par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 18 juillet 2017
Oh oui, Votre Sainteté ! Parfaitement orthodoxe. |
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« Quand [Schönborn] a rencontré le Pape peu de temps après la présentation d'Amoris, François l'a remercié et lui a demandé si le document était orthodoxe ».
« J'ai dit : « Saint Père, c'est complètement orthodoxe ». Schönborn nous a dit qu'il a dit au Pape, ajoutant que, quelques jours plus tard, il a reçu de François une petite note qui disait : « Merci pour cette parole. Cela m'a donné du réconfort ».
Donc, si cette anecdote est vraie, nous avons un Pape qui se renseigne sur l'orthodoxie de son propre enseignement après sa publication ! Mais le même Pape a simplement ignoré la contribution en pré-publication de quelque 20 pages de corrections d'AL par le prélat même dont la fonction est d'examiner les documents papaux pour leur orthodoxie : le Cardinal Gerhard Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ( CDF ) que le Pape Bergoglio a depuis brutalement renvoyé sans pré-avis. Comme Edward Pentin l'a signalé, aucune de ces corrections n'a été acceptée.
S'appuyant sur Schönborn pour confirmer qu'un document traitant de la morale sexuelle est orthodoxe, c'est comme s'appuyer sur un cambrioleur pour confirmer la sécurité de ses objets de valeur dans la chambre à coucher. Ce n'était autre que Schönborn qui, ignorant l'enseignement contraire de l'Église sur le devoir Catholique de s'opposer et de refuser de mettre en œuvre toute forme de reconnaissance légale des « unions homosexuelles » déclara allègrement qu'elles sont parfaitement acceptables tant qu'elles ne sont pas formellement nommées mariage : « On peut et doit respecter la décision de créer une union avec une personne du même sexe, de rechercher des instruments juridiques qui protègent leur vie commune et leur situation avec des lois qui assurent cette protection ».
La dépendance du Pape Bergoglio à Schönborn pour lui dire ce qu'il voulait entendre concernant AL date du moment où le document désastreux a été promulgué. Lors d'une de ses conférences de presse aéroportées, le Pape a désigné Schönborn comme l’interprète officiel d'AL. En se référant à Schönborn comme « un grand théologien », il a référé à la présentation de Schönborn de AL en réponse à la question de savoir si les divorcés et les « remariés » pouvaient être admis à la Sainte Communion sans cesser leur adultère — la réponse étant évidemment « oui » comme les événements subséquents l’ont précisé. Dans cette présentation, cependant, Schönborn en est simplement revenu au Pape Bergoglio en citant AL :
«En croyant que tout est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance, et nous décourageons des cheminements de sanctifications qui rendent gloire à Dieu. » (AL 505). Il [François] nous rappelle également une phrase importante d'Evangelii Gaudium 44 : « Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ».(AL 304).
« Dans le sens de cette « via caritatis » (AL 306), le Pape affirme, d'une manière humble et simple, dans une note (351) que l'aide des sacrements peut également être donnée « dans certains cas ». Mais à cette fin, il ne nous offre pas d'études de cas ni de recettes, mais nous rappelle simplement deux de ses phrases célèbres : « Aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais le lieu de la miséricorde du Seigneur» (EG 44), et l'Eucharistie « n'est pas un prix destiné aux parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (EG 47). »
Ainsi, le Pape Bergoglio consulte Schönborn, qui à son tour consulte le Pape Bergoglio, et s’assurent l’un l'autre qu'il n'y a rien qui cloche avec AL. Pendant ce temps, 20 pages de corrections de la CDF sont jetées aux ordures et l'auteur des corrections est sommairement congédié de sa fonction.
C'est une blague. Mais la blague est très instructive. Car quel meilleur exemple pouvons-nous avoir des strictes limites de l'infaillibilité papale telle que définie — infailliblement — par le Premier Concile du Vatican ? S’il n’y a rien d'autre, le pontificat Bergoglien a brisé le mythe selon lequel le Pape est une sorte d'oracle divin dont chaque énoncé est orthodoxe par le simple fait qu'un Pape l'a prononcé.
Comme le Premier Concile du Vatican l'a précisé, le Pape enseigne infailliblement seulement lorsqu'il définit formellement comme dogme ce que l'Église a toujours enseigné en matière de foi et de morale, ce qui est toujours infaillible par son caractère constant et non par le seul fait qu'un Pape a fait une certaine déclaration de Doctrine à un moment donné. En dehors de cette sphère limitée, l'erreur pontificale n'est pas seulement possible, mais, comme nous le voyons ici, inévitable si un Pape agit imprudemment et n'écoute que ce qu'il veut entendre des personnes d'orthodoxie douteuse.
Comme cette farce joue à sa conclusion inévitable, nous devrions prendre acte d'un document de 1986, spécifiquement approuvé par le Pape Jean-Paul II, dans lequel la même CDF que le Pape Bergoglio a mis hors service parce qu'elle ne lui dit pas ce qu'il veut entendre, a averti : [ note : c'était du temps de Ratzinger qui était Préfet] « les Évêques d'être particulièrement prudents dans tous les programmes susceptibles de faire pression sur l'Église pour changer son enseignement même s'ils prétendaient ne pas le faire. Un examen minutieux de leurs déclarations publiques et des activités qu'ils favorisent révèle une ambiguïté étudiée par laquelle ils tentent de tromper les pasteurs et les fidèles ».
Qui aurait pu prévoir que le même avertissement s'appliquerait un jour à un Pape et à ses collaborateurs ? Réponse : la Mère de Dieu dont la prophétie dans le Troisième Secret de Fatima arrive maintenant.
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