mardi 14 février 2017

Une sortie de livre de 30 pages et l'auteur est absent !

Comme une bombe au ralenti
plus d'informations sur le livre de Coccopalmerio



Par : Steve Skojec
Le 14 février 2017
SOURCE : One Peter Five


Hier, nous vous avons parlé du nouveau livre du Cardinal Coccopalmerio, intitulé « Le huitième chapitre de l'Exhortation Apostolique post-synodale Amoris Laetitia ». C’était aujourd'hui la conférence de presse du Vatican pour la sortie du livre, mais l'auteur n'est pas venu. Voici les commentaires de notre collaborateur au One Peter Five, Oakes Spalding :

« Le Cardinal Coccopalmerio n’est pas parvenu à se présenter, plaidant un « conflit d’agenda ». Ce fut plus tard expliqué comme un conflit avec une réunion à la Congrégation pour les Causes des Saints ».

« Dans son court ouvrage, publié par la maison d'édition officielle du Vatican le 8 février, Coccopalmerio a soutenu que tous les Sacrements, y compris la Communion, devraient être ouverts à ceux qui « vivent dans des situations qui ne sont pas conformes aux canons matrimoniaux traditionnels », incluant les divorcés/remariés et les couples vivant en cohabitation ».

« Et la conférence de presse avait été prévue par beaucoup comme un autre mouvement dans l'escalade de la guerre froide entre le Pape et ses adversaires ».

« Une courte séance de questions et de réponses a été faite de toute façon par Don Giuseppe Costa, le directeur de la maison d'édition, qui a expliqué que le livre du Cardinal n'était pas une réponse officielle du Vatican et que, concernant Amoris Laetitia, « le débat est toujours ouvert, nous l'encourageons ».

« Le théologien Maurizio Gronchi a ensuite fait une blague sur les passages « confus » dans les Évangiles qui rendent la tâche difficile à ceux qui prononcent des homélies et qui tentent de les expliquer à chaque dimanche ».

« Il est pratiquement certain que le Cardinal Coccopalmerio n'a pas annulé en raison d'un conflit de rendez-vous. Mais c'est une question complètement ouverte de savoir pourquoi il a annulé ou pourquoi la conférence de presse quasi officielle a été organisée en premier lieu.

Selon un article du CNS [ Catholic News Service ] sur l'événement, l'un des porte-parole du livre a personnellement souligné les points communs entre le texte de Coccopalmerio et les interprétations les plus libérales d'Amoris Laetitia circulant déjà dans la nature :

« Le Père Maurizio Gronchi, théologien et conseiller de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a déclaré aux journalistes le 14 février que le texte du Cardinal Coccopalmerio sur « Amoris Laetitia » est le même que celle des Évêques de Malte. Ces Évêques ont publié des directives qui incluent la possibilité de permettre éventuellement aux Catholiques divorcés et civilement remariés d'accéder aux Sacrements sans exiger d'abord la nullité de leur mariage sacramentel ou un engagement ferme de s'abstenir de relations sexuelles. [soulignement ajouté]

Dans un autre extrait de l'ouvrage présenté dans la revue italienne FarodiRoma *, on traite d'une interprétation la plus clairement accommodante encore jamais vue de Amoris Laetitia relativement au paragraphe 301 :

Gaudium et Spes affirme en effet : « ... où l'intimité conjugale est interrompue (le texte latin« abrumpitur » veut dire interrompu) », donc l'achèvement des actes conjugaux est interrompu, « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis et l’éducation des enfants et le courage nécessaire pour en accepter d’autres ultérieurement.».

Le Président du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs explique que « si l'engagement à vivre comme frère et sœur se révèle possible sans difficulté pour la relation du couple, alors les deux cohabitants peuvent l'accepter volontairement ; si, cependant, l'engagement crée des difficultés, les deux partenaires ne semblent pas être obligés en eux-mêmes et d’eux-mêmes parce qu'ils rencontreront le cas du sujet dont parle le paragraphe 301 avec cette expression claire : « [un sujet] peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute ». Dans son Exhortation Apostolique, le Pape François fait également référence à ce passage du Concile : « L'Église possède un corps de réflexion sur les facteurs et les situations atténuantes ».

Qui, étant donné la possibilité de vivre dans une union sexuelle ou en continence avec la personne qu'ils ont choisi de « se marier » choisiraient la continence s'il n'y avait pas de péché impliqué dans l'union sexuelle ? L'existence de l'humanité tout entière existe depuis ces milliers d'années après Adam et Ève et c’est la preuve vivante de notre préférence innée et instinctive pour la première situation. Si vous dites aux gens qu'ils peuvent aller de l'avant et partager l'intimité avec leur « nouveau conjoint » si ça leur « crée des difficultés » de ne pas le faire, qui va choisir de « vivre comme frère et sœur » ?

Hier, j'ai également dit que c'est la réponse « officielle » officieuse de l'Église aux dubia. Mais j'aurais pas pu savoir que les présentateurs diraient pratiquement la même chose :

Le Père Costa a déclaré aux journalistes que le livre du Cardinal n'est pas « la réponse du Vatican » aux défis posés par le Cardinal Américain Raymond L. Burke et les trois Cardinaux retraités au prétendu manque de clarté et de malentendu potentiel dans « Amoris Laetitia ». C’est plutôt une lecture « d’autorité » du document pontifical et une contribution à la discussion en cours.

Lequel est-ce ? Est-elle « d’autorité » ou une invitation à discuter de la question ? Parce qu'une matière établie n'invite pas un tel débat. Il est impératif ici, je pense, de revenir à l'essai de Hilary White sur le positivisme et la violation intentionnelle des lois de la pensée rationnelle comme étant la politique du Pontificat actuel :

« C'est le Pape qui ne voit aucune difficulté à proposer des idées tout à fait divergentes et logiquement opposées d'un jour à l'autre. Qui n'a aucun scrupule à changer simplement 2 000 années d'enseignement Catholique et de pratique, de réécrire l'Écriture pour convenir à tel ou tel point homilétique (Non, votre Sainteté, le Miracle des pains et des poissons n'était pas au sujet d’un « partage » C'est une « parabole ».) »

« Ce que les gens qui ont dénoncé ces contradictions incompréhensibles n'ont pas compris, c'est que le « sens » n’est pas important. Le but de ces communications n'a pas été d'informer les fidèles Catholiques de la pensée ou des réflexions du Pape sur l'Écriture. Le contenu n'est pas pertinent ; seule compte la soumission, seul le pouvoir compte. Cela signifie que le plus ambigu, le plus contradictoire, le plus insipide, le plus illogique, le mieux c’est ».

[...]

« Le positivisme, le déni d'une réalité objective, doit conduire finalement à l'autoritarisme. S'il n'y a pas de réalité objective, il n'y a pas besoin de règles qui la considèrent ; toute notion d’État de Droit n'a pas de sens. Qu'est-ce que nous avons vu se produire tout au long de l'histoire quand l’État de Droit tombe en panne ? Il ne peut y avoir que la règle du plus fort, la règle du pouvoir. C'est pourquoi, maintenant que le principe du « faire la réalité au fur et à mesure » est fermement en place au Bureau Pontifical, le Pape doit s'attaquer si furieusement à la « dissidence », même à la « dissidence » doucement diplomatique de demander poliment une clarification ».

« Que signifie Amoris Laetitia ? »

« Cela signifie que ce que je dis c’est cela que cela signifie. Cela veut dire taisez-vous ».

« Ce qui est clair, écrit Oakes Spalding, c'est que cette crise croissante est en partie maintenant une farce ».

C’est certainement une farce — mais mortelle et sans humour.

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