lundi 6 juillet 2015

Ce que le Synode nous dira

qu'on peut faire déjà !
Rien de neuf sous le soleil



Le Cardinal Kasper décrit comment
la voie pour les divorcés/remariés pourrait fonctionner

par Christa Pongratz-Lippitt
02 Juillet 2015 12:48

SOURCE : THE TABLET

Le cardinal Walter Kasper, Président émérite du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, a tenté de démontrer comment il serait possible théologiquement de permettre aux divorcés/remariés de recevoir l'Eucharistie dans des conditions strictement définies.

Il ne pourra jamais y avoir une solution générale à ce problème « épineux et complexe » à savoir de permettre aux divorcés/remariés de recevoir l'Eucharistie, comme a fait valoir le Cardinal Kasper dans un essai de neuf pages dans le mensuel allemand théologique Stimmen der Zeit. Chaque cas devra être considéré individuellement, a-t-il insisté, en vue de s’assurer un repentir complet du péché.

Les divorcés/remariés entreprendraient un « processus douloureux mais salutaire de clarification et de réorientation après la catastrophe d'un divorce dans le cadre d’un processus de discussion éclaircissante avec un confesseur » a suggéré Kasper. Le but d'un tel « cheminement pénitentiel » serait pour les divorcés remariés d’en arriver à une évaluation honnête de leur situation et pour le confesseur de déterminer s’il peut leur être accordé l’absolution. Le processus serait supervisé par l'évêque local.

Le Cardinal a déclaré qu'il était « absurde théologiquement » de s’opposer à une telle suggestion au motif que cela signifierait un pardon sans repentance.

« Le Sacrement de la Réconciliation inclut naturellement la repentance et la volonté de vivre selon les Valeurs Évangéliques dans la nouvelle situation » a-t-il souligné.

« Ce n’est pas le péché mais c’est le pécheur repentant qui est absous. L'Eucharistie, à laquelle les pécheurs repentants peuvent à nouveau ensuite prendre part, peut leur donner la force de persévérer sur leur nouveau chemin. Les Chrétiens dans des situations difficiles sont dépendants de cette source de force qui est pour eux le Pain de Vie ».

Ce n’est pas une situation pour faire une exception à la Loi mais bien au contraire « une application appropriée et miséricordieuse de la Loi » a expliqué Kasper. Le cheminement pénitentiel n’est pas une découverte moderne mais il est totalement en ligne avec la compréhension de Thomas d'Aquin du mariage, a-t-il souligné.

Pendant ce temps, le Cardinal Angelo Scola de Milan décrit dans un article pour notre journal de cette semaine comment son archidiocèse a créé un bureau pour les catholiques séparés, où ils seront en mesure de parler de leur situation et de recevoir des conseils sur des cours d’action appropriés ainsi que sur une explication des procédures canoniques pour la dissolution d'un mariage.




Cardinal ? « Oui ?...»

Le Nul dans la salle voudrait vous poser une question...

Cardinal : « Oui, monsieur Le Nul... J'écoute... »

Le Nul : « Tout d'abord, félicitations de préciser qu'un repentir et un changement de vie est requis avant de s'avancer à l'Eucharistie. Ce n'est peut-être pas la première fois que vous en parlez mais, moi, c'est la première fois que je l'entends. Voici ma question, Cardinal : »

« Est-ce que tout ce que vous venez de décrire
ne peut pas être fait présentement ? »

Je m'explique davantage : disons qu'un couple désire se rapprocher de Jésus. Ils ont la nostalgie dans leur âme de communier. Ils vont voir un prêtre et expliquent leur cas.

Ce prêtre explique qu'il leur faut vivre dans la chasteté. Le couple en est conscient. Ils se donnent rendez-vous tous les trois quelques semaines plus tard. La chasteté tient le coup. D'ailleurs le couple a d"ores et déjà ressenti une plus grande sensibilité et tendresse l'un envers l'autre. Le couple regrette amérement n'avoir pas vécu cet état de vie auparavant. Le prêtre leur demande encore quelques autres semaines et, si tout va, il procédera à l'absolution et pourront ensuite communier.

Mon Père, est-ce que ça ne se fait pas déjà ? Si oui, où voulez-vous en venir avec votre Synode ?

Et ne m'invoquez pas que les prêtres ne sont pas assez formés pour accomplir cette responsabilité. Si vous avancez un tel argument, je serais extrêmement déçu. À mon avis, vous les sous-estimeriez. Une telle responsabilité fait partie intégrante de leur ministère.

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