Rédigé par : Maike Hickson
SOURCE : One Peter Five
Le 20 février 2017
Le 17 février, le Pape François a publié une lettre destinée aux personnes rassemblées pour la Réunion Mondiale des Mouvements Populaires tenue en Californie du 16 au 19 février — une réunion organisée par le Vatican. Ces réunions ont lieu régulièrement au Vatican et sont initiées par le Pape François lui-même dans sa tentative de travailler avec une variété de mouvements de base à travers le monde.
Dans la lettre datée du 10 février, le Pape François salue publiquement l'organisation PICO — [ People Improving Communities through Organizing— i.e. les Gens qui améliorent les communautés par l’organisation ] qui a été une des organisations promotrices de cet événement du Vatican. François écrit :
« Je voudrais également souligner le travail accompli par le Réseau National PICO et les organisations qui font la promotion de cette rencontre. J'ai appris que PICO signifie « Améliorer les communautés par l'organisation ». Quelle grande synthèse de la mission des mouvements populaires : travailler localement, côte à côte avec vos voisins, vous organiser entre vous, faire prospérer vos communautés ». [mon souligment]
Ce que le Pape François ne mentionne pas ici, c'est que PICO est fortement financé par George Soros. Le site de surveillance de la gauche, Discover the Political Networks, [ Découvrez les Réseaux Politiques ] décrit PICO comme un groupe qui « utilise des tactiques d'organisation inspirées d’Alinsky pour faire avancer les doctrines de la gauche religieuse ». Comme John-Henry Westen, rédacteur en chef du site Life Site News a rapporté en août de 2016, des fuites de la Fondation Soros ont montré comment Soros a financé PICO et d'autres organisations afin d'influencer le Vatican en faveur de certaines politiques et agendas. Westen le rapporte ainsi :
« Les emails divulgués par WikiLeaks révèlent que le mondialiste milliardaire George Soros — l'un des principaux donateurs de Hilary Clinton — a versé 650 000 dollars pour influencer la visite de Pape François en septembre 2015 aux États-Unis, afin de « changer les paradigmes et les priorités nationales avant la campagne présidentielle de 2016 ». Les fonds ont été alloués en avril 2015 et le rapport sur leur efficacité suggère que les succès obtenus comprenaient : « L’acceptation des Évêques individuels pour exprimer plus publiquement leur soutien aux messages de justice économique et raciale afin de commencer à créer une masse critique d’Évêques qui sont alignés avec le Pape (...) Les bénéficiaires étaient PICO, un groupe communautaire confessionnel, et Faith in Public Life (FPL---i.e. la Foi dans la Vie Publique), un groupe progressiste travaillant dans les médias pour promouvoir les causes de justice sociale de la gauche. Soros a financé des causes de gauche dans le monde entier et vient d’être juste reconnu pour avoir financé un effort afin d’éliminer les lois pro-vie autour du globe ».
Le fait qu'il existe déjà des liens bien établis entre le Vatican et PICO, cette organisation progressiste, souvent subversive, financée par Soros, se retrouve également dans cette partie du rapport de Westen :
« Afin de saisir l'opportunité offerte par la visite du Pape aux États-Unis, « nous appuierons les activités d'organisation du PICO pour engager le Pape sur les questions de justice économique et raciale, y compris l'influence du Cardinal Rodriguez, le conseiller sénior du Pape, et nous enverrons une délégation pour visiter le Vatican au printemps ou en été pour lui permettre d'entendre directement des Catholiques à faible revenu d’Amérique ».
« En 2013, le Cardinal Rodriguez a approuvé le travail de PICO dans une vidéo lors d'une visite des représentants de PICO au diocèse du Cardinal. « Je tiens à appuyer tous les efforts qu'ils font pour promouvoir les communautés de foi » a-t-il dit. « ... S'il vous plaît, continuez d'aider PICO ».
Ce même réseau prend actuellement des mesures pour s'opposer aux politiques du Président Donald Trump en ce qui concerne les questions d'immigration, en particulier l'interdiction de l'immigration. Il organise des manifestations à différents endroits aux États-Unis. Comme l'indique une déclaration sur le site Web de PICO dans son onglet « Organiser pour la Résistance » qui affirme :
« Ce matin, le Réseau National PICO, United We Dream et Church World Service ont déclaré conjointement, lors d'une conférence de presse, que les communautés religieuses en Amérique prenaient une attitude prophétique contre la persécution promise par le Président élu Trump aux immigrants, aux Musulmans et aux personnes de couleur en fournissant un sanctuaire dans plus de 800 assemblées religieuses. Et ce n'est que le début. [...] Il est temps pour nous de créer un espace empathique pour des rencontres peu communes à travers la différence, de construire des ponts et de perturber les modèles d'isolement et de peur dans nos communautés. C'est un moment pour les communautés multiraciales et multi-religieuses de ré-imaginer la communauté bien-aimée, en prenant des mesures audacieuses et prophétiques pour le réaliser ».
Cela fait partie de la gestion du chaos auquel nous assistons aux États-Unis depuis quelques semaines. Et il semble que le Pape François, dans sa propre lettre du 10 février, encourage ces crises :
« En tant que Chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté, c'est à nous de vivre et d'agir en ce moment. [...] L'orientation prise au-delà de ce tournant historique — les moyens par lesquels cette crise qui s’aggrave se résoudra — dépendra de l’implication et de la participation des gens et, en grande partie, de vous-mêmes, les mouvements populaires. Nous ne devrions pas être paralysés par la peur ni limités dans le conflit. Nous devons reconnaître le danger, mais aussi la possibilité que chaque crise apporte afin de progresser à une synthèse réussie. [sic --- beau raisonnement de dialectique ici.] Dans la langue chinoise, qui exprime la sagesse ancestrale de ce grand peuple, le mot « crise » est composé de deux idéogrammes : Wēi, qui représente le « danger », et Jī, qui représente « l'opportunité ». Le grave danger est de désavouer nos voisins ».
Le Pape François lui-même appelle à la résistance et semble implicitement encourager les soi-disant « gestionnaires du chaos » :
« Mais ici nous trouvons aussi une opportunité : que la lumière de l'amour du prochain illumine la Terre avec sa splendeur éblouissante comme un éclair dans l'obscurité ; afin qu'elle puisse nous réveiller et laisser la vraie humanité éclater avec une résistance, une résilience et une persistance authentiques ».
En réitérant quelques thèmes évoqués précédemment, le Pape François ajoute :
« Voici les racines de l'humanité authentique qui résiste à la déshumanisation qui porte les couleurs de l'indifférence, de l'hypocrisie ou de l'intolérance. Je sais que vous vous êtes engagés à lutter pour la justice sociale, à défendre notre Soeur Mère Terre et à rester aux côtés des migrants. Je voudrais réaffirmer votre choix et partager deux réflexions à cet égard ».
Le Pape ajoute l'importance de protéger la nature et son plaidoyer pour la tolérance religieuse, à savoir que « aucun peuple n'est criminel et aucune religion n'est terroriste. Le terrorisme Chrétien n'existe pas, le terrorisme Juif n'existe pas et le terrorisme Musulman n'existe pas. Ils n'existent pas.
Est-ce que cela nous surprend que cette rencontre du Vatican en Californie « critique les ordres de Trump » ? Comme le rapporte le Miami Herald :
« Les orateurs d'une conférence parrainée par le Vatican dans le nord de la Californie — y compris un Archevêque — ont dénoncé les ordres du Président Donald Trump sur l'immigration et les conditions pour voyager et ont juré de les combattre lors d'une réunion vendredi. L'Archevêque de Los Angeles, José Gomez, a déclaré que le Président Barack Obama avait déporté un grand nombre de personnes, mais le ton sévère et la cruauté de la nouvelle administration suscitaient la peur et la panique ». [mon soulignement]
Dans ce contexte, cette conférence appelle maintenant l'Église Catholique à enquêter sur son propre « racisme » :
« Le rassemblement de plus de 600 militants du clergé et de la justice sociale a également inclus une séance sur le racisme vendredi où les conférenciers ont encouragé les personnes et les institutions religieuses, y compris l'Église Catholique Romaine, à affronter leur propre racisme ». [mon soulignement]
En novembre 2016, l'historien Italien le professeur Roberto de Mattei nous avait informé qu'après la perte de l'élection de Hillary Clinton, le Pape François pourrait très bien devenir le leader mondial de la gauche. De Mattei écrit alors :
« Lors de son vol de retour du Mexique le 18 février de cette année [2016], en commentant le plan de Trump de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique afin de ralentir la poussée migratoire, le Pape avait déclaré qu’« une personne qui ne pense qu'à construire des murs et non des ponts, n'est pas un Chrétien. » [...] Pourtant, quelle que soit l’intensité des réserves envers Trump pour un Catholique, il serait difficile d'imaginer une position d'équidistance entre lui et Hillary Clinton qui a inséré une mise en œuvre massive de l'avortement et de l'agenda LGBT dans son programme électoral. C’est donc dire ceci : à moins que l'autodéfense contre l'invasion migratoire ne soit considérée comme un péché plus grave que la légalisation de l'avortement et le soi-disant mariage homosexuel ».
De Mattei doit être félicité pour sa clairvoyance. Il a non seulement prédit le rôle du Pape François comme chef de la gauche dans le monde entier, il a également souligné le danger croissant de violence incitée et pratiquée à cet égard :
« Pour sa part, après la défaite de Clinton, François reste aujourd'hui le seul point de référence pour la gauche internationale qui manque [maintenant] de leader. Le 5 novembre, à la conclusion de la Troisième Réunion Mondiale des Mouvements Populaires au Vatican, en présence d'agitateurs révolutionnaires des cinq continents, le Pape François se tourna vers eux en disant : « Je fais de votre cri le mien ». Mais le cri de protestation, soulevé par les mouvements réunis dans la salle d'audience de Paul VI, est malheureusement caractérisé par un fanatisme idéologique et une incitation à la violence ». [mon soulignement]
Il n'y a pas deux semaines, les grands journaux de ce pays ont publié des histoires sur la façon dont le plus proche conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, essaie maintenant d'influencer le Vatican avec l'aide du Cardinal Raymond Burke. L'auteur du site One Peter Five, Christian Browne, a répondu à certaines de ces attaques sur le Cardinal Burke avec une indignation charitable.
Cependant, si nous sommes préoccupés par le fait que le conseiller de Trump essaye d'influencer les politiques du Vatican, nous pourrions être aussi préoccupés par le fait que le Pape François tente directement d'influencer la politique Américaine et les groupes de soutien financés par George Soros, partisan de Hillary Clinton et de Planned Parenthood. Il faut noter dans ce contexte la demande faite par The Remnant, le 20 janvier 2017, selon laquelle l'administration Trump devrait enquêter sur « ce qui semble être une collusion entre un gouvernement Américain hostile [Obama] et un Pape qui semble avoir autant de mauvaise foi envers les adeptes des enseignements Catholiques perpétuels comme il semble en tenir envers » Trump lui-même.
En ce qui concerne les réseaux stratégiques et tactiques des « agitateurs révolutionnaires », on peut se rappeler le talentueux Louis Auguste Blanqui (1805-1881) en France révolutionnaire du XIXe siècle, et pourquoi Vladimir Lénine lui-même l'admira tant et a tant appris de lui. Le Pape François lui-même serait probablement d'accord que Louis Blanqui était un agitateur et un organisateur révolutionnaire plus grand que Saul Alinsky.
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