SOURCE : Life Site News
13 juillet 2016 (LSN) - L'Exhortation apostolique du Pape François, Amoris Laetitia, a le potentiel d’amener l'enseignement de l'Église «hors de ses charnières » si les interprétations libérales de celle-ci sont mises en œuvre, met en garde le chef du district Allemand de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) dans un article sur le site Web de son district.
Le Pape Jean-Paul II a créé la FSSP en 1988 pour offrir la liturgie traditionnelle pré-Vatican II de l'Église. Depuis sa fondation, la FSSP a beaucoup insisté sur la loyauté envers le Pape.
Dans son article, publié le 19 mai, le Père Bernhard Gerstle écrit que Amoris Laetitia contient « beaucoup de belles et précieuses pensées sur l’amour humain, le mariage et la famille » mais, en même temps, le document donne une « bénédiction rétroactive » à la pratique généralisée et désobéissante de donner la Communion aux divorcés remariés en la permettant sur une base du cas par cas.
Dr Maike Hickson a traduit les commentaires du Père Gerstlé dans un article sur le site The Wanderer.
Le Pape François a cessé « de manière générale, d’exclure les couples vivant en situation irrégulière ( note : « situation irrégulière » : par cette expression, le Pape inclut maintenant les couples en cohabitation avec ceux qui sont divorcés/remariés) de la réception des Sacrements » a écrit Gerstle.
« Ceci est en effet une nouveauté et est donc célébré par les représentants de la direction libérale comme étant révolutionnaire et comme constituant une décision historique » a poursuivi Gerstle. Ceux qui « se sentent liés à l'enseignement valide de l'Église et qui craignent l'affaiblissement de l'indissolubilité du mariage » voient une « raison justifiée pour la grande préoccupation que va maintenant suivre, à savoir une brèche complète dans la digue ».
« L'enseignement de l'Église — selon lequel la validité du Sacrement de la Confession dépend d’une vraie contrition du pénitent et de son ferme propos d'éviter des occasions de péché si possible — pourrait faire sauter les charnières » par une telle approche sacramentelle contraire à l'enseignement de l'Église, écrit Gerstle. Une telle approche serait « une violation grave des principes élémentaires de l'enseignement moral de l'Église comme il a été confirmé en dernier comme étant l'enseignement irréformable de l'Église par Saint Jean-Paul II lui-même dans son Encyclique Veritatis Splendor, ainsi que dans son Exhortation apostolique Familiaris Consortio ».
Gerstle a fait remarquer qu’une telle approche peut aussi avoir pour effet de marginaliser les divorcés Catholiques qui suivent l'enseignement traditionnel de l'Église, en restant fidèles à leurs vœux de mariage.
Amoris Laetitia « provoque des clivages au sein de l'Église » et donc menace son unité visible, a averti Gerstle. « Le dilemme devient encore plus clair — et d'une manière forte — si l'on considère les paroles du Cardinal Gerhard Müller — Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi — qui essaie maintenant de limiter les dégâts en disant que, si François avait eu l'intention de changer l'enseignement de l'Église, il l'aurait dit d'une manière plus claire ».
« Nous ne pouvons qu'espérer et prier pour que François réponde par quelques clarifications ultérieures, compte tenu de la confusion créée actuellement » a conclu Gerstle.
Gerstle n’est pas le seul leader Catholique Allemand à exprimer une vive préoccupation sur les ambiguïtés de Amoris Laetitia.
Le Professeur Robert Spaemann, un ami proche du Pape Émérite Benoît XVI et un philosophe Catholique bien connu, dit que l'Exhortation est une « violation » avec la Tradition Catholique.
Cependant, les prélats Allemands comme le Cardinal Reinhard Marx, l’Archevêque Dr. Heiner Koch et Mgr Franz-Josef Bode ont tous cité la note #351 controversée, qui semble ouvrir la porte à la Communion pour les divorcés remariés, dans leurs louanges de l'Exhortation soutenant qu’elle change la pratique sacramentelle. Le Cardinal Allemand Walter Kasper est peut-être le promoteur le plus connu d'un changement dans l'approche de l'Église. Il a défendu la cause aux Synodes sur la Famille en 2014 et en 2015. Il semble « clair » que l'Exhortation permet la Sainte Communion pour les divorcés remariés dans certains cas, a-t-il dit.
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