Laudato Si et la bifurcation de Dieu
Par Cristopher Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 5 août 2015
Chaque nouvelle lecture de Laudato Si révèle un nouvel aspect inquiétant de cette encyclique « vert », absolument sans précédent adressée à « toute personne vivant sur cette planète ». Il y a quelque chose de troublant presque à chaque page. Considérons le dernier paragraphe de l'encyclique :
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Les implications sont vraiment assez stupéfiantes. François est le Vicaire du Christ, dont le devoir est de proclamer, défendre et transmettre intacte la Révélation Divine de Notre Seigneur et de Ses Apôtres, qui devait être apportée à tout le monde en accord avec la Grand Commandement : « Allez donc enseigner à toutes les nations ; les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Enseignez-leur à observer tout ce que Je vous ai prescrit ... »
Ça ne fait pas partie du devoir du Pape de composer des prières que « les Chrétiens » (François n’utilise jamais le mot « Catholiques ») peuvent « partager » avec ceux qui croient en « le Créateur Tout-Puissant » mais ne croient pas ou rejettent positivement la divinité du Christ et de la Sainte-Trinité. Il y a un seul Dieu — Père, Fils et Saint-Esprit — pas un Dieu pour les Chrétiens et un autre pour les adeptes du « Créateur Tout-Puissant » pourtant, nous voyons ici le Vicaire attitré du Christ non seulement accepter passivement mais encourager activement l'incroyance des non-chrétiens en leur composant une prière juste pour eux, une prière à être offerte à une divinité générique, comme s’ils n’étaient dans aucun besoin de croire en Christ et le vrai Dieu pour leur salut.
Notre Seigneur a ordonné à son Église, surtout à sa tête dirigeante terrestre, d'enseigner à « toutes les nations » et à « observer tout ce que Je vous ai prescrit ». Toutes les choses que ce soit… Mais François ne se propose pas apparemment de leur enseigner absolument rien de ce que Notre Seigneur a commandé, y compris la nécessité de croire en Lui pour être sauvé :
Sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l'angle. Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4 :10-12)
Au lieu de proclamer que « il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés », François bifurque sa rhétorique sur Dieu en composant une prière pour les chrétiens et un autre pour « le Tout Puissant Créateur ». Il prescrit cette dernière prière pour un monde rempli d'âmes perdues comme si c’était suffisant pour eux d’être dans les ténèbres qu’ils habitent sans la grâce de Celui qui a dit : «Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la Vie.» (Jn. 8 :12).
Faisons face à la réalité : nous avons un Vicaire du Christ qui ne souhaite pas être le Vicaire du Christ. Il veut être le Pape planétaire qui « s’adresse à chaque personne vivant sur cette planète » sans égard ou préoccupation pour les fausses religions ou l'athéisme pur et simple qu’ils peuvent professer. Ça n’a pas d’importance pour François que quiconque ne devienne un membre de l'Église Catholique. Ce qui lui importe c’est que chacun, quelle que soit leur croyance, travaille ensemble pour réparer les dommages à l'environnement :
« Un respect doit aussi être démontré pour les différentes richesses culturelles des peuples, de leur art et leur poésie, leur vie intérieure et leur spiritualité. Si nous sommes vraiment intéressés à développer une écologie capable de réparer les dommages que nous avons faits, aucune branche des sciences et aucune forme de sagesse ne peuvent être laissées de côté et ça comprend la religion [n’importe laquelle religion !] et le langage qui lui est particulier ». (LS 63)
En vérité, nous sommes au milieu de ce que l'évêque Athanase Schneider a appelé « la quatrième grande crise » de l'Église
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