Des 100 millions victimes de violence
C'est le groupe des Chrétiens qui est le plus persécuté
Rapport Caritas Italie
Le rapport de Caritas souligne les paroles du Cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux et camerlingue (Octobre 2013): « Le Christianisme est le groupe religieux le plus persécuté de la planète ». En Corée du Nord, il y a entre 50.000 et 70.000 Chrétiens qui sont détenus dans des camps de prisonniers. Les pays où les Chrétiens souffrent de persécution le plus intensément sont : la Somalie, l'Irak, la Syrie, l'Afghanistan, le Soudan, l'Iran, le Pakistan, l'Erythrée et le Nigeria. 4344 fidèles ont été tués entre Novembre 2013 et le 31 Octobre 2014 « pour des raisons strictement liées à leur foi » et « 1062 églises ont été attaquées pour la même raison » affirme le document de Caritas. |
(État Islamique de l’Irak et du Levant)
Voici le compte-rendu d’un Chrétien, Kharya Yossuf Abood, 55 ans : « Avant la prise de Mossoul par l'Armée de l’État Islamique (EIIL), ma famille et moi, nous nous sommes enfuis vers le village voisin de Hamadania, dans l'espoir de trouver un refuge sûr. Puis, à 5h30 du matin, le 6 août, à Hamadania, nous avons été réveillés par des hommes de l’EIIL » qui ont commencé à frapper à notre porte.
Ils nous ont donné trois choix : soit de nous convertir à l'Islam et de déclarer notre loyauté envers l'État Islamique, soit de payer une rançon afin que nos vies soient épargnées, la soi-disant Jizya, ou soit d’être confrontés à la mort par décapitation. Pendant qu’ils parlaient, ils faisaient voltiger le rayon de la lame de leurs épées près de mon cou avant de les presser contre ma gorge. »
« EIIL nous a tenu captifs pendant dix jours. Nous sommes restés dans une maison derrière l'hôpital de Hamadania. Nous n’avons eu pas d'eau, pas d'électricité et pas de nourriture. Les hommes d’EIIL se faisaient à manger pour eux-mêmes et, quand ils avaient fini, ils jetaient leurs restes aux femmes de ma famille comme si elles étaient des chiens. Moi, je n’ai pas mangé ni bu quoi que ce soit et j’ai encore toujours du mal à manger normalement. Je suis trop troublé par l'expérience ».
Kharya et sa famille ont été libérés après qu’une rançon eut été payée. « Puis nous sommes retournés à Mossoul dans l'espoir de parvenir à Dohuk, une ville qui est libérée de la menace d’EIIL. Malheureusement, sur la frontière, nous avons rencontré les troupes Peshmergas qui ne nous ont pas laissés traverser la frontière par crainte que nous soyons des terroristes infiltrés.
Encore une fois, nous avons été retournés à nouveau à Hamadania là où la milice d’EIIL a repris la main sur nous, nous détenant en otage et saisissant tous nos documents, nos cartes d'identité et nos passeports. Heureusement, il y avait parmi eux un homme de Hamadania que je connaissais, il nous a épargné la vie ».
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