* * * * NOUVEAU Dimanche, 12 mars 2017. D'un jeune fidèle : « Dans l’histoire contemporaine de l’Église, il faut distinguer deux étapes : la « modernité » et la « post-modernité ».
La « modernité », c’est le temps des liturgies conçues pour toucher uniquement l’intellect ; c’est la volonté de « rationaliser » la liturgie par l’imposition systématique du vernaculaire et la systématisation de la messe « face au peuple », au nom de conceptions purement utilitaristes des rites ; ce sont les théologiens et les clercs qui critiquent puis contestent, à l’aide d’une argumentation rationaliste, les dogmes et le Magistère de l’Église. La « modernité », c’est, en quelque sorte, la Réforme protestante introduite dans l’Église et augmentée des idées contestataires nées dans le sillage de mai 68 et de l’immédiat après-concile. La « modernité », c'est la contestation ; mais une contestation qui baigne encore dans une culture Chrétienne majoritaire.
La « post-modernité » est l'étape suivante : la culture Chrétienne s’est évaporée pour laisser la place au règne de l’ignorance, du vague, du déstructuré, de l’absence de repère. C’est, en conséquence, après le triomphe du rationalisme, le triomphe du sentimentalisme qui sert de terreau à ces « messes » empreintes d’une religiosité mièvre, à ces célébrations complètement déracinées et coupées de la Tradition Chrétienne et dans lesquelles on valorise à outrance l’émotionnel sans dignité et la prétendue spontanéité. D'une certaine façon, Mgr Gaillot et des théologiens comme Hans Küng étaient éminemment « modernes ». Le P. Gréa avec ses « messes Glorious » est, lui, l’incarnation de cette « post-modernité » : des célébrations empruntées au Pentecôtisme Américain parce que « ça marche » - ou du moins le croit-on -, un oubli des exigences du sacerdoce et, ce qui est un comble, la tentation d’invoquer la Volonté de Dieu pour justifier son abandon du célibat.
Dans l’Église « post-moderne », il est de bon ton de toujours convoquer l’Esprit-Saint pour justifier n’importe quelle liturgie, n’importe quelle idée, même la plus saugrenue... »
* * * * NOUVEAU Dimanche, 12 mars 2017. De haut en bas, l’Église semble aujourd’hui dirigée par des petits soviets où siègent des spécialistes de la double-pensée (« On ne change rien à la doctrine mais on adapte la pastorale... C’est par fidélité aux enseignements de Vatican II que nous favorisons les liturgies évolutives... etc. »).
Ces spécialistes de la double-pensée sont épaulés par une véritable « police de la pensée » chargée de trois missions essentielles dans les paroisses, les séminaires et les diocèses : limiter de façon drastique toute activité de l’intelligence, effacer toutes les traces du passé, rendre l’avenir toujours plus incertain. Dans le domaine de la liturgie, les résultats sont déjà bien visibles : on arrive à faire faire n’importe quelles clowneries à des fidèles qui n’exercent plus le moindre esprit critique, qui ne savent plus ce que fut la liturgie hier et se moquent de ce qu’elle sera demain.
* * * * NOUVEAU Dimanche, 12 mars 2017. Voici ce qui ressort de la réunion d’un comité paroissial qui décide en amont, bien avant même les équipes liturgiques, dans cette paroisse cathédrale du nord. Les paroles ont été prises en direct par le prêtre qui assistait à la rencontre et qui nous envoie le témoignage :
« Au sujet des Rameaux : « Mettre en valeur les étrangers en les faisant lire la Passion. Que l’on entende des voix inhabituelles avec d'autres accents (...). Ce sera un témoignage pour l’assemblée. »
Au sujet du Jeudi-saint : « Il faut la communion sous les deux espèces, avec une grande table dans la nef (...). On mettra des coupes sur la table pour que les gens boivent le VIN (!) le plus près possible de leur place (...). On se communie soi-même ; on ne reçoit pas la communion (...). Les gens n’osent pas boire à toutes les coupes parce qu’elles sont mal placées. Il faut réfléchir et organiser des déplacements. »
Au sujet du Vendredi-Saint : « Il y a Vatican II qui a mis à l’honneur l’office de la Passion, alors plus la peine de faire un chemin de croix. Tout ça, ce sont des trucs anciens, doloristes, qui n'ont aucun sens. »
Au sujet de la veillé pascale : « L’Évêque a dit qu’il faut suivre simplement la liturgie, sans innover, car la liturgie telle qu’elle est, se suffit à elle-même. Il ne veut même pas rencontrer les équipes liturgiques groupées qui préparent en commun cette messe. Si on n’innove pas, c’est morne, plat, ça coule tout seul, ça n’a pas de goût. » »
Notre commentaire :
1. Ces fidèles qui citent Vatican II font preuve d'un inqualifiable cynisme.
2. Les fidèles qui composent de tels comités paroissiaux sont des profanateurs qui ne restent dans l’Église que pour la démolir de l’intérieur.
3. L’évêque qui se soucie de diriger le troupeau qui lui a été confié a parfaitement raison de considérer que rencontrer les démolisseurs de la liturgie est une perte de temps.
* * * * NOUVEAU Dimanche, 12 mars 2017. Message envoyé par un jeune fidèle :
« Il est triste et difficile d’être un jeune catholique sous l’ère François.
Après s’être attaqué au mariage catholique, à la liturgie (la nouvelle traduction en français), voilà qu’il s’en prend à un autre trésor de l’Église Catholique Romaine : le sacerdoce ! Que veut-il au juste ? Tout détruire en un pontificat ?
Alors que S. Jean-Paul II et Benoît XVI attiraient les jeunes et les affermissaient dans la foi, François ne se soucie que de ceux qui sont en dehors de l’Église sans pour autant vouloir les conduire vers la vraie Foi. Chercherait-il à laisser son nom dans l’histoire par orgueil ?
J’ai l’impression que le progressisme, se voyant mourir, a tout fait pour élire François. Comme un animal traqué, le progressisme fait tout son possible pour détruire le plus possible en un minimum de temps... Une véritable charge de la dernière chance ! Qu’attendent les prêtres, les Évêques et les Cardinaux pour réagir ? Les jeunes (et les moins jeunes) sont en train de se décourager. Aidez-nous ! Nous aimons notre Église : sa Doctrine, sa liturgie, son sacerdoce. Mais elle paraît en danger !
Chers prêtres, vous, nos pasteurs, ne dites pas « oui » à tout ce que dit François : il vous a demandé de le bousculer, alors demandez-lui de nous donner un enseignement clair, incontestablement conforme à la Foi de l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Défendons notre Église, notre Foi, nos traditions Chrétiennes. Le véritable progrès, ne serait-ce pas, aujourd’hui, d’aller à contre courant ? »
* * * * NOUVEAU Dimanche, 12 mars 2017. Une bonne analyse trouvée sur le site du « Forum catholique » et signée « Candidus » : « Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand « Die Zeit », le Pape François confesse : « Quand je suis idéalisé, je me sens agressé ».
Cet aveu est terrible. Il démontre ce que l'on devinait depuis le début de son pontificat : François est incapable de distinguer l'homme de la fonction ; le pécheur qu'il est - que nous sommes tous - de la fonction qui le revêt, qu’il incarne, sans mérite de sa part, et sans se confondre avec elle.
Ce blocage mental est très répandu aujourd’hui, aussi bien dans la sphère religieuse que laïque. Il se reflète dans le rapport de François à la liturgie. S’il ne comprend pas que c’est le successeur de Pierre, Vicaire de Jésus-Christ, détenteur du charisme de l’infaillibilité et de la triple autorité symbolisée par la tiare que l’on encense et honore lors d’une liturgie, ce rite devient évidemment outrageant et insupportable.
Ce n’est pas le soulier rapiécé de Bergoglio que nous voulons baiser, mais la mule tachée du sang de S. Pierre et, à travers elle, le pied transpercé de Celui dont il est le Vicaire. Mais cela, François ne peut ou ne veut pas le comprendre... À la racine de cette incapacité de François à faire cette distinction, n’y aurait-il pas (ce qui serait un comble !) un manque d’humilité ? La vraie humilité ne réside-t-elle pas dans la capacité d’accepter le poids d’une fonction qui nous dépasse infiniment sans pour autant jamais s’identifier à elle ? »
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