SOURCE : Rorate Caeli
Certains lecteurs nous ont demandé si nous sommes d'accord avec ces écrits dans le dernier article du cher professeur Roberto de Mattei publié par Rorate dimanche dernier [ voir la traduction complète de cet article ici ] :
« Le souhait de l’Évêque Bernard Fellay de régulariser la position canonique de la Fraternité Sacerdotale de Saint-Pie X avec un accord où rien ne compromettra l'identité de son institut est certainement louable, mais la question se pose : est-il opportun d'être placé sous le parapluie légal de Rome au même moment où la loi est ignorée ou, pire encore, utilisée comme un moyen de sévir contre ceux qui veulent rester fidèles à la Foi et aux mœurs catholiques ? »
Maintenant, Rorate est sans pareil dans sa vision réaliste du Pape François et du Pontificat Bergoglien. Quelques minutes après avoir annoncé son nom, littéralement au moment où il apparaissait sur la loggia en ce fatal 13 mars 2013, nous étions les premiers au monde à avertir au sujet de son pontificat — et nous avons été très critiqués et même persécutés.
Ça a été mauvais pour l'Église, mais bon pour notre crédibilité, de voir lentement tous les Catholiques à tendance Traditionnelle d'abord, puis presque tous les Catholiques sérieux, en arriver à la même conclusion que nous avions atteinte au premier instant de la papauté. Nous avons travaillé pour informer nos lecteurs de façon réaliste depuis lors.
Cependant, à regarder ce Pontificat comme il est ne signifie pas être contre un accord éventuel qui reconnaît la pleine régularité de la Société de Saint Pie X.
Tout d'abord, on ne peut pas dire qu'il s'agit d'un effort Bergoglien — cet effort a commencé depuis le premier jour du Pontificat de Jean-Paul II et a continué depuis. Une situation de pleine régularité serait le couronnement des pourparlers entamés en l'an 2000 et pratiquement ininterrompus depuis. Deuxièmement, l'Église continuera, non habentem maculam aut rugam (Eph. 5:27) [ traduction : « il a voulu se présenter à lui-même l'Église dans toute sa beauté, pure et sans défaut, sans tache ni ride ni aucune autre imperfection » ] bien après l'actuel pontificat, aussi étrange que cela puisse paraître aujourd'hui : Elle continuera jusqu'à la fin des temps.
Tout comme nous étions réalistes vis-à-vis du Pape Bergoglio, nous devons être réalistes quant à la pleine régularisation de la Société de Saint-Pie X : les possibilités positives sont énormes, profondes et incroyablement passionnantes pour toute l'Église.
Oui, on peut demander, mais quel est le pire scénario possible ? Eh bien, la Société de Saint-Pie X est bien informée de l'injustice. Tout ce qui peut lui être jeté dessus, la Société le sait déjà : est-ce que ça pourrait être pire que l'humiliation et l'injustice des suspensions illégales de Paul VI ? Des décennies avant que François refuse de répondre aux dubia, Paul VI refusa tout à Mgr Lefebvre et à ses bons prêtres, séminaristes et laïcs, il refusa leurs appels et il refusa tout compromis raisonnable. Peut-il y avoir un pire résultat après la régularisation que ce qui a suivi l'interruption des négociations en juin / juillet 1988 avec l'excommunication de l'Archevêque Lefebvre, de l'Évêque Castro Mayer et des quatre nouveaux évêques consacrés ?
Eh bien, soyons réalistes. Au moins dans une Église où la loi semble dépourvue de sens (avec tous les risques graves que cela entraîne), les conséquences canoniques de la « communion incomplète » de la Société de Saint-Pie X paraissent absolument ridicules. Puisse une régularisation complète, quelque chose qui soit un bien positif en soi et par soi, quelle que soit la situation historique actuelle, soit atteinte bientôt, pour la Gloire de Dieu et le salut de plus en plus d'âmes : Caritas enim Christi urget nos (Corinthiens 5 : 14) [ traduction : « En effet, l'amour du Christ nous domine » ].
Commentaire du Nul sans Lui
Est-ce que Jésus aurait dû en venir à une « pleine régularité » avec le Sanhédrin ?
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