Cet article est dense, il commence par demander comment la Doctrine et la Miséricorde peuvent être conciliés et conclut que la Miséricorde est la Doctrine et, qui plus est, elle est « l'essence même de l'Évangile », comme le Pape François l’a dit à plus d'une occasion. L'article en question a été écrit par le Père Gian Luigi Brena et introduit le prochain numéro du périodique jésuite italien La Civiltà Cattolica, qui touchera sur les sujets relatifs au Synode sur la famille. L'auteur rappelle que « pour Jésus, la Miséricorde compte plus que les sacrifices et que le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat ». Par conséquent, la chose la plus importante est d'intérioriser l’attitude du Seigneur qui est illustrée dans les paraboles du Bon Samaritain et du Père miséricordieux ».
Selon l'auteur, la Miséricorde permet aux gens de « tenir fermement à la foi dans la Vérité ». « Si nous », explique t-il, « jugeons les humains selon une règle, nous les divisons inévitablement entre justes et les pécheurs ; et alors tout ce qui reste à faire c’est d'inviter ce dernier à se convertir en se pliant à la règle et c’est essentiellement cela. De cette façon, la tension est poussée à son extrême, mais l'incompatibilité n’est pas absolue. Tout au long de la tradition, le contraste entre la doctrine et les besoins des gens aux prises avec des situations données n'a jamais été aussi clair. La possibilité d'une réconciliation a été laissée ouverte étant donné que lorsqu’on en vient à l'expérience humaine, la Vérité ne peut pas être généralement être déterminée par des règles sans exceptions comme c’est le cas dans une dimension purement théorique. « L'application des préceptes moraux permet donc une adaptation aux circonstances données, en particulier si celles-ci impliquent un changement dans la situation en question. » Le Père Brena mentionne les transplantations d'organes à titre d'exemple: celles-ci étaient autrefois considérées comme moralement inacceptables pour ensuite être considérées comme une pratique digne. « Les règles restent valables et raisonnables ». La revue jésuite écrit : « Mais ces règles ne peuvent pas toujours être le critère de décision dans chaque cas unique dans lequel l'action joue un rôle spécifique et décisif. Et puisque tous les cas ne peuvent pas être prédits, la responsabilité de décider ce qui doit être fait dans chaque circonstance doit être ultimement confiée à la conscience de ceux directement impliqués. Le principe de la conscience individuelle comme critère qui est étroitement lié à l'esprit de responsabilité des personnes fait aussi partie de la tradition » dit Brena. L'auteur rappelle que certaines circonstances historiques « générales » ont aussi changé. Bien que la validité des règles morales était une « traditionnellement considérée comme la norme et que la règle générale prévalait » étant donné que les « exceptions » étaient rares dans une société uniforme et pour une grande partie « statique », les choses ont changé en ces temps modernes, en particulier dans ce siècle ». « Cela a conduit à la croyance que, quand il en vient aux questions humaines, l'individualité de chaque personne et de sa situation unique a une influence sur un contexte essentiellement collectif. La singularité des personnes commence donc à prendre la priorité sur la généralité de la doctrine. Un changement similaire de focus a aussi caractérisé une des orientations fondamentales prises dans par le Concile Vatican II : il y avait un mouvement d'une attitude de condamnation vis-à-vis les écarts de nos temps modernes partant de la doctrine traditionnelle vers une attitude de dialogue avec les personnes mettant l’accent sur leur forces. La mission pastorale appelle les personnes à être acceptées et accueillies avant tout en chair et en os ». Ça « peut et doit être fait » sans en aucune façon renoncer à la Vérité qui n’est pas confirmée comme un but à atteindre, aidant les gens à mieux se familiariser avec cette Vérité, à l'assimiler et à la mettre en pratique dans la vie quotidienne chrétienne. L'attitude de donner la priorité à la personne est en phase avec l'attitude de Miséricorde car elle donne la possible à tout le monde d'être accueilli inconditionnellement, valorisant d’abord et avant tout le désir des gens de se rapprocher du Seigneur à travers la Vérité. La Miséricorde est plus pertinente dans les cas où tout le monde admet que les règles ont été brisées et qu’un acte mauvais et pécheur a été commis ». La réconciliation par la loi et les règles est possible, l'auteur de l'article ajoute si : « la priorité est donnée à la personne dans l'Esprit de l'Évangile ». La Miséricorde n’est pas un rejet de la Doctrine ni des règles générales, en fait, elle confirme effectivement les dites règles en raison du simple fait qu’elle invite les gens à se lancer sur un chemin pénitentiel qui leur fait reconnaître la faute et les appelle à avoir espoir en Dieu. Mais ça dit aussi que la personne prise dans son mal que, devant le Seigneur, ce n’est pas leur péché qui les identifie et que tout n’est pas perdu. Ils ont encore une chance de compenser pour leurs erreurs dans la vie ». Lorsque la priorité est donnée à la personne et à leur situation concrète, « la possibilité et la nécessité de prendre soin de situations telles que la cohabitation irrégulière et de guider les personnes impliquées le long d'un chemin progressif, devient plus compréhensible ... Nous ne pouvons pas demander à ceux que nous invitons à prendre un chemin de réconciliation avec l'Église pour tout, tout d’un coup, parce que cela implique l'amélioration d’aspects importants de leur vie ». « Nous devons nous garder », écrit La Civiltà Cattolica, citant le Pape, « contre une théologie qui est épuisée par son différend académique ou qui regarde l'humanité à partir d'un château de verre ». Alors, comment la Miséricorde et la Vérité convergent-elles en Jésus ? Le Nazaréen « est la Vérité personnifiée qui ne se limite pas à une image photographique d'une personne malheureuse sur le côté de la rue, mais qui a aussi un cœur qui sent la souffrance de gens et est ému par elle. La Vérité, accueillie avec un coeur ouvert, rencontre la Miséricorde et se transforme en une fraternité qui ne connaît pas de limites ». |
Très bel article... en théorie. Article rédigé sur un beau bureau logé dans une Tour d'Ivoire ! De tous les lecteurs de cet article, quels sont sont ceux qui ne connaissent pas un homosexuel, par exemple ? Et est-ce que vous coupez les ponts avec celui-ci du fait qu'il soit homosexuel ? Si oui, vous n'avez pas appris la belle consigne de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ». Dans cette consigne, Jésus n'a pas ajouté à sa phrase « sauf les homosexuels ».
Lors de vos réunions familiales, est-ce que vous vous abstenez de parler au couple qui est en union libre ?
On dirait que ce Père Brena pense cela de nous pour tant nous inviter à accueillir les personnes en situation de péché.
S'il est un défaut que nous, les Catholiques, c'est que nous n'aimons pas bien les personnes en situation de péché. Nous sommes trop gênés pour leur dire qu'à terme elles partiront avec des valises vides pour le grand voyage. On a trop peur d'être ridiculisé, de susciter la colère... Et pourtant, n'est-ce pas Jésus qui nous dit que « Bienheureux sommes-nous si nous sommes persécutés en Son Nom » ?
Ce bon Père parle et parle de la Miséricorde que nous devons avoir mais parle très peu de la Vérité.
Il n'est pas nécessaire que la Vérité soit dite à ces personnes lors de la première rencontre mais il faut qu'elle soit dite pour LEUR PROPRE BIEN. C'est ça aimer .
Jusqu'à l'Eucharistie ?
L'exemple de Mère Thérésa
Quand Mère Thérésa accueillait des sidatiques dans ses mouroirs, pensez-vous qu'elle leur demandait à l'accueil s'ils avaient contracté cette maladie à cause de l'homosexualité ? Et qu'elle refusait celui ou celle qui répondait oui à cette question ?
Mais c'est la même chose pour nous tous dans nos milieux respectifs, on accepte tout le monde, non ? Ou est-ce moi qui est dans une Tour d'Ivoire ? Mais qu'est-ce que ce bon Père veut nous apprendre alors ?
Et, à tous les jours, Mère Thérésa allait parler personnellement à chacun de ses malades leur transmettant l'Amour de Dieu qu'elle avait en elle. Et elle devait sûrement leur faire la classe maternelle au sujet de Jésus. Certains, avec le temps, répondaient à cet Amour et regrettaient beaucoup de choses de leur vie passé. Quand elle estimait le temps de le faire, elle leur acheminait un prêtre pour qu'ils fassent une bonne confession.
Lorsque le prêtre venait tous les jours distribuer l'Eucharistie, elle donnait la consigne que tel lit précis ne pouvait pas encore la recevoir parce que le malade était trop ancré dans la certitude qu'il avait mené une bonne vie. « Il n'est pas prêt...» devait-elle dire. Ce malade n'avait probablement pas encore reçu suffisamment d'Amour pour se transformer.
Mais ça n'empêchait justement pas Mère Thérésa de redoubler d'effort auprès de cette brebis.
Eh bien, il en est de même pour les « divorcés/remariés » ou les homosexuels ou les personnes en union libre : « elles ne sont pas prêtes pour la Communion ». Je crains beaucoup que ce genre d'article, en nous faisant accroire qu'on n'est pas accueillant envers les personnes en situation de péché, cherche plutôt à nous faire avaler la Communion pour ces gens : « ils ne sont pas prêts » comme disait Mère Thérésa.
Étape 1 : Accueillir, aimer le pécheur sans condition en non son péché.
C'est sur quoi le Père Brena insiste et que nous faisons... mal mais nous le faisons. Mal parce qu'on ne parvient pas à lui dire la Vérité à un moment donné.
Étape 2 : Susciter uniquement par notre miséricorde auprès du pécheur un repentir de ses fautes au point qu'il désire changer de vie et se conformer à la Vie Évangélique. Rendu là, c'est alors la Confession.
Ici le Père Brena suppose qu'à force de charité ou de miséricorde, la personne pécheresse confrontée à la miséricorde qu'on lui prodigue, ça le fera réfléchir et il fera alors un examen de conscience de lui-même sans autre intervention de notre part. Autant dire que Jésus aurait dû juste aimer les Juifs sans ne rien dire. Ne s'appelle-t-il pas la Parole ? Ne sommes-nous pas rendus ses petits Christ sur terre ? Et il ne faudrait pas annoncer la Vérité de l'Évangile, Sa Parole ?
Je mets au défi qui que ce soit de me trouver une homélie du Pape, un discours, n'importe... où la miséricorde qu'il professe est associée avec les mots ou bien « repentir » ou bien « pardon » ou bien « confession ». Ce n'est pas moi qui le dit mais c'est bien Jésus qui le dit Lui-même. Voyez :
« Ils nient l'enfer
et font preuve d'une...
Miséricorde de complaisance »
Jésus à Luz de Maria ( Lumière de Marie )
Le 13 juin 2015
Étape 3 : Favoriser le plus souvent possible le pécheur repenti qui a amendé sa vie à la Communion afin qu'il ait des Forces pour poursuivre son chemin de sainteté.
Ah ça, le Pape, le Cardinal Kasper, le Père Brena et compagnie sont bien d'accord ! Mais ils escamotent tous l'étape 2 qui est incontournable.
Mais il faut qu'il y ait transformation ou conversion chez les personnes avant que celles-ci ne puissent s'approcher du Roi des rois, TROIS FOIS SAINT. Est-ce que cette expression signifie vraiment quelque chose pour eux et nous ? Est-ce qu'on envisage de leur « donner le Bon Dieu sans Confession » ?
Quel paysan travaillant dur aux champs ou quel mécanicien aux mains remplies d'huile ne prendrait pas une douche avant d'aller voir le roi de son pays ? Dites-moi. La Confession, c'est la douche qui nous rend pur pour accueillir Jésus dans la Communion. Un point, c'est tout.
Enfin dans cet article, on veut nous faire la leçon sur la Miséricorde QUE L'ON PRATIQUE DÉJÀ si on entend par là l'accueil charitable des autres. On omet complètement la Vérité qui doit être dite à ces personnes... ce qu'elles ont besoin d'entendre par nous les Catholiques parce que nous ne l'annonçons pas du tout ou si peu.
Si nous les aimons vraiment, leurs âmes valent beaucoup plus que leurs corps car elles ne mourront jamais. Est-ce que ça ne mérite pas de leur dire la Vérité : que leurs valises seront vides pour leur grand voyage s'il n'y a pas de changement ?
Et que nous dit-il ce Jésuite ? Que chaque personne est unique, qu'il faut la prendre par la main et lui deviser un déroulement pour qu'elle parvienne à la hauteur digne de recevoir la Communion... sans jamais lui parler de Jésus, des choses qu'il doit amender...etc... Juste de la miséricorde...
C'est exactement ça qui va se passer
On va assortir des « belles conditions » aux divorcés/remariés pour qu'ils puissent profiter de la Communion. Un « chemin pénitentiel », c'est l'expression qui est dans l'air ces temps-ci.
Ces beaux voeux pieux, c'est le cas de le dire, vivront des mutations extraordinaires rendus au bas de l'échelle où plusieurs prêtres sont des plus Modernistes, ayant été formés dans des séminaires infestés de Modernistes.
Et il se passera ce qui s'est passé pour la Communion dans la main : au début, Rome a accordé une « dispense », c'est-à-dire qu'il a accordé une permission « exceptionnelle » dans des situations précises. Et regardez maintenant : la Communion sur la langue est rendue une exception quand le prêtre ou le laïc veut bien vous la donner.
du repentir, du changement de vie et de la Confession ?
La Bienheureuse Catherine Emmerick a eu une vision, il y a deux cents ans. Elle a vu deux papes qui coexistaient. Il fallait le faire, n'est-ce pas ? Voici ce qu'elle dit ce qui se passerait quand il y aurait deux papes et que vous retrouvez au complet à cet endroit. Si vous préférez la comprendre en images plutôt qu'en texte, allez à cette page.
En voici un extrait :
«Et puis, j'ai vu que tout ce qui concernait le protestantisme prenait progressivement le dessus et la religion catholique tombait dans une décadence complète. La plupart des prêtres étaient attirés par les doctrines séduisantes mais fausses de jeunes enseignants, et tous contribuaient à l'œuvre de destruction. En ces jours, la foi tombera très bas, et elle ne sera conservée que dans quelques endroits, quelques maisons et quelques familles que Dieu a protégés des désastres et des guerres. » (1820). Et encore, toujours sur la « grande église » : « Je vis que beaucoup de pasteurs se sont laissé entraîner dans des idées qui étaient dangereuses pour l'Église. Ils construisaient une Église grande, étrange et extravagante. » |
Vous savez comme moi que les Protestants, pour la très grande majorité, se confessent directement à Dieu. Si l'Église se protestantise progressivement, il lui faut bien mettre un bémol sur la Confession. Si l'adage dit « À Rome, on fait comme les Romains », peut-être que les Romains se disent « Chez les Protestants, on fait comme les Protestants ! »
La Miséricorde décrite ici
n'a trait que pour les hommes envers les hommes
Mais la Miséricorde sollicitée par les hommes à Dieu
par le biais de l'absolution du prêtre
Où est-elle ?
Ne requiert-elle pas un profond repentir ?
Où est-il ? En parle-t-on ?
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