PAR : Leticia Adams
SOURCE : Catholic Stand
Il n’y a pas un jour qui passe sans que les titres des médias ne nous parlent des guerres de la culture. Tous les jours, il y a des controverses sur le mariage homosexuel, l'avortement, la contraception ou même les migrants fuyant le danger en traversant les frontières vers d'autres pays. Il y a toujours un drame humain qui se joue devant nos yeux partout où nous les tournons. Je ne pense pas que ce soit nouveau à notre époque mais les médias sociaux nous les mettent dans une nouvelle perspective.
Je vivais avec cette crainte sous-jacente que j’avais des difficultés à cerner. Je ne pouvais pas comprendre exactement ce que je craignais jusqu'à ce que je passe un peu de temps à prier à ce sujet. Ma prière n’est normalement pas de m’asseoir tranquillement en écoutant la voix de Dieu dans mon cœur ; c’est davantage pour moi d’avoir un genre d’effondrement et alors Dieu me montre des signes un peu plus tard quand je me suis calmée. Hier, j’ai passé la journée à dire à Dieu que j’avais peur, peur de ce qui se passe dans notre monde, effrayée de toutes les images d'enfants morts, peur de tous les Chrétiens qui semblent réagir suite à leur propre peur et peur surtout que je ne serais pas un bon témoin du Christ dans un monde qui a besoin de saints et non de Pharisiens. Puis je suis allée à la messe et, lorsque le prêtre a lu la lecture de l'Évangile, j’ai commencé à pleurer quand j’ai entendu les Paroles de Jésus : « Jetez vos filets ».
Saint-Pierre (Simon dans cette histoire de l’Évangile) a dit à Jésus qu'ils avaient travaillé dur pour attraper des poissons et comment c’était sans espoir, mais il sentait que, même si ça ne servait à rien de jeter les filets, il a dit à Jésus qu'il allait les jeter de toute façon si tel était Son Souhait. Ça ne faisait pas de sens pour Simon Pierre, mais il l'a quand même fait. C’était un acte de foi. Ils ont attrapé du poisson à remplir deux barques pleines et Jésus leur a dit : « N’ayez pas peur, je vous ferai pêcheurs d'hommes ». Voilà, ça l’était : mon signe.
Mes craintes provenaient de mon orgueil, de l'idée que c’était de ma responsabilité de m’assurer que tout le monde devait connaître la bonne façon de vivre. Je sentais que je devais les convertir ou les forcer à vivre de cette façon, sinon gare. Sinon gare quoi ? Vais-je passer mon temps à leur dire qu'ils sont de terribles pécheurs parce que je suis une sainte ? Cela est loin de la vérité car je suis aussi une pécheresse. Telle est la raison pour laquelle je me retrouve aussi souvent en file au confessionnal ; et pourtant, m’y voici, une catholique. Je m’y emmène de tout mon cœur brisé et avec tous mes péchés à Celui qui peut me guérir : Jésus. Personne n'a le droit de me dire que je ne peux pas venir à Lui. De même, je n’ai pas le droit de dire à personne qu'ils ne peuvent pas venir à Lui tels qu’ils sont. Ma peur à la pensée que je devais m’assurer que les gens fassent ce que je leur dis de faire provenanit d'un désir de les contrôler, mais ce n’est pas ce à quoi je suis appelée à faire. Je suis appelée à les aimer comme le Christ nous aime sans qu’Il approuve nos péchés.
Dieu ne veut pas que nous attendions jusqu'à ce que nous soyons sans péché pour venir à Lui, c’est en venant à Lui que nous pouvons devenir saints et non l'inverse. Il est la source de la Grâce qui nous aide à atteindre la sainteté. Sans Lui, il n'y a aucun espoir que cela se produise pour chacun de nous. En tant que Chrétiens, notre rôle dans le plan de salut de Dieu est d'être un témoin de ce fait, non pas d’être les gardes de la porte qui mènent à Dieu. Oui, nous devons proclamer la Vérité de notre Foi et nous devons le faire d'une manière qui atteigne ceux qui ont besoin d'entendre la Bonne Nouvelle. Si nous faisons juste prêcher sans se soucier si les gens nous entendent, alors nous le faisons pour nous-mêmes et non pas pour la Gloire de Dieu.
Tout l’objet de la prédication du Royaume de Dieu est d'amener les gens dans une relation personnelle avec Jésus et non pas de faire en sorte qu'ils soient comme nous. Tout de notre Foi Le sert, et non l'inverse. Les doctrines, la liturgie, les dévotions .... Tout cela est centré sur la Source et le Sommet de notre Foi qui est Jésus. Si les gens ne viennent pas à Le connaître et avoir une relation avec Lui alors nous, les évangélisateurs, faisons mal notre travail. Notre objectif n’est pas de faire en sorte que les gens arrêtent d'accepter le mariage gay, d’avoir des avortements ou d’utiliser des contraceptifs. Laisser de tels modes de vie fait partie de ce qui vient en faisant du Christ Seigneur notre vie. Mais avant que tout cela ne puisse arriver, il faut connaître Jésus et tomber en amour avec Lui. Puis le reste vient par la Grâce et la Puissance de l'Esprit Saint.
Je me mets toujours dans le pétrin quand je fais l'erreur de penser que je suis celle qui doit faire en sorte que les gens suivent les « règles ». Principalement parce que quand je fais ça, je perds ainsi de vue le Christ et j’oublie de regarder mes propres fautes avec le même microscope dont je me sers pour regarder les fautes des autres.
Jésus : c’est sur quoi nos vies portent. C’est TOI que notre message proclame. Nous sommes les messagers appelés à apporter le Christ dans le monde et la plus grande partie de cette mission est de faire en sorte que ceux qui ont des oreilles, entendent.
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