jeudi 8 juin 2017

Bergoglio à Benoît : apprenez à dire au revoir




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 10 juin 2017

Au cours des quatre dernières années, les fidèles Catholiques sont devenus blasés devant le spectacle continu sans précédent dans l'histoire de l'Église : un Pape qui, presque tous les jours, utilise sa Chaire pour lancer un lot apparemment inépuisable d'épithètes aux Catholiques orthodoxes qui sont à juste titre perturbés par le cours de son pontificat : « rigoristes », « rigides », « légalistes », « Pharisiens », « hypocrites », « néo-pélagianistes autoréférentiels et prométhéens», etc. Le Pape Bergoglio ne montre aucun signe de fatigue dans sa répétition du même thème, jour après jour depuis des années, comme une aiguille de phonographe coincé dans le même sillon du même disque ancien.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Mais en mars, comme Antonio Socci le note dans une chronique qui n'a pas reçu suffisamment d'attention, le Pape Bergoglio a présenté un nouveau méchant du jour de sa Chaire à Santa Marta : le pasteur « qui ne sait pas dire au revoir et qui pense qu'il est le centre de l'histoire », le pasteur qui ne sait pas qu’ « il doit quitter complètement, pas à mi-chemin ... et sans s'approprier les brebis pour lui-même ».

Qui précisément pouvait avoir le Pape Bergoglio à l'esprit ici ? Nous avons une très bonne idée, mais Vatican Insider, que Socci appelle « le site internet ultrabergoglien », n’a rien laissé à l'imagination. Son article sur ce sermon comprenait une photographie du Pape Benoît XVI qui quittait le Vatican dans un hélicoptère se dirigeant vers Castel Gandolfo le jour où sa mystérieuse « renonciation » au « ministère de l'Évêque de Rome » est entrée en vigueur.

Le Pape Bergoglio ciblant Benoît XVI est évident, étant donné que cette dénonciation a suivi presque immédiatement après l'apparition du livre du Cardinal Sarah sur l'état de la liturgie, intitulé « Le pouvoir du silence : contre la dictature du bruit » pour lequel Benoît XVI, « Pape Émérite », a écrit un post-scriptum plutôt dévastateur. Benoît XVI y déclare qu'avec Sarah, en tant que responsable de la Congrégation pour le Culte Divin, « la liturgie est entre de bonnes mains ». Pourtant, comme nous le savons, le Pape Bergoglio a renvoyé tous les membres de cette Congrégation sauf Sarah et l'a entouré depuis ce temps de progressistes liturgiques comme remplaçants précisément dans le but de laisser Sarah dans l'isolement impuissant de sorte que la dégradation implacable de la liturgie Novus Ordo puisse continuer sans relâche.

Comme Socci le rapporte, l'apparition du post-scriptum de Benoît XVI a incité le meneur de claque Bergoglien, Andrea Grillo, à déclarer que Benoît XVI avait « renoncé à sa renonciation » et qu'il s'immisçait « dans les décisions de son successeur » — c'est-à-dire la décision de neutraliser le Cardinal Sarah sans le renvoyer complètement. D'où l'introduction par le Pape Bergoglio d'une nouvelle catégorie de méchant ignoble qui se tient dans la voie de sa « réforme irréversible » de l'Église, y compris la Sainte Communion pour les adultères publics : le pasteur qui ne dira pas au revoir.

Ici, comme d'habitude, nous avons la distorsion Bergoglienne de l'Écriture en fonction des besoins rhétoriques du moment. Dans son sermon polémique, le Pape Bergoglio cite l'épisode de Saint Paul partant d'Éphèse comme un exemple du pasteur qui sait comment dire adieu et ne tente pas d’amener les brebis avec lui.

Mais en citant l'exemple de Saint Paul à Éphèse, Socci note que le Pape Bergoglio a marqué un but spectaculaire contre lui-même, car Saint Paul a été conduit hors d'Éphèse à cause d’une émeute « orchestrée par les orfèvres qui tiraient profit de la fabrication des idoles » et Saint Paul a averti qu'après son départ, les « loups ravisseurs » entreraient parmi son troupeau, en introduisant des « doctrines perverses pour attirer les disciples à eux-mêmes ».

Coup de la trombone rieuse alors que le Pape Bergoglio se pointe encore une fois le doigt sur lui-même en lançant des accusations à d'autres — cette fois, son prédécesseur en poste. Sauf que ce n'est pas une question d’en rire, mais plutôt un autre signe que le pontificat Bergoglien est très probablement le stade terminal dans une crise ecclésiale dont la résolution devra impliquer l'intervention divine du genre le plus dramatique.

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