par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 31 mai 2017
Au cours des quatre dernières années, le Pape Bergoglio s'est livré à une dénonciation publique sans fin des Chrétiens qu'il juge inadéquat parce qu'ils ne partagent pas sa théologie idiosyncrasique du « Dieu des surprises » — ce qui signifie le Dieu qui détermine tout ce que François voudrait voir, y compris la Sainte Communion pour les adultères publics. |
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« Quelle place le Saint-Esprit a-t-il dans ma vie ? Suis-je capable de L'entendre ? Puis-je Lui demander de m'inspirer avant de prendre une décision ou de faire quelque chose ? Ou est-ce que mon cœur est calme, dépourvu d'émotions, un cœur stable ? »
Ici, nous avons la combinaison habituelle de la vérité et de l'erreur grave, peut-être le résultat du penchant évident du Pape Bergoglio pour prononcer toute pensée qui sort de sa tête plutôt que de s'appuyer sur une homélie basée sur le sain enseignement Catholique.
Bien sûr, on devrait chercher les conseils de Dieu avant de prendre une décision importante. La prière pour cette sorte d'inspiration par le Saint-Esprit est le bon mode de discernement, comme on le voit, par exemple, avec la méthode Ignatienne. Mais la notion selon laquelle l'action du Saint-Esprit dans une âme cherchant à discerner le droit chemin est un état de perturbation est une complet non-sens. En fait, c'est le contraire de la vérité. Comme Saint Paul l'enseigne : « Mais ce que l'Esprit Saint produit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. (Galates 5 : 22-23).
La plupart des émotions et un manque de calme ne sont pas parmi les fruits du Saint-Esprit. De tels troubles du cœur sont ce que l'action du Saint-Esprit élimine pour que quelqu’un puisse suivre la Volonté de Dieu. En effet, la méthode Ignatienne de discernement déclare que l'on ne doit jamais prendre une décision dans un état émotif ou perturbé, mais plutôt prier pour avoir cet état d'assurance calme qui indique à une âme que c'est la Volonté de Dieu, pas la nôtre, qui se fait . Même Wikipedia est juste à cet effet :
« Pour Ignace de Loyola, il y a deux signes à juger : les esprits maléfiques agissent sur l'imagination, les sens tandis que le bon esprit agit sur la raison et la conscience. Ensuite, ils peuvent être jugés par leur mode d'action et à la fin ils cherchent ... Un Chrétien devrait, selon Saint Ignace, partager tout avec un directeur qui peut voir les choses objectivement sans être influencé par les émotions ou la passion. Discerner si le bon esprit (l'influence de Dieu, l'Église, son âme) ou le mauvais esprit (l'influence de Satan, du monde, de la chair) est à l'œuvre, exige une réflexion calme et rationnelle. Le bon esprit nous amène à des décisions pacifiques et joyeuses. Le mauvais esprit nous amène souvent à prendre des décisions rapides, émotionnelles et contradictoires ... »
Ainsi, le Pape Bergoglio retourne à l’envers l'enseignement même du fondateur de son propre Ordre Jésuite. Il continue :
« Même dans les Évangiles, il y a des cœurs« calmes ». Nous pensons aux médecins de la loi, ils croyaient en Dieu, ils connaissaient tous les Commandements, mais leurs cœurs étaient fermés, ils étaient « calmes », ils n'étaient pas troublés. Laissez-vous déranger par le Saint-Esprit ... »
Encore une fois, exactement le contraire de la vérité. Ce sont les Pharisiens qui ont été perturbés et les disciples étaient calmes face à leur persécution. Les Pharisiens n'étaient pas « calmes » dans leurs cœurs, mais au contraire, ils furent conduits à la rage par l'influence de l'Adversaire et non par le Saint-Esprit.
Mais l'erreur ne se termine pas ici. Car, comme ceux qui ont suivi le développement inlassable du Pape Bergoglio de ce que l'on appelle à juste titre le Bergoglianisme, cette idée que le Saint-Esprit apporte de la perturbation plutôt que du calme est appliquée à l'Église dans son ensemble pour attribuer à la Volonté Divine la perturbation ecclésiale continue — littéralement le « gâchis » — que François a déclaré ouvertement qu'il voulait provoquer. Ainsi, à la fin de son sermon, il déclare : « Demandons aussi la grâce de pouvoir entendre ce que l'Esprit dit à notre Église, à notre communauté, à notre paroisse, à notre famille, [et pour] la grâce d’apprendre le langage pour entendre le Saint-Esprit ».
Autrement dit, selon les principes du Bergoglianisme, l'Église reçoit constamment de nouvelles instructions du Saint-Esprit sur la manière de mener sa mission, ce qui nécessite d'apprendre un « langage » qui lui permettra de déchiffrer les dernières instructions « troublantes » — telles que la nouvelle « miséricorde » qui admet les adultères publics à la Sainte Communion contrairement à l'enseignement de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de toute la Tradition.
Cette sorte d'« illumination » continue peut être considérée comme une forme atténuée d'hérésie gnostique qui a été un fléau dans l'Église depuis ses débuts. Comme l'explique l'Encyclopédie Catholique :
« [Le gnosticisme] place le salut de l'âme simplement en possession d'une connaissance quasi intuitive des mystères de l'univers et des formules magiques indicatives de cette connaissance. Les gnostiques étaient des « gens qui savaient » et leur connaissance les constituait de facto une classe supérieure d'êtres dont le statut actuel et futur était essentiellement différent de ceux qui, pour quelque raison que ce soit, ne la connaissaient pas ».
Le Pape Bergoglio a passé les quatre dernières années à dénoncer les fidèles Catholiques qui souhaitent — calmement, rationnellement et avec tranquillité — pratiquer la Foi de leurs pères. Il les dénonce sans cesse parce qu'ils ne sont pas parmi les « gens qui connaissent » ce que le Saint-Esprit demande supposément aujourd'hui, ce qui ne peut être connu que si l'on est dans un état de perturbation continue plutôt que d'avoir une assurance calme sur ce qui est juste.
Mais nous connaissons la source de la perturbation dans les questions spirituelles. Son nom est Légion. Et quel signe terrible des temps que pas moins qu'un Pontife Romain appelle (cependant involontairement) à cette même source, appelant à la perturbation même qu'elle a apportée à l'Église au cours des cinquante dernières années. Pour rappeler une fois de plus l'admission dévastatrice de Paul VI — trop peu, trop tard :
« [La] fumée de Satan est entrée dans le Temple de Dieu : il y a des doutes, des incertitudes, des problèmes, des troubles. Le doute est entré dans nos consciences et il est entré par les fenêtres qui devaient être ouvertes à la lumière. Cet état d'incertitude règne même dans l'Église ... Nous vous confions Nos pensées : il y a eu une interférence d'un pouvoir adverse : son nom est le diable ... » (Paul VI, Insegnamenti, Ed. Vaticana, vol. X, 1972, p. 707.)
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