lundi 13 novembre 2017

L'Archevêque Américain Charles Chaput

Le Pape François fait face à des critiques de « substance »
qui « ne peuvent pas être écartés en toute justice »


ET AUSSI

L'Église des fidèles « sera probablement
plus petite, plus pauvre et vide de prestige »





Par : Pete Baklinski

Pete Baklinski a un B.A. en arts libéraux et possède une maîtrise en Théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il est marié à Erin. Ensemble, ils ont six enfants.



SOURCE : Life Site News
Le 10 novembre 2017 - 10 :35 EST

TEXAS, 10 novembre 2017 (LifeSiteNews) — La « controverse évidente » entourant l'Exhortation du Pape François sur le Mariage et la Famille Amoris Laetitia ( la Joie de l'amour ) a « obscurci une bonne partie du bien qui est dans le document » a déclaré l'Archevêque Charles Chaput de Philadelphie dans une adresse mercredi.

Mais malgré « des passages de grande sagesse et de beauté sur le mariage et la vie de famille », Chaput a dit que « des personnes de fidélité et de substance » ont critiqué l'Exhortation sur des problèmes tels qu'ouvrir une porte aux divorcés remariés pour recevoir la Sainte Communion et qu’elles « ne peuvent pas en toute justice — être rejetées ».

L'Archevêque a peut-être fait référence aux Quatre Cardinaux des dubia et à d'autres tels que les signataires de la Correction filiale et le Père Thomas Weinandy. Il a fait ses remarques lors de la troisième Assemblée Nationale annuelle des prêtres Philippins à Houston, au Texas.

Chaput a déclaré que l'Exhortation a créé des « défis pastoraux » concernant ce que cela signifie pour les prêtres d'accompagner des Catholiques égarés et d'être miséricordieux envers eux, surtout quand il s'agit de l'enseignement Catholique sur le mariage et la sexualité.

« Ground Zero [ la base ] est ceci : pour les Chrétiens, l'intimité sexuelle en dehors d'un mariage valide ne peut jamais être moralement légitime. Et c'est l'Église qui détermine ce qu'est un mariage valide » a-t-il dit.

Il a dit que la clé pour interpréter l'Exhortation vient du paragraphe 2 qui se lit en partie ainsi : « La réflexion des pasteurs et des théologiens, si elle est fidèle à l’Église, si elle est honnête, réaliste et créative, nous aidera à trouver davantage de clarté » pour s’adresser aux problèmes des familles d'aujourd'hui.

Chaput a commenté : « Les mots clés sont « si elle est fidèle à l'Église ». La fidélité à la sagesse reçue et constante de l'enseignement Catholique est primordiale ».

L'Archevêque a dit que ses propres directives sur la mise en œuvre de l'Exhortation dans son Archidiocèse étaient basées sur ce passage clé. Les directives de Chaput, publiées en juillet 2016, déclarent sans équivoque que les Catholiques divorcés et remariés civilement ne peuvent recevoir la Sainte Communion que s'ils « s'abstiennent de toute intimité sexuelle ». L'un des partisans Américains les plus virulents du Pape François, le Cardinal Kevin Farrell, a critiqué les directives de Chaput comme provoquant la « division ».

Comme l'interprétation libérale tourbillonne un peu partout, suggérant que l'Église affaiblisse ses enseignements sur le mariage et la sexualité sous le Pape François, l'Archevêque a déclaré dans son discours aux prêtres que Jésus indique clairement dans les Évangiles qu'un mariage valide ne peut pas être rompu.

« Les paroles les plus claires de l'Écriture sur l'indissolubilité du mariage viennent de Jésus lui-même dans Matthieu 19. Elles ne peuvent pas être adoucies, ni être réinterprétées ou contextualisées. Le Mariage Chrétien est une alliance entre un homme et une femme. Lorsqu'il est valide, il dure jusqu'au décès de l'un ou l'autre des conjoints. Et notre tâche en tant que prêtres est de défendre et de promouvoir cette vérité comme un message de libération même quand c'est difficile » a-t-il dit.

La façon de procéder au milieu de la « confusion », a déclaré l'Archevêque, est d'interpréter le document et ses termes clés de manière à ce qu'il soit « conforme au Magistère des Papes précédents ».

L’« accompagnement » doit être interprété comme guidant les gens « dans la bonne direction — doucement mais aussi honnêtement, en disant la vérité avec amour ».

« Cela ne sert à rien si on « accompagne » quelqu'un au-dessus d'une falaise, ou pire encore, à une séparation fatale avec Dieu. Nous ne pouvons pas simplement confirmer les gens dans leurs erreurs. L'Écriture est très claire sur les relations et les comportements sexuels justes et mauvais. Nous sommes de très pauvres disciples si nous n'avons pas le courage de dire la vérité telle que l'Église l'a toujours comprise » a-t-il dit.

La « miséricorde », qui « dépend de l'existence de la justice et de la vérité », doit être interprétée comme n'excluant jamais « un raisonnement moral prudent sur le bien et le mal » a-t-il dit.

« Des vérités permanentes existent sur la nature humaine, la sexualité, le comportement et les relations. Ces vérités s'appliquent à nous tous, en toutes circonstances, et la justice implique de vivre selon ces vérités » a-t-il ajouté.

Le « mariage » ne doit jamais être interprété comme « simplement un« idéal » — qui « tend à ouvrir la porte à excuser puis à normaliser l'échec » — mais comme un « lien permanent et aimant entre un homme et une femme ouverts à une nouvelle vie ».

« Nous devons nous battre pour cela et ne pas nous écrouler — comme tant d'autres communautés Chrétiennes — dans la confusion d'une société basée sur des compromis, des mises en garde et des alibis. C'est le message que nous devons prêcher et enseigner » a-t-il dit.

L'Archevêque a terminé son discours en encourageant les prêtres, que même si l'Église des fidèles « sera probablement plus petite, plus pauvre et vide de prestige », ils ne devraient pas perdre espoir.

« Dieu ne nous demande pas de sauver l'Église ou de rectifier le monde. C'est entre ses mains. Ce qu'il demande est beaucoup plus simple et plus important. Il demande à chacun d'entre nous, en tant que prêtres, d'être fidèles et d'être sa présence guérissante auprès de Son — et de notre — peuple » a-t-il dit.

« Au milieu de la confusion, il nous demande de parler et de vivre la vérité. Au milieu des conflits, il nous demande d'être des artisans de la paix. Au milieu de la détresse, il nous demande d'être des sources d'espoir » a-t-il ajouté.

Chaput a dit que peu importe à quel point les problèmes d'un mariage ou d'une famille était insoluble ou impossible à résoudre, le prêtre qui écoute et conseille avec un esprit de miséricorde guidé par la vérité fait ce que Dieu l'a appelé : être l'amour de Dieu dans le monde ».

« Il n'y a pas de plus grande mission de miséricorde que celle-là et pas plus de joie dans la vie d'un prêtre » a-t-il dit.

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