jeudi 17 mars 2016

L'Église cachée de Chine :

Est-ce qu’une capitulation du Vatican est imminente ?






par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 16 mars 2016

En Chine, comme le note le vaticaniste Edward Pentin, il y a quelque 12 millions de Catholiques, « dont environ 5,3 millions qui sont représentés par les 70 Évêques nommés par l'Église contrôlée par l'État », la soi-disant «Association Patriotique Catholique (APC) ».

Autrement dit, la majorité des Catholiques en Chine, y compris leurs Évêques, refusent de reconnaître l '« Église officielle » et ses Évêques schismatiques nommés par le régime athée de Beijing. Ils ont ainsi été conduits à devenir « cachés » et à faire face à la persécution constante par l'État communiste chinois, incluant notamment des arrestations et des campagnes de suppression manifeste des paroisses « cachées » avec le gouvernement ordonnant même le retrait des croix des bâtiments paroissiaux.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Le contrôle de Pékin est tellement serré auprès des Évêques marionnettes que lorsque Mgr Thaddeus Ma Daqin s’est dissocié de l’APC, il a été déclaré « suspendu » de son ministère épiscopal par le gouvernement. Les Évêques qui restent dans l’APC sont des instruments du gouvernement alors que ceux qui refusent de se prosterner devant le régime de Pékin ainsi que les fidèles Catholiques qui les suivent, souffrent le martyre aride de la suppression officielle.

Pourtant, d’après ce que rapporte Pentin, et selon le Cardinal archi-libéral Theodore McCarrick « qui est d'un esprit similaire à celui du Saint Père, neuf des 10 Évêques en Chine sont maintenant en communion avec le Pape ». La prétention est risible. Un Évêque consacré sans mandat pontifical, qui fait allégeance à un gouvernement communiste et à la pseudo-Église créée par ce gouvernement, ne peut absolument pas être « en communion avec le Pape » dans n’importe lequel sens significatif du terme « communion ». Ils sont en « communion » avec Pékin, pas avec Rome.

Si McCarrick est en effet « du même esprit que le Saint Père », alors les membres de l'Église Catholique « cachée », la seule véritable Église en Chine, ont des raisons de craindre une capitulation imminente selon laquelle les Évêques de l'APC sélectionnés par Pékin seraient approuvés par Rome, ce qui ferait une moquerie de la souffrance des Catholiques souterrains de Chine. Se référant à de vives critiques du Cardinal Zen concernant la politique d'apaisement du Vatican avec la Chine et de la propre souffrance que Zen a vécue sous le régime de Pékin, McCarrick a émis cette opinion stupéfiante :

« Si vous avez une Église qui se considère martyre, ça les provoque les uns contre les autres et, en soi, ça parsème des cailloux sur un chemin rocailleux menant à la désunion. Bien sûr, j'ai apprécié ses préoccupations et ses souffrances [du Cardinal Zen]... Vous devez être fier de l'Église qui souffre mais aussi inquiets que l'Église qui souffre permet à cette souffrance d'être un obstacle à la commune union à laquelle le Seigneur nous a appelés ».

Assez incroyablement, McCarrick considère le martyre des fidèles Catholiques de Chine comme un obstacle à l'unité avec le clergé et les laïcs qui ont échappé à la persécution en participant à une fausse église érigée par des dictateurs communistes ! Il apprécie les souffrances des Catholiques souterrains : merci beaucoup pour la souffrance, les amis ! Mais quel est la raison de leur souffrance s’il y a à avoir une « unité » avec ceux qui n’ont pas précisément souffert parce que, en contradiction avec la vérité révélée déclarée par Saint Pierre, le premier Pape, ils ont « obéi à Dieu plutôt qu'aux hommes ? » (cf. Actes 5 : 29) Et quel sens cela fait-il pour McCarrick de prétendre qu’il est « fier » de la souffrance des Catholiques persécutés de Chine — non il ne l’est pas ! — Dans le même temps, il appelle à « l'unité » avec ceux qui, à leur honte éternelle, ont porté le joug d'un gouvernement athée plutôt que le joug du Christ Roi ?

Ceci est un non-sens diabolique, symptomatique de la « désorientation diabolique » dont Sœur Lucie a prévenu qu’elle infesterait la hiérarchie Catholique — sans doute prédit dans le Troisième Secret de Fatima. Comme l’article de Pentin le note, le Cardinal Zen « a averti le Saint-Siège qu’il ne devrait pas accéder aux demandes de Pékin, à savoir que le Vatican reconnaisse tous les Évêques officiels même les excommuniés. Ces Évêques ont besoin de se repentir d'abord. « Est-ce que la Miséricorde de Dieu est venue sur cela ? » a-t-il demandé, ajoutant que, si le Saint-Siège signe un tel accord, il causerait « une grave blessure à la conscience des fidèles ». Ce serait l'équivalent, a-t-il dit, du « dialogue avec Hérode. ».

Mais un « dialogue avec Hérode » est exactement ce qu’une grande partie de l'élément humain de l'Église a mené pendant près de cinquante ans sous le slogan séduisant « Dialogue avec le monde contemporain ». C’est un dialogue avec le diable. Et celui qui dialogue avec le diable ne peut être que conduit à sa ruine.

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