jeudi 11 février 2016

Il faut voir la première tentative de changement avorté du Rosaire sous Paul VI...
Affreux !

Et qui en est l'auteur ?
Réponse : le même qui nous a donné la Nouvelle Messe : un franc-maçon avoué


Le « nouveau » Rosaire
Il est temps de lui dire adieu !




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : The Remnant
Le 10 février 2016

... Le Pape Paul VI « [L] es fidèles concluraient que « le Pape a changé le Rosaire et l'effet psychologique serait désastreux. Tout changement en lui ne peut que diminuer la confiance des simples et des pauvres »...



Note de la rédaction du site The Remnant : Cet article a été publié dans The Remnant en 2010. Depuis, François a levé le rideau pour exposer l'autre radical coup d'état qui est en cours dans l'Église depuis longtemps, cependant, je suis certain que les Catholiques pensants sont plus disposés que jamais à reconnaître les innovations « progressistes » du dernier demi-siècle comme des agressions auto-infligées sur l'Épouse du Christ. L'attaque de la messe a été bien documentée dans ces pages mais la « réforme » du Rosaire n’était pas moins révolutionnaire dans son audace. Codifiée par Saint Pie V au Concile de Trente, la forme traditionnelle du Rosaire, qui nous a été donnée par Notre-Dame Elle-même par Saint Dominique, constitue la raison qui l’emporte sur les aspirations humaines d’ajouter des éléments à celui-ci peu importe comment ces éléments peuvent être pieux.

Jean-Paul II était vieux et malade quand ils l’ont finalement eu à l’usure au point où il a osé changer le Rosaire et, même alors, il a permis le changement en tant qu’option que les Catholiques sont libres de prendre ou de laisser. (Je me demande parfois combien d'autres combines Walter Kasper et son acabit ont arraché au nom du Pape Jean-Paul II en ces années). Dans tous les cas, par fidélité à Notre-Dame, les Catholiques du monde entier doivent vraiment revoir les Mystères Lumineux. Pourquoi ? Lisez la suite ....

Michael J. Matt



Dans le numéro du 15 mai du journal The Remnant, j’ai remarqué une annonce placée par les Chanoines réguliers de Saint-Jean-de-Kenty faisant la promotion du « Rosaire traditionnel » et recommandant de prier le « Psautier De Notre-Dame — les 150 Je vous salue Marie ». La référence au Psautier est révélatrice car le Rosaire traditionnel est calqué sur l'ancien Psautier de 150 psaumes : 150 chansons à Marie ; cinquante Ave pour chacune des triades des Mystères — Joyeux, Douloureux, Glorieux ; une prière trinitaire adressée à la Mère de Dieu.

La référence dans cette annonce au Psautier est donnée pour une autre raison : c’est indirectement un commentaire défavorable sur le « nouveau » chapelet de Jean-Paul II, qui a ajouté cinq mystères « lumineux » et ainsi plus de 50 Ave au chapelet traditionnel.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Cela fait un total de 200 Ave, ce qui détruirait l’ancienne correspondance du Rosaire aux 150 psaumes du Psautier ; le Rosaire ne serait plus « le Psautier de Notre-Dame. » Et conséquemment, bien sûr, le « nouveau » Rosaire ne serait plus trinitaire, mais aurait quatre parties impliquant 50 Ave chacun : Joyeux, Douloureux, Glorieux et « Lumineux ».

Que le « nouveau » Rosaire a été une innovation imprévoyante est démontrée par l'approbation qu'il a reçu du New York Times, cet ennemi implacable du Catholicisme Romain traditionnel : « Maintes et maintes fois », a écrit Frank Bruni, « le Pape Jean-Paul II est courageusement allé là où d’autres Papes n’étaient pas allés : une synagogue, une piste de ski, des pays lointains avec des populations minuscules. Ce mercredi qui vient, il franchira apparemment une nouvelle limite en faisant un changement significatif dans le Rosaire, une signature distinctive de la prière Catholique depuis des siècles ». L'article cite un « haut fonctionnaire du Vatican » à l'effet que ce changement dans le Rosaire était cohérent avec « sa créativité [du Pape] et son courage ». ( « Le Pape ajoute de nouveaux mystères au Rosaire » Frank Bruni, The New York Times, 14 Octobre 2002)

La Tradition ecclésiastique exclut la « créativité » puisque la notion même de tradition — latin : traditio — implique la transmission ce que l'on a déjà reçu. Ce ne fut pas « courageux » pour le Pape de changer le Rosaire car le courage est « l'état, la qualité de l'esprit ou l'esprit qui permet d'affronter le danger, la peur ou les vicissitudes avec sang-froid, confiance et de résolution ; la bravoure. « Jean-Paul II n'a pas été confronté à un danger, à la peur ou à la vicissitude qui l'obligeait à changer le Rosaire. D'autre part, si le danger ou la peur découle de la modification elle-même, précisément parce que le Rosaire a été « une signature distinctive de la prière Catholique pendant des siècles », alors ne faisons-nous pas affaire avec un acte imprudent plutôt que courageux ?

Les néo-Catholiques amateurs de nouveauté, qui ont même avalé de Jean-Paul II les filles au service de l'autel sans protester et qui insistent pour que la messe en latin soit « interdite » depuis quarante ans, vont objecter que ceci est juste un autre exemple tatillon des Traditionalistes : « 150 Je vous salue Marie ou 200 Je vous salue Marie, trois chapelets ou quatre chapelets — quelle est la différence ? » Je vais laisser quelqu'un qui en sait quelque chose sur le Rosaire répondre à cette objection pour moi. Il a écrit :

« Le Chapelet de la Vierge Marie, selon la tradition que notre prédécesseur saint Pie V recueillit et proposa ensuite officiellement, comporte plusieurs éléments disposés d’une manière organique :

... Une série de mystères du salut, sagement répartis en trois cycles, qui expriment la joie des temps messianiques, la douleur salvifique du Christ et la gloire du Ressuscité qui se répand sur l’Église....

... La série continue des Ave Maria est une caractéristique propre au Rosaire, et leur nombre, dans la forme typique et complète de cent cinquante, présente une certaine analogie avec le Psautier et remonte aux origines mêmes du pieux exercice…

Mais, en vertu d’une coutume éprouvée, ce nombre, subdivisé en dizaines se référant à chacun des mystères, est distribué selon les trois cycles mentionnés plus haut, constituant ainsi le Chapelet bien connu de cinquante Ave Maria…

Ce dernier est entré dans la pratique comme le cadre normal de cet exercice et, comme tel, il a été adopté par la piété populaire et sanctionné par l’Autorité pontificale, qui l’a également enrichi de nombreuses indulgences »

Sans doute ma citation de cette source permettra d'obtenir la poursuite de l'objection des néo-Catholiques à l’effet qu’une fois de plus les Traditionalistes présentent un commentaire démontrant qu'ils se considèrent « plus Catholiques que le Pape ». Il y a un problème cependant : le commentateur que nous venons de citer est un Pape. Qui plus est, le Pape est nul autre que Paul VI, écrivant dans Marialis Cultus (1974) — quelques 28 ans avant Jean-Paul II ait proposé son « nouveau » Rosaire à la place du traditionnel.

Certes les Traditionalistes sont certainement d'accord avec Paul VI que le Rosaire traditionnel est « sagement réparti en trois cycles » qui « présente une certaine analogie avec le Psautier », un élément qui « remonte aux origines mêmes du pieux exercice… » et que ces éléments traditionnels du Rosaire — qui seraient niés par l'introduction d'un quatrième cycle du Rosaire impliquant 200 Ave Maria — été « selon la tradition que notre prédécesseur saint Pie V recueillit et proposa ensuite officiellement ».

Et, en effet, nous, les Traditionalistes sommes également d'accord avec d'autres observations de Paul dans Marialis Cultus à l’effet que « la division en trois parties des mystères du Rosaire, non seulement correspond étroitement à l’ordre chronologique des faits, mais surtout reflète le schéma de la prédication primitive de la foi et propose à nouveau le mystère du Christ exactement de la façon où le voyait saint Paul dans la célèbre «hymne» de l’Épître aux Philippiens : abaissement, mort, exaltation.... »

Deux ans avant qu’il ait promulgué Marialis Cultus, Paul VI a rejeté la proposition infâme d’Annibale Bugnini de « réformer » le Rosaire de sorte que le Notre Père puisse être récité une seule fois au début, que le nouvel Ave Maria modifié puisse inclure uniquement « la partie biblique de la prière » et que la partie du Ave « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort » soit récitée « qu'à la fin de chaque dixième Je vous salue Marie ».

Paul a répondu à cette idée ridicule par le Secrétaire d'État du Vatican : « [L] es fidèles concluraient que « le Pape a changé le Rosaire » et l'effet psychologique serait désastreux .... Tout changement en lui ne peut que diminuer la confiance des simples et des pauvres ». Dans la même année, Marialis Cultus fut publié, Bugnini a été limogé et expulsé en Iran, après que Paul VI eût lu un dossier documentant son affiliation maçonnique — un dossier de Bugnini dont l'existence a été admise par Bugnini lui-même dans son autobiographie.

Donc, le Rosaire traditionnel a été épargné du sort de la Messe traditionnelle. Quelle tragédie que le Pape Paul n’ait trouvé le courage de prendre position pour la Tradition que sur le Rosaire, ayant alors déjà cédé le cœur du culte Catholique aux déprédations des innovateurs qu’il a lui-même déchaînés sur l'Église pour se rendre compte trop tard de ce qu'il avait fait. Le Rosaire traditionnel a peut-être été épargné du sort de la Messe Traditionnelle mais Bugnini a détruit la cible principale. Mission accomplie.

C’est pour ces même raisons que Paul VI a citées que Jean-Paul II n'avait pas le droit de remplacer le Rosaire traditionnel avec son innovation que personne n'avait demandé en tout premier lieu. Et c’est pour les mêmes raisons que Jean-Paul II ne l'a pas fait mais a précisé dans sa Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae que ces « nouveaux » Mystères du Rosaire étaient seulement « Une intégration appropriée » tout en « le laissant à la libre appréciation des personnes et des communautés ». En d'autres termes, le « nouveau » Rosaire est encore une autre option postconciliaire que les connaisseurs des nouveautés traiteront avec une prévisibilité bien triste comme étant de facto obligatoire.

Pourtant, près de huit ans plus tard, très peu de Catholiques pouvaient nommer les Mystères « Lumineux » — ou d'ailleurs, les Mystères Traditionnels aussi. Pour la plupart des Catholiques, les Mystères Lumineux sont des mystères nébuleux. Nous devrions laisser cela de cette façon. Moins on en dit à leur sujet, le mieux c’est. Qu'ils disparaissent de la mémoire tout comme la Messe de Bugnini qui disparaîtra de la mémoire dans le temps de Dieu.

Le Rosaire traditionnel, cependant, perdurera, tout comme la Messe Traditionnelle durera, peu importe combien peu Catholiques restent dédiés au Rosaire à l'heure actuelle. Comme toutes les autres nouveautés qui ont essayé de prendre racine dans la terre arable mince et aride du « Renouveau de Vatican II », le « nouveau » Rosaire sera balayé par les vents de changement — les vents qui à partir de la même Source Éternelle qui restaurera l'Église malgré les plans de ceux qui pensent que le « Renouvellement » a encore un avenir.

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