mardi 22 novembre 2016

Peinturé dans le coin

Soit il renie sa “révolution” contenue dans “Amoris laetitia”
Soit il admet publiquement qu’il a rompu avec la Doctrine Catholique



* * * * NOUVEAU Mardi 22 novembre 2016. Le Pape François a beau rappeler aux nouveaux cardinaux qu’ils ne doivent pas semer la division dans l’Église (allusion très nette aux quatre cardinaux qui lui ont adressé une demande d’explications), pour le moment, c’est lui-même qui sème la confusion - pour ne pas encore parler de division - avec sa Lettre “Amoris laetitia”.

C’est ce que fait clairement remarquer Helmut Hoping, Professeur de dogmatique à l’université de Freiburg (D).

Dans un article publié par le “Frankfurter Allgemeinen Zeitung”, il pose la question : « Se pourrait-il que des personnes divorcées et remariées soient, de ce fait, engagées simultanément dans deux mariages légitimes ? Le document “Amoris Laetitia” n’apporte aucune réponse à cette question centrale qu’il a pourtant lui-même suscitée. »

Etant donné que le document ne revient pas sur la question de l’indissolubilité du mariage, il est nécessaire de clarifier la situation des personnes mariées-et-divorcées-remariées.

Certains évêques et théologiens ont proposé de considérer ces remariages comme des mariages “naturels”. Ce à quoi le professeur Hoping rétorque qu’un mariage “naturel”, c’est-à-dire un mariage non sacramentel, n’en est pas moins un mariage valide, comme c’est le cas par exemple pour des mariages interreligieux célébrés à l’Église.

En donnant plusieurs exemples, le professeur Hoping en arrive à la conclusion que la tentative d’en appeler à l’autorité de Thomas d’Aquin esquissée dans “Amoris Laetitia” n’aboutit à rien.

Il cite le Cardinal Kasper qui estime de son côté que “Amoris Laetitia” ne marque qu’un changement de paradigme sans supprimer un iota de la doctrine de l’Eglise. Mais pour Hoping, cette façon de voir les choses n’est qu’une manière d’éviter de propager l’impression d’une rupture avec ce qu’enseignait l’Église jusqu’ici. Il est donc certain que, d’une part, “Amoris Laetitia” inaugure un nouveau discours juridique en ce qui concerne la pastorale et que, d’autre part, selon ce document de François, une relation sexuelle en dehors d’un mariage valide n’est plus considérée comme tombant sous le coup d’une interdiction absolue (AL n.301).

Avec de telles positions, “Amoris Laetitia” s’éloigne irrémédiablement de l’enseignement constant de l’Église sur un point capital de la morale concernant le mariage et la sexualité, longuement développé par S. Jean-Paul II et reposant sur les enseignements de Thomas d’Aquin correctement compris.

C’est sur ces questions que 4 cardinaux ont demandé des explications au Pape François.

Celui-ci peut-il leur répondre ? Difficilement. Car soit il renie sa “révolution” contenue dans “Amoris laetitia” et ce serait une capitulation, soit il admet publiquement qu’il a rompu avec la Doctrine Catholique.

SOURCE : PRO LITURGIA sous l'onglet ACTUALITÉS en date du 22 novembre 2016

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