par Christopher A. Ferrara
13 juillet 2015
Aujourd'hui, nous sommes au sommet de la crise dont Pie XII nous a avertis en 1951 : « Vénérables Frères, vous êtes bien conscients que presque toute la race humaine se laisse entraînée aujourd'hui en deux camps opposés : pour le Christ ou contre le Christ. La race humaine est aujourd'hui engagée dans une crise suprême qui résultera soit dans son salut par le Christ, soit dans sa destruction désastreuse ». Remarquez les éléments de l'avertissement du Pape: d'abord, que la race humaine toute entière est divisée en deux camps. Deuxièmement, dans un camp sont les disciples du Christ et Ses ennemis dans l'autre. Troisièmement, la crise résultante prendra fin soit dans le salut de l'humanité par le Christ ou soit dans une destruction catastrophique. |
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Remarquez aussi que cet avertissement a été donné onze ans seulement avant le début du Concile Vatican II.
Qu'est-il arrivé de ce réalisme papal sur l'état du monde depuis la clôture du Concile ? Il a soudainement et mystérieusement disparu pour être remplacé par une « ouverture » au monde moderne et un optimisme vraiment stupide au sujet des perspectives morales et spirituelles de l'humanité. Si bien que maintenant la seule crise considérée par le Pape comme ayant le potentiel de provoquer la destruction du monde est une « crise écologique » découlant de l’usage excessif des combustibles fossiles et de certains éléments d'injustice sociale.
Dans Laudato Si, François présente la nouvelle mentalité selon laquelle le monde ne se divise pas en deux camps à savoir « pour ou contre le Christ », mais plutôt que toute l'humanité est engagée dans un projet commun de « renouveau » qui ne dépend pas de la Foi en Christ ni de l'adhésion à la Loi de l'Évangile telles qu'annoncées par Son Église.
Dans Ubi Arcano Dei, le prédécesseur de Pie XII, Pie XI, a énergiquement énoncé pleinement cette vérité qui a été complètement oubliée et totalement abandonnée depuis Vatican II :
« Parce que l'Église est par institution divine la seule dépositaire et interprète des idéaux et des enseignements du Christ, Elle seule possède le sens complet et exact du pouvoir pour lutter efficacement contre cette philosophie matérialiste qui a déjà fait et menace encore d’un tel tort immense les foyers et l'État. Seule l'Église peut introduire dans la société et y maintenir le prestige d'une vraie et solide spiritualité, la spiritualité du christianisme, qui, à la fois du point de vue de la Vérité et de sa valeur pratique, est bien supérieure à toute théorie philosophique particulière. L'Église est l'enseignante et l’exemple de la bonne volonté dans le monde, car elle est capable d'inculquer et de développer dans l'humanité le « véritable esprit de l'amour fraternel » ». ...
Un des aspects les plus étonnants de la crise actuelle dans l'Église, sans doute prédite dans le Troisième Secret intégral de Fatima, c’est la perte soudaine de la part de la direction de l'Église de tout sens de sa véritable Mission dans le monde et de la centralité absolue de la transformation dans le Christ pour le salut de l'humanité. Une perte qui a eu lieu dans le cadre de Concile Vatican II et immédiatement après.
Que Dieu nous aide. Notre-Dame de Fatima, intercédez pour nous !
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