Article écrit par : Starla Hester
Starla Hester est une écrivaine indépendante vivant en Alabama avec son mari. Elle est professeur à l'Église Catholique Notre-Dame-du-Shoals à Tuscumbia où elle est récemment devenue une marraine de son ex-fils adoptif. Elle a rédigé plusieurs publications sur ses luttes contre l'infertilité.
SOURCE : Aleteia
Le 12 décembre 2016
J'ai toujours été pro-vie et, pourtant, j'ai été rapide à m’éloigner de mes croyances et j’étais prête à avorter mes propres embryons juste pour avoir un enfant.
Le jour où nous avons commencé à essayer de concevoir un enfant, le 21 octobre 2007, est marqué dans mon journal . Ce jour-là, j'ai arrêté de prendre des antidépresseurs et j’ai commencé à prendre des vitamines prénatales.
Mais sept mois se sont écoulés et je ne portais toujours pas de bébé en moi. J'ai commencé à regarder les histoires de vieilles femmes et chaque truc de grossesse que je pouvais trouver. J'ai mangé des coeurs d'ananas, bu du thé vert et je me suis tenue sur la tête dans l'espoir que je deviendrais enceinte. Sans succès.
Comme le temps passait et que chaque test de grossesse était négatif, je suis devenu de plus en plus désespérée d'avoir un enfant. Je me suis blâmée. Je savais que le stress que je ressentais n'était pas sain. Suivre ma température et faire un test d'ovulation chaque mois était devenu une obsession.
Mon mari et moi avons finalement décidé que nous avions besoin de comprendre ce qui se passait. Je suis allée passer des tests de sang et Daniel a fait une analyse de sperme. Il s'est avéré que mon sang était normal mais le décompte de spermes de Daniel était nul.
Nous avions eu le cœur brisé. Mais nous savions tous les deux que nous voulions faire une vie avec des enfants.
Nous avons commencé à explorer les avenues médicales dans une tentative de traiter la condition de mon mari et plusieurs tests ont confirmé le même résultat. Désirant un enfant autant que moi, il a aisément cédulé une chirurgie pour voir s'il y avait un blocage. Les espoirs ont monté et sont retombés alors que les chirurgiens nous ont informés qu'il n'y avait aucun obstacle.
Nous avons ensuite été référés à une spécialiste de la fertilité pour parler de la fécondation in vitro (FIV).
Mon mari et moi étions nouveaux dans l'Église Catholique, mais je savais que l'Église interdit la FIV.
Nous n'avons pas appelé la spécialiste, décidant d'essayer de concevoir un peu plus longtemps par nous-mêmes. Mais au fur et à mesure que les Fêtes passaient, je devenais encore plus déprimée de ne pas avoir d'enfants à fêter. Finalement, nous avons décidé d'aller de l'avant et avons logé l'appel au spécialiste à la recherche d'une délivrance de ma dépression.
La spécialiste de la fertilité a d'abord commandé un test sanguin pour mon mari, test qu'aucun autre médecin n’avait pensé à faire faire. Elle a découvert que mon mari avait une microdélétion du chromosome Y, ce qui signifie qu'il manque un morceau du chromosome Y ; c’est dû à une mutation génétique à la naissance et cet élément manquant est responsable de la production du sperme. Elle nous a ravivés du fait qu’elle nous donnait finalement une explication claire pourquoi nous ne pouvions pas avoir d'enfants. Nos espoirs ont commencé à augmenter encore quand on nous a dit que mon mari pourrait avoir une chirurgie de récupération de sperme et il y aurait au moins une chance de 50% de trouver du sperme ... à utiliser pour la FIV.
Mais il y avait encore ce mot : FIV.
La FIV n'était pas censée être une option pour nous.
Mais nous avons avancé de toute façon.
J'ai commencé ma première ronde d'injections afin de préparer mon corps pour la FIV et mon mari a eu sa deuxième intervention chirurgicale, cette fois-là pour récupérer le sperme. Pendant que Daniel était en chirurgie, je priais sans cesse. Je me souviens d’avoir dit cette prière : « Si ce que nous faisons n'est pas juste, s'il vous plaît ne laissez pas le médecin trouver du sperme parce que je préfère ne pas avoir d'enfants que d'aller contre Votre Volonté, Seigneur ».
Mais ils ont trouvé du sperme. Et nous avons été enchantés pendant environ trois heures et puis est venu l'appel téléphonique qui nous a crevé le coeur. Tous les spermatozoïdes qu'ils avaient trouvés étaient morts.
La spécialiste de la fertilité nous a dit que notre prochaine étape était de poursuivre la FIV avec un donneur de sperme.
Mais nous avons dit non. Notre voyage de FIV venait de prendre fin. Nous ne serions pas allés de l'avant.
Nous ne sommes pas les premiers à faire des choses immorales pour avoir des enfants. Dans la Genèse, Sarah a ordonné à Abraham de dormir avec son esclave pour avoir une famille. La fille esclave a même donné naissance assise sur les genoux de Sarah pour que Sarah ait l’impression que c’était elle qui accouchait. Il est réconfortant de savoir que je ne suis pas la seule à avoir fait des choix stupides à cause de mes propres aspirations. L'agonie de ne pas avoir d'enfants a perduré pendant des millénaires et certains ont mis leurs mœurs et leurs croyances de côté pour réaliser ce qu'ils désiraient le plus.
Le processus de FIV est mal et l'Église Catholique a raison de nous enseigner cela. Car dans la fécondation in vitro, mon ovule et le sperme de mon mari devaient être mis ensemble dans un plat où un embryon se forme. Le laboratoire crée 10 de ces plats ou plus avec des embryons et les meilleurs embryons sont sélectionnés pour être placés dans l'utérus. Habituellement, deux ou trois embryons sont transférés dans l'utérus dans l'espoir d'une implantation réussie.
Mais qu'en est-il des autres embryons vivants ? Vous pouvez soit payer pour les garder congelés pour une utilisation future, vous pouvez les donner ou ils peuvent les chasser dans l'évier.
La science est claire à ce sujet. Il y a une vie humaine distincte au moment même de la conception. Un embryon vivant possède la vie.
Nous avons tenté pendant des années de pratiquer la FIV et je suis toujours reconnaissante chaque jour que nous ne l'avons pas faite. Je ne me serais jamais pardonnée de jeter des embryons restants. J'ai toujours été pro-vie pourtant j'ai été rapide à m’éloigner de mes croyances et à être prête à avorter de mes propres embryons juste pour avoir un enfant.
J'avais oublié qu'un enfant n'est pas quelque chose qui m'est dû. Un enfant est un cadeau.
Au paragraphe 2379 du Catéchisme, il est dit que « Les époux qui, après avoir épuisé les recours légitimes à la médecine, souffrent d’infertilité s’associeront à la Croix du Seigneur, source de toute fécondité spirituelle. Ils peuvent marquer leur générosité en adoptant des enfants délaissés ou en remplissant des services exigeants à l’égard d’autrui »
Depuis que notre expérience en matière de FIV a pris fin, mon mari et moi-même avons continué à accueillir de nombreux enfants.
Et nous sommes devenus récemment les parrains d'un de nos ex-enfants adoptifs. Dieu n'a pas réglé notre problème d'infertilité mais il l'a racheté d'une belle manière.
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