jeudi 25 janvier 2018

Abondance de nouvelles quotidiennes
Pro Liturgia — du 22 janvier au 25 janvier 2018


Lu chez Pro Liturgia sous l'onglet ACTUALITÉS du 25 janvier 2018

L'ACTUALITE DU JOUR

* * * * NOUVEAU Jeudi, 25 janvier 2018. Le cas de Mgr Juan Barros recommence à faire des remous au Chili. C’est ce que Guido Horst écrit dans le jouranl allemand « Tagespost ».

Mgr Barros - qui a protégé le P. Fernando Karadima, auteur de violence sexuelles sur mineurs - avait été nommé par le Pape François Évêque d’Orsorno, « alors que la Congrégation vaticane pour les Évêques et le nonce apostolique au Chili avait demandé à Mgr Barros de démissionner. » « Mgr Barros lui avait lui-même proposé sa démission au Vatican, mais le Pape François en personne l’avait refusée. »

Suite aux propos pour le moins maladroits - sinon offensants - du Pape dans l’avion, le Cardinal Patrick O'Malley a exprimé publiquement son mécontentement. Guido Horst commente : « Pour la première fois, il est arrivé que l’un des plus proches conseillers du Pape se soit éloigné de François. Beaucoup avaient fait de même avant lui - les Cardinaux Joachim Meisner, Carlo Caffarra, Raymond Leo Burke, Walter Brandmüller, Robert Sarah, Gerhard Ludwig Müller et Janis Pujats de Riga. Mais François les avait tous ignorés. Avec le Cardinal O’Malley, les règles du jeu semblent avoir changé. Au Chili, le Pape qui a toujours voulu passer pour quelqu’un de populaire a été « soudainement abandonné par les médias et par le public », a conclu Guido Horst dans le sous-titre de son article.

* * * * NOUVEAU Jeudi, 25 janvier 2018. Jean-Pierre Denis dans « La Vie » et Jean-Maris Génois dans « Le Figaro » reconnaissent que le récent voyage du Pape François en Amérique latine n’a pas été une réussite. La foule n’était pas présente aux grands rasemblements et les propos très maladroits de François sur les questions de pédophilie n’ont pas arrangé les choses.

L’aile conservatrice de l’Église - qualifiée de « traditionaliste » - est peu à peu rejointe par des laïcs et des prêtres ordinaires - qualifiés de « conciliaires », même si ce mot ne signifie pas grand-chose - qui se sentent lâchés par un pontife qui pense une chose, dit autre chose, et fait encore autre chose.

Il n’est pas interdit de penser que François entre dans une zone de turbulence qui risque fort de révéler les limites de ses compétences.

* * * * Mardi, 23 janvier 2018. Selon Mgr Bode, vice-président de la Conférence épiscopale allemande, on pourrait proposer une bénédiction aux couples homosexuels. La « forme liturgique » (sic) d’une telle bénédiction devrait s’abstenir d’intégrer les éléments essentiels et les actes symboliques d’un mariage, tels que l’échange des anneaux ou la formulation employée pour se promettre mutuelle fidélité. Une telle « célébration » (re-sic) pourrait être dirigée, selon Mgr Bode, par des hommes et des femmes chargés par l’Évêque en tant que responsables d’Église.

Mgr Bode sait-il que :

1. Il est en train de virer au protestantisme le plus lébéral ?

2. La plupart des personnes qui se marient actuellement dans une paroisse se moquent éperdument de savoir s’il s’agit d’une bénédiction ou d’une célébration sacramentelle, l’important étant d’avoir une belle cérémonie à l’église avec fleurs et orgue, parce tout le monde trouve ça bôôôô et peut écraser une larme. Récemment, d'ailleurs, un prêtre reconnaissait que lors des messes de mariage, les assistances étaient de plus en plus muettes et occupées à prendre des photos, ce qui oblige les célébrants à « faire les questions et les réponses », à répondre eux-mêmes « amen » aux oraisons qu'ils font.

* * * * Mardi, 23 janvier 2018. En voyant un prêtre célébrer la liturgie, on reconnaît immédiatement s’il est un modèle, un amateur ou un fantaisiste.

Le prêtre-modèle sait les limites de ses connaissances : il ne prétend pas substituer sa façon de célébrer à celle que l’Église a mis 2 000 à établir ; il respecte la liturgie et la sert avec humilité.

Le prêtre-amateur ne veut pas reconnaître les limites de ses connaissances : il ampute la liturgie de ce qu’il estime être sans importance et donne de l’importance à ses seuls caprices.

Le prêtre-fantaisiste n’a pas conscience que ses connaissances sont dramatiquement limitées : les extravagances qu’il introduit dans la liturgie pour en changer la structure sont imposées comme des dogmes.

Trois types de célébrants ; trois croyances différentes qui sapent peu à peu l'unité de la Foi et de l'Église.

* * * * Mardi, 23 janvier 2018. Dans leur grande majorité, les pratiquants sont devenus indifférents devant les enlaidissements et les déformations de la liturgie qui devraient, au contraire, les révulser.

Cette indifférence n’est pas le fruit du hasard.

Quelle saine réaction attendre, en effet, de fidèles ayant docilement accepté d’être décatéchisés et auxquels on a désappris le silence, la contemplation, la dignité, la beauté, le sens profond de la liturgie ? Qu’attendre de fidèles auxquels on a fait croire que tout était relatif et soumis à la seule conscience individuelle, aussi bien dans le domaine de la Foi que de son expression liturgique ?

Cette indifférence a été organisée dès les lendemains de Vatican II par une manipulation bien orchestrée : des pasteurs diocésains ont créé des équipes liturgiques uniquement pour servir de caisses de résonance à leurs projets de désacralisation et de démolition du culte rendu à Dieu.

Cette manipulation voulue, programmée, planifiée, a fait que des centaines et des centaines de chefs de chœurs, de choristes, d’organistes et de musiciens compétents ont pu être exclus des paroisses ou réduits au silence pour être remplacés par des fidèles « de bonne volonté » qui, n’ayant jamais ni compris ni même étudié le Concile et la liturgie, condamnaient l’Église à la disparition de son patrimoine le plus précieux.

A présent, la rupture est là, porteuse - avec la complicité de pratiquants formatés pour avaler n’importe quoi dès qu’ils assistent à une messe - de conséquences catastrophiques : dans la plupart des paroisses, on ne trouve plus personne de vraiment compétent pour transmettre et expliquer le patrimoine liturgique. Et même s’il se trouvait une personne compétente, elle ne pourrait rien faire sans risquer de provoquer un tsunami paroissial, tant les fidèles se sont déshabitués à voir, à entendre, à vouloir connaître et savoir apprécier la véritable liturgie de l’Église,

Une génération de fidèles - laïcs et clercs confondus - aura ainsi réussi à démolir en quelques années, dans l’indifférence totale des Évêques, ce que l’Église avait patiemment établi pendant des siècles.

Nous sommes face à un désastre impressionnant et, dans la plupart des cas, irréparable, tant les fidèles sont détournés de l’essentiel par ces occupations infantilisantes et niaiseuses auxquelles ils acceptent sans sourciller de prendre part dès qu’ils vont à la messe.

* * * * Lundi, 22 janvier 2018. Au cours d’une interview diffusée par la chaîne de télévision catholique EWTN, le P. Gerald Murray, spécialiste du droit canonique pour le diocèse de New-York, a demandé la suppression pure et simple du chapitre 8 d’ « Amoris laetitia ».

Selon le P. Murray, les affirmations contenues dans ce passage du document sont en totale opposition avec les enseignements de tous les Papes qui ont gouverné l’Église avant François.

* * * * Lundi, 22 janvier 2018. D’un jeune fidèle : « La liturgie est comparable à un organisme vivant, à un corps humain. Dans ce corps, chaque organe a une place précise et un rôle défini qui profitent à l’ensemble, participant à l’harmonie du tout, à la bonne santé de la personne.

Ce que font certains clercs et certains fidèles, c’est démembrer ce corps qu’est la liturgie : arracher par ici, couper par là... sous prétexte de soigner. Puis, moyennant quelques sutures, ils remettent le tout ensemble en faisant quelque chose d’informe ; et ils montrent le résultat aux fidèles en disant, très contents d’eux-mêmes : « Je ne comprends pas de quoi vous vous plaignez, tout y est ! » Quand on leur fait remarquer que le résultat de leurs opérations ne ressemble à rien, et surtout pas au corps tel qu’il était à l’origine, ils vous regardent avec un regard plein d’incompréhension et souvent même plein d’indignation (car il n’acceptent aucune critique). Oui, effectivement, tout y est, mais...

Que faire face à tant d’aveuglement, d’incompréhension, d’incompétence ? Rien, probablement. Il faut laisser ce clergé dont la Foi en Dieu n’est plus indubitable (car c’est là, à mon avis, tout le problème) se fourvoyer ; il faut laisser l’Église qu’il propose s’effondrer afin de pouvoir rebâtir sur du solide. »

* * * * Lundi, 22 janvier 2018. Ainsi, François a-t-il marié dans un avion le stewart Carlos Ciuffardi et l’hôtesse Paula Podest.

On apprend, selon plusieurs sources, que ces deux personnes n’avaient nullement l’intention de se marier ; elles étaient simplement venues saluer le Pape. Un signe de courtoisie en quelque sorte.

C’est François lui-même qui, ayant appris que Carlos et Paula vivaient ensemble, leur a immédiatement proposé de les marier. Pensez donc ! Dans un avion, avec des journalistes et des photographes, l’occasion était trop belle pour ce Pape humble qui répète sur tous les tons à ses prêtres, Évêques et Cardinaux, qu’il faut fuir les mondanités. Il savait que la photo allait rapidement circuler sur les réseaux sociaux et les dans les médias.

Accessoirement, on fera remarquer - comme l’a fait le journaliste Phil Lawler - que le geste de François ne va pas simplifier la tâche des prêtres consciencieux pour lesquels un sacrement se célèbre en respectant les normes liturgiques objectives transmises par l’Église.

* * * * Lundi, 22 janvier 2018. Un fidèle de France effectuant un stage en Lituanie nous écrit : « Je suis allé me promener à Kaunas, la ville la plus proche de là où je suis en ce moment. Centre ville assez charmant ; architecture assez proche, je crois, de ce que l’on peut trouver en Pologne voisine. Beaucoup d’églises, plutôt bien entretenues. A la cathédrale, j’ai eu le plaisir d’arriver au moment d’une adoration silencieuse du Saint Sacrement dans une chapelle latérale avec pas mal de monde. On voit encore des gens prier dans les édifices. Hélas, la sécularisation, paraît-il, gagne aussi du terrain dans ce pays qui n’est pas non plus épargné par la crise liturgique, dans des proportions moindre que chez nous toutefois. Du moins c’est ce que j’espère, car je n’ai encore pas eu de messe depuis mon arrivée ici... »

* * * * Lundi, 22 janvier 2018. On apprend que, sous la conduite du Cardinal Marx et de l’Évêque Bode, l’Église d’Allemagne réfléchit aux moyens de donner une bénédiction aux couples homosexuels.

Osons une « question forte » (et tant pis si elle fâche) : la façon dont tous ces Cardinaux et Évêques s’emploient tout à coup à vouloir aligner l’homosexualité sur l’hétérosexualité n’est-elle pas révélatrice qu’ils ont eux-mêmes des problèmes avec leur sexualité ? Ne sont-ils pas en train de faire leur « coming out » par charité pastorale interposée ?

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