Fatima et les Évêques Africains
au Synode de Malheur
Par Cristopher Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 4 septembre 2015
Alors que les hiérarchies corrompues des pays occidentaux se préparent à envoyer leurs représentants à Rome pour planifier l'institutionnalisation du « péché dans l'Église » sous le couvert du « discernement pastoral », les Prélats de l'Afrique déclarent leur intention par le Cardinal Sarah de « s’opposer à toute rébellion contre l'Enseignement du Christ et le Magistère ». En Juin 2015, cinq Cardinaux Africains et 45 Évêques Africains se sont réunis au Ghana pour préparer le Synode en accord avec la déclaration du Cardinal Sarah qui est en opposition à l’ordre du jour progressiste du Synode. Un des résultats de cette réunion fut une compilation des contributions des participants sous la forme d'un livre intitulé « New Homeland (Nouvelle Patrie) du Christ — Afrique : Contribution au Synode sur la famille par les Pasteurs Africains ». Ce livre sera publié quelques jours avant le début du Synode II du 4 octobre prochain. Le livre comprend les remarques d’ouverture du Cardinal Sarah à cette rencontre : |
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« Je vous encourage à parler avec clarté, d'une seule voix crédible et avec un amour filial pour l'Église. Soyez conscients de la Mission de l'Église ; protégez le caractère sacré du mariage qui est maintenant attaqué par toutes les formes d'idéologies qui ont l'intention de détruire la famille en Afrique. N’ayez pas peur d'insister sur l'Enseignement de l'Église sur le mariage ».(1)
Dans une interview avec la revue catholique pro-famille française « Famille Chrétienne », le Cardinal Sarah a émis un non provocateur envers les vues occidentales décadentes pour lesquelles le Synode était devenu un forum, promettant que le Synode II serait différent :
« Lors du Synode d’octobre prochain, nous allons aborder, je l'espère, la question du mariage d'une manière tout à fait positive, cherchant à promouvoir la famille et les valeurs qu'elle porte. Les Évêques Africains vont agir pour soutenir ce que Dieu demande à l'homme relativement à la famille et pour recevoir ce que l'Église a toujours enseigné ....»
« Pourquoi devrions-nous penser que seule la vision occidentale de l'homme, du monde, de la société est bonne, juste et universelle ? L'Église doit se battre pour dire non à cette nouvelle colonisation ».
Quelle ironie en effet que Francis, qui avait dénoncé le « colonialisme » économique dans son « Manifeste de la Bolivie » au cours de son «Tour de Théologie de la Libération », a facilité l'affirmation d'un colonialisme moral, spirituel et culturel par un Occident décadent, post-chrétien à l'Église elle-même dont les « tabous » catholiques, comme le Cardinal Kasper les appelait, étaient toujours farouchement réprouvés en Afrique et dont les Prélats posent maintenant le plus grand obstacle à ce que les contrôleurs du Synode espéraient atteindre.
En voyant ces développements, on peut s’interroger justement à propos d’une autre connexion entre Fatima et les événements qui se déroulent maintenant. Pendant la même rencontre, en 1931, au cours de laquelle il a exprimé ses craintes pour l'avenir de l'Église à la lumière de Fatima — cité à plusieurs reprises dans cette rubrique — le Cardinal Pacelli a aussi parlé de ses grands espoirs pour le Catholicisme dans les pays sous-développés, notant que les efforts de Pie XI produisaient beaucoup de vocations là et que « dans l'Église de demain ... les peuples de couleur vont participer au gouvernement de l'Église ». Réprimandé par un membre de la Curie à l’effet que ses espoirs étaient irréalistes, Pacelli a répondu : « Les pays sous-développés vont sauver l'Église. Un jour viendra où le monde civilisé reniera son Dieu, où l'Église doutera comme Pierre a douté. Elle sera tentée de croire que l'homme est devenu Dieu ».(Pie XII Devant l'Histoire [« Pie XII devant l'histoire »], p. 53.)
Ne sommes-nous pas arrivés à ce jour de doute ecclésial de soi ? Et n’assistons-nous pas précisément à ces Prélats de l'Afrique qui dirigent les forces qui luttent au Synode pour « sauver l'Église » de ses conséquences ? Bien sûr, ce ne sont pas les hommes, même pas les Évêques ni les Cardinaux, qui « sauveront l'Église » mais plutôt Dieu, agissant par l'intermédiaire d’instruments humains, qui protège infailliblement et dans tous les temps la Promesse du Christ de son indéfectibilité même lorsque la cause semble désespérée. Et dans les desseins impénétrables de la Providence, même François lui-même — malgré lui — pourrait devenir un instrument de ce rétablissement inévitable. Après tout, il a commencé son pontificat en le consacrant à nulle autre que Notre Dame de Fatima, révélant encore une fois la connexion durable des apparitions de Fatima avec le cours des événements ecclésiaux de notre âge. Pour cela, nous ne pouvons que prier.
(1) Révélateur : Radio Vatican a tout censuré sauf la première phrase de cette déclaration dans son rapport sur la rencontre tandis que Voice of the Family (la Voix de la Famille) l’a citée dans son intégralité.
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