Le Cardinal Raymond L. Burke quittant un auditoire papal pour échanger des vœux de Noël avec des membres de la Curie Romaine au Vatican en ce 22 décembre 2016, photo d'archives. (Photo CNS / Paul Haring)
par : Christopher R. Altieri
Le 22 janvier 2018
SOURCE : Catholic World Report
« La vérité est que le mariage n'est pas un idéal. C'est une réalité » dit Raymond Leo Cardinal Burke dans une longue et nouvelle interview avec Chris Altieri. « Ce qui m'effraie beaucoup sur la situation actuelle de l'Église, ajoute-t-il, c'est ce que j'appellerais une politisation de la vie de l'Église et de la Doctrine de l'Église. |
Son Eminence, Raymond Leo Cardinal Burke, a récemment parlé avec le site Thinking with the Church , animé par Chris Altieri, qui est également un contributeur régulier du Catholic World Report.
Le Cardinal Burke répond aux questions concernant l'interprétation et la réception de l'Exhortation Apostolique post-synodale, Amoris Laetitia. Il a franchement des paroles critiques pour les Évêques de Malte, qui ont publié des critères pour la mise en œuvre du chapitre VIII d'Amoris Laetitia en janvier de l'année dernière. Leurs critères comprennent deux paragraphes — 9 et 10 — qui disent que les personnes en union irrégulière peuvent discerner que la continence est impossible pour eux et qu'une personne ayant fait une telle détermination sous la direction d'un pasteur, « avec une conscience informée et éclairée, « étant en paix avec Dieu », ne peut être exclue de participer aux Sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie ». Le Cardinal Burke appelle cette mise en œuvre du document, « contraire à ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué ».
Bien que les Évêques de Malte ( et d'autres soutenant une lecture plus latitudinale d'Amoris Laetitia ) citent copieusement l'Exhortation Apostolique post-synodale, le Cardinal Burke soutient que les problèmes qu'il voit dans les diverses applications du document ne sont pas simplement réductibles aux difficultés d'interprétation. Il est également franc dans sa haute estime pour la mission d'enseignement de l’Office Pétrinien. « Il ne s'agit pas d'être « pro » Pape François ou « contre » le Pape François », explique Burke. « Il s'agit » plutôt « d'une question de défense de la Foi Catholique, et cela signifie défendre l'Office de Pierre auquel le Pape a succédé ».
Il dit que le climat dans lequel nos conseils dans l'Église sont donnés et reçus est devenu politisé. « Ce qui m'effraie beaucoup sur la situation actuelle de l'Église, c'est ce que j'appellerais une politisation de la vie ecclésiale et de la Doctrine de l'Église ». Il poursuit : « Le fait de défendre ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué ne peut jamais être considéré comme une sorte d'action politique contre « l’autre » mouvement politique ».
Le Cardinal Burke exhorte les Catholiques de tous les côtés de la controverse à prendre le meilleur parti de leurs interlocuteurs et à rejeter fermement l'idée qu'il fait partie d'un mouvement d'opposition, encore moins schismatique. « Je n'abandonnerai jamais l'Église Catholique, car c'est l'Église fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, qui a établi Pierre comme le Chef du Collège Apostolique, comme le principe de l'unité de l'Église dans le monde — et une fois que nous n'avons pas plus la foi dans la présence permanente de notre Seigneur dans l'Église, et aussi à travers l'Office Pétrinien, nous cessons d'être Catholiques, et nous entrons dans ce monde entier de divisions sans fin entre les Chrétiens ».
Chris Altieri : Comment en sommes-nous arrivés ici ? Je veux dire : une Exhortation post-synodale est une Exhortation post-synodale. Ce n'est pas en soi un document d'enseignement. Un Pape peut en utiliser [un] pour enseigner quelque chose, mais le Pape François nous dit qu'il n'enseigne rien de nouveau dans le document, et nous le croyons. Ce n'est pas non plus un instrument de gouvernement d'aucune sorte. Cela ne change pas la loi, elle ne le prétend pas. Alors, d'où vient la confusion ?Cardinal Burke : La situation continue d'être très préoccupante, car il y a une confusion qui grandit — je dirais presque de façon exponentielle dans l'Église — à propos des Vérités fondamentales, en particulier la vérité sur le Sacrement du Mariage et la vérité sur le Sainte Eucharistie et la digne réception de la Sainte Eucharistie.
Je l'entends souvent. Récemment j'ai reçu une communication d'un homme que je n'avais jamais rencontré, qui vivait dans une union matrimoniale irrégulière, qui a été informé par un prêtre en confession que le prêtre avait reçu maintenant du Pape François la faculté de déclarer un mariage nul dans le Sacrement de la [ Confession], et donc permettre à l'homme en question de recevoir les Sacrements. L'homme m'a écrit en disant qu'au début il était très content de ce que le prêtre disait, mais qu'à chaque fois qu'il recevait la Sainte Communion, sa conscience ne lui donnait aucun repos. Par conséquent, il m'a écrit, demandant s'il est vrai que les prêtres ont maintenant la faculté de déclarer un mariage nul dans le Sacrement de la Confession. Je lui ai répondu, bien sûr d'une manière bienveillante, en disant qu'aucun prêtre, pas même le Pape lui-même, n'a la faculté de déclarer un mariage nul dans le Sacrement de Confession, que sa conscience le dérangeait à juste titre et qu'il devait suivre sa conscience. J'ai suggéré qu'il devrait contacter un prêtre bon et sage pour l'aider à clarifier sa situation.
Ce n'est pas un cas isolé. Je sais très bien que ce genre de pratiques et d'autres se poursuivent, qu’elles attaquent l'Église à sa base même, à savoir la famille — l'Église domestique, le premier lieu où l'Église prend vie. Ça doit être une source de la plus profonde préoccupation pour nous tous de rétablir la bonne compréhension du [Sacrement de] Mariage comme une grâce donnée à ceux qui entrent dans le mariage pour vivre un amour fidèle, indissoluble et procréatif l’un pour l’autre. Par conséquent, ça reste plus essentiel que jamais de répondre aux doutes sérieux, qui ont été soulevés dans les esprits par Amoris Laetitia, pour clarifier l'enseignement et la pratique constants de l'Église, qui en fait ne peuvent pas changer et ne changeront pas, de sorte que la vie des gens peut être fondée sur le fondement solide de la vie du Christ en nous, la vie du Christ avec nous dans l'Église. De cette façon, la vie de famille sera renforcée et toute la vie de la société sera renforcée.
La question devient donc plus critique et il devient de plus en plus urgent que nous nous y adressions de la manière la plus efficace possible.
Altieri : On pourrait suggérer que — même si nous devons lire Amoris laetitia avec l'enseignement constant de l'Église comme présupposé et contrôlant notre compréhension du document — que Familiaris consortium a mis une sorte de « sceau pétrinien » sur ce qui était déjà une pratique pastorale assez diffuse, qui était — remoto scandalo — d'admettre les personnes qui étaient en situation irrégulière au Sacrement de la Réconciliation et [au Sacrement de] la Sainte Communion, lorsqu'elles étaient convenablement disposées à les recevoir, et dans la mesure où ils s'engageaient à vivre de façon continente, à pratiquer la continence dans leurs unions putatives. Qu'est-ce qui est différent avec Amoris Laetitia qui crée le souci et la confusion — ou n'est-ce pas nécessairement avec Amoris laetitia, mais plutôt avec sa mise en œuvre ?Cardinal Burke : La confusion a ses racines dans une opposition de longue date à l'enseignement du Christ sur le mariage, [et] l'enseignement de l'Église sur le caractère sacré de la Sainte Eucharistie.
Il y a toujours eu un certain élément dans l'Église, qui s'est rebellé contre l'enseignement de l'Église et, ces derniers temps, nous l'avons vu de façon très évidente : par exemple, dans tout le débat sur la contraception artificielle des années soixante ; mais aussi cette question en ce qui concerne les unions matrimoniales irrégulières, la cohabitation hors mariage ; tout cela est un effet, en réalité, de la société laïque, dans laquelle il y a eu de nos jours une attaque incessante contre le caractère sacré du mariage. Nous le voyons maintenant dans une manifestation parfaitement horrible dans cette soi-disant théorie du genre. Donc, nous ne devrions pas être surpris que ces questions aient été soulevées à nouveau, même si elles ont été soulevées lors du dernier [1980] Synode sur la Famille, auquel le Pape Jean-Paul II a si bien répondu, exposant — comme une Exhortation apostolique post-synodale le devrait —non pas être un nouvel enseignement, mais exposer ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué pour renforcer la vie de l'Église et, par conséquent, pour répondre aux plus grands besoins de la société. Saint Jean-Paul II nous a donné ce genre de document avec Familiaris consortio .
La seule chose que nous puissions faire en termes d’Amoris Laetitia est de le lire dans la perspective de l'enseignement et de la pratique constants de l'Église, et cela signifie qu'il ne peut y avoir ce que certains ont appelé une révolution dans l'Église Catholique : à savoir, accepter maintenant que les personnes divorcées dont les mariages n'ont pas été déclarés nuls peuvent entrer dans un soi-disant « second mariage » ; une révolution, aussi, en ce qui concerne l'enseignement constant de l'Église que l'acte conjugal n'a lieu qu'à l'intérieur du mariage, en d'autres termes, la cohabitation hors mariage est toujours et partout mauvaise. C'est la seule façon dont nous pouvons interpréter le document, et c'est ainsi que nous devons interpréter le document. Nous sommes des Catholiques Romains. Le Christ est vivant pour nous dans l'enseignement constant de l'Église, et nous ne devons jamais nous éloigner de Lui, de la manière dont Il nous enseigne et nous gouverne dans l'Église.
Altieri : Il y a des gens qui ont été entendus et qui ont trouvé le moyen de faire connaître publiquement leurs opinions sur cette question, qui ont tenté, de toute façon, de faire du Saint-Père lui-même un participant volontaire ou involontaire. J'aimerais que vous ayez l'occasion de parler de cela.Cardinal Burke : D’un côté, c'est un problème d'interprétation. D'un autre côté, c'est certainement un problème d'application.
La difficulté d'interprétation est que le document semble suggérer qu'il existe des cas autres que celui que vous venez de mentionner, qui est le seul cas possible où deux personnes qui vivent ensemble dans ce qui semble être une union conjugale pourraient recevoir les Sacrements. À savoir, ils vivent ensemble parce que, pour une raison ou une autre, ils sont incapables de se séparer, mais ils ne vivent pas comme mari et femme, mais comme « frère et sœur », observant la continence. C'est donc un problème d'interprétation, et cela doit être clarifié. Jusqu'à présent, du moins chez certains de ceux qui prétendent interpréter correctement Amoris Laetitia, il y aurait d'autres exemples. Je suppose que cela a été exprimé d'une manière qui pourrait aider à comprendre ce problème d'interprétation lorsque, lors de la première session du dernier Synode des Évêques sur la Famille auquel j'ai participé, un éminent Cardinal a dit que le mariage est un idéal, mais que nous ne pouvons pas exiger des gens qu’ils vivent cet idéal. La vérité est que le mariage n'est pas un idéal. C'est une réalité. C'est un don de la Grâce Divine de vivre dans l'Amour de la Sainte Trinité dans un amour fidèle et indissoluble qui donne la vie et, par conséquent, nous sommes tenus — ceux qui se marient, ceux qui se confèrent le Sacrement du Mariage l’un à l’autre — sont tenus de vivre dans la fidélité à cette Grâce, même à un degré héroïque.
En fait, au cours de mes années de vie sacerdotale et en tant qu'Évêque et plus récemment pendant toute cette crise de l'interprétation du travail de la première session du Synode, j'ai rencontré de nombreux Catholiques qui sont divorcés et qui vivent maintenant dans la fidélité à leur mariage. Autrement dit, ils n'ont pas tenté un second mariage — pour ainsi dire — mais voient maintenant leur vocation à rester fidèles au mariage qu'ils ont contracté et à prier pour le salut de leur conjoint qui les a quittés ou qu'ils ont quittés, comme leur devoir principal. Le Sacrement du Mariage existe avant tout pour le salut des partenaires, et ainsi, quand on entre dans le Sacrement du Mariage, le premier et le plus grand devoir est de prier et d'œuvrer pour le salut du partenaire, du partenaire conjugal.
Donc, c'est une réelle difficulté en ce qui concerne l'interprétation même du texte, mais les applications sont aussi une grave difficulté, et nous avons des applications comme celles des Evêques de Malte, qui sont simplement contraires à ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué. Cela ne peut pas être vrai. Je dis souvent que nous devons invoquer plus fréquemment le principe fondamental de la logique : à savoir le principe de non-contradiction ; qu'une chose ne peut pas être et ne pas être sous le même rapport en même temps. Nous ne pouvons pas prétendre que le mariage est indissoluble et qu'en même temps [ quelqu'un ] qui est lié dans le mariage est autorisé à entrer dans une soi-disant deuxième union. C'est juste une contradiction.
Altieri : Votre Éminence, juste pour clarifier les choses sur ce point : il y a des gens qui ont suggéré que vous êtes vous-même un dissident — des voix qui ont suggéré que vous penchiez vers des tendances schismatiques, sinon vers un schisme ouvert. Personne dans un lieu de responsabilité dans l'Église n'a suggéré cela, mais je sais que la foi des gens est remise en question. Donc, j'aimerais que vous ayez l'occasion d'y répondre.Cardinal Burke : Pour moi, la question est toujours une question d'enseignement constant de l'Église.
Pour répondre à votre question, je dois d'abord faire une observation préliminaire. Ce qui m'effraie beaucoup sur la situation actuelle de l'Église, c'est ce que je susciterais personnellement une politisation de la vie de l'Église et de la Doctrine de l'Église. Cela est facile à faire par les médias laïques, mais c’est également aidé et encouragé dans l'actualité par certains dirigeants de l'Église, par certains théologiens et autres commentateurs. Il ne s'agit pas d'être en faveur de la « Révolution de François », comme on l'appelle communément. Il ne s'agit pas d'être « pro » Pape François ou « contre » le Pape François. Il s'agit de défendre la Foi Catholique, c'est-à-dire de défendre l'Office de Pierre auquel le Pape a succédé. Ainsi, défendre ce que l'Église n'a cessé d'enseigner et de pratiquer ne peut jamais être considéré comme une sorte d'action politique contre « l'autre » mouvement politique, comme on l'appelle — la « Révolution » dans l'Église — et ne peut jamais être considérée comme étant contraire à l'office papal.
En fait, le plus grand service que chacun d'entre nous puissions rendre au Saint-Père, c’est de dire la vérité de la Foi, ce qui l'aide à être ce que le Concile Vatican II appelle à juste titre le principe de l'unité de tous les Évêques et de l'Église elle-même.
Il n'y a pas d'autre moyen de le voir, et je trouve cela tout d'abord ridicule, mais deuxièmement très nocif, que les gens qui présentent simplement l'enseignement de l'Église au mieux de leurs capacités sont accusés d'être contre le Saint-Père ou sont accusés d’être en train de semer la discorde dans l'Église — jusqu'au point d'être accusé de mener un mouvement schismatique dans l'Église. Ce sont des techniques qui servent à faire avancer certains ordres du jour, et nous ne devons pas être intimidés par elles ou être réduits au silence par eux. Au contraire, nous devrions être encouragés, tout comme Notre-Seigneur Lui-Même nous encourage, à dire la vérité et à en témoigner dans notre vie quotidienne.
Altieri : Pour clore notre conversation aujourd'hui : il y a un récit d'opposition qui vend certainement beaucoup de savon : parfois [ les partisans de ce récit ] se placeront avec les co-signataires de Dubia à la tête de cette « mouvement de résistance » ; c'est une belle histoire si vous en faisiez un film à Hollywood, je suppose. Est-ce que ça correspond à la réalité ?Cardinal Burke : Oui, c'est une source d'angoisse pour moi d'entendre cela — les gens suggèrent que je conduirais un schisme.
Ce qui est aussi source d'angoisse pour moi, c'est de voir de bons Catholiques et, en particulier des convertis à la Foi Catholique, dont la foi est mise à rude épreuve par la situation actuelle de l'Église et qui éprouvent même des tentations de chercher le Christ en dehors de l’Église Catholique, dans le sens où ils sont tentés de penser que l'Église elle-même a fait défection de la Foi Apostolique. Nous pouvons comprendre pourquoi ceci est une grande difficulté pour les convertis, qui sont venus à l'Église Catholique parce qu'elle a traversé les siècles — malgré de nombreuses épreuves et tribulations même au sein de l'Église — qu’Elle est demeurée fidèle — clairement avec l'aide de la Grâce Divine — à la Tradition Apostolique.
Pour répondre directement à la question, comme je l'ai fait dans le passé : je ne ferai jamais partie d'un schisme, même si je devais être puni dans l'Église pour ce que je fais en toute bonne conscience pour enseigner la Foi Catholique et la défendre comme je suis obligé de le faire, d'abord comme Chrétien, mais encore plus comme Évêque et Cardinal de l'Église. Je n'abandonnerai jamais l'Église Catholique parce que c'est l'Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a établi Pierre comme le Chef du Collège Apostolique, comme principe de l'unité de l'Église dans le monde — et une fois que nous avons plus foi en la présence permanente de notre Seigneur dans l'Église, et aussi à travers l'Office Pétrinien, nous cessons d'être Catholiques et nous entrons dans ce monde de divisions sans fin entre Chrétiens.
Par conséquent, je voudrais simplement exhorter les autres Catholiques — même si j'essaye de le faire moi-même — à répondre à la situation par la fidélité à ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué — et ce n'est pas un mystère pour nous : c’est contenu dans le Catéchisme de l'Église Catholique, par exemple — et de rester fidèles de cette façon, nous resterons également un avec Pierre ; parce qu'un Pape n'enseigne pas différemment d'un autre Pape. Tous les Papes sont les Successeurs de Saint Pierre. Ils sont les gardiens et les promoteurs de la Tradition Apostolique, et donc, si nous restons fidèles à ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué, nous resterons aussi fidèles à Saint Pierre : Ubi Petrus, ibi Ecclesia . C'est une situation difficile, mais dans un certain sens, c'est assez simple : nous sommes des Catholiques Romains ; nous savons ce qu'est la Foi Catholique Romaine et nous devons y adhérer et la défendre, même si cela signifie — comme cela a été le cas pour beaucoup de nos ancêtres — le martyre ou une sorte de « martyre blanc » — victime du ridicule, de l'accusation d'être un ennemi de l'Église.
Quoiqu’il puisse être impliqué pour nous, à la fin, tout ce qui peut réellement compter est que nous restions fidèles au Christ et à ce qu'il nous enseigne dans l'Église.
Cardinal Burke : Non. Je peux vous le dire — je ne le dis pas en me louant moi-même ou les trois autres Cardinaux, dont deux ont été rappelés à Lui : le Cardinal Meisner et le Cardinal Caffarra — mais nous n'avons jamais eu d'autre objectif à l'esprit autre que d'être des enseignants authentiques de la Foi. Nous répondions — nous le faisons encore et nous continuerons à répondre — le Cardinal Brandmüller et moi-même — à notre responsabilité principale en tant qu'Évêques et en tant que Cardinaux : enseigner la Foi. Nous ne menons aucun mouvement. Nous n'avons jamais essayé de former un mouvement quelconque. Nous avons simplement fait de notre mieux pour défendre le Christ et Son enseignement dans l'Église.
Je reste très inspiré par le Cardinal Caffarra et le Cardinal Meisner, et je suis très en communication avec le Cardinal Brandmüller, et je peux vous assurer que c'est la substance et le totalité. Le monde laïque veut interpréter ce que nous avons fait avec toutes sortes de motifs mondains et ainsi de suite. Je peux vous assurer que, par la prière et le sacrifice, nous avons essayé de nous purifier de tout ce qui serait autre que l'amour dévoué du Christ et de son Église.
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