Par : Steve Skojec
Le 23 mars 2017
SOURCE : One Peter Five
Un certain nombre de gens m’ont envoyé une version ou une autre de l'histoire de la rencontre de François avec les Évêques Chiliens le mois dernier et m'ont demandé de la commenter. Selon les Évêques du Chili, François leur a dit ce qui semble être des choses très contradictoires en rapport avec ses propres propos antécédents. Je n’ai pas eu le temps de commander une traduction humaine du texte espagnol et je ne veux surtout pas faire perdre du temps de nos traducteurs sur cela.
Pourquoi agir ainsi ? Parce que c’est essentiellement dépourvu de sens. Ça ressemble à écouter un bruit statique avec l'espoir d’y trouver sa direction. Le robot de traduction de Google écorche un peu moins que d'habitude la traduction si bien que nous espérons que vous aurez l'essentiel :
Parmi les sujets abordés entre le Pape et les Évêques Chiliens, il y avait les progrès de la décriminalisation de l'avortement dans les pays Sud-Américains. Monseigneur Ramos explique ceci dans El Mercurio :
« Le Pape a été très clair ; l’avortement compris comme la quête pour éliminer un être humain est toujours un assassinat et ça ne doit pas être confondu avec les pratiques médicales reconnues pour sauver une vie ».
Et Mgr Silva a ajouté : pays Sud-Américains. Monseigneur Ramos explique ceci dans El Mercurio :
« L'avortement est un problème bien connu pour François. Du temps qu’il était Archevêque de Buenos Aires, il a été très dur envers le Président Mauricio Macri quand il a réglementé les « avortements non punissables » comme gouverneur et François a stoppé la publication d’un « guide médical » que Cristina Kirchner a tenté de propager.
Il a alors également soulevé les Évêques Chiliens et a parlé en particulier des politiciens Catholiques qui votent en faveur des lois qui légalisent l’avortement :
« Il a insisté qu'ils ne peuvent pas recevoir la Communion et qu'ils doivent les aider à ne pas continuer à commettre ce péché. Le Pape est beaucoup plus fort qu’il ne paraît ».
Quant à la possibilité d'ordonner des prêtres des hommes mariés, l’Évêque Ramos a expliqué la position du Saint-Père et du Cardinal Stella. Lorsqu'on lui a demandé : « Est-il vrai que le Pape pensait ordonner des hommes mariés ? » À cette question qui fut soulevée à cause de la répercussion de l'entretien du Pontife avec journal allemand « Die Zeit », l'Évêque auxiliaire de Santiago a répondu :
« Non et, dans la même interview, le Pape a dit que le célibat volontaire n’est pas à l'ordre du jour :
Et il explique qu'il a été interrogé sur la possibilité que les « viri probati », i.e. les hommes mariés avec une vie chrétienne éprouvée, aideraient dans des endroits isolés. Le sujet a également été abordé par le Préfet du Clergé, le Cardinal Stella, et il a été dru : « Ce n’est pas la voie à suivre ».Face à la question de la Communion aux divorcés/remariés, l'Évêque explique que le Pontife a nié que son but avec le Synode à la la Famille était d'autoriser la Communion des divorcés/remariés. Il leur a dit qu'il n'y a pas de « situation morale », disent d'autres sources. « Il est difficile pour nous de voir les nuances de gris » qu’il leur aurait dit quand il leur a parlé d’une affaire personnelle, familiale.
« J'ai une nièce mariée à un homme divorcé… Une bonne Catholique qui va à la Messe du dimanche et quand elle se confesse, elle dit au prêtre : « Je sais que vous ne pouvez pas m’absoudre, mais donnez-moi votre bénédiction ».
Voici où les gens s’accrochent plus particulièrement :
Face à la question de la Communion aux divorcés/remariés, l'Évêque explique que le Pontife a nié que son but avec le Synode il a appelé la famille était d'autoriser la Communion des divorcés/remariés. Il leur a dit qu'il n'y a pas de « situation morale », disent d'autres sources. « Il est difficile pour nous de voir les nuances de gris » qu’il leur aurait dit quand il leur a parlé d’une affaire personnelle, familiale.
Alors, pourquoi dois-je dire que c’est vide de sens ?
Tout d'abord, parce que — comme nos amis positivistes papaux aiment à dire chaque fois que nous rapportons des paroles du Pape qui nous viennent d’une tierce personne— c’est du ouï-dire. Seulement, dans ce cas, ce n’est pas conforme à son caractère pour dire cela. Ça va à l'encontre de la conduite des Synodes, d’Amoris Laetitia, de la lettre du Pape aux Évêques Argentins, de sa louange des lignes directrices provenant des Évêques Allemands, de la politique appliquée par le Cardinal Vicaire de Rome, de la promotion du Vatican des lignes directrices des Évêques Maltais, du livret de l’Archevêque Coccopalmerio ( et de la conférence de presse du Vatican qui lui est associée ), et ainsi de suite. La preuve est empilée, elle est élevée et profonde pour démontrer que la Communion aux divorcés/remariés est exactement ce qu'il voulait. Une petite anecdote d'un Évêque Latino-Américain ne cause pas de renversement dans la position du Pape. Une hirondelle ne fait pas le printemps…
Mais le second point — celui que vous n’aurez probablement pas entendu nulle part ailleurs — est que l'auto-contradiction fait partie du grand plan de jeu déroutant de François et compagnie. Hilary White l’a expliqué il y a quelque mois :
« Ce que les gens qui ont dénoncé ces contradictions incompréhensibles n'ont pas compris, c'est que le « sens » est sans importance. Le but de ces communications n'est pas d'informer les fidèles Catholiques de la pensée ou des réflexions du Pape sur l'Écriture. Le contenu n'est pas pertinent ; seule la soumission compte, seulement le pouvoir. Cela signifie que plus ambigu, plus contradictoire, plus insipide, plus illogique c’est, mieux c’est ».
« Et c'est ce que les gens ne voient pas. Il a été parfaitement cohérent dans toutes ses réponses puisqu'il dit toujours la même chose : soumettez-vous ».
« En effet, nous avons récemment rapporté qu'il savait très bien que son œuvre pour changer l'enseignement antique de l'Église devait reposer exclusivement sur l'exercice pur du pouvoir brut. Lorsque le Cardinal Müller de l'ancien Saint-Office demanda pourquoi François avait exigé le licenciement brutal de trois de ses meilleurs prêtres, le Pape a répondu comme tous les tyrans : « JE. SUIS. LE. PAPE. Je n'ai pas à répondre à personne ».
« Le positivisme, le déni d'une réalité objective, doit conduire finalement à l'autoritarisme. S'il n'y a pas de réalité objective, il n'y a pas besoin de règles qui la considèrent ; toute notion d'État de droit n'a pas de sens. Qu'est-ce que nous avons vu se produire tout au long de l'histoire quand l’État de droit tombe ? Il ne peut y avoir que la règle du plus fort, la règle du pouvoir. C'est pourquoi, maintenant que le principe du « faisons-la-réalité-au-fur-et-à-mesure » est fermement en place à l’Office Pontifical, le Pape doit exercer une répression si furieuse contre la « dissidence », et même la douce « dissidence » diplomatique d’une demande polie pour une clarification ».
Que signifie Amoris Laetitia ?
« Cela signifie ce que je dis que cela signifie. Cela veut dire « taisez-vous » ».
Qu’il ait dit ou non ce qu'il aurait dit aux Évêques Chiliens est hors de propos. La Dictature de la Miséricorde se poursuit.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire