mardi 6 décembre 2016

Levons le voile

Le Patriarche Orthodoxe défend François



Écrit par Hilary White
ex-correspondante à Rome
Le 5 décembre 2016
SOURCE : The Remnant







Saviez-vous qu’Amoris Laetitia consiste vraiment dans la réécriture du Dogme Catholique sur la Trinité ? Saviez-vous qu'avec cela, François nous a libérés non seulement des « règles canoniques de l'homme » mais de notre concept biblique de Dieu comme Père ? Et que nous devons plus nous préoccuper avec les restrictions morales imposées ou même les préférences comportementales imposées par ce « Père Céleste « ? Saviez-vous que l'Église n’enseigne plus du tout la loi morale d’autorité divine?

Je me rends compte que le langage était délibérément ambiguë et imprécis afin que presque n’importe lequel vernis puisse le recouvrir afin d’accommoder presque n’importe lequel agenda. Mais je parie que vous pensiez que ça concernait principalement le sujet du mariage et de la famille. Je parie que vous étiez inquiets que c'était un véhicule pour imposer la doctrine Kasperienne de donner la Communion sacrilège aux personnes divorcées civilement « remariées » et que ça porterait atteinte seulement indirectement et par extrapolation logique à l'ensemble des autres enseignements de l'Église.

Après avoir lu la lettre publiée vendredi dans le journal du Pape, L'Osservatore Romano, par le Patriarche Orthodoxe de Constantinople, je reste à me demander quel était le message que nous, en tant que Catholiques, sommes censés prendre à cœur. Devons-nous vraiment comprendre que le Pape a approuvé un message qu'il n'y a pas vraiment une personne telle que le « Père Céleste » ? Et que ce nouveau dieu qu’est Amoris Laetitia n’a aucun intérêt dans la façon dont nous nous comportons ? Est-ce un message du Pape, par le biais de l'un de ses mandataires choisis, à l’effet qu'il n'y a tout simplement plus une telle chose que le péché ?

Est-ce que François a l'intention d'approuver cette lettre ? Si non, alors un comment pouvons-nous expliquer sa présence sans commentaire ni correction dans L'Osservatore Romano ? Est-ce une leçon de catéchisme du Nouveau Paradigme Bergoglien par le biais d'un article en tribune libre dans le journal du Pape ?

Devons-nous prendre Amoris Laetitia non pas comme un document de l'Église Catholique sur la famille mais comme un manifeste d'une toute nouvelle religion ?

Au milieu de tout le chaos et des cris, est-il possible que nous aurions pu avoir raté quelque chose ? Le document a 200 pages après tout. Écrit dans un langage délibérément ambiguë et imprécis, le document du Pape a tout un éventail d’« interprétations » autorisées et les Évêques d’autour du monde sont occupés à se battre à son propos dans ce qui est devenu la crise la plus controversée dans l'Église depuis la Révolution Protestante.

Le Patriarche Oecuménique Bartholomée, « premier parmi ses pairs » de l’Église Orthodoxe (formellement schismatique), dit qu’Amoris Laetitia nous donne un nouveau Dieu qui ne se soucie pas du « comportement humain » ou de la « coutume », mais est au lieu considéré exclusivement comme « Vie, Amour et Lumière ».

D'abord le bon Patriarche jette un peu de poudre aux yeux, pas étonnant pour le « pontificat de l'encre de calmar » dont la caractéristique la plus prévisible est de gicler un peu d'encre et de faire une pause d’encre lorsqu'il est confronté. Bartholomée lance un petit nuage de distraction à propos des migrants et de son voyage commun avec le Pape à Lesbos en avril « pour exprimer notre solidarité avec les réfugiés persécutés du Moyen-Orient ».

Mais c'est juste un appât à journaliste ; CNN va tout gober. Le récit sera à l’effet que le document portera vraiment à propos d’aimer les pauvres (Musulmans) « réfugiés ». Mais ne vous méprenez pas. Bartholomée laisse tomber en effet quelques très grands indices à propos de l'attitude de l'Église envers « les questions les plus sensibles » concernant « le divorce ou même la sexualité et l'éducation des enfants ». Il y a beaucoup de verbiage fleuri à éplucher, mais nous avons quelques mines terrestres indubitables enterrées dans un joli coussin moelleux chaud de blabla ecclésial.

En ce qui concerne les « commentaires et les évaluations de ce document important », écrit Bartholmée, les gens se sont demandés comment la doctrine spécifique a été élaborée ou défendue, si les questions pastorales ont été réformées ou résolues et si des règles particulières ont été soit renforcées ou atténuées ... »

« Cependant ... [ la blabla ecclésial expurgé] ... il est important de noter qu’Amoris Laetitia rappelle tout d'abord et avant tout la miséricorde et la compassion de Dieu, et non pas uniquement les règles morales et les règles canoniques des hommes ».

Attendez, quoi ? Les « règles canoniques des hommes ? » Vraiment ?

Parce que tous les gens à qui j'ai parlé et qui sont inquiets à ce sujet, me disent que c’est à ce sujet :

« 3 Quelques Pharisiens s'approchèrent de lui pour lui tendre un piège. Ils lui demandèrent : « Notre loi permet-elle à un homme de renvoyer sa femme pour n'importe quelle raison ? »

4 Jésus répondit : « N'avez-vous pas lu ce que déclare l'Écriture ? « Au commencement, le Créateur les fit homme et femme »,

5 puis il dit : C'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux deviendront un seul être .

6 Ainsi, ils ne sont plus deux mais un seul être. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni ».

7 Les Pharisiens lui demandèrent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé à l'homme de donner une attestation de divorce à sa femme quand il la renvoie ? »

8 Jésus répondit : « Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes parce que vous avez le coeur dur. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.

9 Je vous le déclare : si un homme renvoie sa femme, alors qu'elle n'a pas été infidèle , et en épouse une autre, il commet un adultère ».

La dernière fois que j’ai vérifié, la personne citée ici n’était pas n’importe quel homme et ne créait pas simplement « des règles canoniques » mais il parlait avec autorité Divine au sujet de la nature de l'homme et du mariage.

Bartholomée ne traîne pas cependant et plonge vers l'avant, toujours en avant :

« Ce qui a sans aucun doute étouffé et gêné les gens dans le passé, dit-il, c’est la crainte qu'un « Père Céleste » dicte en quelque sorte le comportement humain et prescrive la coutume humaine ».

Cette ancienne vue dépassée de Dieu est toute fausse, dit-il. « La vérité est tout le contraire » nous assure Bartholomée. « Les dirigeants religieux, ajoute-t-il, sont appelés à « se souvenir et, à leur tour, à se rappeler que Dieu est Vie, Amour et Lumière ».

Et dans le cas où nous aurions encore le moindre doute que ceci est juste une pensée personnelle, il s’associe le Pape François et Amoris Laetitia comme menant à un tout nouveau Paradigme de notre compréhension de Dieu :>

« En effet, ce sont les termes soulignés à plusieurs reprises par le Pape François dans son encyclique qui discernent l'expérience et les défis de la société contemporaine dans le but de discerner une spiritualité du mariage et de la famille pour le monde d'aujourd'hui ».

Comme tout le monde qui a porté attention pouvait s’y attendre, Amoris Laetitia accomplit magnifiquement sa mission la plus évidente de faciliter la Purge Bergoglienne des Catholiques croyants de l'Église. Ça aligne parfaitement les camps qui ont existé dans l'Église depuis cinquante ans peut être de sorte qu’ils soient bien identifiés. C’est drôle que, d’un certain côté, l'ambiguïté du document crée enfin et paradoxalement la clarté sur les questions qui sont restés embrouillées pendant cinquante ans ; ça devient clair quels sont les prélats qui sont prêts ou pas prêts à abandonner le Christ au profit du Nouveau Paradigme Bergoglien — un paradigme où François lui-même n’est rien de plus que l’accomplissement longtemps retardé de Vatican II.

Et quel paradigme anti-Chrétien effronté ça se révèle être !

Nous avons compris que ces personnes, les partisans du Pape dans son projet de réécrire la Doctrine Catholique sur un large évantail de sujets, sont des menteurs habituels. Nous les avons vu tordre et déformer l'Écriture et la Doctrine Catholique — et les objections à leurs questionneurs — de la manière la plus outrageusement effrontée depuis le début de tout ce cirque. Les manipulations n’ont pas été seulement détournées et sournoises, elles ont été menées devant les caméras sans la moindre parcelle de honte. Ce sont des gens qui sont capables d'affirmer avec un air parfaitement sérieux que le noir est vraiment blanc et ensuite ils deviendront outragés et indignés lorsque vous les interrogerez.

Tout comme c’est typique avec les apologistes Kasperiens/ Bergogliens, Bartholomée se livre une petite remarque désobligeante, une petite insulte méchante — également basée sur un mensonge — accusant les croyants de « discrimination et de mépris » envers ceux qui se sont exclus eux-mêmes tout à fait librement de la Communion en se plaçant dans un état de péché mortel.

« Les Pères de l'Église n’ont pas peur de parler ouvertement et honnêtement de la vie Chrétienne. Néanmoins, leur point de départ est toujours la grâce aimante et salvatrice de Dieu qui brille sur toutes les personnes sans discrimination ni dédain ».

Jusqu'à présent, ce que les Cardinaux ont demandé et ce que tous les autres croyants Catholiques restant de l'Église veulent savoir est : « Est-ce que le Pape est d'accord avec l'affirmation explicite et insistante du Cardinal Kasper que les Paroles de Notre Seigneur, la Deuxième Personne de la Sainte Trinité, n’ont tout simplement pas d'importance ? ».

Mais le Patriarche Bartholomée a repris toute la controverse, l’a cachée sous son bras et courre avec au-delà de la ligne des 40 verges. Alors qu’il continue à dégrader la loi morale d’autorité Divine comme étant simplement « des règles canoniques de l'homme », il a effectivement déclaré que Dieu — qui n’est pas un Père Céleste — n’est tout simplement pas intéressé du tout par « la conduite humaine » ou « la coutume ». « Faites comme vous voulez, sera la totalité de la loi » comme les satanistes l’affirment. Désolé, mais comment pouvons-nous lire ceci autrement ?

Peut-être que les Cardinaux pourraient rédiger une couple de Dubia de plus : « Ne pourrons-nous plus considérer la Première Personne de la Sainte Trinité comme un « Père Céleste » et « y a-t-il une telle chose que la loi morale ? » Devons-nous simplement adopter les normes laïques de comportement et faire ce que nous voulons aussi longtemps que « ça ne fait pas de mal à personne » ? Tant qu'il y a « consentement » ?

Avec ce genre de déni outrageux et éhonté de la Doctrine Chrétienne essentielle — couplé avec les exigences que nous les abandonnions sous peine d'être accusés de désobéissance — « Hérésie ! Schisme ! ». Comment pouvons-nous regarder cette lettre ? De fait toute la campagne Kasper / Synode / Amoris Laetitia n’est-elle pas rien de moins qu'une attaque concertée sur ce qu'est le Christianisme dans son essence même ? Sur la nature de Dieu et la vie morale ?

Mais pourquoi est-important ce que cet Évêque schismatique dit ? Pourquoi devrions-nous nous en préoccuper ? Qu'est-ce que cela a à voir avec tout ce qui se passe dans l'Église ?

Tout d'abord, à cause de la publication de la lettre dans le journal même du Pape.

Mais beaucoup plus important, parce que Bartholomée, comme chef de l'Église Orthodoxe, sert à confirmer la légitimité du plan Kasper qui a dès le départ utilisé la pratique des Églises Orthodoxes comme justification.

En reculant en juillet 2013, le Pape François a commencé à laisser tomber des allusions sur son intention de suivre l'exemple Orthodoxe. Il a suscité très peu de spéculation à l'époque, mais lors de son envolée de retour de la Journée Mondiale de la Jeunesse à Rio de Janeiro — la même envolée dans lequel il clamait son fameux commentaire « Qui suis-je pour juger » à propos des prêtres homosexuels actifs — François a soutenu l'habitude Orthodoxe des deuxièmes « mariages » non sacramentels comme une sorte de tolérance, une ligne que le Cardinal Kasper utilisera plus tard pour expliquer son fameux discours du consistoire en février qui a suivi.

Lisez attentivement la citation et vous verrez que les plans étaient déjà établis et mis en œuvre systématiquement dès les premiers jours de ce pontificat :

On a demandé au Pape: « En ce qui concerne la réception des Sacrements par les divorcés et remariés, il y a une possibilité d'un changement dans la discipline de l'Église ? »

« Jean-Paul II a eu la première intuition de cela quand il a initié la Divine Miséricorde avec Faustina Kowalska... Il avait saisi quelque chose, il a eu cette intuition que c’était un besoin pour notre temps. En ce qui concerne la question de la Communion aux personnes dans une seconde union (parce que ceux qui sont divorcés peuvent recevoir la Communion, il n'y a pas de problème, mais quand ils sont dans une seconde union, ils ne le peuvent pas ...), je crois que nous avons besoin de regarder cela dans un contexte plus large dans la prise en charge entière de la pastorale du mariage. Et donc il y a un problème. Mais aussi — une parenthèse — les Orthodoxes ont une pratique différente. Ils suivent la théologie de ce qu'ils appellent oikonomia et ils donnent une seconde chance, ils le permettent. Mais je crois que ce problème — et ici je ferme la parenthèse — doit être étudié dans le contexte de la pastorale du mariage ».

L'annonce du Synode sur la famille est venue trois mois plus tard, le 8 octobre 2013. Mais ses premières allusions au sujet d’où nous nous dirigions tous sont venues encore plus tôt. Dans sa première adresse lors de l’Angelus, il a fait l'éloge du livre « La Miséricorde : L'Essence de l'Évangile et la Clé de la Vie Chrétienne », par le Cardinal Kasper dans laquelle le théologien Allemand a présenté son plan.

Le Pape a dit qu’il venait de lire « un livre par un Cardinal — le Cardinal Kasper, un théologien de talent, un bon théologien — sur la miséricorde.

« Et il m'a fait un tel bien, ce livre, mais ne pensez pas que je fait la promotion des livres de mes Cardinaux. Ce n'est pas le cas ! Mais ça m'a fait tellement de bien, tellement de bien... Le Cardinal Kasper a dit que d'entendre le mot miséricorde change tout ».

Je dirai alors.

Tout cela, y compris la lettre niant la Trinité du Patriarche Bartholomée qui a paru dans le journal du Pape et qui approuve la proposition Kasperienne pour l'Église Catholique, invite à d'autres questions. Ça peut nous faire penser à depuis combien de temps ont été rédigées les premières versions d’Amoris Laetitia ? Combien de temps ce document a été remisé dans le tiroir en attendant d'être relâché sur l'Église ?

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