vendredi 29 juillet 2016

La désorientation diabolique
Pensez-vous en être immunisés ?
Pensez-y !



par Louie Verrecchio

Le 28 juillet 2016
SOURCE : Fatima Network News







Le 24 Juillet 1966, un peu plus de six mois après la clôture du Concile Vatican II, le Pro-Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Alfredo Ottaviani, a publié un document intitulé :

Lettre circulaire aux Présidents des Conférences Épiscopales en ce qui concerne certaines phrases et erreurs découlant de l'interprétation des décrets du Concile Vatican II

Pour accéder à cette lettre au complet, cliquez ici.

Avec la venue du 50e anniversaire de cette lettre, un certain nombre de soi-disant « traditionalistes » (entendons Catholiques) ont souligné l'exhortation du Cardinal Ottaviani comme preuve que le texte conciliaire était devenu une source de confusion et de troubles dans l'Église — et sur un grand nombre des mêmes points si chaudement disputés aujourd'hui — presque immédiatement après sa promulgation.

En effet, il est étonnant à quel point les observations du Pro-Préfet s’apparentent la situation actuelle dans l'Église.

Par exemple, parmi les « opinions et les erreurs » décriées par le Cardinal Ottaviani comme « qui ne pervertissent pas peu l'esprit de nombreux fidèles », il y a les suivantes :

  • Le Magistère ordinaire de l'Église, en particulier celui du Pontife Romain, est parfois si négligé et mésestimé, qu'il est presque relégué dans la région des libres opinions.

  • La vérité objective et absolue, ferme et immuable, n'est presque pas admise par certains, qui soumettent toutes choses à un certain relativisme et ceci pour la raison fallacieuse que toute vérité suit nécessairement le rythme de l'évolution de la conscience et de l'histoire.

  • II n'en manque pas non plus qui mésestiment la doctrine du concile de Trente sur le péché originel ou la commentent de telle manière que la faute originelle d'Adam et la transmission même du péché sont offusquées.

Combien peu ça a changé au cours des cinquante dernières années ! Et pourtant, tellement ...

Aujourd'hui, chacune des opinions et des erreurs susmentionnées apparaissent bien en évidence, non seulement dans les écrits de certains prélats, mais aussi dans l'Exhortation apostolique, Amoris Laetitia !

Alors que tout ce qui a été dit de la lettre du Cardinal Ottaviani jusqu'ici est à être remarqué, en effet, il y a un autre, et plus intrigant, aspect du texte qui a été largement négligé.

Notez bien que le Cardinal Ottaviani, comme le titre de la lettre le suggère, attribue les crises de son temps à « l'interprétation des décrets du Concile Vatican II ».

Dans le corps de la lettre elle-même, il blâme les « troubles » concernant « d'abus croissants dans l'interprétation de la doctrine du Concile » et appelle ses frères dans la hiérarchie sacrée de veiller à ce que les décrets conciliaires « reçoivent une droite interprétation et soient mis en application en observant strictement la vigueur et l'esprit de ces mêmes documents»

Il est même allé jusqu’à dire :

« Il incombe à tout le peuple de Dieu une grave charge, celle de faire tous les efforts pour mener à son application tout ce qui, dans cette grande assemblée d'Évêques présidée par le Souverain Pontife, a été solennellement proposé ou décrété ».

Mes amis, le fait de critiquer le Cardinal Alfredo Ottaviani est suffisant pour que quelqu’un soit lapidé dans certains milieux « traditionnels », mais n’ayons pas peur de dire la vérité :

Ardent défenseur de la foi qu’il fut, même le Cardinal Ottaviani n’était pas à l'abri de la désorientation dont Notre-Dame de Fatima nous a avertis.

La réalité est que la crise à laquelle il s’adressait, la même crise que nous traversons présentement, n’est pas simplement une question de mauvaise interprétation et d'application erronée de la Doctrine conciliaire; elle est le résultat des ambiguïtés et des erreurs dans les textes du Concile lui-même.

Ayant à l'esprit la mise en garde Biblique concernant « le peu de levain », ces textes n'ont pas de « mérite » contrairement à ce que le Cardinal Ottaviani suggère. Quant à son « esprit », c’est à peine nécessaire de mentionner l'évidence ici.

En tant que tel, c’est une grave erreur, et elle est même assez dangereuse, d’oindre les dits textes comme s’ils étaient « solennellement proposés ou décrétés sous l'influence du Saint-Esprit ».

Enfin, le bon Cardinal était tout simplement erroné de suggérer que « le Peuple de Dieu est lié » par les propositions conciliaires.

Nota bene : L'annexe à la Constitution dogmatique sur l'Église, Lumen Gentium, déclare :

« Compte tenu de l’usage des Conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenus par l’Église que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels ». Aucun de ces« seuls points » n’apparaissent nulle part dans les seize documents produits par le Concile.

Mais qu'est-ce donc que tout cela démontre ?

Outre l'assistance divine, personne — pas même un géant de la foi comme le Cardinal Alfredo Ottaviaini — est tout à fait à l'abri de la confusion qui est semée par la main du Maître Trompeur, dans le cas présent tout comme il en est rendu manifeste dans les événements et les décrets du Concile Vatican II.

Sachant cela, et toujours soucieux de notre bien-être, Notre-Seigneur a envoyé Sa Mère à trois petits bergers de Fatima en 1917 pour nous avertir et pour nous montrer comment éviter de tomber en proie à la désorientation diabolique.

Plus précisément, comme le reconnaît le P. Ingo Dollinger, un ami proche de Cardinal Josef Ratzinger, celui-ci lui a avoué que le Troisième Secret de Fatima n'a pas encore été pleinement révélé et il met en garde contre un « mauvais Concile et une mauvaise Messe ».

Voilà pourquoi Notre-Dame a demandé que le Troisième Secret soit révélé en 1960, en disant que « ce serait plus clair alors ». Elle a essayé de nous protéger !

Nous savons tous ce qui est arrivé. Des hommes perfides ont choisi de l'ignorer et, pour cette raison, un prix doit être payé, en justice, un prix qui affecte à la fois le bon et le mauvais.

Pour nous, la leçon devrait être claire :

Demeurez très près de Notre-Dame, pour qu'Elle puisse nous prendre sous Son Manteau et nous protéger contre les ruses du diable.

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