mardi 22 septembre 2015

Les orientations papales...

hum... bien profanes


Une bien curieuse liste de choses à faire


SOURCE : par Christopher A. Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 21 septembre 2015

Dans ses remarques à un rassemblement de 130 Évêques nommés au cours de l'année écoulée, le Pape — Comme Pas Un — a déroulé une liste de ses préoccupations qui révèlent l'orientation inquiétante de ce pontificat :

« Je pense aux défis dramatiques comme la mondialisation, qui rapproche ce qui est éloigné et, d’autre part, sépare ce qui est proche; je pense au phénomène historique des migrations qui bouleverse notre époque ; je pense à l’environnement naturel, jardin que Dieu a donné comme habitation à l’être humain et aux autres créatures et qui est menacé par l’exploitation myope et souvent prédatrice du travail humain ; je pense à la dignité et à l’avenir du travail humain, dont sont privées des générations entières, réduites à des statistiques... »


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

... « Je pense à la désertification des relations, à la déresponsabilisation diffuse, au manque d’intérêt pour l’avenir, à la fermeture croissante et effrayante; à l’égarement de tant de jeunes et à la solitude de nombreuses personnes âgées. Je suis certain que chacun de vous pourrait compléter ce catalogue de problèmes.

Je ne voudrais pas me concentrer sur un tel agenda de devoirs, parce que je ne voudrais pas vous effrayer, ni m’effrayer. Vous êtes encore en lune de miel ! »

En bref, le Pape souhaite que les Évêques qu'il a désignés comme successeurs des Apôtres s’attaquent à un « ordre du jour de tâches » — après que leur « lune de miel » soit terminée — composé des éléments suivants :

  • la mondialisation
  • l'environnement naturel
  • la dignité et l'avenir du travail humain
  • la désertification des relations
  • le manque de responsabilité
  • l'indifférence au lendemain
  • la fermeture croissante et craintive
  • la perte de tant de jeunes
  • la solitude de pas un peu de personnes âgées

Remarquablement absent de la liste des choses à faire de François est le cœur même de la Mission d’un Évêque et de celle de l'Église dans son ensemble : le salut des âmes par l'enseignement, la gouvernance et la sanctification des Fidèles Catholiques. Nous voyons ici la même orientation mondaine évidente qu’il y a eu dans le « Manifeste Bolivien », ce discours que François a livré en Bolivie au cours de la même visite où il a accepté et a rapporté à Rome avec lui l'infâme « Crucifix Communiste » qui lui fut présenté par le Président autocratique et anti-catholique de Bolivie. Ce ne fut pas un « traditionaliste radical » mais un propre compatriote du Pape, le Jésuite James V. Schall, SJ, qui a dit de ce discours bolivien ce qui s’applique ici avec la même intensité quant aux remarques de François faites aux 130 Évêques :

« Pour autant que je puisse en juger, nous ne trouvons, dans cette allocution particulière, presque aucune trace des préoccupations chrétiennes traditionnelles comme la vertu personnelle, le salut, le péché, le sacrifice, les dures épreuves, la repentance, la vie éternelle ou la constante vallée des larmes. Les péchés et les maux se transforment en questions sociales ou écologiques qui nécessitent des remèdes politiques et structurels ».

Apparemment, ce qui n’appert d’aucune préoccupation urgente pour François, c’est le « apostasie silencieuse » que Pape Jean-Paul II a déploré à la fin de sa vie et qui l’a conduit à soulever dans Ecclesia in Europa l'émergence d'une « culture de la mort ». En ce qui concerne cette culture de la mort, Jean-Paul II a condamné « la propagation de l'avortement et celui-ci aussi par l'utilisation de préparations chimiques et pharmaceutiques qui font de l'avortement qu’il peut s’effectuer sans la participation d'un médecin et d'une manière indépendante de toute forme de responsabilité sociale ». Ironie du sort, ici Jean-Paul II en a référé aux résultats d'un Synode, celui de 1999 :

« Je fais volontiers miennes ces paroles des Pères du Synode: « Le Synode des Évêques Européens incite les communautés chrétiennes à se faire les évangélisatrices de la vie. Il encourage les couples chrétiens et les familles chrétiennes à se soutenir mutuellement pour demeurer fidèles à leur mission de collaborer avec Dieu dans la génération et l'éducation de nouvelles créatures ; il apprécie toute généreuse tentative de réagir à l'égoïsme en matière de transmission de la vie, égoïsme nourri par de faux modèles de sécurité et de bonheur »./p>

Mais ni le salut des âmes, ni l'apostasie silencieuse de l'Occident jadis chrétien, ni le fléau de l'avortement, ni, d'ailleurs pour cette raison, les progrès rapides de l'homosexualité militante partout dans le monde, n’étaient nommés sur la liste de maux être remédiés de François par ses nouveaux Évêques. Son Synode de Malheur ne semble pas susceptible non plus d'affronter et de résister à ces maux. Au contraire on chercher des moyens de les accueillir.

Tout comme le P. Schall a observé en ce qui concerne le « Manifeste Bolivien », dans cette adresse aux nouveaux évêques — et de fait sous le Pontificat Bergoglien en général — il n’y a « presque aucune trace des préoccupations chrétiennes traditionnelles comme la vertu personnelle, le salut, le péché, le sacrifice, les dures épreuves, la repentance, la vie éternelle ou la constante vallée des larmes ». Au contraire, nous voyons le thème très indiqué par François lui-même :

« Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel et à l'utilisation de méthodes contraceptives. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas beaucoup parlé de ces choses et je me suis fait réprimandé d’en avoir parlé .... Les enseignements dogmatiques et moraux de l'Église ne sont pas toutes équivalents. La pastorale de l'Église ne peut pas être obsédée par la transmission d'une multitude doctrines disparates à être imposées avec insistance ».

Tandis que François n’est évidemment pas « obsédé » par l'avortement, le « mariage gay » et l'utilisation de méthodes contraceptives — en bref, un effondrement apocalyptique de l'ordre moral dans les nations chrétiennes fois — il est certainement préoccupé par d'autres questions. Mais ces questions n’ont rien à voir avec la Mission de l'Église de faire transiter les hommes déchus vers l'état de grâce de sorte qu’à la condition qu'ils « persévèrent jusqu'à la fin » comme Notre Seigneur nous en intima — ils peuvent atteindre la Vision Béatifique. Et voilà pourquoi ce Pontificat représente une nouvelle et encore plus périlleuse étape de la « quatrième grande crise » dans l'Histoire de l'Église.

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