par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 24 mars 2017
Le Vatican a annoncé que les voyants de Fatima Francisco et Jacinta, déjà béatifiés par Jean-Paul II, seront canonisés par le Pape Bergoglio, suite à l'approbation récente d'un deuxième miracle attribué à leur intercession. La cérémonie aura probablement lieu en mai pendant le pèlerinage du Pape à Fatima. |
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En effet, la Vierge a prophétisé à Lucie que ses deux cousins allaient bientôt quitter cette terre mais qu'elle devrait rester « un peu plus de temps ».
Comme Notre-Dame a expliqué à Lucie: « Jésus veut se servir de vous pour Me faire connaître et aimer ».
Ce fut Lucie à qui Notre-Dame a donné instruction d'apprendre à lire et à écrire afin de remplir sa mission terrestre, instruction à laquelle elle a obéi en laissant sa maison d'enfance en 1921 pour aller en internat dans un couvent.
Ce fut Lucie dont les quatre Mémoires et la volumineuse correspondance ont conservé l'événement de Fatima dans tous ses détails et avec toutes ses implications — surtout, le Grand Secret révélé le 13 juillet 1917, y compris sa Troisième Partie, communément appelée le Troisième Secret de Fatima.
Ce fut Lucie qui, devenue moniale en Espagne, a été informée par Notre-Dame en 1929, à Tuy, que « le moment est venu » pour la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.
Ce fut Lucie qui, tout au long d'une vie de témoignage, a contredit l’affirmation absurde que la Russie pourrait être consacrée sans référence spécifique à la Russie ( pour les sages membres du monde de l'appareil du Vatican qui avaient jugé inopportun de suivre les instructions explicites de la Sainte Vierge de peur que les Russes soient offensés par une telle effronterie œcuménique ).
Ce fut Lucie qui, dans son Quatrième Mémoire, a rapporté les premières lignes du Troisième Secret indiquant une prophétie mariale relative à une grande crise de la foi et de la discipline dans l'Église : « Au Portugal, le Dogme de la foi sera toujours préservé, etc. » — des paroles de la Vierge que le Vatican a évité comme la peste et dont il a refusé d'expliquer l'omission flagrante dans sa présentation « officielle » du récit de Fatima,
Et ce fut Lucie qui, tout aussi récemment que la fin des années 1990, a précisément averti le Cardinal Caffarra de la débâcle à laquelle nous assistons maintenant à la suite de l'imposture du « Synode sur la Famille » et la publication du désastreux Amoris Laetitia : « La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan concernera le mariage et la famille ».
Tout cela, nous le devons à Sœur Lucie dos Santos et à elle seule. Et pourtant, alors que sa cause de béatification a été accélérée sous le règne de Benedict XVI (qui a renoncé à la période normale d'attente de cinq ans), elle n'est pas encore béatifiée tandis que ses deux cousins seront bientôt élevés sur les autels.
Pourquoi ? Pourquoi, en particulier, le Pape Bergoglio n’a pas exercé son autorité apostolique suprême afin d'accélérer le processus de canonisation de Lucie, le processus de béatification ayant finalement été achevé au niveau diocésain en février dernier ? Il n'a montré aucune hésitation à négliger le processus habituel dans d'autres cas. Le plus célèbre, c’est quand il a renoncé à l'exigence normale de deux miracles pour canoniser Jean XXIII basé sur une affirmation plutôt inconsistante d'une guérison miraculeuse (d'une hémorragie gastro-intestinale en 1966 avec rien depuis).
Et, comme le Washington Post observe avec ironie : « Dans trois cas, François a élevé des saints sans un seul miracle confirmé sous leurs ceintures vertueuses ». La méthode employée est appelée la canonisation « équipollente » [ note : i.e. relation d’équivalence ], que Vatican Radio a expliqué comme suit après que François eut employé cette méthode pour canoniser deux Canadiens en l'absence de miracles vérifiés : « Lorsqu’il y a une grande dévotion parmi les fidèles envers des saints hommes et des saintes femmes qui n'ont pas été canonisés, le Pape peut choisir d'autoriser leur vénération comme saints sans passer par le processus tout entier ».
L'impression nette est que l’on se traîne les pieds concernant le caractère sacré et indéniable de la vertu héroïque de la voyante de Fatima à qui le Ciel avait assigné la mission de faire connaître le Message de Fatima et de préserver son contenu pour la postérité. Peut-être cet état de choses a quelque chose à voir avec Sœur Lucie qui fut la porteuse de mauvaises nouvelles pour un appareil du Vatican qui a présidé à l'effondrement de la Foi et de la discipline dont l'Église a souffert depuis Vatican II. C’est sans doute la crise très prédite dans cette partie du Troisième Secret que le Vatican a jugé irrecevable parce qu'elle constitue un acte d'accusation d'une grande partie de la direction actuelle de l'Église — et ce, de haut en bas.
Jacinta et Françoisco, d'autre part, peuvent être canonisés sans référence au contenu explosif du Message que Sœur Lucie a fidèlement rapporté et infatigablement défendu contre un révisionnisme de Fatima qui réduirait l'événement entier de Fatima à une prescription pour la prière personnelle et la pénitence, dépouillant le Message de ses prophéties d’avertissements qui dérangent, y compris celle qui concerne une hiérarchie déficiente.
Que le lecteur décide de la raison de cette disparité apparemment inexplicable du traitement de l'un des trois voyants de Fatima. Pour moi, la conclusion semble toutefois évidente : Sœur Lucie est une messagère importune dont le message indésirable serait certifié par sa canonisation.
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