par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 19 janvier 2018
De toutes les nouveautés pseudo-conceptuelles inouïes qui ont inondé l'Église depuis Vatican II, la pire est l'œcuménisme, qui a été injecté dans l'Église comme un virus désactivant dans le document conciliaire Unitatis Redintegratio. |
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Les doctrines sont considérées comme de simples arguties sémantiques servant à encadrer la discussion théologique par des « experts » tandis que les partenaires du « dialogue œcuménique » proclament une « unité croissante » qui n'est rien d'autre qu'un sentiment chaleureux et flou qui ignore une division doctrinale toujours plus grande entre l'Église que Christ a fondée et les organisations purement humaines qui réclament une mission en son nom, dont beaucoup défient même la loi naturelle.
Sandro Magister cite l'attitude du Pape François comme pièce à conviction dans l'illustration du problème. Lors de l'une de ses conférences de presse aéroportées en 2014 ( sur le vol de retour de Turquie ), François a évoqué l'indifférentisme œcuménique du Patriarche Orthodoxe Athénagoras, qui a rencontré Paul VI dans l'une des premières manifestations du nouvel « œcuménisme » :
« Je crois qu’avec l’orthodoxie nous sommes en chemin. Ils ont les sacrements, ils ont la succession apostolique… nous sommes en chemin. Que devons-nous attendre ? Que les théologiens se mettent d’accord ? Ce jour n’arrivera jamais, je vous l’assure, je suis sceptique. Ils travaillent bien, les théologiens, mais je me rappelle de ce qu’on disait à propos de ce qu’avait dit Athénagoras à Paul VI : ‘Nous, avançons seuls ; et mettons tous les théologiens sur une île, qu’ils réfléchissent !’. Je croyais que ce n’était pas vrai, mais Bartholomée m’a dit : ‘Non, c’est vrai, il a parlé ainsi’. On ne peut pas attendre : l’unité est un chemin, un chemin que l’on doit faire, que l’on doit faire ensemble ».
Ainsi, pour l'œcuméniste Catholique — d'abord et avant tout François — « l'unité » est un « voyage » que les Catholiques sont censés entreprendre avec les non-Catholiques alors que les théologiens font ce qu'ils font, ce qui n'a pas beaucoup d'importance. Mais un voyage vers où, si ce n'est l'unité vers les vérités théologiques que le Christ a révélées et que Son Église a transmises intactes depuis 2000 ans ? La question n'est jamais répondue. Il n'y a jamais de réponse parce qu'il n'y a pas de réponse. L'œcuménisme est littéralement un voyage vers nulle part ou, au mieux, vers n'importe où, sauf Rome.
« Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d'eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et sachez-le : je vais être avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ». ( Matthieu 28 : 19-20 )
Qu'y a-t-il dans l'expression « tout ce que Je vous ai commandé » que « l'œcuméniste » ne comprend pas ? Comment les « œcuménistes » ne peuvent-ils pas voir qu'après cinquante ans de « dialogue œcuménique », les principaux « partenaires de dialogue » du Vatican ont cessé d'observer pratiquement tout ce que le Seigneur nous a commandé, y compris l'évitement de l'adultère et de la sodomie, les deux que les principales confessions Anglicanes et Luthériennes ont institutionnalisés même parmi leur soi-disant clergé ?
L'œcuménisme est une méga-hérésie dans le sens d'être une hérésie au-delà de toutes les hérésies particulières que l'Église a dû combattre dans sa longue histoire, hérésies qui sont réapparues sous des formes différentes et sous des noms différents. C'est une méga-hérésie parce qu'elle déclare que l'hérésie n'a pas d'importance, qu'il n'y a, en effet, aucune hérésie, mais seulement des divergences d'opinion. L'œcuménisme est donc l'hérésie des hérésies, d'autant plus efficace qu'elle manque de contenu doctrinal particulier. Car l'œcuménisme se dispense finalement d’une doctrine en tant que telle.
Et c'est pourquoi Pie XI a si bien averti, peu de temps avant la folie du Concile que, sous le slogan œcuménique :
« N'est-il pas juste que tous ceux qui invoquent le nom du Christ s'abstiennent de reproches mutuels et soient enfin unis dans la charité mutuelle ? », là « se cache une erreur très grave par laquelle les fondements de la Foi Catholique sont complètement détruits ».
Qui peut nier que cette erreur est maintenant courante dans l'Église, contribuant à la plus grande crise de toute son histoire ?
Que Notre-Dame de Fatima intercède pour nous débarrasser de l'Église de la méga-hérésie œcuménique.
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