* * * * NOUVEAU Jeudi, 29 décembre 2016. Des églises vides, des séminaires vides, partout des liturgies qui ne ressemblent plus à rien d’incontestablement Catholique, des laïcs en responsabilité qui n’ont aucune formation solide, des prêtres qui disparaissent brutalement dans la nature et d’autres au bord du burn-out non parce qu’ils ont trop de travail mais parce qu’ils n’ont pas la formation requise pour remplir correctement leur mission ou, pire, parce que des laïcs et des Évêques les empêchent de faire leur travail...
Tel est aujourd’hui le vrai visage de l’ « Église-qui-est-en-France ». Un visage que les Évêques refusent obstinément à regarder en face.
La question qu’il faut se poser est : comment en est-on arrivé là ?
La réponse se trouve dans un des derniers livres écrits par Mgr Gaidon. L’ancien Evêque de Cahors affirme très clairement — parce qu’il sait de quoi il parle — qu’au cours des années 1970, les séminaires diocésains étaient devenus de telles fabriques d’incertitudes doctrinales et liturgiques, que « n’y sont demeurés que des esprits faibles ».
En quelques mots bien frappés, Mgr Gaidon résume tout : « ne sont restés dans les séminaires diocésains que des esprits faibles ». La suite est facile à deviner : n’ont été ordonnés prêtres que ces « esprits faibles », c’est-à-dire des jeunes sans culture solide, sans esprit critique, malléables à souhait, perméables à tous les slogans creux de la pastorale moderne.
Ce sont ces prêtres-là qui, ensuite, ont été nommés vicaires épiscopaux, responsables diocésains de la catéchèse ou de la liturgie... Les plus carriéristes d’entre eux ayant même réussi à devenir Évêques. La nomination à un poste, à une responsabilité, donnait de l’importance et un statut à ces « esprits faibles » cléricalisés et entraînés à marcher sans réfléchir dans les chemins qu’on leur avait tracés dans les séminaires.
Mais ce n’est là que le premier aspect du problème.
Le vide attirant le vide, ce clergé « à l’esprit faible » a attiré autour de lui des fidèles touchés par un syndrome qui n’a fait qu’aggraver la crise : le syndrome de la bigoterie. Cette bigoterie pousse ces fidèles à s’émerveiller devant tout, à tout accepter : une messe en latin à Solesmes, c’est beau ; une célébration décousue animée par le groupe « Glorious », c’est bien aussi ; l’Évêque qui célèbre une messe de S. Pie V tout en dentelle et en ornements lourds est un pasteur « fooooormidable » même s’il lui arrive aussi de célébrer l’Eucharistie dans un cirque derrière le cul de deux ou trois pachydermes (voir sur YouTube).
Une fois ordonnés prêtres, les « esprits faibles » ont donc durablement contaminé les bigots qui demeurent dans nos paroisses en acceptant tout ce qui s’y fait, même quand c’est ouvertement loufoque et contraire aux enseignements de l’Église.
Enfin, depuis peu, une nouvelle pathologie achève de tout ruiner : la papolâtrie.
Des esprits faibles baignant dans une atmosphère de bigoterie ne peuvent qu’être les inconditionnels d’un magistère confus qui fait passer la doctrine et la liturgie très loin derrière le relativisme, la démagogie et la popularité.
On l’aura compris : tous les ingrédients ont été préparés de longue date. Aujourd’hui, ils sont réunis pour que l’Église connaisse l’une de ses plus graves crises internes.
vendredi 30 décembre 2016
Pro Liturgia :
Les esprits faibles de l'Église
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