mercredi 22 juillet 2015

Un prêtre qui ne mâche pas ses mots


Note de l'éditeur

À chaque fois que j’entends dire que des prêtres catholiques venant de l'« establishment » continuent à servir notre Église déchirée par la guerre et qui jouent aux froussards pour ne pas se joindre à une Fraternité ou à une Société de Traditionalistes, mon sang commence à bouillir.

Ce qui suit est la transcription d'un sermon prononcé il y a quelques semaines par un prêtre diocésain ici à St. Paul, Minnesota,USA. Le Père Echert a dit quotidiennement des messes traditionnelles en latin dans cet archidiocèse depuis 2007 et avant qu’il ait ouvert son église volontairement et avec enthousiasme aux messes traditionnelles en latin, il était pasteur de l'Église Saint-Augustin dans le sud de St. Paul.

C’est relativement un jeune aumônier militaire qui a servi en Irak et en divers endroits dangereux au Moyen-Orient ; le courage de ce Père semble ne connaître aucune limite, incontestablement fidèle à l'Église, mais n’ayant absolument pas peur de dire la vérité, peu importe le prix personnel qu’il pourrait payer.

Alors la prochaine fois que vous êtes tentés de prétendre qu’il n’y a seulement que des prêtres qui essaient de « sauver leur peau » en restant et en servant notre Église occupée, s'il vous plaît, rappelez-vous le Père Echert et les nombreux bons autres prêtres comme lui qui ne peuvent se résoudre à abandonner leur troupeau aux prêtres Modernistes au cours de ce présent siège et qui se sont résolus à rester et à garder le phare Catholique quoiqu’il advienne.

Et pendant que vous lisez le sermon suivant, s'il vous plaît, considérez le courage face au mal qui est requis d'un prêtre pour dire un tel sermon dans le climat actuel et pour ensuite donner la permission à notre site Remnant « rad [ical]-trad [itionnel] » de le publier.

Que Dieu vous bénisse, Père ! Et, pour ce que ça vaut, quand ils viendront vous chercher, ce qui semble commencer maintenant de façon presque inévitable, nous sommes là pour vous ! Père Miguel Pro, priez pour nous et pour nos prêtres courageux.

Michael J. Matt

SOURCE : The Remnant



Mes amis dans le Christ,

Ça fait une semaine maintenant été depuis la décision diabolique de la Cour suprême qui fait maintenant du mariage de même sexe un droit universel pour les Américains. Quelle ironie que dans les jours qui ont précédé cette fête nationale qui célèbre l'Indépendance des États-Unis, le plus haut tribunal du pays ait abusé de son pouvoir dans un tel acte flagrant contre la vraie liberté et les droits humains tels que déterminés par Dieu.

Aucun de nous ne devrait être surpris par cette décision car elle est cohérente avec les sortes de décisions judiciaires qui ont été prises par ce Tribunal et d'autres tribunaux pendant des décennies, non seulement ici en Amérique mais dans de nombreux autres pays et des lieux aussi.

Alors même que les activistes homosexuels célèbrent leur victoire intéressée dans les rues et que la Maison Blanche est baignée dans des couleurs de la perversion morale, nous sommes d'autant plus sobres et en connaissance que, loin de célébrer la naissance de notre nation ce week-end, nous observons son déclin constant et sa disparition en phase terminale. Avec cette plus récente décision, nous avons maintenant fermement et formellement consacré dans nos politiques et pratiques nationales deux des quatre péchés qui crient vengeance au ciel: l’assassinat des innocents (par l'avortement) et de la perversion morale de la sodomie.

Aux moqueurs qui pourraient dire que « deux sur quatre, ce n’est pas si mal », cette nation est aussi coupable des deux autres péchés condamnables : l'oppression du juste et la fraude du travailleur salarié. Car, tout comme la vraie religion et les Israélites ont été opprimés dans l'Egypte ancienne, de même la vraie religion et les fidèles Catholiques font face à une oppression croissante en Amérique moderne. Pour ce qui est d’avoir fraudé des travailleurs, il suffit de demander aux boulangers/pâtissiers [voir cette histoire ici), aux photographes et aux fleuristes qui ont été poursuivis, mis à l'amende et qui ont dû fermer leur commerce perdant ainsi leurs moyens de subsistance à cause de leurs valeurs morales contraires au mariage de même sexe.

La semaine dernière, dans le sillage de la décision de la Cour suprême, un sondage national a été mené pour évaluer le soutien au mariage de même sexe parmi les Américains. Bien que je ne sois pas un fan des sondages, celui-ci est révélateur car il montre que les Américains soutiennent désormais par une légère majorité le droit des couples de même sexe de contracter le mariage. Il y a un an, un sondage identique a montré que, par une pareille légère majorité, les Américains étaient opposés au mariage de même sexe.

Imaginez que, dans une période d'un an, la majorité a basculé de l'opposition au soutien de cette perversion morale. Remontant encore plus loin dans le temps, des sondages montrent il y a dix ans ont été que seule une petite minorité d'Américains soutenaient les unions de même sexe ou le mariage de même sexe. Comment est-ce qu'une petite minorité est devenue une majorité, et dans un si court laps de temps ? L'Apôtre Saint Paul a averti les Chrétiens dans sa lettre aux Corinthiens de ce danger de l'acceptation généralisée de la perversion morale en utilisant l'image d'un petit peu de levain qui fait lever éventuellement tout le pain. Corinthe, en passant, était connu comme un « Sin City » (La ville du péché = Las Vegas) dans l'ancien monde d'immoralité et de temples païens généralisés. L’Amérique moderne mérite un titre similaire.

Mais nous n'avons à revenir à l'ancienne Corinthe pour trouver un exemple d'une minorité qui est devenue une majorité. Nous pouvons regarder à cinq cents ans à l’arrière le règne du Roi Henri VIII en Angleterre catholique. Face à la Révolte Protestante contre l'Église qui était comme un feu qui faisait rage dans une grande partie de l'Europe, le roi Henri se tenait fermement avec l'Église et a même été déclaré « Défenseur de la Foi » par le Pape Léon X. Mais, comme nous le savons, le Défenseur de la Foi s’est retourné finalement et est devenu un ennemi de l'Église sur la question du mariage. Il a lui-même déclaré au Parlement anglais qu’il était « le seul chef suprême sur terre de l'Église d'Angleterre ».

Henri lui-même ne s’est jamais compté parmi les hérétiques Protestants mais il entra en schisme avec l'Église Catholique et rallia sa Cour et la majorité des sujets avec lui. Donc on voit ici qu'une minorité d’une personne — dans ce cas un monarque —a été capable de transformer la majorité d'un royaume entier de personnes.

Bien que nous ne soyons pas une monarchie, devrions-nous nous attendre à la même chose — et nous y assistons déjà ; à savoir qu’une minorité perverse et immorale qui demeure incontrôlée devient une majorité assez rapidement. Cette année, la majorité privilégiant le mariage de même sexe est de 52 pour cent, l'année prochaine pourrait être 62 pour cent, l’année suivante 72 pour cent et ainsi de suite jusqu'à ce que nous nous retrouvions seulement une petite minorité restante avec qui ne s’est pas soumise au reste.

Nous devrions également anticiper tout comme un monarque corrompu qui a abusé du pouvoir de ses fonctions pour faire avancer sa cause égoïste sur le dos de son propre peuple, qu’une république aussi corrompue dans ses trois branches de gouvernement continuera à faire de même à ses propres citoyens avec une intensité croissante et les conséquences.

Alors, que devons-nous faire, en tant que citoyens de cette nation et comme membres de l'Église? Suivez l'exemple et les principes de Saint Thomas Moore, qui vécut et mourut sous le règne du roi Henri VIII. L'histoire a consigné non seulement les grandes œuvres et la vie de saint Thomas Moore mais aussi ses dernières paroles. Quand Thomas a placé sa tête sur le billot, il a tiré sa barbe de côté en disant : « Ça n’a pas offensé le roi ». Mais encore plus approprié à notre sujet, le courageux et le plus noble homme d’état et Saint a déclaré : « Je meurs bon serviteur du roi, mais Dieu en premier ».

Certes, nous ne sommes pas habitués dans ce pays à nous décrire comme des serviteurs de notre gouvernement ou des leaders, mais le principe est toujours valable : nous devons chercher à vivre en tant que bons citoyens de cette nation mais nous devons rester des citoyens du Ciel en premier. Si et lorsque cette double nationalité entre en conflit, comme cela est de plus en plus le cas, alors les exigences de notre citoyenneté dans le Ciel doivent l'emporter sur toute citoyenneté terrestre.

Saint Thomas Moore jouissait du privilège d'une position très élevée comme Lord Chancelier dans la cour royale, mais lorsque les circonstances ont changé et il ne pouvait plus continuer à servir son roi terrestre en toute bonne conscience. Il a montré par sa vie et sa mort être un serviteur de Dieu par dessus tout. Quel que soit notre propre rôle dans la vie et nos circonstances particulières, nous sommes appelés à faire de même : des serviteurs de Dieu par-dessus tout.

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