par : Dr. Jeff Mirus ( Droit Canon)
Le 24 juillet 2017
SOURCE : Catholic Culture
Pour éviter la suffocation, on peut sourire concernant le dernier essai dans L'Osservatore Romano qui affirme que le plan de renouveau de François est accepté par le « peuple », mais combattu par « les prêtres et les Évêques ». Typique des périodiques du Vatican au cours de ce Pontificat, l'article abonde longuement en rhétorique culturelle mais est bref sur les distinctions morales et doctrinales. Encore une fois, nous voyons le Saint-Esprit décrit comme l'esprit de renouveau aux dépens de cesser d'être l'esprit de vérité.
Le lecteur peut à peine être surpris que l'exemple le plus récent, un article du théologien Florentin Giulio Cirignano [ voir son article original en Italien ici ], ne réussit pas à identifier les problèmes particuliers à propos desquels quiconque a pu avancé une prise de position soit correcte ou incorrecte. Au lieu de cela, son approche est de la poudre aux yeux. L'article intitulé « La conversion demandée par le Pape François : L'habitude n’est pas fidélité » repose sur deux affirmations sans la moindre preuve qui ne soit offerte :
« La plupart des fidèles ont compris, malgré tout, le moment favorable, le Kairos, que le Seigneur donne à sa communauté. Pour le plus grand nombre, ils font la fête ».
« Le clergé retient le peuple. Ce dernier devrait plutôt être accompagné dans ce moment extraordinaire .... Le principal obstacle est constitué ... ... par l'attitude d'une bonne partie du clergé, à des niveaux supérieurs et inférieurs ... une attitude, parfois, de fermeture, sinon d'hostilité ».
En d'autres termes, Cirignano affirme que ces pasteurs cherchent à retenir le peuple « derrière un vieil horizon, l'horizon des pratiques habituelles, du langage démodé, de la pensée répétitive sans vitalité ».
Pourquoi doit-on sourire, alors ? Seulement parce que de telles déclarations ne seront tenues que par des partisans ; ils ne peuvent jamais passer l’épreuve de la pensée claire. L'auteur ne dit absolument rien sur le fond. Il loue et il dénonce tout à fait sans preuve. Nous avons entendu ce radotage pendant des années, toujours en provenance de ceux qui désirent un statut dans une culture qui a abandonné la Foi d'abord, puis l’a ensuite écartée. Leur mantra flagorneur n’en vient à rien de plus que ceci : « Embarquez ! L'avenir est maintenant ! La réponse est dans le vent ! C’est 2017 ! Oh, en passant, la résistance est futile ».
Éloge de la confusion ?
Chaque fois que les gens parlent ou écrivent de cette façon, c’est parce qu'ils veulent justifier une position ou une action qui est susceptible de rencontrer de la résistance si elle était plus clairement énoncée. Pour les Catholiques, c’est toujours au moins potentiellement dangereux de dire platement : « L'Église se trompe dans l'enseignement que le comportement X est toujours immoral ou que la Doctrine Y est toujours vraie ». Au lieu de cela, les Catholiques qui vendent leurs âmes à la culture dominante sapent les croyances Catholiques en accusant ceux qui souhaitent les clarifier ayant une « pensée répétitive sans vitalité ».
La règle est simple : ne contredisez jamais ce que l'Église enseigne directement. Au lieu de cela, insistez sur l'esprit d’ouverture tout en attaquant le caractère de ceux qui cherchent la clarté.
Un exemple parfait : considérez les Cardinaux qui ont demandé à rencontrer le Pape François à propos de plusieurs questions graves qui semblent être floues dans le texte de Amoris Laetitia. Le Pape a même refusé de leur accorder une audience. Au lieu de cela, dans diverses interviews, il a dénoncé des personnes qui soulèvent ces questions comme étant « rigides », incapables de comprendre le bien qu’il essaie de faire — comme étant si stupides, apparemment, qu'ils ont manqué l’objectif tout entier. Sans surprise, ceux qui cherchent de l’avancement, y compris les collaborateurs les plus importants dans les publications du Vatican aujourd'hui, endossent exactement la même position.
Remarquez qu’une telle matière est toujours publiée non pas comme un argument rigoureux mais comme une sorte de célébration du nouvel ordre —une reconnaissance, peut-être, du « moment favorable ... que le Seigneur donne à sa communauté ». Pour cette raison, les points de discorde ne sont jamais clairement identifiés avec l'enseignement de l'Église. Ils sont plutôt identifiés avec les mentalités exiguës et arriérées de ceux qui, en défendant la Foi, prouvent en quelque sorte qu'ils ne veulent pas qu’elle fleurisse. Quelle est, après tout, la première raison invoquée pour justifier l'échec triste de tant de prêtres et d'Évêques à apprécier la vision du Pape François ? Ils ont atteint, écrit Cirignano, seulement un « modeste niveau culturel ».
En vérité, nous ne devrions pas sourire après tout. Nous devrions être en train d’en rire aux larmes.
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