mardi 20 juin 2017

Les Quatre Cardinaux plaident pour une audience
Pourquoi cela n'arrivera jamais



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 20 juin 2017

Le site web de Corrispondenza Romana vient de publier le texte intégral d'une lettre du Cardinal Carlo Caffarra au Pape Bergoglio datée du 25 avril 2017. Le Cardinal Caffarra est l'un des Quatre Cardinaux qui a présenté au Pape Bergoglio les célèbres et jamais contestés dubia concernant le désastreux Amoris Laetitia (AL). C’est également le même Cardinal que Sœur Lucie a mis en garde au sujet de la « bataille finale » entre le Seigneur et le royaume de Satan » qui portera sur « le mariage et la famille » — la bataille qui fait rage partout dans l'Église grâce à Amoris Laetitia.

Bien sûr, le Pape Bergoglio n'a donné aucune réponse aux dubia même après avoir été rendu publics il y a près d'un an. Il ne répondra jamais parce que l'« anarchie doctrinale » qu’Amoris Laetitia a provoquée est exactement le résultat qu'il voulait. Certes, les Quatre Cardinaux le savent, mais ils continuent à adopter une approche cérémonielle à cette crise, en suppliant poliment le Pape pour une audience qu'il ne leur donnera jamais.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

C'est-à-dire qu'ils cherchent une autre occasion pour une remontrance privée avec un Pape dont les actions ont provoqué un scandale public qu'il refuse d'aborder parce que le scandale est exactement ce qu'il a prévu depuis le début : une acceptation fragmentaire de la Sainte Communion pour les adultères publics dans certains diocèses menant en fin de compte (si cela était possible) à un effondrement total de la discipline Eucharistique bimillénaire de l'Église qui défend l'indissolubilité du Mariage et la dignité infinie du Saint Sacrement ( devant lequel il ne fera pas de génuflexion ni ne s'agenouillera ).

Le Cardinal Caffarra ne le rapetisse pas pour exposer l'ampleur du scandale. Il écrit (traduction) :

« Une année s’est déjà écoulée depuis la publication d’ « Amoris laetitia ». Pendant cette période, plusieurs interprétations de certains passages objectivement ambigus de l’exhortation post-synodale ont été données publiquement, non pas divergentes mais contraires au Magistère de l’Eglise. Malgré que le Préfet de la Doctrine de la foi ait à plusieurs reprises déclaré que la doctrine de l’Eglise n’a pas changé, plusieurs déclarations d’évêques individuels, de cardinaux et même de conférences épiscopales ont eu lieu et elles approuvent ce que le magistère de l’Eglise n’a jamais approuvé. Non seulement l’accès à la Sainte Eucharistie de ceux qui vivent objectivement et publiquement dans une situation de péché grave et entendent y demeurer mais également une conception de la conscience morale contraire à la Tradition de l’Église ».

« Et c’est ainsi – oh comme il est douloureux de le constater ! – que ce qui est péché en Pologne est bon en Allemagne, ce qui est interdit dans l’Archidiocèse de Philadelphie est licite à Malte. Et ainsi de suite. L’amère constat de Blaise Pascal nous vient à l’esprit : « Justice au-deçà des Pyrénées, injustice au-delà ; justice sur la rive gauche du fleuve, injustice sur la rive droite ».

Ne mâchons pas nos mots : le Cardinal Caffarra proteste, bien que poliment, d’une attaque contre l'Église par le Pape lui-même, qui reste silencieux et est évidemment satisfait alors que le dommage incalculable qu'il cause se répand de diocèse en diocèse et d'un pays à l'autre.

Et pourtant, face à cet outrage, absolument inégalé dans l'histoire de la papauté, le Cardinal Caffarra conclut sa lettre, pas avec une demande justifiée de rectification du scandale, mais plutôt en plaidant le fait que « notre conscience nous pousse humblement et respectueusement à demander une audience ».

Une audience ! Une audience qui ne sera jamais accordée par un Pape qui a ignoré toutes leurs instances depuis près d'un an parce qu'il n'a manifestement pas l'intention de les écouter. Car ce désastre est ce qu'il a voulu dès le début de son pontificat.

Quand est-ce y aura-t-il quelqu'un, n'importe qui, dans la hiérarchie supérieure, qui se tiendra debout réellement en opposition à ce Pape délabré ? Pourquoi les laïcs sont laissés à se débrouiller par eux-mêmes ainsi que quelques prêtres qui ont le courage de dire ce qui est évident à propos de ce pontificat ? Pourquoi est-ce que ça retombe sur les épaules des laïcs plutôt que sur les Princes de l'Église de déclarer honnêtement, comme un l'a écrit : « Le leadership actuel du Pape est devenu un danger pour la foi » ?

Nous sommes confrontés à un grand mystère d'iniquité qui a sûrement été prédit dans le Troisième Secret de Fatima — à la lumière de quoi Sœur Lucie a averti le Cardinal Caffarra d'une « bataille finale » qui ne sera pas gagnée par une inutile imploration pour une audience papale.

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