dimanche 25 septembre 2016

Des brebis perdues et des Bergers chancelants



Père Par : Gerald E. Murray
Jeudi, le 22 septembre, 2016

SOURCE : The Catholic Thing


Quel est le devoir d'un Évêque Catholique en ce qui concerne l'enseignement moral de l'Église à propos de l'attraction de même sexe et des actes homosexuels ? Ce n’est pas différent de son devoir envers l'ensemble de l'enseignement moral de l'Église : c’est de prêcher et de défendre les vérités qui se trouvent dans la Révélation de Dieu et dans la loi naturelle, et qui sont d’autorité proposées par l'Église pour notre acceptation et notre croyance en vue de notre salut.

Les vérités morales nous enseignent comment nous devons vivre dans ce monde afin de vivre pour toujours dans le monde à venir. L'Évêque, conscient des doutes et des difficultés qui affligent les croyants dans notre société agressive laïque, doivent répondre à ces difficultés avec les vérités éternelles de l'Évangile.

Comme Vatican II l’a enseigné : « Les Évêques doivent proposer la doctrine Chrétienne d’une façon adaptée aux nécessités du moment, c’est-à-dire en répondant aux difficultés et questions qui angoissent le plus les hommes ; il leur faut veiller sur cette Doctrine, apprenant aux fidèles eux-mêmes à la défendre et à la répandre ». (Christus Dominus 13)

Cette responsabilité a été réaffirmée dans le Directoire pour le ministère pastoral des évêques “APOSTOLORUM SUCCESSORES” de Saint Jean Paul II 2004 : « En tant que maître et docteur authentique de la Foi, l’Évêque fait de la vérité révélée le centre de son action pastorale et le premier critère par lequel il mesure les opinions et les propositions qui se font jour dans la communauté Chrétienne comme dans la société civile et, en même temps, à la lumière de la vérité il éclaire le chemin de la communauté humaine, lui donnant espérance et certitude… La pastorale est authentique quand elle est enracinée dans la vérité ». [57]

Notre voyage à travers la vie sera périlleux si nous suivons le mauvais chemin. Le Christianisme enseigne ce qui nous a été donné par le Christ : « La Voie, la Vérité et la Vie ». Cette façon doit être proclamée en toute confiance par les bergers si le troupeau veut trouver et suivre le chemin de la vie éternelle.

Hélas, deux de nos bergers ont récemment parlé d'une manière qui porte atteinte à l'enseignement de l'Église sur l'immoralité du mode de vie homosexuelle affirmant que les sentiments lésés de certaines personnes, qui sont « offensées », sont des signes que l'Église doit changer son enseignement.

Mgr Robert McElroy de San Diego s’est entretenu avec le magazine America cet été. Le reporter Kevin Clarke a rapporté cette conversation :

« Alors que le Catéchisme de l'Église Catholique sur l'homosexualité et d'autres enseignements sur la pastorale des Catholiques LGBT déplore la violence ou la discrimination injuste contre les personnes qui sont gais ou lesbiennes, il décrit également les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés ». Mgr McElroy pense que la formulation devrait être reconsidérée. « Le terme « désordonné » pour la plupart des gens est un terme psychologique » explique-t-il. « En théologie morale Catholique, c’est un terme philosophique qui est automatiquement mal compris dans notre société comme étant un jugement psychologique ». Il pense que le terme est un exemple de « langage très destructeur que je pense que nous ne devrions pas utiliser pastoralement ».

Mgr McElroy échoue ici à se demander si cet enseignement est vrai. Si oui, toute répudiation du langage concernant des actes intrinsèquement désordonnés amènerait probablement les gens à conclure (à tort, mais de façon compréhensible) que l'Église ne considère plus la sodomie comme un péché mortel.

Un second prélat, Mgr Vincent Long de Parramatta, Australie, rejoint Mgr McElroy. Il a donné une conférence en août au cours de laquelle il a dit :

« Nous ne pouvons pas être une force morale et une voix prophétique efficace dans la société si nous sommes simplement sur la défensive, incohérents et auteurs de division en ce qui concerne certaines questions sociales. Nous ne pouvons pas parler de l'intégrité de la création, de l'amour universel et inclusif de Dieu tandis que, dans le même temps, être de connivence avec les forces de l'oppression dans le mauvais traitement des minorités raciales, des femmes et des personnes homosexuelles. Ça ne passerait pas avec les jeunes surtout quand on prétend traiter les homosexuels avec amour et compassion et pourtant en définissant leur sexualité encore « intrinsèquement désordonnée ».

Ainsi, nous avons deux Évêques Catholiques qui affirment publiquement qu'il est destructif, défensif, source de division et manquant amour et de compassion de prêcher la simple vérité que la sodomie est une utilisation désordonnée de la faculté sexuelle et est donc un péché mortel. Ou de dire que toutes les inclinations à commettre des actes de sodomie sont également désordonnées et doivent être résistées car ces inclinations ne sont pas en accord avec le plan de Dieu pour l'humanité.

Nous apprécions la beauté de la création de Dieu quand nous agissons en accord avec notre nature et en accord avec les commandements positifs de Dieu concernant l'utilisation de notre corps. Car violer l'ordre de Dieu en matière sexuelle est grave et devient encore plus grave lorsque ces actes sont intrinsèquement désordonnés parce qu'ils frustrent la fin procréatrice de la sexualité et ne favorisent pas l'assistance mutuelle — un tort mutuel plutôt — en coopérant avec l'autre personne dans un comportement pécheur.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a réaffirmé l'enseignement de l'Église dans un document de 2003 approuvé par St. John Paul II : « Dans les unions homosexuelles, est absente aussi la dimension conjugale, par laquelle les relations sexuelles prennent une forme humaine et ordonnée. En effet, ces relations sont humaines lorsque et en tant qu'elles expriment et promeuvent l'aide mutuelle des sexes dans le mariage et restent ouvertes à la transmission de la vie ».

François, en Amoris laetitia, est d'accord : « Il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille ». [251]

Les gens malheureux avec l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité devraient être l'objet de notre attention particulière et de notre sollicitude, et ils doivent être guidés pour voir que la vraie racine de tout malheur dans leur vie n’est pas la Loi de Dieu mais plutôt le refus d'adopter cette Loi, même au milieu de la turbulence et de la tentation. La miséricorde et la joie sont des Dons de Dieu — et nous les éprouvons quand nous nous tournons vers Lui, pas quand nous nous en détournons.

Les vrais bergers savent cela et doivent aider leurs troupeaux à le voir, en somme ne pas mettre de nouveaux obstacles sur leur chemin.

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