Une critique dévastatrice
SOURCE : par Christopher A. Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 28 juillet 2015
À chaque jour qui passe, de plus en plus de Catholiques se prononcent publiquement contre les tendances alarmantes de ce que Antonio Socci a si justement appelé le « Bergoglianisme » — cet amalgame de François de plus en plus étrange de certains éléments de la piété catholique populaire avec la théologie libérale des Jésuites des années soixante-dix et des opinions politiques du Cardinal Bergoglio. |
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« Pour autant que je puisse en juger, nous trouvons, dans cette allocution particulière, presque aucune trace de préoccupations chrétiennes traditionnelles comme la vertu personnelle, le salut, le péché, le sacrifice, les dures épreuves, la repentance, la vie éternelle ou la constante vallée des larmes. Les péchés et les maux se transforment en questions sociales ou écologiques qui nécessitent des remèdes politiques et structurels ».
C’est exactement ainsi. Tant le manifeste bolivien que Laudato Si présentent la même préoccupation pour les problèmes temporaires ainsi que des solutions politiques, techniques et sociales. Est-ce vraiment approprié à la fonction divinement instituée de Vicaire du Christ, Pasteur universel des fidèles Catholiques qui est chargé de diriger les âmes de son troupeau au Ciel en ne demandant pas des solutions vagues aux problèmes du monde dans des encycliques de la longueur d'un livre « adressées au chaque personne vivant sur cette planète ».
Le Père Schall fait une autre observation négligée dans la plupart des commentaires sur l’environnementalisme du Pape :
« Le mal est causé par le capitalisme sous la forme d'argent et de cupidité. Le capitalisme de libre marché, fortement limité par l'état, qui existe reçoit peu d’écoute. Très peu est dit sur les gouvernements actuels, leurs constitutions ou de leurs effets. Presque jamais entendons-nous parler de l'État moderne avec sa main bureaucratique dans presque tout, avec sa base théorique fondée sur le volontarisme, qui est un problème indépendant et central. Pour plusieurs, c’est l'État lui-même qui cause la plupart des problèmes dangereux dont le Pape est inquiet. Le Pape François a une théorie de la tyrannie, mais pas comme chez les auteurs classiques, une théorie de la tyrannie de l'État y compris l'État démocratique en tant que tel ».
Encore une fois, c’est exactement ainsi. Certes, je ne suis pas un défenseur des excès du capitalisme. Au contraire, j'ai écrit un livre entier contre cela. Mais comment se fait-il que François ne semble avoir jamais remarqué que l'État-nation moderne est en ce moment même de l'histoire en train d'éteindre les derniers vestiges de la morale chrétienne dans la société, et que ses dépravations — y compris l'avortement légalisé et le « mariage gay » — sont bien pires dans l'ordre des choses que les maux globaux admis du capitalisme ? François ne reconnaît-il pas la tyrannie de la démocratie ?
Le Père Schall prend aussi à partie et à juste titre François en ce que le Père Schall est trop poli pour appeler naïveté fatale :
« L’écologie et l’environnementalisme, cependant, ne sont pas seulement des théories pieuses concernant les soins à donner à la Terre. Nous avons ici une théorie globale pour le contrôle de population dans laquelle la contraception, l'avortement, les familles limitées, le « mariage gay », le clônage, l'euthanasie et le contrôle à la fois des naissances et de l'éducation enfants par l'État qui sont des composantes nécessaires et interconnectés ».
À l’instar du Père Schall, je voudrais savoir pourquoi, étant donné que François « est certainement contre l'avortement, l'euthanasie, et le contrôle de la population », pourquoi couche-t-il dans le même lit que « ces conseillers qui considèrent ces pratiques nécessaires dans le cadre de leurs théories en écologie ...»
La plus dévastatrice de toutes est la conclusion du Père Schall dans ce cadre :
Mais de quel côté est François? Regardons-nous à ses paroles ou à ses actions ? Comme nous l'avons vu au cours des dernières deux années et demi de tumulte dans l'Église, les deux sont souvent en contradiction complète. Tel est le problème — que dis-je, la catastrophe — de ce pontificat que Notre-Dame de Fatima n’aurait pas pu échapper dans le Troisième Secret.« Nous devrions tous être sur le côté de la croissance et de la vertu, pas la mort et du contrôle ».
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