mardi 28 juillet 2015

L'oecuménisme de Vatican II à son ridicule

On devrait sympathiser avec les Satanistes !
Sérieux mais avec une grande dose d'humour ! ! !




Les Catholiques Modernistes devraient célébrer la liberté religieuse des Néo-Satanistes ; Engagez-vous à dialoguer !

SOURCE : écrit par Chris Jackson | chroniqueur Remnant


Comme le site christiantoday.com a signalé :

Des dizaines de manifestants chrétiens réunis à Detroit, au Michigan, samedi 25 juillet 2015, pour dénoncer le dévoilement d'une statue de Satan à la tête d’une chèvre en bronze de neuf pieds ( 3 mètres ) et d’une tonne appelée le monument Baphomet.

La statue a été présentée par le Temple Satanique, une organisation « dédiée à la pratique satanique et la promotion des droits sataniques » dans un lieu inconnu dans la ville pour des mesures de sécurité. Le Temple Satanique garde secret le site de dévoilement de l'énorme statue mais envoie par mails les informations uniquement aux membres du groupe et à d'autres à qui on avait auparavant donné des billets pour assister à l'occasion, selon le site Raw Story.


Différents commentateurs Néo-Catholiques ont décrié cet événement, notamment Michael Voris de ChurchMilitant.com. Pourtant, ces mêmes Néo-Catholiques soutiennent pleinement la « liberté religieuse » défendue par le Concile de Vatican II et soutiennent également les initiatives œcuméniques des Papes post-conciliaires. La Déclaration de Vatican II sur la liberté religieuse, Dignitas Humanae, énonce :

Ce Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté signifie que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part de personnes, de groupes sociaux ou de quelque pouvoir humain de telle manière que personne ne peut être forcé d'agir contrairement à ses croyances propres, soit privé ou en public, seul ou en association avec d'autres, dans de justes limites.

Le Concile déclare de plus que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine qui est connue par la Parole révélée de Dieu et par la raison elle-même. Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse doit être reconnu dans le droit constitutionnel par lequel la société est gouvernée et qui devient donc un droit civil.

... Le droit à la liberté religieuse n’a pas son fondement dans la tendance naturelle subjective de la personne, mais dans sa nature même. En conséquence, le droit à cette immunité continue d’exister même chez ceux qui ne vivent pas à la hauteur de leur obligation de chercher la vérité et d'y adhérer ; l'exercice de ce droit ne doit pas être entravé, à condition que le juste ordre public soit respecté.

Alors pourquoi les Néo-Catholiques n’obéissent pas à Vatican II ? Au lieu de protester contre les satanistes, ils devraient plutôt célébrer leur droit à la liberté religieuse ! Car Vatican II déclare que les satanistes ont le droit « d'être soustraits à toute contrainte de la part des individus, ou de groupes sociaux et de quelque pouvoir humain » (y compris les manifestants Néo-Catholiques), de sorte qu'ils ne soient pas forcés d'agir d'une manière publique contrairement à leurs propres croyances. Au lieu de cela pourquoi les Néo-Catholiques tentent de contraindre ces pauvres satanistes en répudiant leurs croyances et en étouffant l'expression publique de leur religion ? En ce qui a trait à un « juste ordre public » qui doit être observé, les satanistes n’ont pas enfreint les lois civiles, ils dévoilent simplement leur statue de chèvre satanique en privé. Les satanistes ne causent pas de guerres ni d'émeutes. En fait, la seule chose qui est proche de perturber l'ordre public, c’est l'événement médiatique provoqué en grande partie par la manifestation des Néo-Catholiques et des Protestants.

De plus, c’est nul autre que le Pape Benoît XVI qui, dans une adresse de décembre 2005 à la Curie romaine, a déclaré :

Les martyrs de l'Église primitive sont morts pour leur foi dans le Dieu qui s'était révélé en Jésus Christ, et précisément ainsi, sont morts également pour la liberté de conscience et pour la liberté de professer sa foi, - une profession qui ne peut être imposée par aucun État, mais qui ne peut en revanche être adoptée que par la grâce de Dieu, dans la liberté de la conscience.

Alors, pourquoi les Néo-Catholiques sont opposés à ces satanistes professant leur foi alors que les martyrs de l'Église primitive sont morts pour qu'ils puissent le faire aussi ? Sont-ils en opposition à Vatican II et au Pape Benoît ? Après tout, en voyant avec quel zèle les Néo-Catholiques citent les notes personnelles du Pape Benoît à l’effet que la Société SSPX ( Saint Pie X ) ne possède « aucun ministère légitime » et qu’ils prennent cela quasiment comme une doctrine tout près d’être infaillible, on pourrait penser qu'ils porteraient encore plus de respect pour l’explication solennelle de ce Pontife que pour un texte d’un Concile Oecuménique.


En outre, le Concile Vatican II nous enseigne que les religions non-chrétiennes adorent toujours un même et seul Dieu, bien qu’ils aient beaucoup de choses d’erroné à son sujet. Par exemple, comme l’apologiste Néo-Catholique Tim Staples nous fait état, le Coran enseigne :

  • Les femmes sont inférieures aux hommes (Sourate 04 :34)
  • Les hommes peuvent, et même devrait « battre » leurs épouses dans certaines circonstances (Sourate 4 :34).
  • La croyance en la Crucifixion et la Résurrection du Christ est fausse (Sourate 4 : 157-159).
  • La croyance en la Divinité du Christ est un blasphème (Sourate 5 :72).
  • Croire en Jésus-Christ comme Fils de Dieu est une grave erreur (sourate 19 :35 ; 10 :68).
  • Il est ordonné aux Musulmans de « lutter contre » les Chrétiens et tous ceux qui sont en désaccord avec eux.
  • La Sourate 09 :29 dit :
    Combattez ceux qui se croient pas en Allah ni au Jour Dernier, ceux qui n’interdisent pas ce qu'Allah et Son Prophète ont interdit, ceux ni suivent pas la Religion de la Vérité, à l’exception de ceux qui ont reçu le Livre jusqu'à ce qu'ils versent la taxe en reconnaissance de supériorité et qu’ils soient dans un état de sujétion.

    Dieu veut le mal moral aussi bien que physique. En fait, la sourate 37 :94 dit : « Il [Allah] vous a créés ainsi, que ce que vous faites soit bon ou mauvais »
    «Dieu n’aime pas les infidèles» (Sourate 3 :32).

Pourtant, en ce qui concerne les Musulmans, Lumen Gentium déclare :

Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les Musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour.

En ce qui concerne également les Hindous, qui croient en plusieurs dieux, Nostra Aetate déclare (nous soulignons) :

Ainsi, dans l’hindouisme, les hommes scrutent le mystère divin et l’expriment par la fécondité inépuisable des mythes et par les efforts pénétrants de la philosophie ; ils cherchent la libération des angoisses de notre condition, soit par les formes de la vie ascétique, soit par la méditation profonde, soit par le REFUGE EN DIEU avec amour et confiance.

En outre, dans une adresse aux dirigeants et représentants des communautés islamiques et hindous au Kenya en 1985, Saint Jean-Paul II a dit :

Les liens étroits qui relient nos religions respectives — notre adoration de Dieu et les valeurs spirituelles que nous détenons en estime — nous motivent à devenir des alliés fraternels au service à la famille humaine ...

... Nous sommes tous les enfants du même Dieu, membres de la grande famille de l'homme. Et nos religions ont un rôle particulier à réaliser dans la lutte contre ces maux et à forger des liens de confiance et de fraternité. Cela est la Volonté de Dieu que ceux qui l'adorent, même s’ils ne sont pas unis dans le même culte, soient cependant unis dans la fraternité et dans le service commun pour le bien de tous.

Ainsi, même le culte de la notion abstraite hindoue de « Dieu » que l’on trouve parmi plusieurs divinités et des pratiques païennes étranges est considéré par Vatican II et de Saint-Jean-Paul II comme étant adorer le vrai Dieu.

Donc, est-ce que l’on ne pourrait pas dire la même chose pour ces satanistes qui considèrent Satan comme une divinité ? En effet, selon l'argumentation des Néo-Catholiques, il n’y a objectivement qu'un seul vrai Dieu. Par conséquent, tous ceux qui croient en un Être Suprême et l'adorent, adorent objectivement le seul vrai Dieu. Ainsi les Satanistes, même s’ils sont subjectivement erronés sur plusieurs choses au sujet de Dieu, comme les Musulmans et les Hindous, adorent vraiment le vrai Dieu qu'ils le sachent ou non. Conséquemment, selon les paroles de Saint Jean-Paul II, les Néo-Catholiques doivent « être unis dans la fraternité » avec les satanistes et « dans le service commun pour le bien de tous ».

Une voie où les Néo-Catholiques pourraient travailler ensemble avec les satanistes a déjà été pavée par le Pape François. Le 17 Juin, il a nommé le professeur Hans Joachim Schellnhuber à l'Académie pontificale des Sciences. Selon le site churchmilitant.com :

Schellnhuber a été choisi parmi un des quatre présentateurs pour parler ce jeudi-là de la présentation de l’Encyclique sur le réchauffement global du Pape et on dit qu'il a aidé à rédiger l'Encyclique Laudato Si.

C’est une nomination controversée parce qu’en plus d'être un promoteur radical de la théorie du changement climatique d'origine humaine, il est athée et un défenseur du contrôle de la population. Il a dit déjà que la capacité de charge de la terre est inférieure à un milliard de personnes ; considérant que la terre occupe actuellement plus de sept milliards de personnes, ça voudrait dire qu’il favorise la réduction de la grande majorité de l'humanité.

Ainsi, si François travaille déjà « au service commun pour le bien de tous » avec un athée qui appelle à l'extermination de six milliards de personnes, comment alors les Néo-Catholiques ne peuvent-ils pas suivre l'exemple de leur propre Pape et travailler avec les satanistes pour le bien commun ? Après tout, les satanistes, contrairement aux pro-avortements, ont publiquement promis au moins qu’ils ne sacrifieraient pas ni des personnes ni des animaux.

En fait, il se trouve que l'Église de Satan est sensible à l’écologie et ouverte à accueillir l’approche des Néo-Catholiques ! Faisant écho à l'appel de Laudato Si qui est en faveur d’une force de police qui punirait les crimes environnementaux et qui ferait la promotion de l'idée que l'homme n'a pas le droit de dominer la terre, l'Église du site Web de Satan déclare :

Nous serions heureux de voir l'institution d'une force de police d'élite, des hommes et des femmes en parfaite condition physique et mentalement formés aux techniques avancées de lutte contre la criminalité qui seraient vraiment équipés pour gérer la vermine qui fait de tant de nos villes un peu plus que des jungles de béton. L'homme est par nature un être social et fait son contrat social avec ses concitoyens, ainsi les règles de conduite sont établies pour permettre un maximum de liberté aux individus pour qu’ils interagissent. S’il y a infraction à ces règles, la punition doit être rapide et ferme, et probablement publique. Cela ne signifie pas l'incarcération des personnes dans les institutions au détriment des victimes pour des fins que l’on appelle réhabilitation. Non, ces criminels doivent être mis à une certaine contribution utile, peut-être du travail forcé pour assainir l'environnement si négligemment souillé sous la domination de la philosophie spirituelle chrétienne qui voit l'homme comme supérieur aux autres êtres vivants avec un droit donné par Dieu d’abuser à volonté.

En outre, un article d'information sur le satanisme et l'environnement conclut :

Les principes de satanisme sont naturellement orientés vers l'écologie bien que des satanistes individuels puissent tirer ces conclusions et agir en conséquence ou non, c’est une affaire tout à fait personnelle ; la religion ou la philosophie du satanisme ont une direction implicite vers un protectionnisme environnemental. L'utilisation de l'énergie à court terme au détriment de la santé planétaire à long terme est irresponsable, ça nuit à nos enfants et c’est stupide. Ces éléments vont en contradiction avec l'énoncé satanique #6 ( la responsabilité du responsable ), avec l'énoncé satanique #11 qui est la Règle de la Terre ( ne pas nuire aux enfants ) et avec le péché capital satanique ( la bêtise). C’est la volonté de Satan personnifiée que nous restions puissants et intelligents (la mentalité Prometheus) et que nous ne puissions tout simplement pas faire cela à une planète estropiée.

De plus, puisque le Pape François n’a pas adressé Laudato Si seulement aux Catholiques ou même à tous les chrétiens, mais à chaque être humain vivant sur la planète terre, il a déjà, en effet, commencé le dialogue œcuménique avec les satanistes. Pensez juste au bien qui pourrait être fait si les Néo-Catholiques se joignaient aux satanistes pour apporter leurs canettes de soda collectivement utilisées au centre de recyclage. En plus de travailler ensemble pour sauver la planète, la randonnée automobile (ou à vélo) fournira aux Néo-Catholiques et aux satanistes une chance pour le « dialogue » et la « rencontre » afin qu'ils puissent en venir vraiment à une compréhension mutuelle les uns les autres. Ça ouvrira la voie sûrement pour la paix et le progrès futur.

De plus, je pense que ce serait un excellent moyen pour le Pape François de démarrer le bal à cet égard en embrassant une Bible Satanique. Après tout, François a récemment embrassé une bible hérétique vaudoise et Saint Jean Paul II a déjà embrassé le Coran, c’est connu de tout le monde. Comme l’apologiste Néo-Catholique Jimmy Akin nous dit, c’était tout à fait acceptable :

1) Le Coran contient certains éléments de vérité (ainsi que les éléments graves de mensonge) et il aurait peut-être voulu honorer les éléments de vérité qu'elle contient.

2) Montrer du respect de cette manière pourrait favoriser la paix mondiale et l'harmonie interreligieuse.

En effet, si François embrassait seulement la bible satanique, il signalerait aux satanistes que le Pape respecte quelles que soient les vérités qui se trouvent dans la dite « bible », reconnaissant que les satanistes sont « en pèlerinage » avec nous pour trouver la vérité et encourager la bonne volonté. L’inévitable « paix mondiale » et « l'harmonie interreligieuse » s'ensuivraient donc rapidement.



A bien y réfléchir, puisqu’il est plus proche de l'action, peut-être que l'Archevêque de Détroit, Son Excellence Allen H. Vigneron, voudrait peut-être prendre les devants dans ce dialogue. L’Archevêque Vigneron est un candidat de choix puisque :

1) Son site web de l'Archidiocèse ne fait aucune mention de l'acte satanique dans son Archidiocèse même si ça a fait la couverture des nouvelles nationales. Il ne doit donc pas voir l’érection d'une statue de Chèvre Satanique d’une tonne dans son diocèse comme quelque chose de scandaleux ou de déplacé avec les principes de Vatican II discutés plus tôt.

2) Le site de l'Archevêque, cependant, affiche une page entière consacrée à Laudato Si où l'on peut lire, télécharger, acheter ainsi que lire la « déclaration complète » de l'Archevêque à propos de l’encyclique.

3) L'Archevêque est occupé à préparer son homélie quand il sera le conférencier invité à l’Église Orthodoxe Grecque schismatique locale à l’occasion de la Fête de l’Assomption en Août.

Ainsi, on peut seulement imaginer le progrès oecuménique qui pourrait être fait si l'Archevêque utilisait Laudato Si comme un point de départ commun pour le dialogue satanique. On peut seulement imaginer les visages souriants de Paul VI et Jean Paul II qui se pencheraient pour regarder l'Archevêque ici- bas quand il visiterait la statue de tête de chèvre satanique et qu’il distribuerait des copies de Laudato Si à ses frères séparés se réjouissant autour du démon Baphomet. Qui sait quel dialogue fructueux et prometteur entre l'Archevêque et les adeptes de Lucifer pourrait s’ensuivre concernant les effets de serre, les espèces en voie de disparition ainsi que les maux du capitalisme sauvage.

En outre, comme l'Archevêque n’a déjà pas de problèmes à donner une homélie dans une église schismatique, pourquoi ne pas offrir d'être un conférencier invité lors d’une prochaine messe noire des satanistes ? Après tout, le péché de scandale sera certainement évité. En effet, si cet événement devait se produire, que pourraient penser éventuellement les Prométhéens Néo-Pélagiens de l'Archevêque de Détroit qui serait en train de prier avec les satanistes ? De toute évidence, l'Archevêque prierait Dieu à la messe noire tout simplement debout aux côtés des satanistes. Bien sûr, en vertu du Concile Vatican II, les satanistes adoreraient objectivement également « le Dieu unique » dans leur façon unique et incomplète propre, mais ils ne seraient pas conscients de cela.

Oui, chers lecteurs, voilà le genre de folie où le Néo-Catholicisme nous conduit logiquement. Car « la liberté religieuse », de par sa nature même, protège l'expression publique de l’erreur et rend l'État impuissant à l’arrêter. Ainsi, nous voyons l'État complètement impuissant à faire quoi que ce soit contre les démonstrations privées et publiques de l'athéisme et du satanisme. Croyons-nous vraiment que les premiers martyrs chrétiens sont morts pour un droit public à commettre le blasphème ? Est-ce qu’à son tour le Christ est mort pour ça ? Est-ce que Notre-Seigneur a voulu un état agnostique dans tous les aspects complètement séparé de son Église et de la Vérité ? Est-ce qu’Il a voulu que l'État soit absolument impuissant à protéger ses citoyens de la plupart des sacrilèges, des erreurs et des hérésies scandaleuses ? Quand on pousse la logique à sa fin, nous pouvons maintenant clairement voir pourquoi, dans Quanta Cura, le Pape Pie IX a écrit les paroles suivants :

Et de fait, vous le savez parfaitement, Vénérables Frères, il s’en trouve beaucoup aujourd’hui pour appliquer à la société civile le principe impie et absurde du « naturalisme », comme ils l’appellent, et pour oser enseigner que « la perfection des gouvernements et le progrès de la vie civile exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la religion que si elle n’existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie et les fausses religions ». Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l’Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que « la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n’est dans la mesure où la tranquillité publique le demande ». À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, on ne peut plus funeste pour l’Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d’heureuse mémoire, qualifiait de « délire »2 : « La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l’entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu’elles soient, par les moyens de la parole, de l’imprimé ou tout autre méthode sans que l’autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite ». Or, en donnant pour certitudes des opinions hasardeuses, ils ne pensent ni ne se rendent compte qu’ils prêchent « une liberté de perdition »,3 et que « s’il est permis à toutes les convictions humaines de décider de tout librement, il n’en manquera jamais pour oser résister à la vérité et faire confiance au verbiage d’une sagesse toute humaine. On sait cependant combien la foi et la sagesse chrétienne doivent éviter cette vanité si dommageable, selon l’enseignement même de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

En outre, le Néo-Catholicisme nous conduit à la folie de l'œcuménisme. Une fois que le principe est établi que l'Église devrait trouver « le bien » dans toute croyance religieuse et viser à travailler à des objectifs communs terrestres avec les hérétiques, les apostats, les païens, et même maintenant avec les athées, la Grande Mission sort par la fenêtre. Nous devenons rien de plus que des personnes qui cautionnent implicitement l’erreur, satisfaits de laisser notre prochain dans des états d'âme allant de l'ignorance abjecte à la croyance obstinée de mensonges. C’est cette folie que Saint Pie X a critiquée violemment dans Notre Charge Apostolique. Je vous laisse maintenant avec ses paroles :

Nous voulons attirer votre attention, vénérables frères, sur cette déformation de l’Évangile et du caractère sacré de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dieu et Homme, pratiquée dans le Sillon et ailleurs. Dès que l’on aborde la question sociale, il est de mode, dans certains milieux, d’écarter d’abord la divinité de Jésus-Christ, et puis de ne parler que de sa souveraine mansuétude, de sa compassion pour toutes les misères humaines, de ses pressantes exhortations à l’amour du prochain et à la fraternité. Certes, Jésus nous a aimés d’un amour immense, infini, et il est venu sur terre souffrir et mourir pour que, réunis autour de lui dans la justice et l’amour, animés des mêmes sentiments de charité mutuelle, tous les hommes vivent dans la paix et le bonheur. Mais, à la réalisation de ce bonheur temporel et éternel, il a mis, avec une souveraine autorité, la condition que l’on fasse partie de son troupeau, que l’on accepte sa doctrine, que l’on pratique la vertu et qu’on se laisse enseigner et guider par Pierre et ses successeurs. Puis, si Jésus a été bon pour les égarés et les pécheurs, il n’a pas respecté leurs convictions erronées, quelque sincères qu’elles parussent ; il les a tous aimés pour les instruire, les convertir et les sauver. S’il a appelé à lui pour les soulager, ceux qui peinent et qui souffrent, ce n’a pas été pour leur prêcher la jalousie d’une égalité chimérique. S’il a relevé les humbles, ce n’a pas été pour leur inspirer le sentiment d’une dignité indépendante et rebelle à l’obéissance. Si son cœur débordait de mansuétude pour les âmes de bonne volonté, il a su également s’armer d’une sainte indignation contre les profanateurs de la maison de Dieu, contre les misérables qui scandalisent les petits, contre les autorités qui accablent le peuple sous le poids de lourds fardeaux sans y mettre le doigt pour les soulever. Il a été aussi fort que doux ; il a grondé, menacé, châtié, sachant et nous enseignant que souvent la crainte est le commencement de la sagesse et qu’il convient parfois de couper un membre pour sauver le corps. Enfin, il n’a pas annoncé pour la société future le règne d’une félicité idéale, d’où la souffrance serait bannie ; mais, par ses leçons et par ses exemples, il a tracé le chemin du bonheur possible sur terre et du bonheur parfait au ciel : la voie royale de la croix. Ce sont là des enseignements qu’on aurait tort d’appliquer seulement à la vie individuelle en vue du salut éternel ; ce sont des enseignements éminemment sociaux, et ils nous montrent en Notre-Seigneur Jésus-Christ autre chose qu’un humanitarisme sans consistance et sans autorité.

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