vendredi 5 janvier 2018

Cardinal Burke

L'homosexualité est « anormale »
« L'Église ne devrait pas s'excuser pour son enseignement »




Par : Claire Chretien

SOURCE : Life Site News
Mercredi, le 3 janvier 2018 - 2:46 pm EST




Le 3 janvier 2018 ( Life Site News ) — L'Église Catholique n'a pas besoin de demander pardon pour ses enseignements sur la morale sexuelle, a déclaré le Cardinal Raymond Burke dans une nouvelle interview.

S'adressant à O Clarim, Burke, l'un des Cardinaux des dubia et défenseurs les plus connus de l'orthodoxie Catholique à travers le monde, a répondu à la demande du Pape de juin 2016 que l'Église devrait s'excuser auprès des homosexuels. Il a fustigé l'avortement et les actes homosexuels comme « absolument inacceptables » et « contre la nature que Dieu a créée pour nous ».

« Je dois dire sincèrement, même si je n'ai pas lu les paroles du Pape, que je ne vois pas pourquoi l'Église devrait demander pardon pour enseigner la vérité sur le sexe et la sexualité » a déclaré Burke.

« Ce que je peux dire, c'est que cette année j'ai eu 69 ans et j'ai passé toute ma vie dans l'Église Catholique » a-t-il dit. « Je n'ai jamais rencontré de discrimination contre les personnes qui souffrent de la condition homosexuelle ».

« Nous savons que nous avons affaire à une condition anormale », a déclaré Burke. « Dieu ne nous a pas créés pour avoir des relations sexuelles avec des personnes du même sexe. Ce n'est pas une discrimination contre les personnes. C'est affirmer la Vérité du Christ, la Vérité de notre Foi ».

« Pendant mon sacerdoce de plus de 42 ans, j'ai toujours trouvé des prêtres très compatissants dans des rencontres avec des gens qui ont eu cette difficulté et qui ont souffert de cette maladie » a-t-il dit.

Burke lui-même n'est pas étranger à aider les fidèles Catholiques qui combattent ou rejettent ouvertement les enseignements de l'Église sur la moralité sexuelle.

En 1995, Eric Hess emballait ses crucifix et sa Bible et les déposait au bureau de Burke, renonçant à sa Foi Catholique et embrassant les relations homosexuelles. Burke était alors l'Évêque de La Crosse, Wisconsin.

Burke a dit à Hess qu'il respectait sa décision, mais qu'il prierait pour son retour à la Foi et serait prêt à l'accueillir de nouveau s'il revenait à la maison.

Trois ans plus tard, Hess est revenu à la Foi. Le Cardinal avait encore la boîte d'objets Catholiques de l'homme, qu'il avait conservée, croyant que Hess reviendrait au Catholicisme.

« Alors que certains dénigrent l'Archevêque Burke pour sa fidélité à Dieu, à l'Église et à toutes les âmes, je dis qu'il est un vrai pasteur des fidèles et un Athanase d'aujourd'hui » soutient Hess. « Je vous dis qu'il reste un mentor et une source d'inspiration pour moi. Bien que mon propre père biologique m'ait rejeté, l'Archevêque Burke est devenu mon père spirituel en représentant affectueusement notre Père Céleste ».

Certains actes sont « absolument inacceptables »

Le Cardinal, qui est l'ancien Préfet de la Signature Apostolique, a déploré le « déclin effrayant de la culture Chrétienne » et l'augmentation de la « sécularisation rampante » aux États-Unis.

« J'ai grandi dans les années 50, quand la société Américaine était marquée par un caractère Chrétien, principalement Protestant mais néanmoins fidèle à l'identité Chrétienne » a déclaré Burke.

« À cette époque, nous connaissions des choses qui sont devenues courantes aujourd'hui : la réalité de l'avortement, des personnes qui manifestent des tendances homosexuelles, dont nous respectons toujours la dignité personnelle, mais nous avons été formés pour considérer ces actes comme absolument inacceptables, contre la nature que Dieu a créée pour nous » a-t-il expliqué.

La « laïcité rampante » qui déchire les États-Unis comprend le meurtre annuel d'un million de bébés à naître et l'imposition de « la pratique de la reconnaissance des unions entre deux personnes du même sexe comme des unions maritales ».

Burke décrivait des attaques « montantes » contre la liberté religieuse : « Le gouvernement — qui est devenu un agent très puissant de cette laïcité — interdit à l'Église Catholique et aux Catholiques de suivre leur conscience concernant la pratique de l'avortement. L'Église elle-même doit accepter ce que l'on considère comme des « mariages » homosexuels ».

Certains des conseillers du Pape Benoît ne l'ont pas bien servi

Burke a également commenté sur la Messe Latine Traditionnelle, les relations de l'Église avec la Chine, si beaucoup de voyages sont nécessaires pour un Pape et le rôle du Latin dans la liturgie.

L'intégrité de la pratique Catholique et de la Foi doit être maintenue lors des négociations avec le gouvernement Chinois au nom des droits de l'Église.

Il a dit qu'il espérait que les démissions papales ne deviennent pas une « pratique courante » parce que, depuis que le Pape Benoît XVI a démissionné, « il y a un certain sentiment parmi beaucoup de Catholiques que leur père les a abandonnés ».

Burke a loué à plusieurs reprises le Pape Benoît lors de l'entrevue, le qualifiant de « professeur extraordinaire de la Foi » avec « un grand charisme » et « une façon d'écrire et de parler d'une manière accessible à tous ».

Les voyages intensifs « ne font pas partie du Ministère Pétrinien en tant que tels » a déclaré Burke, même si le Pape Jean-Paul II et le Pape Paul VI ont beaucoup voyagé, l'incapacité de voyager ne doit donc pas nécessairement mettre fin à un pontificat.

Certains qui ont travaillé pour le Pape Benoît « ne l'ont pas bien servi » a déclaré Burke sur le sujet de savoir si le Souverain Pontife à la retraite était bon pour gouverner.

Offrir la Messe Tridentine ( pré-Vatican II ) est un moyen de rester fortement ancrés dans la Tradition, car la Messe que nous célébrons depuis 1962 est plus ou moins la Messe reçue depuis l'époque du Pape Saint Grégoire le Grand » a-t-il dit. Il est « important » de la garder « vivante » pour « maintenir un lien plus fort avec la Tradition ».

Burke a donné un exemple de la tendance de plus en plus apparente des jeunes Catholiques à aimer leur patrimoine antique : « Aujourd'hui, il y a un grand intérêt pour le Latin, surtout chez les jeunes. Mgr Daniel Gallagher, qui travaille maintenant dans la Section Latine de la Secrétairerie d'État, a un cours d'été en latin toujours plein. Beaucoup voudraient participer mais ne peuvent pas parce que souvent il n'y a pas assez de places ».

Le latin est la « langue vivante de l'Église » note le Cardinal, « pas une langue morte ». Et il n'est pas difficile de suivre quand la Messe est en latin compte tenu de la disponibilité des missels et des manuels qui permettent aux fidèles de prier la Messe avec le prêtre.

« La Messe en Latin ne m'a jamais posé de problème même quand j'étais un garçon » a-t-il dit. « J'ai compris que cette langue est une langue sacrée, couvrant les siècles par son utilisation dans la Sainte Liturgie. Aussi, je me souviens très bien des gens qui avaient l'habitude de visiter ma famille quand j'étais petit et qui nous disaient que, lorsqu’ils allaient à l'étranger, ils allaient à la Messe et que c’était la même Messe que nous. C'est une chose très importante ».





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