pour Life Site News et The Remnant
Aujourd'hui, l'Internet est en pleine effervescence, encore une fois, avec quelque chose que le Pape François a déclaré qui pourrait être vu comme une hérésie par les Catholiques y ayant porté attention. Et, une fois de plus, c’est présenté sous une forme de termes vagues, plats et indéfinissables qui pourraient être interprétés selon ce que l'auditeur veut entendre. Mais nous avons un autre petit bijou de François qui cache quelque chose de très pernicieux en effet : l'idée que Dieu peut changer d’idée.
Notre amie Carol Glatz rapporte :
« Les Catholiques, les Protestants et les Orthodoxes doivent prier ensemble et travailler main dans la main pour aider les pauvres » a dit le Pape François à des milliers de charismatiques Catholiques et des membres d’autres communautés chrétiennes.
Si le diable « nous unit dans la mort, qui sommes-nous pour nous diviser dans la vie ? » a-t-dit, ajoutant que tous les chrétiens peuvent et doivent prier ensemble puisque tous ont reçu le même baptême et que tous nous nous efforçons de suivre le Christ ». Le pape a dit que la dite unité des chrétiens était l'œuvre de l'Esprit Saint ce qui signifiait que les Chrétiens doivent prier ensemble dans un « oecuménisme spirituel, un oecuménisme de la prière ».
Il a dit que certaines personnes ne peuvent pas réaliser qu'ils peuvent prier avec des Chrétiens d'autres confessions, ajoutant que les gens doivent le faire parce que « nous avons tous reçu le même baptême, nous suivons tous le chemin de Jésus, nous voulons Jésus ».
« Chacun d'entre nous ont causé ces divisions dans l'histoire, pour plusieurs — mais pas pour les bonnes — raisons. Mais il est maintenant temps que l'Esprit nous fasse penser comment ces divisions ne puissent plus se faire, que ces divisions sont un contre-témoignage et que nous devons tout faire pour aller ensemble » dans la prière, la charité, le travail et la lecture de la Bible parce que « l'Esprit fera le reste ».
« Mais il est maintenant temps que l'Esprit nous fasse penser comment ces divisions ne puissent plus se faire ... »
Oh ? Vraiment ? Ainsi, « l'Esprit » ( pas, on peut le noter, le « Saint-Esprit ») est maintenant en train de nous diriger à contredire les Paroles du Christ ? Y compris, peut-être : « Pensez-vous que Je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ... »
Je suis désolée pour les interprètes papaux autoproclamés. C’est certainement difficile de maintenir l'idée que le Pape dit ces choses sans savoir qu’elles sonnaient à tout le moins hérétiques. Surtout cela semble avoir pour but délibéré de réfuter l'Enseignement Catholique d’avant, ( à savoir « Hors de l’Église, point de salut » ) et ça semble certainement entendre qu'il estime que, quelle que soit ce que l'Église avait coutume d’enseigner, elle ne doit plus l'enseigner.
C’est juste des paroles dans un livre, après tout. Et Jésus était un homme de son temps... pas vrai ? Je me demande quelles autres choses Notre Seigneur a dit qui ne sont plus applicables à notre époque plus illuminée ? Peut-être que nous l’apprendrons en octobre.
Bien sûr, cela va être expliqué, comme tout ce que le Pape dit et fait, par les apologistes du Pape. Ce qui est bien. Allez-y, les gars. Mais c’est tout un travail et pas celui que je voudrais.
En effet, les déclarations de François sont si incompréhensibles dans le contexte des méthodes traditionnelles d'expression d’un Pape que le Père Lombardi lui-même, son porte-parole, a récemment été contraint d’offrir des excuses alléguant que François a un « nouveau style » d’enseignement, un style qui a peu à voir avec la clarté, la précision théologique traditionnelle ou l’expression des ... eh bien ... faits. Mais si vous pensez que vous pouvez, les amis, gérer ce que le porte-parole officiel du Pape ne peut pas, donnez-y alors toute la puissance.
François est un maître du bavardage à consonance vaguement catholique ambigu, indéfinissable, dans la dénégation plausible qui permet à un auditeur de l'appliquer à sa propre interprétation personnelle préférée. Tenter de préciser ce qu'il signifie réellement dans le cadre de l'Orthodoxie Catholique laisse le reste d'entre nous pantois, mais c’est un jeu perdu d’avance. Le point est que c’est tout l'objet de la papauté : de Ne… Pas…. Être… Vague.
Son imprécision même, cette même qualité qui le rend si attrayant pour les milliers de « charismatiques » à l’audience, fait en sorte que les instructions du Pape sont impossibles à suivre rationnellement, même s’il n'y avait pas déjà des instructions claires sur la question à l'effet contraire (voir ci-dessous ce que d’autres papes ont dit sur l’unité des Églises ) . Comme quelqu'un a dit ailleurs : « Il y a deux sortes d’ordres auxquels un soldat ne peut pas obéir : ceux qui sont carrément illégaux et ceux qui ne peuvent pas être compris ».
Comme nous le savons, François a lui-même dénoncé la clarté de la Doctrine parce que, comme il l’a dit, ça verrouille les gens dans des « règles mesquines ». Bien sûr, étant François, je suis certaine qu'il s’est contredit sur ceci dans les 24 heures suivantes. Mais tout l'intérêt de la nouvelle clarification de la Doctrine — tout le travail au cours des 2 000 dernières années sur comment exactement et précisément les Écritures et les Traditions de la Foi doivent être interprétées et comprises — est-ce que c’est une erreur fatale ? Et pas seulement comme un accident de train mortel qui est fatal. Nous parlons de l'éternité et de la façon dont vous et moi allons la passer.
En autant que je l'ai compris, l'Enseignement Catholique ne visait pas seulement pour les âges précédents. Un regard rapide sur le taux d'avortement mondial pourrait suggérer que nous ne sommes pas dans un temps de quelqu’illumination nouvelle du style Point Oméga teilhardien où nous aurions évolué au-delà des exigences de la dispense précédente. Mais plus important encore, Dieu ne dit pas une chose à une époque et une autre chose à l'autre.
Il pourrait être intéressant aussi de noter que l'idée que Dieu pouvait changer son idée, qu’Il pourrait contredire quelque chose qu’Il avait auparavant ordonné et le remplacer par quelque chose de nouveau, est en fait une description de l'un des attributs d'Allah. Le « dieu » des musulmans change d'avis régulièrement, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles il ne peut y avoir de théologie systématique dans l'Islam, il ne peut qu’y avoir que des opinions privées de la part d’interprètes individuels. Beaucoup de petites règles à l’esprit étroit, bien sûr, mais pas d'enseignement fort et rapide. Bien sûr, comme nous l'avons vu avec l'Islam, aussi avec l'histoire de la Réforme anglaise, quand c’est juste une opinion contre une autre, celui qui a le plus de brutes de son côté gagne.
Le principe que François semble proposer — ou l'interprétation personnelle d’un dieu fantaisiste changeant — a produit dans l'Islam une idéologie totalitaire horrible, meurtrière.
François est-il un hérétique ? S’il en est un, est-il un hérétique matériel, quelqu'un qui n'a jamais connu mieux, ne pouvait pas savoir mieux et ne s’en rend pas compte ? Est-il un hérétique formel, quelqu'un qui, une fois avoir connu et admis les Vérités de la Foi, les a fautivement rejetées ? Est-il quelqu’un d'autre jamais imaginé auparavant et qui défie toute catégorisation parce qu'il rejette le concept même de l'enseignement spécifique ou de la croyance, tout le concept du sens ? Est-il même possible d'identifier sa pensée quand il semble ignorer les exigences de base de l'expression rationnelle ?
Je ne sais pas. Mais je sais que ce qui sort généralement de sa bouche est soit si nébuleux à en être dénué de sens en soi dans le cadre théologique catholique et est en contradiction avec ce qu'il a dit la veille, ou soit il est dans l'erreur pure et simple. Tenter de défendre ses déclarations ... sur la base de l'Enseignement Catholique traditionnelle est comme essayer d'interpréter les platitudes de cartes de souhait Hallmark ou des slogans de motivation sur les affiches de bureaux à travers le prisme de la théologie thomiste formelle. Pourquoi s'embêter ?
À la régularité qu’il contredit ses propres paroles, il est clair qu'il ne considère pas si important le contenu réel de ce qu'il dit. L'idée que les paroles ont un sens, que les paroles sont censées exprimer des réalités objectives, semble ne rien lui dire. Tout comme beaucoup de clercs de sa génération, la seule chose importante, ce sont les sentiments. Ses paroles sont probablement mieux comprises comme des sons apaisants commandés seulement pour générer une réponse émotionnelle — tout comme on pourrait faire des sons apaisants pour un enfant — à un public qui n’est pas trop bien informé ou rapide mentalement sur ses pieds. Et comme tel, je dois le dire, c’est un grand succès.
Est-ce sa faute qu'il pense et parle ainsi ? Je ne sais pas. Je sais qu'il a été instruit comme un prêtre à un moment où les hérésies étaient couramment à la mode — l’indifférentisme religieux (Conception préconisant l'indifférence et le refus à l'égard de tout engagement philosophique, religieux ou politique. ) parmi celles-ci — ont commencé à être enseignées aux séminaristes comme si elles étaient des doctrines de la foi.
Je sais que l’éducation jésuite de son temps était profondément tordue et intellectuellement pervertie par le modernisme. Je sais que l'Église latino-américaine dans son ensemble était et reste profondément pervertie par les idéologies toxiques du marxisme si bien qu’un homme élevé dans cette atmosphère pourrait ne pas en être au courant tout comme un poisson qui ignore qu’il est dans l'eau.
Je sais aussi que ces hérésies, ces perversions théologiques et philosophiques, ont été vaporisées à travers toute la hiérarchie dans le monde au point où très, très peu de gens savent même la différence dorénavant et qu’il y a même de bonnes gens qui essaient de faire des accommodements avec eux. Certes, il y a plus de clercs dans les 50 dernières années qui ont épousé ces hérésies que ceux qui ne l’ont pas fait.
Je sais que ces perversions intellectuelles sont très, très tentantes parce qu’elles rendent une personne bien acceptable et même aimable à un monde moderne et laïque grossièrement, intellectuellement et moralement corrompu. Je pense qu’un homme qui aime être aimé pourrait facilement se convaincre qu'il est juste en disant aux gens ce qu'ils veulent entendre. (Et la leçon de la méchanceté affichée dans la hiérarchie envers le Pape Benoît XVI, et ce qu'on a finalement fait de lui, ne serait pas perdu en tant qu’avertissement à propos de ce qui se passe lorsque vous essayez de dire au monde une toute petite fraction de la dure vérité.)
Que va devenir Pape Bergoglio dans l'éternité pour avoir dirigé les petits à l’écart si radicalement ? Je ne sais pas non plus, mais je suggère que le moment est venu de prier très fort quand un prêtre dit de telles choses.
avec deux qui l'ont précédé
Dans le cas où nous avons complètement oublié, voici à quoi ressemblent les Papes quand ils disent des choses difficiles et vraies :
À propos d'une compréhension correcte de l'Unité des chrétiens et de la croissance du mouvement «oecuménique » et « interconfessionnel» qui commençait en son temps, voici comment le Pape Pie XI a averti l'Église ...
Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission. De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables , en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée. Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien. Tels sont, parmi d'autres du même genre, les arguments que répandent et développent ceux qu'on appelle panchrétiens . Et il s'en faut que ces panchrétiens soient peu nombreux et disséminés; ils se sont, au contraire, multipliés en organisations complètes et ils ont fondé des associations largement répandues, que dirigent, le plus souvent, des non catholiques, quelles que soient leurs divergences en matières de foi. Leur entreprise est, d'ailleurs, poursuivie si activement qu'elle obtient en beaucoup d'endroits l'accueil de personnes de tout ordre et qu'elle séduit même de nombreux catholiques par l'espoir de former une union conforme, apparemment, aux voeux de notre Mère la Sainte Église, laquelle, certes, n'a rien plus à coeur que de rappeler et de ramener à son giron ses enfants égarés. Mais en fait, sous les séductions et le charme de ces discours, se cache une erreur assurément fort grave, qui disloque de fond en comble les fondements de la foi catholique. Avertis par la conscience de notre charge apostolique de ne pas laisser circonvenir par des erreurs pernicieuses le troupeau du Seigneur, nous faisons appel, vénérables frères, à votre zèle pour prendre garde à un tel malheur. Mortalium Animos Encyclique du Pape Pie XI, sur l'unité religieuse, le 6 janvier 1928 |
Du Pape Léon XIII sur le vrai sens de « l'Unité » dans l'Église :
L'Église, fondée sur ces principes et conscient de sa responsabilité, n'a rien avec plus de zèle et d’effort ce qu’elle a affiché en gardant l'intégrité de la foi. Par conséquent, elle a considéré comme rebelles et a expulsé de ses rangs tous ceux de ses enfants qui détenaient des croyances sur un point de doctrine différente de la sienne . Les Ariens, les Montanistes, les Novatiens, les Quartodécimanes, les Eutychiens, ne rejetaient certainement pas toute la doctrine Catholique : ils ont abandonné seulement une petite partie de celle-ci. Pourtant, qui ne sait pas qu’ils ont été déclarés hérétiques et bannis du sein de l'Église ? De la manière ont été condamnés tous les auteurs de principes hérétiques qui les ont suivis dans les âges ultérieurs. « Il peut y avoir rien de plus dangereux que ces hérétiques qui admettent presque l'ensemble du cycle de la Doctrine, et pourtant un mot, comme une goutte de poison, infecte la foi réelle et simple enseignée par notre Seigneur et transmise par la Tradition apostolique ». ( Auctor Tract. de Fide Orthodoxa contre Arianos). ... La pratique de l'Église a toujours été la même comme le montre l'enseignement unanime des Pères , qui avaient coutume de tenir à l'extérieur de la Communion Catholique et étrangers à l'Église ceux qui voulaient s'éloigner même un tant soit peu à partir de n'importe quel point de la Doctrine proposée par l’ autorité de son Magistère ... Ceux qui reconnaissent le Christ doivent le reconnaître entièrement et sans réserve . « La Tête et le Corps sont le Christ et la Tête est entièrement le Fils unique de Dieu, le Corps est son Église ,. L’Époux et l’Épouse sont deux dans une seule chair. Tous ceux qui profanent les Écritures concernant le Christ, bien qu’ils peuvent se trouver dans tous les lieux où l'Église se trouve, ne sont pas dans l'Église ; et encore, tous ceux qui sont d'accord avec les Écritures ce qui concerne la Tête et ne communiquent pas dans l'unité de l'Église, ne sont pas dans l'Église »(S. Augustin, Contra Donatistas Epistola, sive De Unité. Eccl., cap iv.. n. 7). |
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