mercredi 2 mars 2016

Entretien complet (3 parties) avec le Cardinal Burke

Aperçus sur l'état de l'Église
à la suite du Synode Ordinaire sur la Famille




Par : DON FIER
SOURCE : The Wanderer
Le 25 janvier 2016

Note de l'éditeur : Son Éminence le Cardinal Raymond Leo Burke, Patron de l'Ordre Souverain Militaire de Malte, a récemment voyagé de Rome au Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse, Wisconsin, un lieu magnifique de culte qu'il a fondé et consacré…

Son Éminence a gracieusement accordé une longue interview à The Wanderer au cours de laquelle il a partagé ses idées sur une variété de sujets, y compris le Synode Ordinaire récemment conclu par les Évêques sur la Famille et ses recommandations sur la façon dont nous devrions composer avec l'incertitude et la confusion qui est actuellement répandue parmi les clercs et les laïcs fidèles.


Partie 1


QUESTION :

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis le Synode sur la Famille et je présume que vous avez eu le temps d'étudier attentivement le rapport final. À votre avis, quels sont les principaux fruits du Synode et la meilleure façon dont l'Église peut en tirer parti ?

RÉPONSE :

Le rapport final est un document complexe et est écrit d'une manière dans laquelle il n’est pas toujours facile de comprendre la portée exacte de ce qui y est affirmé. Par exemple, trois paragraphes (les numéros 84 à 86) suggèrent que la dernière session du Synode a trouvé un moyen par lequel les gens qui sont dans des unions matrimoniales irrégulières peuvent encore recevoir les sacrements. Pour remédier au manque de clarté dans le document, j'ai écrit un bref commentaire sur ces paragraphes pour clarifier ce que l'Église enseigne réellement.

Depuis la fin du Synode, le Père Antonio Spadaro, un Jésuite qui était l'un des Pères Synodaux et qui participait au comité de rédaction du Synode, a publié un article dans lequel il donne comme point culminant central de ce Synode quelque chose que le précédent Synode avait été incapable d'accomplir, à savoir d'ouvrir une porte ou une avenue pour la réception de la Sainte Communion et de la Pénitence par ceux qui sont divorcés et remariés civilement. En conscience, je sentais que je devais publier une clarification sur ce qu'il a écrit.

Il y a beaucoup de bonnes choses dans le rapport final mais il y a beaucoup d'autres choses à propos desquelles je compte écrire afin de rendre l'enseignement de l'Église claire. Par exemple, je ne pense pas que la déclaration sur la responsabilité parentale d'éducation est correctement énoncée. Ça pourrait donner l'impression que les parents ne sont pas les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants.

Dans l'ensemble, comme mis en évidence dans le l'article du Père Spadaro, il y a un présupposé philosophique à la logique dans le document qui, tout d'abord, n’est tout simplement pas correct. Deuxièmement, c’est très hostile à l'enseignement Catholique. Par exemple, on prétend que ce sont des vérités de la Foi et aussi ce que l'on appelle « les vérités de l'histoire » (à savoir de l'évolution dans le temps).

Nous comprenons que les temps changent et que nous sommes confrontés à de nouveaux développements, mais nous comprenons aussi que la substance des choses demeure la même. Il y a une Vérité contre laquelle nous devons mesurer les changements que nous rencontrons dans le temps. Ce n'est pas clair dans le document final du Synode surtout si l'article du Père Spadaro est censé être une représentation fidèle de la pensée du Synode. Si elle l’est, il y a quelques clarifications graves qui doivent être faites.

Pour ma part, je pense que la meilleure chose serait que les vrais Maîtres de la Foi continuent à étudier le rapport final. Je suis convaincu qu'il n'y aura pas d'autres mesures prises sur les questions controversées traitées dans le rapport final car elles touchent aux fondements mêmes de notre Foi Catholique.

L'article du Père Spadaro, par exemple, donne l'impression qu'il y a une sorte de résolution à la situation des personnes dans une union de mariage invalide qui leur permettrait de recevoir les sacrements en dehors de ce que l'Église a toujours compris : à savoir la décision, en conscience, de vivre comme frère et sœur si les parties ne peuvent pas se séparer et, ensuite, de recevoir les sacrements dans un endroit où ils ne créeront pas de scandale parce qu’autrement les gens pourraient voir qu'ils vivent ensemble et ils sauraient qu'ils sont liés par une union antérieure.

Pour donner une impression qu'il y a une autre solution avec le « for interne » est fausse et crée de fausses attentes chez les gens, les confondant à l'égard de la nature de la conscience et de la vérité morale à laquelle notre conscience doit toujours se conformer.

De toute évidence, il y a aussi de bons fruits du Synode tels que l'accent mis sur la préparation au mariage et son importance critique. Pour ma part, je voudrais avoir vu davantage l'accent sur la préparation au mariage, à la fois de longue date et immédiate.

Je pense que la question fondamentale à l'égard de la charge pastorale de ceux qui sont appelés au mariage et à la famille est aujourd'hui la catéchèse. Nous avons des générations de Catholiques qui ne comprennent pas grand-chose au sujet de leur Foi Catholique et cela inclut l'enseignement de l'Église sur la nature sacramentelle du mariage et sur la famille. Cet enseignement doit être souligné avant tout, à commencer par les enfants.

Quand je fus catéchisé comme un enfant avec le Catéchisme de Baltimore, quelques-unes des premières définitions que j'ai apprises avaient à voir avec le sacrement du mariage. Ce n'est plus enseigné. Les jeunes, au moment où ils se préparent pour le mariage, devraient recevoir une catéchèse intensive. Cependant, ce devrait être une intensification de ce qu'ils savent déjà. Nous avons aussi besoin d'éduquer les fidèles en général dont plusieurs sont mal catéchisés et sont effectivement conduits dans la confusion à propos de ces questions.

QUESTION :

Le rapport final du Synode a loué les grandes familles, a affirmé l'ouverture à la vie et a encouragé la « redécouverte » des documents du Magistère qui favorisent une culture de la vie (par exemple, Familiaris Consortio de Saint Jean-Paul II et Humanae Vitae du Bienheureux Paul VI) . Dans une culture où bien plus de 50 pour cent des laïcs n’acceptent pas l'enseignement de l'Église sur la contraception (si l’on en croit les sondages), comment est-ce que cela peut effectivement se traduire dans une Foi vivante au niveau de la paroisse ?

RÉPONSE :

Ici aussi, il est question de la catéchèse. Des documents tels que Humanae Vitae et Familiaris Consortio ne peuvent pas être référencés dans juste une façon générale comme si on brandissait une bannière. Ils doivent être étudiés de façon approfondie dans les paroisses et les prêtres doivent les prêcher afin d'illustrer les Vérités que ces documents énoncent de façon merveilleuse.

Si nous savons — comme nous en sommes si certains— que la culture est totalement opposée à l'enseignement contenu dans ces deux documents, si nous savons — comme nous en sommes si certains — que bon nombre des fidèles ne sont pas bien catéchisés et auront tendance à aller de pair avec ce que la culture pense plutôt qu’avec ce que l'Église enseigne, alors nous devons nous rendre compte qu'il nous incombe d'évangéliser en matière de mariage et de famille comme si c’était pour la première fois. À mon avis, c’est la seule réponse.

Une raison importante pour essayer d'aider les couples mariés à vivre la vérité du mariage consiste au fait que les petits apprennent les vérités fondamentales sur le mariage au foyer en observant la relation entre leurs parents.

Les enfants savent — même si leurs parents n’en parlent pas — lorsque leurs parents pratiquent la contraception ; ils savent si leurs parents ne s’aiment pas pleinement l’un l’autre. Nous devons souligner aussi le foyer comme le lieu principal de l'évangélisation sur le mariage et la famille. Nous devons aider ceux qui luttent pour vivre la vérité de leur engagement de mariage à persévérer et à se renforcer. Et pour ceux qui ont des luttes, nous devons reconnaître leur besoin pour la conversion de leur vie et essayer de les conduire à la Vérité d'une manière aimante.

Trompeur de façon sérieuse

QUESTION :

Les Pères Synodaux, en citant une partie du paragraphe 84 de Familiaris Consortio, ont arrêté à court à inclure une phrase importante : « L'Église réaffirme sa pratique, qui est fondée sur la Sainte Écriture, de ne pas admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés ». Cette omission doit avoir été décourageante pour vous, compte tenu notamment de la récente libération de la traduction italienne de votre livre sur l'Eucharistie intitulée « Divine Love Made Flesh » (L’Amour Divin fait Chair).

À votre avis, pourquoi cet enseignement a été omis dans le rapport final ? Est-ce que cette omission ne donne pas l’apparence que l'Église s’apprête à changer l'un de ses enseignements dogmatiques immuables ?

RÉPONSE :

Bien sûr, ça le fait ; il n'y a pas de doute à ce sujet. Le paragraphe sur ce sujet dans le rapport final est trompeur d'une manière très sérieuse. Il donne la fausse impression de présenter l'enseignement de Familiaris Consortio, un enseignement qui est également illustré dans un document du Concile Pontifical sur les Textes Législatifs [auquel le rapport final fait également référence]. Le rapport final du Synode suggère que Familiaris Consortio et le document du Conseil Pontifical ouvrent une voie d'accès aux sacrements par des personnes en unions matrimoniales irrégulières. C’est tout le contraire.

J'ai été vraiment découragé que le rapport final ait escamoté l'enseignement complet de Familiaris Consortio en la matière. Tout d'abord, la vérité telle que présentée par Saint-Jean-Paul II dans Familiaris Consortio a été déformée dans le document du Synode comme cette même vérité était aussi illustrée et soulignée dans le document du Conseil Pontifical. Cela en soi m’a beaucoup découragé surtout en tenant compte du fait que cela a été fait au niveau d'un Synode des Évêques.

Dans le même temps, j’ai été également troublé parce que je savais que ceci serait utilisé par des personnes comme le Père Spadaro et d'autres pour dire que l'Église a changé son enseignement à cet égard, ce qui, en fait, n’est tout simplement pas vrai.

Je crois vraiment que tout l'enseignement dans Familiaris Consortio aurait dû être adressé par le document final du Synode. Au cours de mon expérience du Synode Extraordinaire des Évêques en 2014, ce fut comme si le Pape Jean-Paul II n'avait jamais existé. Si l'on étudie le document final du Synode, la richesse de l'enseignement magistériel de Familiaris Consortio, qui est un beau document, n’est pas là.

Cela aurait été le moment idéal pour le reprendre et le présenter à nouveau dans toute sa richesse. On a la forte impression, même s’il a été affirmé à plusieurs reprises, que le Synode ne portait pas sur l’assouplissement de l'enseignement ou de la discipline de l'Église sur l'indissolubilité du mariage, mais c’est ce qui au contraire s’est passé en effet à la fin, c’est ce qui dirigeait tout.

Pour le Père Spadaro, compte tenu de toutes les choses contenues dans le document final, de pointer vers l'idée que ce Synode a accompli ce que l'autre session n’avait pas pu, est très troublant. Nous devons être honnêtes les uns avec les autres sur ce sujet. Quelque chose ici ne va pas.

Conscience et Vérité

QUESTION :

L’« inviolabilité de la conscience » a été soulignée par certains des Pères Synodaux en parlant de sujets controversés (par exemple, la Sainte Communion pour les couples divorcés remariés civilement). Cependant, il semble que si peu ait été dit sur la nécessité de former correctement sa conscience dans la Vérité objective. Je me souviens très bien d'un professeur de théologie morale avec qui j’ai étudié qui nous répétait souvent : « Nous sommes coupables de tout ce que nous aurions pu et aurions dû savoir ». S'il vous plaît, éclairez les lecteurs sur l'enseignement précis de l'Église sur la formation de la conscience.

RÉPONSE :

Il est vrai que la conscience est, comme le Cardinal John Henry Newman a appelé, le « Vicaire du Christ primordial ». En d'autres termes, elle est la voix de Dieu qui parle à notre cœur dès le premier moment de la création de ce qui est vrai et faux, de ce qui est bien et mal, de ce qui est en accord avec Son Plan pour le monde et ce qui l'est pas.

Newman poursuit en expliquant que la conscience, afin d'exercer son rôle critique, doit être formée conformément à la Vérité. La conscience n’est pas une sorte de faculté subjective où votre conscience vous dit une chose et ma conscience me dit le contraire. Elle est quelque chose qui nous unit car nos deux consciences, si elles sont conformes à la Vérité, vont nous dire la même chose.

Newman a poursuivi en disant que le Seigneur instruit notre conscience par la Foi et la raison ainsi qu’à travers ses représentants visibles sur la terre (les Papes et les Évêques en communion avec lui, qui est, le Magistère). Elle n’est donc pas une chose subjective du tout. Nous devons agir selon notre conscience mais elle ne peut être un guide infaillible pour nous que si elle est formée à la fois par la raison elle-même et par les Vérités de notre Foi, qui sont toujours en accord les unes avec les autres.

Une magnifique catéchèse sur la conscience a été donnée par le Pape Benoît XVI dans un discours à la Curie Romaine, juste avant Noël 2010. Le Pape Benoît a fait sa catéchèse selon l'enseignement du Bienheureux Cardinal John Henry Newman, qui est l'un des plus grands maîtres de l'Église à propos de la conscience. [Cardinal Burke donnera une présentation complète sur ce sujet dans une de ses allocutions que The Wanderer publiera dans un prochain numéro.]

QUESTION :

Sur un sujet connexe, selon un rapport de l'Agence de Nouvelles Catholiques (Catholic News Agency --- CNA) en date du 16 octobre, 2015, un prélat de premier plan a été cité comme disant qu'il est « douteux que les actions sexuelles peuvent être jugées indépendamment du contexte vécu » et a suggéré qu'il est irréaliste pour les personnes divorcées et remariées de s'abstenir de toute activité sexuelle (une position qui a été fortement réfutée par le Cardinal François Arinze dans un entretien avec Life Site News tel que rapporté dans un article le 21 octobre, 2015). S'il vous plaît, nous vous prions de commenter sur le rôle que le « contexte vécu » pourrait jouer pour juger objectivement des actions pécheresses.

RÉPONSE :

Le « contexte vécu » est le contexte dans lequel nous vivons la Vérité. En d'autres termes, nous devons suivre le Christ en faisant la Volonté du Père dans tous les contextes de la vie. Vous ne pouvez pas juger les vérités morales sur la base du contexte — c'est ce qui est classiquement appelé du proportionnalisme ou du conséquentialisme.

Ce mode de pensée dit, par exemple, que, bien que ce soit toujours un tort d'avorter, si vous êtes dans une situation où vous êtes sous beaucoup de pression, l’avortement pourrait être admissible dans ce cas particulier. Cela est tout simplement faux. Nous sommes appelés à vivre notre Foi Catholique héroïquement. Même la personne la plus faible reçoit la grâce du Christ pour vivre la Vérité dans l'Amour.

Nous jugeons le contexte vécu en termes de la Vérité du Christ. Si quelqu'un était ignorant du mal moral impliqué dans une action qui est un mal grave objectivement, il est possible qu'il ou elle soit non coupable dans le sens qu'ils ont commis un péché (à commettre un péché mortel, vous devez savoir que c’est un acte pécheur et vous choisissez néanmoins librement d’aller de l'avant).

Cependant, la moralité objective de l'action n’est en aucune façon modifiée par le contexte vécu. C’est tout au contraire la Vérité objective qui appelle le « contexte vécu » à une transformation radicale.

À dire aux gens qui vivent ensemble dans une union irrégulière qu'ils sont appelés à vivre chastement comme frère et sœur, c’est leur dire qu'ils auront la grâce nécessaire pour vivre d'une manière chaste. Cette grâce vient du mariage auquel ils sont vraiment liés. Voilà précisément ce que l'on attend de nous.

Partie 2

QUESTION :

Il semble que les propositions sont à l'étude pour une décentralisation de la structure hiérarchique de la gouvernance de l'Église. En d'autres termes, les Conférences des Évêques et des Ordinaires diocésains recevraient plus d'autorité pour traiter localement des pratiques pastorales sur certains des sujets brûlants abordés par le Synode. S'il vous plaît, offrez-nous vos commentaires quant à la possibilité que cela se produise. Est-ce que ce sont des fractures dans l'unité ou même des schismes (comme certains médias suggèrent) à l'horizon ?

RÉPONSE :

Je pense qu'il y a un réel danger. « La décentralisation » est un mot pris dans le monde séculier et n’est vraiment pas approprié pour des conversations sur l'Église. Ce qui est nécessaire, c’est de revenir à l'Évangile et à l'Église comme le Christ l'a constituée. Dès le début de Son Ministère public, Il appela les Douze, Il les a mis à part et Il les a préparés à exercer Sa Gouvernance Pastorale de l'Église dans tous les temps et en tous lieux.

Pour assumer cette responsabilité, le Christ a établi Pierre comme le chef du Collège Apostolique, comme le principe de l'unité entre tous les Évêques et parmi tous les fidèles. Il est très clair dans Ses Paroles à Césarée de Philippe à Simon Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les puissances de la mort ne prévaudront point contre Elle » (Matthieu 16 :13.).

Ceci est le Don Divin donné ; c'est ce qui est la Loi Divine dans l'Église : c’est la fonction apostolique du Pontife Romain et les Évêques en communion avec lui. Ils ont la responsabilité de la gouvernance.

La Conférence des Évêques est une construction faite par les hommes pour aider à coordonner l'activité pastorale et promouvoir la communion entre les Évêques. Notre Seigneur n'a jamais rien enseigné à ce sujet et il n'y a rien dans la Tradition de l'Église qui donnerait aux Conférences des Évêques le pouvoir de prendre des décisions au sujet des pratiques pastorales qui impliqueraient un changement dans l'enseignement de l'Église. Rappelons-nous que chaque pratique pastorale est liée à une Vérité Doctrinale.

Le Père Jésuite [Antonio] Spadaro dit dans son article que la pratique pastorale en Allemagne pourrait être radicalement différente de celle d'une pratique pastorale en Guinée. Comment est-ce que ça peut être si on se réfère à la même Doctrine et à la même Vérité du Christ ? Je trouve toute cette notion très troublante.

Les Évêques diocésains sont les Maîtres de la Foi dans leurs diocèses. Cependant, les Évêques — et plus encore le Pontife Romain — sont tenus au plus haut niveau à l'obéissance au Christ et à la Tradition vivante par laquelle le Christ vient à nous dans Son Église. Nous ne pouvons pas façonner une l'Église pour chaque époque ou selon chaque idée locale.

De ma propre expérience à l'égard des Conférences des Évêques, elles peuvent être très utiles mais elles peuvent aussi avoir un effet très dommageable dans le sens où un Évêque individuel peut ne plus prendre au sérieux comme il se doit sa propre responsabilité d'enseigner la Foi et de gouverner conformément à cet enseignement. L'idée peut se développer que l'enseignement et la gouvernance de l'Évêque seront censés être déterminés par la Conférence des Évêques.

Lorsque vous parlez d'une Conférence des Évêques comme celle des États-Unis (qui a tant d'Évêques), c’est clair que ce n'est pas un instrument efficace pour traiter des questions pastorales qui touchent aux Vérités de la Foi. Si une telle chose devait se produire lorsque, par exemple dans le cas de la pratique pastorale pour ceux qui sont dans des unions matrimoniales irrégulières, on y déciderait que ce serait à la discrétion de la Conférence des Évêques ou de l'Évêque diocésain individuel, nous retrouverions dans une autre dénomination Protestante .

Nous sommes une Église UNE dans le monde entier : Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Ces quatre caractéristiques ont besoin d'être fortement soulignées dans les temps dans lesquels nous vivons.

QUESTION :

Les documents publiés récemment (émis comme proprio motu) par François sur la déclaration du processus de nullité ont conduit beaucoup à croire que l'Église assouplissait son enseignement sur l'indissolubilité du mariage et qu'il sera bientôt plus facile d'obtenir une déclaration de nullité . S'il vous plaît, expliquez-nous ce que ces changements signifient réellement au niveau pastoral.

RÉPONSE :

Je trouve qu'il est pratiquement impossible de voir comment les changements qui ont été mandatés par les déclarations motu proprio peuvent être mises en œuvre à la date du 8 décembre 2015. Ils sont radicaux et ils affectent le cœur même du processus de nullité de mariage comme moyen d'arriver à un jugement de Vérité sur une demande de nullité. Par exemple, l'idée qu'il y a beaucoup de cas qui peuvent être facilement jugés de sorte qu'une partie pourrait venir à l'Évêque et recevoir un jugement dans les 45 jours, va tout simplement contre le réalisme des situations de nullité matrimoniale.

La plupart des demandes de nullité matrimoniale sont très complexes — la rupture d'un mariage est normalement une situation très complexe. Il y a quelques cas simples tels que quelqu'un qui a trompé une autre personne du fait qu'il ou elle était lié(e) dans une union matrimoniale préalable. La partie innocente a pensé que c’était un mariage valide mais ça ne pouvait pas l’être parce que l'autre partie était déjà liée dans une autre union. Cela est facilement démontré par des documents.

Pour la plupart des cas, et j'ai une longue expérience, ils sont très complexes et nécessitent un examen attentif de la part de ceux qui sont prêts à faire ce travail. Un certain nombre d'Évêques, très honnêtement et sans aucune faute de leur part, m’ont dit :

« Je ne suis pas prêt à juger les cas de nullité du mariage. À part de mes études de base en droit canon, je n'ai pas étudié cela. Voilà pourquoi j’envoie des prêtres étudier pour un certain nombre d'années afin qu’ils soient en mesure de le faire ».

Ma réponse à ces Évêques est : « La loi ne peut jamais vous obliger à faire quelque chose que vous n'êtes pas capable ; en d'autres termes, de quelque chose que vous ne pouvez pas faire honnêtement ». Par conséquent, la réponse à donner aux fidèles est : « Je ne suis pas prêt à donner ce jugement et, par conséquent, je renvoie votre cas au tribunal matrimonial qui a la préparation pour vous donner un jugement juste ».

Je pense que toute cette question de la réforme du processus de nullité matrimoniale est dans le besoin d'un examen très sérieux, en particulier à l'égard de certains des problèmes les plus critiques. Par exemple, il n’est maintenant plus nécessaire d'avoir une deuxième décision positive conforme afin d'exécuter une déclaration de nullité du mariage.

L'argument qui est souvent utilisé est à l’effet que ce fut introduit seulement au 18ème siècle par le Pape Benoît XIV et, en effet, ce le fut. Mais il a introduit ce changement pour une raison très sérieuse : il y avait des abus, même à ce moment-là, dans l'octroi de déclarations de nullité de mariage.

Mais, même à ce moment-là, avant qu'il ait introduit l'exigence d'un double jugement conforme (note : deux tribunaux jugeant l’un après l’autre la même cause indépendamment), les cas de nullité du mariage étaient jugés par un collège de juges. Trois à cinq juges (et même plus) étudiaient les cas et donnaient un jugement sur la demande de nullité. Pour qu'une déclaration de nullité soit accordée, la majorité des juges devait être en faveur de la nullité. Maintenant, dans de nombreux diocèses, les cas de nullité du mariage sont jugés par un juge unique.

Nous avons donc une situation dans laquelle une demande de nullité de mariage peut être jugée positivement par un seul homme sans aucune vérification obligatoire sur son jugement. Ça n'est pas correct ; ce n’est pas un processus sérieux pour juger une question touchant le fondement même de la vie de la société et de l'Église !

Non seulement ça ne traite pas le cas d'une manière sérieuse mais ça met aussi un fardeau sur le juge qui est injuste. Pour ma part, si j’étais juge, je n’accepterais la responsabilité de juger ces cas. Je ne crois pas que la décision d'un juge unique donne une garantie suffisante de la défense de la sainteté du mariage ; mon jugement ne suffit pas dans une affaire aussi grave.

Si quelqu'un a déjà travaillé dans un tribunal, il comprendra. Il y a cette idée qui est très naïve et sentimentale. Elle est centrée seulement sur la personne qui est venue en avant et dit : « Mon mariage était nul et je demande à l'Église de rendre jugement pour que je puisse entrer à nouveau en mariage ». Cette personne doit être traitée avec beaucoup de compassion mais son mariage est un état public de vie dans l'Église qui, par conséquent, implique un partenaire et toute une série de relations au sein de la famille, y compris habituellement les enfants.

À centrer notre attention tout simplement à essayer de trouver une solution rapide pour cette personne, de sorte qu'il ou elle peut soit entrer à nouveau en mariage (ou à avoir un mariage béni qui a déjà été tenté) crée un tort immense à toute une série de personnes qui sont impliquées dans ce mariage et ce, pas accessoirement ni d’une manière pharisaïque. C’est une véritable implication et ça affecte de nombreuses personnes : parents, enfants, frères et sœurs, amis, et ainsi de suite. Ça a à voir avec ce que nous avons de plus sacré dans nos vies.

La miséricorde de Dieu

QUESTION :

Comme nous entrons dans l'Année Jubilaire de la Miséricorde proclamée par François, il est important de reconnaître que les Pères Synodaux ont discuté, sur une base en profondeur, de la nécessité de la miséricorde et de l'amour pour ceux qui vivent en dehors des préceptes de l'Église. Cependant, ne faut-il pas se prémunir contre une fausse compassion là où le péché — ainsi que le pécheur — est accepté et toléré ?

RÉPONSE :

Oui, cela est précisément le point. La Miséricorde de Dieu est une réponse à la repentance et à un ferme propos. Le fils prodigue est revenu à son père après s’être repenti de ce qu'il avait fait. Il a dit à son père qu'il n’était plus digne d'être son fils et a demandé à être accepté de nouveau comme esclave. Il comprenait ce qu'il avait fait et se repentit — la miséricorde du père était une réponse à cela. Il a vu que son fils avait subi une conversion du cœur.

Ainsi, si les gens vivent dans des graves situations de péché et viennent à l'Église, nous les embrassons avec amour. Nous aimons toujours le pécheur, mais il faut voir à ce que la personne reconnaisse le péché et cherche à le surmonter, qu'elle se repente et fasse réparation pour le préjudice que le péché a causé. Sinon, la miséricorde devient dépréciée et sans signification.

J'ai peur que les gens disent « miséricorde, miséricorde, miséricorde » sans la comprendre. Oui, Dieu est le Dieu de la Miséricorde. Mais la miséricorde est un concept très important — elle a à voir avec notre relation intime avec Dieu et notre reconnaissance de la Bonté infinie de Dieu, de notre propre péché et de notre besoin de la confession et de la repentance. On se jette sur la Miséricorde de Dieu, mais nous prions aussi pour la grâce de changer nos vies et d'être fidèles à notre ferme propos.

Nous le voyons dans les Évangiles dans les rencontres de Notre Seigneur avec les pécheurs. Il est très compatissant mais il est toujours très clair avec eux. Il dit à la femme surprise en adultère d'aller son chemin et de ne plus pécher (cf. Jean 8 :11). De même, quand il a rencontré la femme Samaritaine au puits de Jacob, Il lui a demandé si elle avait un mari. Quand elle a répondu : « Je n'ai pas de mari ». Il lui dit : « Tu as raison de dire : « J'ai pas de mari » car tu as eu cinq maris et celui qui tu es maintenant n’est pas ton mari ». (Jean 4 : 17-18).

À séparer la Miséricorde de la Vérité, c’est trahir la Miséricorde et la rendre ce qu'elle n’est pas, en substance : une expression de la Charité de Dieu.

Partie 3


QUESTION :

Avez-vous des paroles pour les prêtres fidèles qui se retrouvent découragés par l'atmosphère ecclésiastique actuelle de confusion doctrinale et de subversion ?

En outre, qu'en est-il des laïcs ? Si les fidèles laïcs se trouvent dans des paroisses (ou diocèses) où des pratiques aberrantes contraires à l’enseignement authentique de l'Église ont lieu, quelle est la réponse appropriée à donner ?

À qui les laïcs se tournent-ils si les postes de direction dans les fonctions magistrales de l'Église épousent des pratiques pastorales qui sont en opposition à sa Doctrine immuable ?

RÉPONSE :

J’écoute me parler de nombreux bons prêtres ; même des Évêques me parlent de la difficulté de faire face à la confusion quand ils présentent l'enseignement de l'Église. On leur dit qu'ils ne sont pas en phase avec la pratique actuelle de l'Église ou même qu'ils sont contre le Pape.

Un Archevêque m’a dit : « Comment est-ce que ceux d'entre nous qui enseignent ce que l'Église a toujours enseigné sont maintenant appelés ennemis du Pape par les médias et les autres ? »

Ma réponse est la suivante : « Nous savons ce que l'Église enseigne. C’est commémoré dans le Catéchisme de l'Église Catholique ; c’est dans les déclarations magistrales en ce qui concerne le mariage et la famille. Allez à Familiaris Consortio, allez à Casti Connubii, allez à Humanae Vitae ! Nous savons ce que l'Église enseigne et nous tenons fermement à cela ».

Nous ne pouvons pas nous permettre d'être découragés. La situation de confusion généralisée est décourageante. Je le comprends et je le sais. C’est difficile car les fidèles lisent les journaux et divers rapports et disent aux prêtres : « Vous n'êtes pas avec votre temps » ou « vous ne suivez pas François ». Le Pape ne peut pas nous apprendre ou nous pousser à faire autre chose que ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué.

C’est décourageant pour moi aussi, d'observer tant de confusion. Ça peut être déroutant et on peut avoir tout simplement la tentation de se taire et de laisser tout cela continuer comme si c’était en quelque sorte la Volonté de Dieu, ce qui ne peut pas être. J’ai réfléchi à cela et je me suis dit : « Non, nous, les prêtres et les Évêques sommes de véritables Maîtres de la Foi. Le Dépôt de la Foi nous est donné par l'Église et nous devons nous en tenir à cela. Nous ne trahissons pas ni n’abandonnerons en suivant toutes sortes de tendances populaires ».

Il y a un merveilleux passage dans Novo Millennio Ineunte du Pape Jean-Paul II qui dit que les gens sont toujours à la recherche d'une formule magique ou d'un nouveau programme pour les pratiques pastorales de l'Église. Mais Jean-Paul II dit : « Non, le programme est le même plus que jamais : c’est Jésus-Christ dans la Tradition vivante » (cf. n 29.).

En ce qui concerne les laïcs, partout où je vais, j’encourage fortement les mouvements laïcs, les organisations et les associations qui parrainent des « Journées de réflexion » au cours desquelles les Vérités de la Foi sont présentées par de bons orateurs solides et, plus encore, par des journées de prière qui sont reliées à ces réflexions. Les laïcs doivent écrire au sujet de ces choses. Si nous gardons le silence, ça donne l'impression que, nous aussi, nous abondons à toute cette confusion et erreur. Cela, nous le savons, c’est l'œuvre du Diable — il est le maître de la confusion et de l’erreur.

QUESTION :

S'il vous plaît, offrez-nous vos réflexions sur la confusion qui a résulté de récents propos de François au cours d'une session de Question & Réponse à l'Église Évangélique Luthérienne de Rome (tel que rapporté dans le National Catholic Register le 16 novembre, 2015). Les commentaires du Saint-Père semblent suggérer — à moins de lire très attentivement — que l’épouse Luthérienne d'un mari Catholique serait autorisée à recevoir la Sainte Communion dans l'Église Catholique.

RÉPONSE :

Tout d'abord, les remarques du Pape François ont été données complètement spontanément. À mon avis, comme je les lis, on ne sait pas ce que le Saint-Père a dit. Cependant, l'impression a été donnée qu’une non-Catholique peut approcher de l'autel pour recevoir la Sainte Communion si elle décide dans son cœur que c’est correct de le faire.

Le fond de la question est le suivant : le Pape ne peut pas enseigner quoi que ce soit d’autre que ce que l'Église n'a pas toujours enseigné à l'égard de la réception de la Sainte Eucharistie. Celui qui n'a pas la Foi Catholique dans l'Eucharistie ne peut pas approcher pour recevoir le sacrement. De plus, la Foi nécessaire pour recevoir l'Eucharistie n’est pas quelque chose que l’on peut décider de soi-même. Au contraire, il faut qu'une personne soit préparée par la catéchèse afin d'embrasser pleinement la Foi Catholique, puis entrer en communion avec l'Église. La pleine communion est alors accomplie quand on reçoit la Sainte Communion — les étapes nécessaires ne peuvent pas être court-circuitées. C’est de cette manière que les commentaires du Saint-Père doivent être interprétés.

QUESTION :

De même, pouvez-vous nous offrir des commentaires sur l'adresse ad limina récente du Saint-Père aux Évêques Allemands au cours de laquelle il a exprimé sa préoccupation au sujet de l’« érosion de la Foi Catholique en Allemagne » ? Le Saint-Père a noté « une forte baisse de la participation à la messe dominicale ainsi que dans la vie sacramentelle » (tel que rapporté par CNA / EWTN Nouvelles le 20 novembre, 2015).

RÉPONSE :

Oui, je suis au courant de l'adresse donnée par François. Elle semble être très solide et donner une bonne direction. À mon avis, ça semble être un message qui est désespérément nécessaire en Allemagne. Certaines des déclarations publiques de la direction de l'Église dans ce pays, y compris celui de la Conférence des Évêques, sont scandaleuses.

Ceux qui ont la responsabilité de diriger l'Église ont été les principaux partisans de la rupture de la discipline en ce qui concerne l'indissolubilité du mariage.

Ils doivent examiner très sérieusement la triste réalité que les gens ne pratiquent pas la Foi, qu'ils ne vont pas à l'église et ni ne fréquentent les sacrements.

Il y a eu une grande perte de la foi en Allemagne, un pays qui — dans le passé — a pratiqué la Foi Catholique à un degré héroïque. Il existe clairement un besoin urgent d'une Nouvelle Évangélisation. Et je suppose que l'adresse de François est précisément un appel à ce sujet.

Je crois aussi que les dirigeants Catholiques en Allemagne ne peuvent pas considérer que l'Église dans leur pays est différente de celle de l'Église en Guinée, de l'Eglise aux États-Unis, ou de l'Église nulle part ailleurs — et qu'ils peuvent donc avoir différentes pratiques pastorales. Non, l'Église fondée par le Christ est Une, Sainte, Catholique et Apostolique comme elle l'a toujours été et le sera toujours.

QUESTION :

Un des charismes des Chevaliers de Malte est la défense de la Foi. Prévoyez-vous des Chevaliers (et Dames) prendre un rôle de chef de file dans l'enseignement et la défense des enseignements de l'Église sur la sexualité, le mariage et la famille ? Y-a-t-il quelques projets actuellement en cours ?

RÉPONSE :

De toute évidence, les Chevaliers et Dames de Malte font face à la même situation que les bons prêtres et les fidèles laïcs connaissent à l'égard de la confusion. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les Chevaliers parce que leur but principal est la défense de la Foi et le soin des pauvres (Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum).
En fait, les deux sont inséparables. Vous ne pouvez pas avoir un vrai soin des pauvres si vous n’est pas informée par une défense cohérente de la Foi. Lors de mes rencontres avec le Grand Maître et, à chaque fois que l’on me demande de parler aux Chevaliers, je les invite à embrasser leurs responsabilités dans l'état actuel dans lequel se trouve l'Église en devenant des leaders dans la défense des Vérités de la Foi.

Notre modèle dans cette entreprise devrait être Saint Paul, l'Apôtre héroïque pour les Gentils, qui a fait face à toutes sortes d'épreuves et de difficultés. À la fin de sa vie, il a été en mesure d'écrire à Saint-Timothée : « J'ai combattu le bon combat, j'ai terminé la course, j'ai gardé la Foi ». (2 Tim. 4: 7).

Moi, de même, j’exhorte les Chevaliers à combattre le bon combat dans cette situation actuelle où nous sommes confrontés à une confusion généralisée : nous devons être des leaders. Si l'on accepte le grand honneur d'être un Chevalier ou une Dame de Malte, il faut aussi accepter la responsabilité d'être un défenseur de la Foi.

Priez le Rosaire

QUESTION :

En conclusion, ça doit être une grande joie que vous soyez capable de passer cette semaine au Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse et de célébrer une Messe Pontificale à l’occasion de son grand jour de fête du 12 décembre. Au cours de cette période tumultueuse dans l'Église, s'il vous plaît, commentez-nous sur la façon dont Notre-Dame, Étoile de la Nouvelle Évangélisation, est notre lueur d'espoir sur laquelle nous pouvons très certainement compter.

RÉPONSE :

J’ai tellement hâte à cette occasion à chaque année avec une grande joie. Tout d'abord, c’est vraiment un lieu saint — c’est un endroit qui est imprégné de prières et de dévotions. Et Notre-Dame dirige tout et mène tout vers Son Divin Fils. La Messe du jour de sa fête est l'aboutissement de toute une année d'activités spirituelles qui nous inspirent. Elle est vraiment notre lueur d'espoir.

Au milieu de toute cette confusion, les gens deviennent parfois très découragés et craignent même que l'apocalypse soit sur nous. Mais si nous nous mettons dans les bras maternels de la Vierge, Elle va nous garder près de son Fils. Elle nous dit, comme Elle a dit aux serveurs de vin à Cana qui se trouvaient dans une telle situation désespérée : « Faites tout ce qu'Il vous dira » (Jean 2: 5).

Marie est le phare qui nous attire à la Tradition, aux fondements de notre Foi. Elle ne nous laissera pas nous laisser emporter par les soi-disant « nouvelles idées » qui sont séculières et qui ne sont pas fidèles à notre Foi. Nous devons prier le Rosaire toujours avec plus de ferveur, demandant Son intercession pour l'Église de notre temps.

En plus d'être la Mère de l'Église, elle est la Mère de notre continent et l'Étoile de la Nouvelle Évangélisation. Qu'a-t-elle fait quand elle est venue ? Fondamentalement, Elle a demandé qu'une chapelle soit construite dans laquelle elle pourrait manifester la Miséricorde de Dieu. Comment Elle a fait ça si ce n’est dans une chapelle où l'Eucharistie est célébrée, dans laquelle les fidèles peuvent faire une bonne confession et dans laquelle ils peuvent prier et offrir leurs actes de dévotion.

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