lundi 7 septembre 2015

Frontières ouvertes aux migrants...

Le Pape est à l'envers de l'Enseignement de l'Église



Le populisme* dévastateur du Pape Bergoglio sur l'immigration est en contraste avec la sagesse de l'Église Catholique

[Note : cet article ne traite pas des réfugiés de guerre, mais de ceux qui migrent en Italie pour le moment, la plupart étant des migrants économiques.]

Antonio Socci

Libero
Le 30 août 2015

SOURCE : Rorate Caeli



L'Église Catholique et le « Parti Bergoglio » sont en désaccord également sur la question de l'immigration. Bergoglio déclare qu'il y a des masses de gens, qui, à cause de la faim, ont le droit absolu et véritable d’émigrer vers nos pays.

Cependant, si le débit actuel de migrants s’expliquait vraiment par la faim, le drame de manque de nourriture devrait être traité dans leur propre pays pas et non pas en forçant les affamés à déraciner leurs vies et à se retrouver dans les mains des marchands de la mort.

L'Église a toujours enseigné différemment de Bergoglio sur cette question. Jean-Paul II, par exemple, a déclaré que : « Le droit fondamental de l'homme est d’être capable de vivre dans son propre pays : un droit, cependant, qui ne devient effectif que si les facteurs qui stimulent l'immigration sont constamment surveillés ».

Et Benoît XVI a répété : « Dans le contexte socio-politique actuel ... le droit de ne pas immigrer doit être affirmé avant même le droit d'immigrer, ce qui veut dire : être dans la condition de rester dans son propre pays ».

De même, l'Église Africaine, en ligne avec le Magistère pérenne jusqu'à Wojtyla et Ratzinger, aujourd'hui encore, parle de l'obligation de ne pas immigrer.

« RESTER À LA MAISON »

Il y a quelques jours, les Évêques Africains ont lancé un appel à la jeunesse de leur pays : « Ne vous laissez pas tromper par l'illusion de quitter vos pays à la recherche d'emplois inexistants en Europe et en Amérique ».

Ce sont les paroles très claires utilisées par l'Évêque Nicolas Djomo, Président de la Conférence Épiscopale du Congo, dans son discours d'inauguration lors de la Réunion Panafricaine pour les Catholiques.

Mgr Djomo a ouvert le forum en invitant les jeunes Africains « à se méfier des tromperies des nouvelles formes qui conduisent à la destruction de la culture de la vie et des valeurs spirituelles et morales », puisque l'identité culturelle et spirituelle d'un peuple est un trésor et c’est seulement le mondialisme nihiliste qui peut penser que les hommes et les peuples sont des produits qui peuvent être déracinés et transplantés ailleurs.

Puis Djomo a exhorté les jeunes Africains à ne pas chercher des raccourcis illusoires à la prospérité en fuyant leur propre pays :

« Utilisez vos talents et les autres ressources à votre disposition pour renouveler et transformer notre continent et pour la promotion de la justice, de la paix et de la réconciliation durable en Afrique. Vous êtes le trésor de l'Afrique. L'Église compte sur vous, votre continent a besoin de vous ».

C’est ce qui manque toujours dans les interventions de Bergoglio : il n'a jamais dit que l'immigration est un appauvrissement économique et spirituel pour les sociétés Africaines. Non plus a-t-il exhorté la jeunesse Africaine à ne pas émigrer et à s’engager dans le développement de leurs propres pays. Au contraire.

Il décrit l'Europe comme une Terre d'Abondance pour le Tiers-Monde, un opulent et repu Pays des Merveilles où il y a de la prospérité pour tous. D'autre part, il semble que nous soyons les égoïstes alors qu’il nous accuse de refuser la prospérité à des millions d'Africains affamés qui veulent venir ici ( nous sommes même apparemment coupables de leurs naufrages en mer — alors que la vérité est que nous les avons toujours sauvés ).
Le voyage historique du Pape Bergoglio qu’il a fait à Lampedusa en octobre 2013 a lancé ce message désastreux qui, en fait, sonnait comme un ordre d'abattre les frontières en Italie et en Europe (mais pas au Vatican) et une invitation implicite pour des milliers d'Africains à quitter leur pays.

Ceci est [rien que cela] une touche de l’idéologie « immigrationniste » de la gauche qui a dominé l'Occident jusqu'à maintenant. Il y a ceux qui pensent que c’est précisément ce faux humanitarisme, typique de l'Union Européenne (qui a ensuite abandonné l'Italie), qui a attiré cette masse d'immigrants au cours de ces deux dernières années (souvent mettant les voiles à partir d'un pays comme la Libye dans le chaos, chaos produit par le honteuse guerre Euro-Américaine ).

En fait, la mafia et les terroristes sont devenus de riches marchands de chair humaine — tant de pauvres créatures tuées par ces assassins ou en mer. Et finalement, les sociétés Européennes risquent d'être déstabilisées.

ÇA NE CONCERNE PAS LA FAIM

La sagesse des Évêques Africains est en contraste avec l'erreur idéologique colossale de l'humanitarisme abstrait.

Leurs raisons sont confirmées par une académicienne des études Africaines, Anna Bono, qui a récemment expliqué que ceux qui immigrent n’ont pas faim, mais la jeune instruite dit :

« La motivation n’est généralement pas due au risque de vie ou de mort, ni due à l'extrême pauvreté. Les immigrants de l'Afrique, en outre, ne mouraient pas de faim, ne vivaient pas sous des pluies de bombes, ni sous le terrorisme d'un régime cruel. De fait, peu d’entre eux ont obtenu le statut de réfugié ». Parmi eux il y a « une prévalence définitive de jeunes hommes instruits des centres urbains, là même où ils auraient été en mesure de continuer à vivre tout comme leurs pairs qui y sont restés ». Ceux-ci immigrent dans le rêve illusoire d'une accession facile à la prospérité Européenne. Et pour cela, ils paient « des sommes d'argent beaucoup plus grandes que celles qui sont nécessaires pour couvrir les mêmes distances en bus ou en avion commercial, sommes qui seraient suffisantes dans leur propre pays pour initier ou améliorer l'artisanat d'artisans, des entreprises agricoles ou commerciales ».

De cette façon, non seulement ils se ruinent économiquement, non seulement ils appauvrissent leurs propres pays des ressources économiques et humaines, non seulement ils se mettent à risque de subir de la violence et la mort, mais ils enrichissent les réseaux criminels.

En plus de l'illusion de la Terre d'Abondance, ce qui fait se déplacer ces jeunes Africains est l'insécurité de l'avenir dans la société Africaine qui, jusqu'à récemment — dans la culture tribale — « était basée sur un projet d’esprit communautaire » qui garantissait une certaine solidarité entre les générations. Alors qu'aujourd'hui, étant pauvrement modernisée, elle abandonne les jeunes à eux-mêmes.

Voilà pourquoi l'Église d'Afrique est en mouvement pour créer de nouveaux liens de solidarité qui aident le développement et « les jeunes sont la partie la plus importante de la population Africaine sur laquelle l'Église compte de manière fondamentale pour l'évangélisation et la promotion de la paix, de la justice, de la réconciliation et du développement de notre continent ».

QU'EST-CE QUE LA CATÉCHISME DIT ?

Prenons le Catéchisme de l'Église Catholique lancé par Jean-Paul II et Ratzinger dans la mise en œuvre du Concile.

Dans le Catéchisme de l'Église Catholique, il a été bien dit que : « L'Église défend le droit de l'homme à immigrer mais pourtant ne favorise pas son exercice, tout en reconnaissant que « la migration a un coût très élevé et ceux qui doivent payer la facture sont toujours les migrants ». (Magister).

Benoît XVI en Amérique latine et en Amérique centrale a vu « le grave problème de la séparation des familles » en raison de l'immigration et a défini ce phénomène « vraiment dangereux pour le tissu social, moral et humain de ces Pays ».

Par conséquent, il a déclaré : « La solution fondamentale serait qu'il n'y ait pas plus de besoin d'émigrer, parce que, s’il y a suffisamment d'emplois dans le pays, un tissu social suffisant, personne n’aurait plus besoin d'émigrer. Donc, nous devons tous travailler à cette fin, pour un développement social qui permet aux citoyens des propositions de travail et un avenir dans leur pays d'origine ».

Sur cette même question, le Catéchisme lui-même dit que les nations plus prospères « sont obligées d'accueillir l'étranger » mais seulement « dans la mesure où elles sont capables ».

le Catéchisme dit de plus : « Les Autorités Politiques, dans l'intérêt du bien commun pour lequel ils sont responsables peuvent rendre l'exercice du droit d'immigrer soumis à diverses conditions juridiques, notamment en ce qui concerne les devoirs des immigrés vers leur pays d'adoption. Les immigrants sont tenus de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel du pays qui les reçoit, d'obéir à ses lois et d’aider à porter les fardeaux civiques » (2241)

Les mots du Catéchisme ne viennent pas du tout à l'esprit de Bergolio, mais le grand discours du cardinal Biffi à la Fondation des Migrants en 2000, lorsqu'il a indiqué le problème colossal de l'intégration représentée par l'immigration Islamique et quand il a expliqué que — mis à part le principe de l'hospitalité — « vous ne pouvez pas supposer — si vous voulez être vraiment « laïque » — qu’une nation n'a pas le droit de gérer et de réglementer la circulation des personnes qui veulent venir chez elle à tout prix. Encore moins peut-on supposer que l'État a le devoir d'ouvrir ses frontières sans discrimination ».


* Idéologie politique de certains mouvements de libération nationale visant à libérer le peuple sans recourir à la lutte des classes. Synonyme : prolétarisme.

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