jeudi 3 mars 2016

Débat

Est-ce que François est un hérétique ?
Peut-il être destitué ?


Écrit par Hilary Blanc et Tommaso

SOURCE : The Remnant



J’ai fait récemment un aller/retour avec un ami à Rome qui est un théologien et un expert plus particulièrement en ecclésiologie de l'Église et dans toutes les choses papales. Nous sommes du même avis au sujet du « Problème Pape » et nous avons discuté de ce qu'il faut faire, de ce qui est encore possible de faire.

Il commence à être question ici et là d’une possibilité qu'un groupe d'Évêques et de Cardinaux puissent convoquer un « concile œcuménique imparfait » et qu’ils publient une déclaration à cause des hérésies manifestes et obstinées de Jorge Bergoglio qui aurait perdu le charisme de Pape. Cette avenue de la pensée de «destituer le Pape » a acquis une certaine crédibilité mais il y a des gens de la droite qui sont sceptiques et, pour plusieurs raisons, qui hésitent face son efficacité en regard du plus gros problème dans l'Église.

J’ai demandé à mon ami Tommaso pourquoi il était parmi les sceptiques et je pensais que notre brève discussion pourrait être utile pour aider les autres à clarifier leurs pensées ...


TOMMASO :

Depuis son élection en 2013, les déclarations et les actions publiques du Pape François ont amené les gens à se poser la question « Est ce que le Pape est Catholique ? » si elle est toujours rhétorique. Plus d'un Catholique ont demandé si les commentaires du Pape sur l'évangélisation, la contraception, la peine de mort, et d'autres doctrines de l'Église ont montré qu'il rejette la vérité Catholique et qu’il embrasse l'hérésie.

HILARY WHITE :

Eh bien, une grande partie de la difficulté avec François n’est pas seulement ses déclarations. En fait, il se révèle être un maître à éviter de faire des déclarations claires de toutes les manières comme nous l’avons tous noté. Le fait qu'il se contredise, qu’il cite inexactement les Écritures et qu’il agisse contrairement à ses propres positions énoncées précédemment (la Mafia est mauvaise parce qu'elle tue les gens mais ensuite il rencontre et entretient des actions amicales avec les frères Castro, l'avortement est un crime terrible puis il émet des commentaires élogieux vraiment pas critiques à Emma Bonino, pour ne citer que deux exemples qui sont trop abondants pour les compter), beaucoup de ce que les papalogistes américains font est malhonnête car ils sélectionnent des extraits de ses déclarations ce qui sont à consonance orthodoxe et disent : « Voyez ? ! » mais François lui-même contredit régulièrement ses déclarations, en général dans les 24-72 heures après les avoir faites, comme je l'ai fait remarquer, que ce soit par ses paroles ou par ses actions. Est-il possible de condamner une personne pour incompatibilité hérétique ? Ça semble une question problématique.

TOMMASO :

Oui et la question a des conséquences importantes puisque les théologiens Catholiques orthodoxes sont généralement d'accord que l'hérésie formelle — et seulement l'hérésie formelle qui est strictement définie — est suffisante au Pape pour qu’il perde sa fonction. Certains théologiens, en fait, soutiennent que l'hérésie formelle provoque chez le Pape la perte de sa fonction par Loi Divine. Même les théologiens qui n'acceptent pas cette position soutiennent néanmoins qu'un Pape hérétique doit être déchu.

Mais à l'égard de François, je dirais qu'il n’est pas, en fait, un hérétique formel pour plusieurs raisons. Afin d’en venir à être un hérétique formel, celui qui est baptisé doit obstinément s’accrocher à une opinion hérétique. Il ne peut y avoir aucun doute raisonnable, je pense, quant à savoir si Jorge Bergoglio a été baptisé. La question, alors, est de savoir s'il est titulaire d'une opinion hérétique (une seule est assez) ; et s'il est opiniâtre (c’est-à-dire s’il s’accroche obstinément à cette opinion).

HILARY WHITE :

Le commentaire « une seule est assez » est plus intéressant que vous ne le réalisez peut-être. La plupart des gens voient le problème chez François et sont submergés par son fouillis incroyable. Ils sont confus et embrouillés par lui et ces gens se trouvent à penser une chose un jour et le contraire le lendemain. Ils ne réalisent pas que, canoniquement parlant, « une seule est assez ».

Cela me rappelle le détective Elliot Ness qui pourchassait Al Capone. Ness comprenait bien son adversaire, il était très discipliné dans sa ligne d'attaque et ne s’embarrassait pas des questions qu'il savait qu’il ne pouvait pas gagner. Capone était trop intelligent sur les gros trucs, à savoir l'assassinat et le racket. Mais Ness savait qu'un crime pouvait être aussi bon à incriminer qu’un autre et que l'objectif était d'amener son homme derrière les barreaux ; alors il a scruté ses dossiers d'impôt, un point faible chez Capone qui était affairé à assassiner, à semer le chaos et Capone avait échoué à se protéger adéquatement sur ce côté.

Il serait peut-être utile d'avoir une définition sur la distinction entre l'hérésie formelle et matérielle ...


TOMMASO :

Très simplement, l'hérésie matérielle est « une erreur objective concernant une Vérité de la Foi ». L’hérésie devient formelle quand on a délibérément et obstinément choisi de maintenir une opinion contraire à un dogme défini, sachant qu'il est contraire à l'enseignement de l'Église. Donc, l'hérésie formelle est délibérée et volontaire, et donc coupable.

La question de savoir si François est un hérétique formel a des implications pour le monde réel même s'il est peu probable qu'elles seront réalisées. Je dirais que le Pape François n’est pas un hérétique formel et cela pour plusieurs raisons.

Premièrement, en ce qui concerne le contenu de sa croyance : bien qu'il soit difficile de connaître les convictions réelles d'une autre personne avec certitude, l'Église (et d'autres) peuvent et font des jugements provisoires reposant sur les données externes. Dans le monde séculier, les tribunaux jugent systématiquement si les actions d'un coupable étaient intentionnelles et agissent justement selon cette évaluation.

Par exemple, si un chasseur tire et tue quelqu'un, un tribunal peut et doit déterminer si la fusillade était accidentelle, par négligence ou délibérée ; et si elle était délibérée, si elle a été provoquée, si elle a été préméditée, etc. Toutes ces choses contribuent à un jugement sur l'action et tous sont évalués par la connaissance et l'intention de celui qui a commis l'acte.

L'Église, de même, prend des décisions sur les dispositions internes de personnes accusées de crimes sur la base des éléments de preuve externe.

Pour l'Église et de l'État, la difficulté à faire ces jugements signifie qu'il y a un seuil de preuve assez élevé avant que l'on puisse être reconnu coupable de crimes plus graves — il est plus difficile, par exemple, de prouver la préméditation d’un assassinat volontaire par opposition à un homicide accidentel.

Il reste, cependant, que l'Église peut faire des jugements sur les croyances et les motivations des gens. Dans le cas du Pape, il y a beaucoup de raisons pour lui accorder le bénéfice du doute et nous aurions à le lui accorder.

Bien que parfois, tout en accordant le bénéfice du doute à l'égard du jugement moral — si on est subjectivement coupable d'un crime — nous devons néanmoins agir pour des considérations pratiques afin de protéger les autres. Un exemple de cela pourrait être un ivrogne qui bat ses enfants. Subjectivement, pour un certain nombre de raisons pour lesquelles il pourrait être moins moralement coupable de ses actes, mais ses enfants doivent être protégés en tout cas contre le danger réel auxquels ils font face.

Premièrement, en ce qui concerne le contenu de sa croyance : je ne pense pas que la pensée de François est suffisamment cohérente pour soutenir une accusation d'hérésie.

Je ne pense pas qu'il est capable de penser les choses clairement et j'ai des doutes quant à l’idée qu’il s’obstinerait à maintenir une déclaration donnée. Je pense qu'il peut, qu’il émet et maintient, de façon très lâche, des positions contradictoires. Je ne pense pas qu'il pourrait souscrire ou s’engager dans une proposition hérétique définitive.

Pour illustrer cela, prenons un cas hypothétique. Supposons qu’on demande à quelqu'un : « Y-a-t-il une seule volonté dans le Christ ou y en a-t-il deux ? » Maintenant cette question considérée simplement peut comprendre une bonne réponse et une réponse hérétique : il y a deux volontés (une volonté divine et une volonté humaine) dans le Christ. Le fait de nier cela et de soutenir qu'il n'y a qu'une seule volonté dans le Christ, c’est l'hérésie du monothélisme. Mais supposons que notre répondant dirait : « Que voulez-vous dire par la question ? Parlons-nous de la Personne Divine, de la Deuxième Personne de la Trinité ? Parlons-nous la nature humaine du Christ ? Demandez-vous s'il y a des volontés contraires dans le Christ ? Je ne peux pas répondre à votre question jusqu'à ce que vous m’en dites plus ... »

Dans ce cas, il peut parler de bonne foi ou non, mais étant donné qu'il ne s’est pas commis sur une position, il serait difficile de le condamner d'hérésie. Alternativement, il peut être véritablement confus et ne pas être en mesure d'arriver à une conclusion, il pourrait dire quelque chose comme : « Je ne comprends pas la question. Dites-moi, qu'est-ce que dit l'Église ? Voilà ce que je crois, c’est ce que l’Église affirme ». Dans ce cas, il n’est pas un hérétique du tout (à condition qu'il soit de bonne foi).

Je crois que François est dans ce dernier cas. Je pense qu'il est vraiment confus au sujet de ce que l'Église enseigne sur toutes sortes de choses. Pour un prêtre — pour ne rien dire d'un Pape ! — cette ignorance serait probablement péché et coupable — mais ce ne serait pas le péché d'hérésie. Il peut être un scandale et nocif pour les fidèles, même coupablement erroné, mais ce n’est pas une hérésie.

Tout cela signifie que les efforts déployés par les apologistes de François pour montrer que ses déclarations ne tombent pas techniquement dans le domaine de l'hérésie ont une certaine force. Ce qu'ils ne font pas, c’est de s’en servir pour le disculper et on ne peut pas penser légitimement que, parce qu'il n'a pas déclaré publiquement d'hérésie, que ses déclarations sont acceptables. Elles ne le sont pas et elles devraient être contestées — dénoncées et résistées. Mais les apologistes sont corrects, pour autant que je puisse en juger, en faisant valoir que ses déclarations ne sont pas vraiment hérétiques — elles sont trop confuses et incohérentes pour être strictement hérétiques, selon la définition technique et juridique canoniquement.

HILARY WHITE :

Vous dites donc que la distinction doit être faite qu'il pourrait dire des choses hérétiques (comme il l'a admis de ses propres paroles !)., mais il est tellement confus et mal instruit qu'il ne sait pas qu'elles sont hérétiques Je souhaiterais n’avoir pas eu à envisager ce scénario — à savoir qu'un hérétique qui ne connaît pas assez la théologie pour savoir qu'il est un hérétique pourrait s’élever à la Papauté — mais je crains que je trouve tout cela vraiment plausible, sachant ce que nous connaissons de l'Église moderne .

TOMMASO :

Oui, et il y a bien sûr un certain nombre d'efforts qui circulent aujourd'hui dans lesquels les Évêques sont appelés à reprocher et à corriger le Pape car ses remarques erronées sont publiques et même notoires, et il incombe alors aux Évêques de répondre publiquement, de chasser le doute dans l'esprit de leur troupeau. Les Évêques qui ont été mis en place « comme les veilleurs en Israël » ont le devoir de protéger leurs brebis ; s’ils ne parviennent pas à le faire, le Seigneur va sûrement leur demander le sang de ces brebis entre leurs mains.

HILARY WHITE :

La deuxième question dans la destitution d’un Pape, c’est de démontrer « l’obstination ... »

TOMMASO :

Oui, et bien que cela soit beaucoup plus difficile à prouver, je ne pense pas que le Pape est obstiné dans son hérésie et ses erreurs. Je peux être accusé de naïveté ; peut-être. Mais la déclaration du Pape qui affirme qu'il est « un fils de l'Église » et donc qui ne veut pas contredire sa Doctrine, suggère que, face à un enseignement clair de l'Église, un enseignement qu'il a reconnu comme venant de l'Église, il ne la rejetterait pas .

Malheureusement, à la fois pour lui peut-être mais surtout pour nous, il semble pratiquement impossible de prouver ce point d'une façon ou d'une autre. Certes, en termes de preuve juridique, il n’est pas présentement un hérétique obstiné. Il semble que la seule façon de condamner un Pape de pertinacité (obstination) est pour l'Église universelle d'exiger de lui une Profession de Foi, de l'avertir de son hérésie ainsi que de son erreur et de lui ordonner de se rétracter.

Quand tant de Cardinaux et Évêques semblent avoir des convictions semblables à ceux de François ; quand tant de prélats refusent même de se prononcer contre ses erreurs, il est difficile de les voir se regrouper pour admonester le Pape.

Dans tous les cas, à cause de la confusion et l'incohérence de ses déclarations publiques et à cause de son manque apparent de résilience, il semble que François ne peut pas, à ce stade, être considéré comme un hérétique formel et ne peut pas être destitué.

Tout cela nous amène à la question : Que faisons-nous alors à ce sujet ? Mais c'est une beaucoup plus grande discussion.


La question rhétorique de mon ami était la dernière de notre discussion, mais il a dit plus tard qu’il était d’accord en termes généraux sur le reste ...



Réflexion subséquente personnelle

Je sais que la dernière question, à savoir qu’est-ce qui qui doit être fait, est à l'esprit chez plusieurs. Beaucoup de gens ont commencé à espérer que le problème pourrait être résolu par des Évêques, donc beaucoup plus haut que leurs propres leurs têtes et ce, ça pourrait être réglé tout d’un coup. Je pense que plus d’un sont à la recherche de quelqu'un d'autre qui pourrait expédier rapidement les choses afin qu'ils puissent revenir à ce que j'ai appelé le « juste milieu confortable » dans lequel les gens ne doivent pas faire grand-chose pour défendre la Foi par eux-mêmes.

Je pense qu'il y a quelque chose de semblable dans une motivation à l'idée d’une destitution qu’il peut y avoir dans la position des sédévacantistes. C’est facile, n’est-ce pas de dire tout simplement : « Oh, il n’est pas vraiment le Pape, donc je n’ai pas à me soucier de cela ». Ce serait beaucoup plus facile pour nous tous si les Évêques et les Cardinaux comme les Cardinaux Burke ou Robert Sarah ou les Évêques comme Athanasius Schneider — les seuls dont nous entendons parler dans les médias mais je suis sûr qu'il y en a plus — se réuniraient avec tout simplement les Polonais, les Slovaques et les Hongrois et mettraient le Pape au pied du mur avec son affection démesurée des idées Kaspériennes.

Alors maintenant nous sommes coincés pour nous demander : « Eh bien, si nous ne pouvons pas rien espérer de ce côté, zut ! qu’est-ce que nous sommes censés faire ? Nous ne pouvons pas laisser cet homme dangereux continuer à faire son saccage destructeur ».

Honnêtement, je pense moi aussi qu'il n'y a pas d'espoir du tout de destituer le Pape ou même de le corriger efficacement. Même si les exigences canoniques pouvaient être atteintes et qu’on trouverait un groupe d'Évêques et de Cardinaux avec de la colonne vertébrale pour l'essayer, pour donner suite et appeler un Concile et effectivement la réaliser. François a prouvé tant et tant de fois qu’il est totalement fixé sur son parcours. Changer son esprit nécessiterait un effort qui serait semblable à déprogrammer quelqu'un d'un culte.

Et même si cela était possible, je crains que la destitution ne ferait rien de plus que de nous remettre dans le même feu qu’en 2013. Que, vous ou tout autre, proposeriez-vous de mieux ? Nous avons essayé la solution papale « conservatrice », à savoir 26 ans de Jean-Paul II et de Benoît XVI et qui nous a emmenés là où nous sommes maintenant. Le problème dans l'Église est une affaire bien plus grande que seulement les défauts de tel ou tel homme assis sur le trône.

Quelque chose à laquelle que nous allons devoir faire face est le fait que François est une marionnette. À l’évidence certaine une marionnette volontaire, mais une marionnette tout de même. Les marionnettistes sont prêts à continuer même s'ils devaient rencontrer un malencontreux éclair. La destitution ne ferait que nous ramener à 2013 et nous savons qu'ils planifient déjà le prochain Conclave. Est-ce que nous imaginons que les « bons gars » sont aussi affairés et aussi bien organisés ?

Au lieu d'espérer ce que nous ne pouvons pas avoir, nous devrions utiliser la situation telle qu'elle est. En fait, comme je l'ai dit depuis le premier jour, c’est exactement le réveil / catalyseur dont l'Église a besoin. Nous pourrions continuer à nous frotter les mains, à appeler le météorite de la mort terrestre (Sweet Meteor of Death), à commencer à regarder vers l'avant avec une vive impatience pour le 100e anniversaire de Fatima, nous pourrions commencer à prier pour la fin du monde ou nous pourrions profiter de cette ouverture qu'il a créée et agir. Les mâchoires du piège se referment et je pense que quelques-unes des brebis sont prêtes à sortir.

Et nous savons qu’entre les propres déclarations du Pape et notre diligence à les soulever, les gens sont en train en effet de se réveiller. Nous ne pouvons pas appeler à un décompte à mains levées mais nous avons d’assez bonnes preuves que les gens qui sont encore Catholiques intérieurement et intentionnellement —appauvris cependant dans leur théologie peut être—voient ce qui se passe et ont commencé à grogner. Les Catholiques qui sont vraiment Catholiques, ou qui veulent l’être, n’achètent pas le truc et ils commencent à se rendre compte que le temps de la complaisance est terminé. Il n'y a plus de milieu confortable entre la Foi et le Monde, et dans l'Église il n'y a plus de place pour les doucereux « Je suis OK, Tu es Ok ». Même (certaines) des personnes qui l’ont acheté au début commencent à se sentir mal à l'aise au sujet de ce cirque entier.

Mais comme l'a dit Mgr Schneider, la Foi réside maintenant principalement chez les laïcs, dont le travail, par conséquent, est établi clairement devant eux. Ils doivent être ceux qui corrigent et qui admonestent. Je pense que tout ce blogging est, essentiellement, une prédication à la chorale. Si mes 30 000 lecteurs sur mon site «What’s Up with Francis-Church » ( Quoi de neuf avec L’Église de François), par exemple, commençaient, en quelque sorte, à exprimer clairement à leurs prêtres et à leurs Évêques qu'ils n’embarqueront plus dans cette destruction de la Foi, ça pourrait être une dépense utile de temps et de ressources . Mais si nous ne faisons que blogger pour se ventiler, nous allons nulle part. Ça ne revient pas aux dix ou aux vingt sites qui écrivent sur ce sujet régulièrement. Ça appartient à l'ensemble des fidèles Catholiques restants.

Sans un mouvement de masse des fidèles, il n'y aura que de la destruction à venir. Je pense que, plus qu'un mouvement pour soutenir un effort épiscopal afin de destituer François, l'accent devrait être mis sur la façon de commencer à initier un refoulement de masse par les fidèles.

Comment cela pourrait être accompli sans que les Évêques dirigent, je ne sais pas encore. Les mouvements laïcs sont quelque chose que je déteste personnellement dans l'ensemble et ils sont presque toujours tombés en dissension et en dissolution à cause de différends internes. Peut-être qu’une délégation de fidèles pourrait être envoyée à l'Évêque Schneider, allant le voir avec le chapeau à la main et le suppliant de prendre activement la direction d'un tel mouvement. Peut-être que cette délégation pourrait le rencontrer en Pologne. Et il pourrait y avoir des Slovaques et des Hongrois présents.

Mais je pense que mon ami Tommaso est juste. Je pense que le chemin de la destitution est voué à l'échec complet et pourrait en fait jouer dans les mains des destructeurs. Les personnes qui ont le pouvoir de le faire sont trop faibles pour l'accomplir et ont été trop à plat ventre et tranquilles pendant trop longtemps, et nos ennemis sont trop rusés, trop dévoués et n’ont aucun scrupule à mentir ou à tricher. Nous avons vu qu'ils ne jouent pas juste et, bien que je déteste le dire, je crains qu’un homme bon comme le Cardinal Burke, qui est conforme aux règles autant qu’il est possible pour un ecclésiastique moderne de l’être, n’est pas de taille pour ces chacals.

En outre, la difficulté que je vois avec un mouvement de masse des laïcs est à l’effet qu'ils sont eux-mêmes individuellement trop affaiblis par une théologie confuse et erronée pour être solidaires et cohésifs.

Il y a si peu béliers parmi les brebis.

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