par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 30 novembre 2016
Il pourrait sembler que cette chronique au cours des derniers jours s’est transformée de « Fatima Perspectives » à « Perspectives Papales » dans la mesure où une grande partie de ce qui est apparu ici depuis l'élection de Jorge Bergoglio comme Pape se rapporte à ses paroles et ses actes. |
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La bataille finale. Qu’est-ce qui pourrait être plus important dans cette perspective de Fatima que le conflit final entre Notre-Seigneur et le Malin ? Assurément, c’est précisément la fin de ce conflit qui est prédite avec une exactitude prophétique dans l'ensemble du Troisième Secret, y compris le texte de l'explication de la Vierge qui existe certainement.
Cette dernière bataille se déroule manifestement devant nos yeux précisément à cause du programme Bergoglien poursuivi avec une cohérence implacable depuis plus de trois ans afin d’assouplir la Doctrine de l'Église et la discipline Eucharistique qui lui est intrinsèquement liée concernant l'immoralité sexuelle en général et le divorce en particulier. Ainsi, nous entendons sans cesse parler François et ses collaborateurs de « miséricorde », de « discernement » et de « circonstances concrètes » — comme si l'application du Sixième Commandement, un précepte négatif universellement contraignant de la loi du Divin et naturelle qui ne souffre d’aucune exception, varierait en quelque sorte selon la situation de quelqu’un, ce qui est juste un autre nom pour l'éthique de situation.
Comme le site de blog Rorate Caeli le note concernant François :
« Il est extrêmement difficile de suivre le déluge de paroles sans fin de François. Une entrevue après l'autre, des conférences de presse, des discours, des lettres, des appels téléphoniques, des remarques improvisées, des homélies quotidiennes ... le flux sans fin des paroles résulte chez les personnes à ne pas tant savoir ce que le Pape a exactement dit sur tel ou tel sujet, mais plutôt la tendance générale de la pensée de ce Pape et les thèmes principaux de ses politiques énoncées ».
Moi aussi, j’ai du mal à suivre ce déluge de paroles, mais je suis d'accord qu’au milieu de tout ce verbiage les thèmes généraux du Pape sont sans équivoque. Pour citer Rorate Caeli encore :
« L'un des thèmes de plus en plus importants du pontificat Franciscain est la nécessité de lutter contre la « rigidité » parmi les séminaristes, la nécessité de leur apprendre le « discernement » (en particulier par les Jésuites) et la nécessité d'exercer une « vigilance » sur les nouvelles vocations de sorte que la « qualité » est évaluée plus que la « quantité » ».
Bien vrai, mais il y a un sous-texte qui est tout aussi clair : lorsque François dénonce sans cesse la « rigidité » et demande du « discernement » et de la « vigilance » sur les vocations au sacerdoce, il promeut le paradoxe d'une flexibilité rigide dans l'Église. C’est-à-dire qu’il est flexible seulement sur certaines choses tout en étant tout à fait rigide dans son approche globale. Il attend de la flexibilité seulement où il exige de la flexibilité — c’est-à-dire ce qui concerne les péchés de la chair — mais certainement pas pour les autres péchés qu’il condamne presque tous les jours, y compris la cupidité et le « péché grave contre l’oecuménisme » qu’il a littéralement inventé.
D'autre part, François est tout à fait rigide à insister sur son approche sélective flexible. D’où la purge des départements du Vatican de presque tous les prélats qui s’opposent à son programme de libéralisation en ce qui concerne la morale sexuelle. Cette purge a commencé avec le Cardinal Burke, maintenant porte-parole pour les quatre cardinaux qui ont poliment remis en question François d'expliquer s’il a l’intention avec Amoris Laetitia de saper tout l'enseignement et la pratique entière de l'Église sur l'indissolubilité absolue du mariage et sur l'inadmissibilité absolue à la Sainte Communion du public impénitent adultère en « deuxièmes mariages ».
De là aussi la demande dictatoriale à savoir que les Évêques exercent une « vigilance » sur les séminaristes qui, selon François, sont « trop confiants, rigides et fondamentalistes ». Les Évêques doivent veiller à ce qu'ils imprègnent chez les séminaristes ce que François appelle la « dynamique du discernement pastoral qui respecte la loi mais qui sait comment aller au-delà » —au-delà de la loi de Dieu ! — parce que « Nous devons vraiment comprendre ceci : dans la vie, tout n’est pas noir sur blanc ou blanc sur noir. Les nuances de gris prédominent dans la vie. Nous devons leur apprendre à discerner dans cette zone grise ».
Ce sont des déclarations étonnantes de la part d’un Pape comme l'Église n’en a jamais vues. Mais, encore une fois, tout cela s’applique seulement dans le domaine de l'immoralité sexuelle. En ce qui concerne les péchés que François juge intolérable, il n'y a pas d'appel au « discernement », ni aux « nuances de gris », mais seulement le battement incessant du tambour de la condamnation.
Ce paradoxe d'un Pape rigidement flexible est encore un autre des développements effrayants qui ont secoué l'Église dans ses fondations depuis cette année fatidique de 1960 lorsque, comme Soeur Lucie l’a consigné, le Troisième Secret devait être révélé « par ordre exprès de Notre Dame ». Et maintenant la bataille finale dont Soeur Lucie a averti il y a des décennies un éminent Cardinal qui confronte aujourd'hui publiquement un Pape indocile, est sur nous. Seul Dieu sait quand et comment Il aura Sa victoire finale avec le Triomphe du Cœur Immaculé.
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