par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 3 mars 2017
Le lendemain de la parution de ma chronique relative au cri du cœur de Phil Lawler concernant « Ce Pontificat désastreux », une autre voix de la presse « mainstream », citant l’éditorial de Lawler, a rejoint le chœur de plus en plus alarmé par l'accélération rapide et la menace du train déraillé en folie du Bergoglio Express. |
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S’il y a quoi que ce soit, Peters est encore plus franc que Lawler dans son évaluation des quatre dernières années :
« Quel que soit votre point de vue sur cette Papauté — positif, neutre ou négatif — il devrait être évident pour tous que quelque chose ne tourne pas rond à Rome. « Dysfonctionnel » est le mot qui vient à l'esprit.
« La réforme financière du Vatican a été abandonnée, les Cardinaux s'opposent ouvertement les uns aux autres, la réponse du clergé face aux abus sexuel s'effondre, les Évêques se disant diamétralement opposés les uns aux autres — ce n'est pas une Eglise « désordonnée » comme le Pape François a parfois dit qu'il voulait qu’elle soit, c’est une Église à la dérive et sans direction.
« Si tout cela s’était passé sous le Pontificat du Pape Benoît XVI ou de Saint Jean-Paul II, les médias s’en seraient donné à cœur joie, considérant le Pape François comme un dirigeant qui aurait échoué et exhortant un vote de censure de sa curie.
« Au contraire, les médias libéraux sont heureux de laisser le Pape François à l’air libre parce que les médias libéraux aiment là où cela se dirige — le schisme, la discorde, la confusion et le chaos.
« En tant que Catholiques fidèles, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux sur ce qui se déroule ».
En effet, la situation est maintenant complètement hors de contrôle. Dans une entrevue avec Edward Pentin, le Cardinal Coccopalmerio, Président du Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes Législatifs, dont les déclarations scandaleuses basées uniquement sur Amoris Laetitia (AL) et dont j'ai discutées ici, ont tenté d'expliquer sa position, c'est-à-dire la position de François. Les résultats confirment la conclusion de Peters que ce Pontificat se dirige vers « le schisme, la discorde, la confusion et le chaos ».
Coccopalmerio propose sérieusement que quelqu'un vivant dans un « second mariage » adultérin puisse être absous et admis à la Sainte Communion tout en continuant à s'engager dans des relations sexuelles en dehors du mariage en autant qu'il affirme à son confesseur : « Je veux changer, mais je sais que je ne suis pas capable de changer, mais je veux changer ». Coccopalmerio jette ainsi par la fenêtre l'enseignement constant de l'Église selon lequel il ne peut y avoir d'absolution d’un péché mortel sans un ferme propos de ne plus pécher. Sous la nouvelle Règle Bergoglienne, on comprendrait que le péché habituel continuera pendant que le pécheur habituel considère si et quand il s'en abstiendra.
Pentin a pressé Coccopalmerio pour savoir s'il disait vraiment que, après Amoris Laetitia, on ne doit plus s’attendre à ce que les adultères publics mettent fin à leurs relations adultères avant d'être absous de leur adultère et être admis à la Sainte Communion. La réponse est presque impossible à croire : « Si vous attendez jusqu'à ce que quelqu'un change de style de vie, vous n’absoudriez plus personne du tout ».
En d'autres termes, Coccopalmerio anticipe la concession massive d'absolutions invalides aux personnes qui refusent de cesser leurs violations du Sixième Commandement parce qu'elles se considèrent incapables de le faire tout en protestant qu'elles souhaitent changer.
Tout aussi absurde que ça puisse paraître, les pécheurs mortels habituels qui sont néanmoins jugés absous sous la Règle Bergoglienne, même s'il est entendu qu'ils continueront à commettre le même péché, seraient dans un état de grâce selon Coccopalmerio, étant donné l'absolution sacramentelle. Pourtant, pour lui — et apparemment pour François — l'absolution ne produit aucune différence dans le comportement futur. La grâce devient effectivement sans rapport avec l'action humaine et le Sacrement de la Confession est réduit à une petite tape dans le dos sans signification.
Ici, inconsciemment ou non, Coccopalmerio souscrit à l'erreur même anathématisée par le Concile de Trente en réponse à Luther : à savoir qu'il est « impossible » de garder les Commandements même si l'on est en état de grâce. Comme Le Concile de Trente l'a décrété infailliblement :
CANON XVIII — Si quelqu'un dit que les Commandements de Dieu sont, même pour celui qui est justifié et constitué en grâce, impossible à garder ; qu'il soit anathème.
Quoi qu'il en soit, comment un confesseur sait si un bénéficiaire de la Règle Bergoglienne souhaite réellement changer, mais ne peut pas ( comme si ce simple souhait était suffisant ) ? Une autre réponse presque impossible à croire : « Vous devez prêter attention à ce que le pénitent dit. Si vous savez — vous pouvez dire s'il vous trompe ». Apparemment, le confesseur doit maintenant déterminer si les pécheurs mortels habituels peuvent recevoir la permission de continuer à pécher en vertu de la Règle Bergoglienne, à l'exclusion de ceux qui sont réputés être non sincères dans leur affirmation qu'ils ne peuvent juste pas s'aider eux-mêmes. Que diriez-vous d'installer des polygraphes dans les confessionnaux ?
Ce pontificat est devenu un danger si évident et si présent pour l'Église que maintenant même beaucoup de Cardinaux qui ont voté pour l'homme d'Argentine ont non seulement regretté de l'avoir fait, mais ils envisagent réellement des moyens par lesquels François pourrait être persuadé de démissionner avant que les dommages ne deviennent irréparables.
Dans un article paru dans Il Libero, plus tard relié par le Times de Londres et EWTN, Antonio Socci rapporte que les membres de la Curie qui ont voté pour Bergoglio au Conclave 2013 ont l'espoir de « réparer l'Eglise » en induisant François à se retirer en faveur du secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin, pour « éviter une division tragique ». (Les défenseurs de François attribuent cependant à ces Cardinaux — environ une douzaine — le motif de reprendre le pouvoir qu'ils ont perdu de « la curie parallèle » créée à Santa Marta, dont j'ai discuté ici l'existence).
Le plan n'a manifestement aucune chance de succès. François ne démissionnera pas alors que son « rêve » de « transformer tout » dans l'Église demeure non pleinement réalisé. L'histoire dans le Times cite un Vaticaniste non identifié comme suit : « Un bon nombre de la majorité qui ont voté pour Bergoglio en 2013 en sont venus à regretter leur décision, mais je ne pense pas qu'il soit plausible que les membres de la hiérarchie poussent le Pape à démissionner ... Ceux qui le connaissent savent que ce serait inutile ... Il a une allure très autoritaire, il ne démissionnera pas avant d'avoir achevé ses réformes révolutionnaires qui causent des dommages énormes ».
Comme ce Pontificat suit son parcours toujours plus téméraire, il y a des rumeurs, basées sur des fuites de Casa Santa Marta, d'une bombe à venir après l'autre :
l'approbation d'une sorte de « diaconesses » féminines ;
un nouvel ordre œcuménique de la Messe, concocté par une commission secrète, qui permettrait une forme d'intercommunion avec les Protestants ;
la transformation des paroisses Catholiques en « communautés œcuméniques » administrées non seulement par les prêtres, mais aussi par les ministres Protestants appuyée sur la théorie selon laquelle leurs ministères possèdent une validité « partielle » — comme le suggère Coccopalmerio à la fin de son entrevue bizarre avec Pentin.
À ce stade, les fidèles ne peuvent qu'espérer, prier et faire pénitence en cette période de Carême pour la protection de l'Église — contre François. Peut-être qu’alors que le Centenaire de l'événement de Fatima approche, un soulagement céleste de cette situation intenable est proche même si ça pouvait avoir des conséquences très dramatiques pour l'Église et pour le monde.
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