mercredi 21 décembre 2016

Sur Ankara et Berlin

Le Magistère a-t-il été remplacé
par un Ministère de la Propagande ?



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 21 décembre 2016

Le Pape François a fait un travail magistral en plaçant dans des positions clés dans toute l'Église des promoteurs obéissants de ce que Antonio Socci a si bien appelé le « Bergoglianisme ». Le Bergoglianisme consiste essentiellement en ce que pense François par opposition à ce que l'Église a toujours enseigné. Par exemple, en admettant les divorcés et « remariés » à la Sainte Communion, malgré leur condition d’« adultères permanents et publics », le Bergoglianisme prend le dessus même sur l'enseignement contraire des deux prédécesseurs immédiats de François qui — conformément à toute Tradition — ont déclaré « intrinsèquement impossible » ce que le Bergoglianisme tient comme non seulement possible mais « miséricordieux ».


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Un principe clé du Bergoglianisme, énoncé dans le manifeste Evangelii Gaudium ( note : Exhortation apostolique du Pape François, 24 novembre 2013 ), est l'affirmation spectaculairement fausse selon laquelle « le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence ». Toute l'histoire de l'Islam et de sa guerre contre le Christianisme parlent contre cette affirmation absurde.

Mais les hommes que François a placés stratégiquement dans la hiérarchie défendent scrupuleusement ce faux-semblant flagrant sur une question de fait (et non sur la Doctrine Catholique) comme s'il s'agissait d'un enseignement authentique du Magistère par opposition à ce qu'il est vraiment : une propagande pro-Islamiste poussée par un Pape qui semble vouloir faire avancer la hijra Musulmane (conquête des infidèles par l'immigration) [ voir un article ici sur ce qu’est un(e) « hijra » avec des exemples dans l’histoire ] qui se déroule maintenant en Europe et aux États-Unis. C'est particulièrement le cas en Italie où 71% des « réfugiés » que François insiste qu’ils doivent être autorisés à inonder le pays sont des hommes d'âge militaire.

Ainsi, à la suite du meurtre de l'Ambassadeur Russe à Ankara par un terroriste Islamiste qui a crié « Allahu akbar » et le meurtre en masse des personnes qui faisaient leurs courses de Noël à Berlin par un autre « soldat » de ISIS, l'homme de François de la Conférence Épiscopale Italienne (CEI), Mgr Nunzio Galantino, s'est précipité pour informer la presse que ces derniers incidents de terrorisme Islamique n'avaient rien à voir avec un « choc des civilisations » entre l'Islam et l'Occident, mais était seulement de « l'égoïsme et de la domination » pour le gain de ceux qui « s'intéressent au pouvoir ou à l'argent et qui font du commerce d'armes ».

François a pistonné Galantino à la Conférence Épiscopale Italienne en tant que Secrétaire Général afin de neutraliser son Président et de s'assurer que la CEI suivrait la ligne Bergoglienne. Et cela, Galantino l’a fait à la lettre. Ainsi, dans une interview de 2014, il a fait écho à l'appel Bergoglien pour une « libre discussion » des enseignements moraux établis au « Synode truqué sur la Famille », déclarant que son souhait pour l'Église est que « l’on puisse parler de n'importe quel sujet, des prêtres mariés, de l'Eucharistie pour les divorcés, de l'homosexualité, sans tabou, en commençant par l'Évangile et en donnant des raisons pour ses positions ». Comme si l'Église devait donner des « raisons » pour ses « positions » sur la Loi Divine et naturelle !

Et c'est Galantino qui, faisant scrupuleusement le perroquet sur le dégoût Bergoglien pour les Catholiques « obsédés » par l'avortement, la contraception et l'euthanasie, a notoirement ridiculisé les partisans pro-vie :

« Dans le passé, nous nous sommes trop concentrés sur l'avortement et l'euthanasie. Ça ne doit pas en être ainsi parce qu’au milieu de tout cela il y a la vie réelle qui est en constante évolution. Je ne m'identifie pas avec la personne sans expression qui se tient en dehors de la clinique de l'avortement récitant leur chapelet mais avec des jeunes qui sont toujours contre cette pratique et qui luttent pour la qualité de vie, leur santé, leur droit au travail ».

La fausse disjonction entre la morale absolue et la « vie réelle » est un autre thème familier Bergoglien. Comme François l'a dit à un groupe de séminaristes Polonais lors de sa visite à Cracovie : « Dans la vie, tout n'est pas noir sur blanc ou blanc sur noir. Non ! Les nuances de gris prédominent dans la vie. Nous devons leur apprendre à discerner dans cette zone grise ».

Bien sûr, aucun Pape dans l'histoire de l'Église n'a jamais parlé de cette façon. Mais François s'est entouré et installe systématiquement, au niveau de la gouvernance ecclésiale, des hommes qui parlent et pensent comme il le fait. Et maintenant que Quatre Cardinaux interrogent publiquement le Pape sur la question de savoir s'il veut miner l'édifice moral entier de l'Église, on a l'impression nette d'un effort pour remplacer le Magistère pérenne par une sorte de Ministère de la Propagande dont la seule mission est de promouvoir la pensée de François plutôt que la Vérité qui nous rend libres.

Car, en effet, comme François l'a dit à propos de son propre flot ininterrompu de déclarations : « Je fais constamment des déclarations, je donne des homélies. C'est ça le Magistère. C'est ce que je pense, pas ce que les médias disent que je pense. ». Mais le Magistère n'est ni ce que François pense ni ce que les médias disent qu'il pense. Au contraire, le Magistère est l'enseignement constant de l'Église auquel François doit se conformer en « obéissance au Christ et à Sa Parole ». Il ne doit pas proclamer ses propres idées, mais plutôt se lier, lui et l’Église, constamment à l'obéissance à la Parole de Dieu, face à toute tentative de l'adapter ou de la diluer, et à toute forme d'opportunisme ».

Ainsi parlait le prédécesseur immédiat de François sur le devoir le plus fondamental d'un Pape. Mais c'est la mystérieuse démission de Benoît qui a mené à la situation étonnante à laquelle nous sommes présentement confrontés — une situation où peu ou à peu près rien de ce qui est venu avant semble être d'aucune importance pour l'occupant actuel de la chaire de Pierre.

D'où la lettre des Quatre Cardinaux. D'où la prière des fidèles que l'Église soit délivrée d'une crise ecclésiale étonnante, sans précédent, une crise qui ne peut être pleinement appréciée que dans la perspective de Fatima et du précieux Secret révélé là le 13 juillet 1917.

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