jeudi 2 mars 2017

Un journaliste réputé Catholique « maintream »
qui vient de se convertir !





par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 2 mars 2017

Note du traducteur : Le commentaire de Monsieur Ferrara apparaîtra en deuxième présentation. En voici le raison : monsieur Ferrara commente un éditorial que nous vous présentons en premier lieu, histoire d'être bien au fait de ce que commentera monsieur Ferrara à la suite.

À la lecture du commentaire de Monsieur Ferrara, vous remarquerez à quel point il jubile à la « conversion » de Monsieur Lawler au point de vue des Traditionaliste/Fatimiste.

Monsieur Lawler était réputé jusqu'à ce jour à toujours donner le crédit de la bonne intention au Pape. Mais cette fois-ci, il semble clairement que le crédit est épuisé !

En troisième présentation, nous présentons l'Évangile dont il est question par Messieurs Lawler et Ferrara.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.
Pour un compte rendu
de cette homélie particulière du Pape
qui est à peine rapportée ici
mais dont il sera question,
cliquez ici

Cette désastreuse papauté


Éditorial de Phil Lawler
Éditorialiste en chef de Catholic Culture
Le 1er mars 2017

Quelque chose s’est cassé avec un bruit sec vendredi dernier lorsque le Pape François a utilisé la lecture évangélique de la journée ( voir cette lecture en bas de page ) comme une occasion de plus pour promouvoir son propre point de vue sur le divorce et le remariage. Condamnant l'hypocrisie et la « logique de la casuistique », le Pontife dit que Jésus rejetait l'approche des érudits légalistes.

Assez vrai. Mais dans sa réprimande aux Pharisiens, qu'est-ce que Jésus dit au sujet du mariage ?

« Tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare ! »

…et…

« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère »
.

Jour après jour, dans ses homélies à la Messe du matin dans la résidence Saint-Marthe du Vatican, le Pape François dénonce les « docteurs de la loi » et l'application « rigide » de la Doctrine morale Catholique. Parfois son interprétation des lectures de l'Écriture du jour est forcée ; souvent sa caractérisation des Catholiques traditionnels est insultante. Mais dans ce cas, le Pape a complètement retourné l'Évangile à l’envers. En lisant le compte rendu de cette étonnante homélie à la Radio du Vatican, je ne pouvais plus prétendre que le Pape François ne faisait que proposer une nouvelle interprétation de la Doctrine Catholique. Non ; c’est plus que cela. Il est engagé dans un effort délibéré pour changer ce que l'Église enseigne.

Depuis plus de 20 ans maintenant, écrivant quotidiennement au sujet des nouvelles du Vatican, j'ai essayé d'être honnête dans mon évaluation des déclarations et des gestes papaux. J'ai parfois critiqué Saint Jean-Paul II et le Pape Benoît XVI quand j'ai pensé que leurs actions étaient imprudentes. Mais je n’ai jamais cru que l'un ou l'autre de ces Papes posait un danger pour l'intégrité de la Foi Catholique. En repensant à l'histoire de l'Église, je me rends compte qu'il y a eu de mauvais Papes : des hommes dont les actions personnelles étaient motivées par la cupidité, la jalousie, la convoitise pour le pouvoir et la simple luxure. Mais y a-t-il jamais eu un Pontife romain qui a montré un tel dédain pour ce que l'Église a toujours enseigné, cru et pratiqué — sur des questions telles que la nature du mariage et de l'Eucharistie ?

Le Pape François a suscité la controverse dès le jour où il a été élu successeur de Saint Pierre. Mais au cours des derniers mois, la controverse est devenue si intense, la confusion parmi les fidèles si répandue, l'administration au Vatican si arbitraire — et les diatribes du Pape contre ses ennemis (vrais ou imaginaires) si maniaques — que l'Église universelle se précipite aujourd'hui vers une crise.

Dans une grande famille, comment un fils doit-il se comporter lorsqu'il réalise que le comportement pathologique de son père menace le bien-être de toute la famille ? Il devrait certainement continuer à faire preuve de respect pour son père, mais il ne peut pas nier indéfiniment le danger. Finalement, une famille dysfonctionnelle a besoin d'une intervention.

Dans la famille mondiale qu’est l'Église Catholique, le meilleur moyen d'intervention est toujours la prière. Une prière intense pour le Saint-Père serait un projet particulièrement approprié pour la saison du Carême. Mais l'intervention exige également l'honnêteté : une reconnaissance franche que nous avons un problème sérieux.

Reconnaître le problème peut également fournir une sorte de soulagement, une détente des tensions accumulées. Quand je dis à des amis que je considère cette papauté comme un désastre, je remarque que, le plus souvent, ils se sentent bizarrement rassurés. Ils peuvent se détendre un peu, sachant que leurs propres appréhensions ne sont pas irrationnelles, que d'autres partagent leurs craintes sur l'avenir de la Foi, qu'ils n'ont pas besoin de poursuivre une recherche infructueuse pour trouver des moyens de concilier les irréconciliables. En outre, après avoir donné au problème un nom propre, ils peuvent reconnaître ce que cette crise du Catholicisme n'est pas. Le Pape François n'est pas un antipape et encore moins l'antéchrist. Le Siège de Pierre n'est pas vacant et Benoît XVI n'est pas le « vrai » Pontife.

François est notre Pape, pour le meilleur ou pour le pire. Et si c'est pour le pire — comme je le conclus tristement — l'Église a survécu aux mauvais Papes dans le passé. Nous, les Catholiques, avons été gâtés pendant des décennies, jouissant d'une succession de dirigeants exceptionnels au Vatican : des Pontifes qui étaient des enseignants doués et des hommes saints. Nous nous sommes habitués à regarder à Rome pour nous guider. Maintenant nous ne pouvons pas.

(Je ne veux pas dire que le Pape François a perdu le charisme de l'infaillibilité. S'il émet une déclaration ex Cathedra, en union avec les Évêques du monde, nous pouvons être sûr qu'il accomplit son devoir de transmettre ce que le Seigneur a donné à Saint Pierre : le Dépôt de la Foi. Mais ce Pape a choisi de ne pas parler avec autorité, au contraire, il a catégoriquement refusé de clarifier son document d'enseignement le plus provocateur.)

Mais si nous ne pouvons pas compter sur des directions claires de Rome, où pouvons-nous nous tourner ? Premièrement, les Catholiques peuvent compter sur l'enseignement constant de l'Église, sur les doctrines qui sont maintenant trop souvent remises en question. Si le Pape est confus, le Catéchisme de l'Église Catholique ne l'est pas. Deuxièmement, nous pouvons et devrions demander à nos propres Évêques diocésains d'intensifier et d'assumer leur propre responsabilité

Deuxièmement, nous pouvons et devrions demander à nos Évêques diocésains de s’avancer et de prendre leurs propres responsabilités. Les Évêques, eux aussi, ont passé des années à renvoyer les questions difficiles à Rome. Maintenant, par nécessité, ils doivent fournir leurs propres affirmations claires et décisives de la Doctrine Catholique.

Peut-être le Pape François va-t-il me prouver que je me trompe et émergera comme un grand professeur Catholique. J'espère et je prie qu'il le fasse. Peut-être que toute mon argumentation est mal conçue. Je me suis trompé auparavant et sans doute me tromperai-je à nouveau dans l’avenir ; un autre point de vue erroné n'a pas de grande conséquence. Mais si j'ai raison et que le leadership du Pape actuel est devenu un danger pour la Foi, alors d'autres Catholiques, et surtout des leaders ecclésiastiques, doivent décider comment y réagir. Et si j'ai raison — comme je le crois sûrement — alors que la confusion sur les enseignements fondamentaux de l'Église s’est généralisée, les Évêques, en tant que maîtres primaires de la Foi, ne peuvent négliger leur devoir d'intervenir.



Phil Lawler en a assez


Commentaire de Christopher A. Ferrara
Éditorialiste en chef du Centre de Fatima
Fatima Perspectives
Le 2 mars 2017

La dernière goutte d’eau pour Phil Lawler à propos de la montée du Bergoglianisme — une véritable religion en soi — était le sermon du Pape Bergoglio, suggérant que les défenseurs de l'indissolubilité du mariage sont des casuistes comme les Pharisiens étaient. Je me réfère à l'homélie du 24 février 2017, où le Pape Bergoglio a proposé que Jésus, lorsqu’il fut confronté par les Pharisiens à savoir si le divorce était licite, « Jésus ne répond pas s'il est licite ou non licite ; Il n'entre pas dans leur logique casuistique. Parce que ces Pharisiens pensaient la Foi seulement en termes de « Oui, vous pouvez » ou « Non, vous ne pouvez pas ».

Évidemment absurde. Et quand Lawler lit ce non-sens, il raconte : « Quelque chose s’est cassé avec un bruit sec vendredi dernier ». Car, comme Lawler et tous les autres Catholiques dignes de ce nom le savent, Notre-Seigneur a dit précisément : « Non, vous ne pouvez pas » quand il déclara aux Pharisiens perfides qui avaient inventé diverses justifications pour le divorce et le « remariage » :

« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère ».

De plus, contrairement aux divagations du Pape Bergoglio à la Maison Santa Marta, Dieu le Père a également dit : « Non, vous ne pouvez pas » quand il a décrété à ses sujets humains pour tous les temps : « Tu ne commettras pas d'adultère ».

Lawler confie à ses lecteurs : « En lisant le compte rendu de cette étonnante homélie à la Radio du Vatican, je ne pouvais plus prétendre que le Pape François ne faisait que proposer une nouvelle interprétation de la Doctrine Catholique. Non ; c’est plus que cela. Il est engagé dans un effort délibéré pour changer ce que l'Église enseigne ».

Réfléchissez soigneusement à ces mots : un commentateur renommé pour un site Catholique traditionnel, jamais connu pour ses penchants « radicalistes traditionalistes » ou « fatimistes », maintenant ouvertement — et donne sa position, il faut dire courageusement — déclare que nous avons un Pape engagé dans un effort délibéré pour changer ce que l'Église enseigne. Considérez les implications à la lumière du Message de Fatima et du Troisième Secret en particulier.

Lawler pose une question explosive à laquelle cette chronique a répondu plus d'une fois : « Mais y a-t-il jamais eu un Pontife romain qui a montré un tel dédain pour ce que l'Église a toujours enseigné, cru et pratiqué — sur des questions telles que la nature du mariage et de l'Eucharistie ? »

La réponse, bien sûr, est non. Mille fois non.

Comme Lawler le dit à juste titre : « La prière intense pour le Saint-Père serait un projet particulièrement approprié pour la saison du Carême. » Mais il ne s'abstient pas non plus de « reconnaître franchement que nous avons un sérieux problème ». Signifiant le problème du Pape Bergoglio .

Lawler conclut avec l'observation que s'il a raison que « la direction actuelle du Pape est devenue un danger pour la Foi » — un Pape qui est un danger pour la Foi ! — alors « les Évêques, en tant que maîtres primaires de la Foi, ne peuvent pas négliger leur devoir d'intervenir ».

Exactement ! C'est maintenant comme dans le temps de l'hérésie Arienne, où seuls quelques bons Évêques ont défendu la Divinité du Christ contre une hiérarchie qui acceptait ou restait silencieuse vis-à-vis la propagation de l'hérésie Arienne, alors que le Pape en exil convenait d’une formule un semi-Arienne (mais, contrairement à François, il avait la défense de la coercition et a plus tard répudié son erreur).

L'article de Lawler est intitulé « Cette Papauté désastreuse ». Je considère cet article comme un signe d'un moment décisif dans la crise ecclésiale des cinquante dernières années rendue maintenant au milieu de sa phase la plus aiguë : celle d'un Pape dont le « leadership est devenu un danger pour la Foi » même dans l'estimation des observateurs « mainstream ». La crise a finalement atteint le point où les honnêtes commentateurs Catholiques qui avaient précédemment défendu le déclin du statu quo ecclésial se rendent compte que, avec ce Pape, ce que le Cardinal Ratzinger appelait le « processus continu de la décadence » depuis Vatican II est allé trop loin et qu'ils doivent parler de sa source ultime : le Siège de Pierre.

Notre Dame de Fatima n’a pas pu manquer d'avertir l'Église de cette situation dans la partie du Troisième Secret retenue par le même appareil du Vatican qui n'est manifestement plus digne de notre confiance implicite. Telle est l'apostasie qui « part du sommet ».



Évangile (Mc 10, 1-12)
Vendredi 24 février 2017
7ème Semaine du Temps Ordinaire de la férie

En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. » – Acclamons la Parole de Dieu.

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