dimanche 31 juillet 2016

En vitesse vers la structure Protestante

Le Pape a parlé de décisions « décentralisatrices »
pour la Communion aux divorcés/ remariés



Par : Pete Baklinski
SOURCE : Life Site News
Le 29 juillet, 2016 - 16:42 EST





Le Pape a parlé de décisions « décentralisatrices » pour la Communion aux divorcés/ remariés : selon l’Archevêque en chef des Évêques Polonais.

CRACOVIE, Pologne, le 29 Juillet 2016 (Life Site News) - L’Archevêque en chef des Évêques Polonais a dit que le Pape François, dans le cadre d’une rencontre privée qu’il a tenue cette semaine avec les Évêques du pays, a parlé de permettre aux Conférences Épiscopales locales de prendre des décisions sur la pratique controversée de donner la Communion à ceux qui sont divorcés et remariés.

« Le Saint-Père dit que des lois générales sont très difficiles à appliquer dans chaque pays et qu’il a parlé de la décentralisation » a déclaré l’Archevêque Stanislaw Gadecki aux journalistes après une rencontre à huis clos le 27 juillet avec le Pape à Cracovie. Le Pape a voyagé en Pologne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.

Le Pape a relaté que, dans une Église décentralisée, les Conférences Épiscopales « pourraient de leur propre initiative non seulement interpréter des Encycliques papales mais de prendre en considération leur situation culturelle propre et que ça pourrait aborder certaines questions spécifiques d'une manière appropriée » a dit l’Archevêque Gadecki.

C’était en octobre 2015 que François a invité à une Église plus décentralisée où il pourrait être confié aux Conférences des Évêques une autorité même sur des questions Doctrinales. Les critiques ont vu cette orientation comme contraire au Credo apostolique dans lequel les Catholiques professent la croyance dans une Église qui est « Une, Sainte, Catholique et Apostolique ».

Le Cardinal François Arinze, Préfet Émérite de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, avait dit à cette époque que sur les questions de foi et de morale, il serait impossible pour les églises locales d'enseigner quoi que ce soit de différent de Rome parce que ce serait compromettre l'unité du Église. Voici ce qu’il disait :

« Les Dix Commandements ne sont pas soumis à des frontières nationales. Une Conférence des Évêques dans un pays ne peut pas accepter que le vol d'une banque ne soit pas un péché dans ce pays, ou que les personnes divorcées qui sont remariées peuvent recevoir la Sainte Communion dans ce pays, mais lorsque vous traversez la frontière et allez dans un autre pays, ça devient alors un péché » a-t-il dit dans une interview à l'époque avec Life Site News.

Une suggestion d'une Église décentralisée est aussi apparue dans l’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia du Pape en avril.

Le Pape écrit: « Je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des des interventions magistérielles ... Dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux ».

Aux États-Unis, le Père Gerald Murray, avocat expert en Droit canon, a appelé ce passage comme étant une « déclaration dangereuse » en ce qu'elle indique qu'il pourrait y avoir des lois différentes et même contraires dans différents pays en ce qui concerne, par exemple, qui peut être admis au Sacrement de la Communion.

« C’est très inquiétant. Les Sacrements ne sont pas la possession de quelque culture que ce soit, ainsi donc, leur règlementation est confiée aux gardiens de l'Église, c’est-à-dire au Pape et aux Évêques. Or, que l'inculturation soit un thème très populaire parce que nous pensons, eh bien, que ça rend les gens se sentir plus à l'aise avec leur religion, mais je dis tout le contraire : quand la religion est transmise avec précision à partir du centre, vous vous sentez alors plus à l'aise » a-t-il dit dans une interview à la chaîne EWTN en avril.

Lors de la même émission, Robert Royal, le Président de l'Institut Foi et Raison, était d’accord.

« Nous aurions cette situation absurde [dans une Église décentralisée] où vous pouvez embarquer dans votre voiture et vous rendre en Pologne et, rendu là, vous recevez la Communion si vous êtes divorcés et remariés, c’est un sacrilège et c'est une rupture avec la Tradition, c’est une gifle au visage de Notre Seigneur ... vous traversez ensuite en Allemagne et tout à coup c’est cette nouvelle effusion de [ soi-disant ] miséricorde » a-t-il dit.

L’Archevêque Gadecki a déclaré aux journalistes après la rencontre avec le Pape que l'Église en Pologne refusera la Communion aux divorcés et remariés Catholiques. Alors qu’il disait cela, il a reconnu la nécessité pour lui-même d’un « discernement constant » pour les divorcés et remariés et il a ajouté qu'il pourrait y avoir un « choc théologique » sur la « nécessité de la foi et de recevoir les Sacrements ».

La Communion pour les divorcés et remariés n’est « pas quelque chose qui se résout dans le confessionnal en deux minutes ou en deux ans » a-t-il dit. « C’est un chemin que les prêtres et les laïcs doivent marcher ensemble, sachant que, si un mariage a été validement conclu, il n'y a pas lieu de donner la Sainte Communion si la personne est divorcée et remariée ».

Pete Baklinski a un B.A. en arts libéraux et possède une maîtrise en Théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il est marié à Erin. Ensemble, ils ont six enfants.

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