vendredi 15 avril 2016

L'approche de l'Exhortation Apostolique pour les unions de même sexe a déjà été rejetée par les Pères Synodaux

Pas une mais deux fois...



SOURCE : VOICE OF THE FAMILY
Le 14 avril 2016

Tout au long des deux « Synodes sur la Famille » tenus à Rome en octobre 2014 et en octobre 2015, il y a eu une forte pression pour l'Église de changer son enseignement immuable sur l'homosexualité et sur les unions homosexuelles. Cette pression est venue non seulement des militants « LGBT » mais aussi de ceux qui sont chargés de préparer les documents officiels synodaux.

L'approche aux unions homosexuelles dans les documents synodaux

Voir l'annexe à la fin de l'article pour les extraits plus complets des documents synodaux.

1. Le Relatio post disceptationem du Synode Extraordinaire (note : rapport de mi-parcours de 2014) a affirmé « que les unions entre personnes du même sexe ne peuvent pas être considérées sur le même pied que le mariage entre un homme et une femme ». Cela implique qu'il existe une certaine base où les unions de même sexe peuvent être considérées comme légitimes.

2.Cette approche a été vigoureusement combattue par de nombreux Pères Synodaux. Les fruits de leur opposition peuvent être observés dans le rapport final du Synode Extraordinaire (Relatio de Synodi). Dans ce document, la formulation ci-dessus a été remplacée par une déclaration tirée d'un document ecclésiastique précédent : « Il n'y a absolument aucune raison de considérer les unions homosexuelles en aucune façon similaires ou même de façon éloignée comme étant analogues au plan de Dieu pour le mariage et la famille. »

3.En Juin 2015, le Secrétariat Synode a publié l'Instrumentum Laboris, le document de travail du Synode Ordinaire. Au paragraphe 8 du Secrétariat du Synode, on a une fois de plus suggéré que les unions homosexuelles avaient une certaine légitimité. Ils ont fait cela en reconnaissant la nécessité de « définir le caractère spécifique de ces unions dans la société » tout en appelant à « un examen plus approfondi de la nature et de la culture humaine qui est basée non seulement sur la biologie et la différence sexuelle ».

4.Les Pères Synodaux ont rejeté cette approche pour une seconde fois, comme on peut le voir dans le rapport final du Synode Ordinaire, qui répète le même enseignement magistral que le rapport final du Synode Extraordinaire.

Amoris Laetitia réintroduit l'approche rejetée

Nous avons vu plus haut qu’à la fois le Relatio discepatationem du Synode Extraordinaire et l'Instrumentum laboris du Synode ordinaire ont inclus des passages qui suggéraient que les unions homosexuelles, sans être égales au mariage, ont néanmoins une certaine légitimité. Les Pères Synodaux ont rejeté cette approche : aucun de ces passages se trouvent dans les rapports finaux des deux Synodes.

L'approche rejetée a cependant été réintroduite dans Amoris Laetitia qui stipule, au paragraphe 52, que :

«Nous devons reconnaître la grande variété des situations familiales qui peuvent offrir une certaine protection, mais les unions de fait, ou entre personnes du même sexe, par exemple, ne peuvent pas être placidement comparées au mariage ».

Cela implique :

(i) que « les unions de même sexe » sont l'une des « grandes variétés de situations familiales »

(ii) que « les unions de même sexe » offrent une « certaine stabilité » et

(iii) que les « unions de même sexe » peuvent être « comparées » avec le mariage à un certain niveau, sinon « placidement ».

En outre, le paragraphe déclare que «seule l’union exclusive et indissoluble entre un homme et une femme remplit une fonction sociale pleine, du fait qu’elle est un engagement stable et permet la fécondité ». Dire que seul le mariage a un « fonction sociale pleine » signifie nécessairement que d'autres formes d'unions ont un certain rôle à jouer dans la société.

La coalition de la Voix de la Famille a des décennies d'expérience collective en lobbying auprès des Nations Unies, l'Union européenne et au niveau des gouvernements nationaux. Nous connaissons très bien l'importance de ces phrases qui sont délibérément insérées dans les documents afin qu'elles puissent ensuite être exploitées plus tard pour poursuivre un programme idéologique radical.

C’est pour cette raison que les gouvernements de nombreux pays, avec l'aide des militants pro-vie et pro-famille, se sont battus pendant des décennies et se battent encore, pour garder ces termes en dehors des documents officiels.

La signification tragique de leur apparition dans un document promulgué par le Pape ne peut pas être surestimée.




APPENDICES : TEXTES SYNODAUX SUR L’HOMOSEXUALITÉ


Relatio post disceptationem du Synode Extraordinaire sur la Famille, 13 Octobre 2014

Accueillir les personnes homosexuelles

50. Les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne: sommes-nous en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité dans nos communautés? Souvent elles souhaitent rencontrer une Église qui soit une maison accueillante. Nos communautés peuvent-elles l’être en acceptant et en évaluant leur orientation sexuelle, sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage?

51. La question homosexuelle nous appelle à une réflexion sérieuse sur comment élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et évangélique en intégrant la dimension sexuelle: elle se présente donc comme un défi éducatif important. L’Église affirme, par ailleurs, que les unions entre des personnes du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme. Il n’est même pas acceptable que l’on veuille exercer des pressions sur l’attitude des pasteurs, ou que des organismes internationaux soumettent les aides financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de l’idéologie du gender.

52. Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Église prête une attention spéciales aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang.

RELATIO SYNODI
18 octobre 2014

L’attention pastorale envers les personnes ayant une orientation homosexuelle

55. Dans certaines familles, des personnes ont une orientation homosexuelle. À cet égard, nous nous sommes interrogés sur l’attention pastorale à adopter face à ces situations, en nous référant à l’enseignement de l’Église : « Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille ». Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et délicatesse. « À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 4).

56. Il est totalement inacceptable que les Pasteurs de l’Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux subordonnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “ mariage ” entre des personnes du même sexe.

Instrumentum Laboris du Synode Ordinaire, 23 juin 2015

8. En même temps, toutefois, on veut reconnaître à la stabilité d’un couple institué indépendamment de la différence sexuelle, la même légitimité que la relation conjugale intrinsèquement liée aux rôles paternel et maternel, définis à partir de la biologie de la génération. La confusion n’aide pas à définir la spécificité sociale de ces unions affectives…

L’attention pastorale envers les personnes ayant une tendance homosexuelle

130. (55) Dans certaines familles, des personnes ont une orientation homosexuelle. À cet égard, nous nous sommes interrogés sur l’attention pastorale à adopter face à ces situations, en nous référant à l’enseignement de l’Église : «Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et délicatesse. «À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 4).

131. Il est réaffirmé que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec sensibilité et délicatesse, aussi bien dans l’Église que dans la société. Il serait souhaitable que les projets pastoraux diocésains réservent une attention spécifique à l’accompagnement des familles où vivent des personnes ayant une tendance homosexuelle et à ces mêmes personnes.

132. (56) Il est totalement inacceptable que les Pasteurs de l’Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux subordonnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes du même sexe.

Relazione Finale du Synode Ordinaire sur la Famille, 24 october 2015

76. L’Église calque son attitude sur celle du Seigneur Jésus qui, dans un amour sans limites, s’est offert pour toute personne sans exception ( MV, 12 ) (42). Au sujet des familles qui vivent l’expérience d’avoir en leur sein des personnes à tendance homosexuelle, l’Église réaffirme que toute personne, indépendamment de ses tendances sexuelles, doit être respectée dans sa dignité et écoutée avec respect, en prenant soin d’éviter « toute marque de discrimination injuste » (Congrégation pour la doctrine de la foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles , 4) (43). Une attention spéciale doit aussi être réservée à l’accompagnement des familles dans lesquelles vivent des personnes à tendance homosexuelle. Au su jet des projets visant à rendre équivalentes au mariage les unions entre personnes homosexuelles, « il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille » ( ibid. ). Le Synode considère quoi qu’il en soit comme inacceptable que les Églises locales subissent des pressions en la matière et que les organismes internationaux conditionnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le « mariage » entre personnes de même sexe.

Amoris Laetitia, Exhortation Apostolique du Pape François, 19 mars 2016

52. On ne se rend plus clairement compte que seule l’union exclusive et indissoluble entre un homme et une femme remplit une fonction sociale pleine, du fait qu’elle est un engagement stable et permet la fécondité. Nous devons reconnaître la grande variété des situations familiales qui peuvent offrir une certaine protection, mais les unions de fait, ou entre personnes du même sexe, par exemple, ne peuvent pas être placidement comparées au mariage.

251. Au cours des débats sur la dignité et la mission de la famille, les Pères synodaux ont fait remarquer qu’en ce qui concerne le « projet d’assimiler au mariage les unions entre personnes homosexuelles, il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Il est inacceptable que « les Églises locales subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux conditionnent les aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes de même sexe.



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