lundi 19 juin 2017

Paglia
« Ce n'est pas une commission. C'est un « groupe d'étude » !



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 19 juin 2017

Dans ma dernière chronique, j'ai rapporté un article de Roberto de Mattei confirmant l'existence d'une commission « secrète » pour « réinterpréter » Humanae Vitae (HV) à la lumière d'Amoris Laetitia (AL), qui ose introduire une forme d’éthique de situation dans la vie de l'Église concernant l'obéissance au Sixième Commandement. La commission, déclare de Mattei, est coordonnée par Gilfredo Marengo et ses membres sont Msgr. Pierangelo Sequeri, Prof. Philippe Chenaux et Mgr. Angelo Maffeis.

La contraception, que Humanae Vitae condamne comme « absolument exclue » dans une affirmation de l'enseignement moral constant de l'Église, constitue une violation patente du Sixième Commandement, que le chapitre 8 d’Amoris Laetitia prétend assujettir à certaines exceptions en fonction de « situations différentes » et de « cas concrets » impliquant le divorce et le « remariage » civil.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

L'application des « nouveautés » d'Amoris Laetitia à Humanae Vitae ne pouvait manquer de produire le même résultat que nous voyons maintenant concernant l'admission de personnes divorcées et « remariées » à la Sainte Communion : ce qu'Edward Pentin a appelé « l'anarchie doctrinale » alors que les Évêques de Buenos Aires, Malte, Sicile, Belgique, les Philippines et l'Allemagne ont émis des « lignes directrices » pour permettre ce sacrilège de masse tandis que les Évêques de Pologne et d'ailleurs maintiennent l'enseignement constant de l'Église que la Sainte Communion pour les adultères publics est intrinsèquement impossible. Le résultat catastrophique, observe Pentin, est que « l'emplacement géographique devient le facteur déterminant pour savoir si vous devez adhérer à l'enseignement et à la pratique traditionnels de l'Église ou non ».

À la suite du rapport de Mattei sur la commission portant sur la relecture de Humanae Vitae, un déni minutieusement rédigé provient de l'Archevêque Vincenzo Paglia. Étant lui-même pro-« gay » et pro-Sainte Communion pour les adultères, Paglia est également un défenseur de la peinture homo-érotique scandaleuse qu'il a commandée dans son ancienne Cathédrale diocésaine, créée par un artiste homosexuel notoire, qui comprend une image semi-nue de lui-même. En 2016, il a été installé par le Pape Bergoglio en tant que Président du Conseil Pontifical éviscéré pour la Vie dont les nouveaux membres comprennent maintenant un « théologien anglican » « modérément » pro-avortement et pro-euthanasie.

Selon Catholic News Agency, Paglia — dont la crédibilité tourne autour de zéro pour moi — déclare : « Je peux confirmer qu'il n'y a pas de commission pontificale appelée à relire ou à réinterpréter Humanae Vitae. Cependant, nous devrions regarder positivement toutes ces initiatives, comme celle du professeur Marengo de l'Institut Jean-Paul II, qui vise à étudier et à approfondir ce document en vue du cinquantième anniversaire de sa publication ... »

Traduction : le groupe qui examine Humanae Vitae afin de « l'approfondir » — code moderniste pour subvertir son enseignement — existe effectivement, et il est en effet dirigé par Marengo, même si ce n'est pas officiellement désigné comme une commission pontificale.

De son côté, Catholic News Agency rapporte que Marengo, pour sa part, se moque du « rapport imaginatif » de Mattei. Mais Marengo ne nie pas qu'il dirige un groupe qui étudie Humanae Vitae pour « l'approfondir » et que le groupe comprend Pierangelo Sequeri, Philippe Chenaux et Angelo Maffeis.

De plus, Catholic News Agency rapporte également qu’« une source dans l'Université Pontificale de Latran, parlant à mots couverts, a déclaré à Catholic News Agency qu'il y avait des recherches en cours dans les archives de l'université sur la genèse de l'encyclique », ce qui est exactement ce que De Mattei a affirmé en se référant aux « travaux préparatoires » dont les auteurs ont exhorté le Pape à changer l'enseignement infaillible de l'Église.

Comme l'indique Catholic News Agency : « Il se peut que ce qui a été signalé comme une « commission pontificale » soit l'une des nombreuses commissions d'étude sur Humanae Vitae créées à l'approche de son anniversaire majeur. En fait, la source de l'Université Pontificale de Latran a déclaré à Catholic News Agency que « de nombreuses études sont en cours » et que « le Pape François en a été informé et les a encouragées ».

De nombreuses études ! Beaucoup de groupes d'étude ! Mais qu'y a-t-il à « étudier », compte tenu de l'enseignement constant de l'Église qui stipule que la contraception, comme l'enseigne Paul VI dans Humanae Vitae, est « absolument exclue » et « intrinsèquement » mal ? Voici la réponse : Marengo et son groupe « étudient » les moyens de subvertir Humanae Vitae tout en affirmant son enseignement — le Moderniste habituel en deux étapes.

Marengo et cie vont bien sûr nier une telle intention. Un Moderniste nie toujours ce qu'il affirme. Mais leurs dénégations sont aussi crédibles que l'affirmation selon laquelle le Synode de 2014-2015 était tout à propos de la défense du Mariage et de la Famille. Toute l'Église peut maintenant voir ce mensonge pour ce qu'il a toujours été du point de vue de Fatima.

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