23 juillet 2015
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Un commentateur écologiste a fait une observation révélatrice à propos de l’« Encyclique écologique » Laudato Si du Pape. Il la considère « complète de façon impressionnante, couvrant les sciences de l'environnement, l'économie, la politique internationale, les crédits de carbone, l'équité sociale, la technologie, la consommation, les médias sociaux, la théologie et bien plus encore ». Notez que la « théologie » apparaît en fin de cette longue liste de sujets. En effet, la Doctrine Catholique comme telle ne joue pas ou peu de rôle dans les principaux chapitres de l'encyclique. C’est seulement dans le chapitre 6, le chapitre final, que nous trouvons une présentation de certains éléments théologiques explicitement catholiques comme si c’était une sorte d'appendice qui n’est aucunement relié thématiquement au reste des 185 pages du texte. |
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En bref, il y a quelque chose pour tout le monde dans cette encyclique, pour les catholiques tout comme pour les non-catholiques. Et cela signifie que le document est rempli de nombreuses erreurs potentielles car il aborde des sujets sur lesquels le Pape n'a aucune autorité pour se prononcer avec une force exécutoire. (Cela ne veut pas dire que le Pape n'a pas l'autorité pour se prononcer sur les implications morales par opposition aux aspects techniques de l'activité humaine — par exemple, les implications morales de l'action humaine dans la sphère économique.)
En addition à la grande discussion des questions clairement au-delà de la portée du Magistère, il y a dans la présentation de l'encyclique des prescriptions vagues pour l'humanité dans son ensemble qui font abstraction d’un appel à ceux en dehors de l'Église à suivre le Christ et à d'obéir à la Loi de l'Évangile — élément toujours présenté avec insistance comme le seul moyen de la vraie paix et la de justice dans le monde par tous les Papes avant Vatican II. Ainsi nous lisons d'un « nouveau dialogue sur la façon dont nous façonnons l'avenir de notre planète », d’« une solidarité nouvelle et universelle », d’« un nouveau mode de vie », de « la chance d'un nouveau départ », d’« une humanité authentique appelant à nouvelle synthèse », d’« une approche nouvelle, globale et interdisciplinaire », d’« une nouvelle conscience de soi capable d'offrir une direction et une orientation » , d’« un nouveau départ » et même d’« une nouvelle façon de penser des êtres humains ».
Mais qu'est-ce que tout cela signifie ? Écoutez cette discussion d'une heure au sujet de Laudato Si par les membres du personnel des Presses Ignatius (anglais). Ils errent ici et là, mais ils n’arrivent nulle part à une conclusion définitive en quoi François demanderait exactement aux hommes de faire pour réaliser une nouvelle solidarité, un nouveau style de vie, un nouveau commencement, une nouvelle humanité, une nouvelle synthèse, une nouvelle approche interdisciplinaire, une nouvelle conscience de soi et une nouvelle façon de penser des êtres humains. Puisque tout appel explicite à la conversion au Christ et à l'adhésion à son Église est hors de question selon la mentalité post-conciliaire, cette mentalité qui a remplacé la prédication de l'Évangile par le « dialogue », les prescriptions morales vides de sens de l'encyclique ne s’élèvent littéralement à rien en particulier.
Pendant encore une autre de ses conférences de presse décousues lors du vol de retour à Rome après le tourbillon «Tour de Théologie de la Libération » ( voyage en Amérique du Sud), on a demandé à François « pourquoi parlait-il tant des riches et des pauvres mais si rarement des gens de la classe moyenne qui travaillent et paient impôts ? » Francis « a remercié le journaliste qui soulignait son omission et il a répondu : « Merci. C'est une bonne remarque. Vous avez raison. C'est une erreur de ne pas y avoir pensé. Vous avez raison, je ferai un commentaire mais pas pour me justifier. Je vais y penser un peu... J'ai besoin d'approfondir ce magistère ». Et une telle réponse après une encyclique de 185 pages qui est censée être une présentation papale exhaustive de ce même « Magistère » ! Et voici François encore ici qui révèle un manque alarmant de réflexion, de préparation et de profondeur intellectuelle. Même John Allen, un fan de François, observe avec ironie que François « semble nullement déconcerté de reconnaître ses erreurs, de confesser son ignorance et de reconnaître ouvertement qu’il ait pu se laisser aller à une interprétation erronée ». Néanmoins François refuse pourtant d'arrêter tout simplement de parler et d'écrire sur des questions capitales comme si elles étaient des sujets de discussion dans un bar sportif local. « François, écrit Allen, embrasse ce que l’on pourrait surnommer son propre « dogme de faillibilité » ».
Et l'Église continue à souffrir comme résultat. Ce pontificat va bientôt entrer dans sa troisième année. Nous avons deux encycliques d’envergure livresque : une « exhortation apostolique » de plus de 200 pages, et un flot ininterrompu d'entretiens et de remarques improvisées. Le résultat net est simplement une confusion complète à ce jour, au mieux, et un scandaleux affaiblissement de la foi, au pire. Le dogme de la faillibilité en effet ! François rend quotidiennement évident ce qui a été apparent pour une grande partie de ces cinquante dernières années : lorsque le pape s’aventure dans des nouveautés et parle sans égard aux exigences de la formalité et de l’exactitude qui se rapportent au Magistère authentique, il tombe inévitablement dans l'erreur. Ce développement est sûrement au cœur du Troisième Secret de Fatima.
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