Père Par : Patrick Archbold
Le 28 septembre, 2016
SOURCE : The Remnant
Si vous passez juste quelques instants en ligne avec des Catholiques, vous rencontrerez le péjoratif «Rad Trad » pour traditionaliste radical. Ceci est un club exclusif auquel j’ai été en quelque sorte intronisé et pourtant je ne me souviens pas d’avoir complété une demande. Et ouf ! les cotisations ... les cotisations sont raides.
Comme la plupart d'entre nous le savent, le terme « Rad Trad » est conçu comme une insulte, une façon de séparer les Catholiques et, soyons honnêtes, de diffamer un groupe de bons Catholiques qui tentent de pratiquer leur foi d'une manière similaire à la façon dont les Catholiques l’ont toujours pratiquée. Ils les qualifient de personnes qui portent des jugements, qui sont plus saintes que toi, des Pélagiens, des Prométhéens, des ennemis de la miséricorde et de toutes les preuves requises dans quelques commentaires par quelqu’individu dans une boîte de commentaires à quelque part sur Internet qui a dépassé les bornes et a été grossier. Donc, vous êtes juste comme cette personne. Cause juste.
Mais j'ai vu autre chose, entièrement autre chose. Dans ma période relativement courte dans le camp traditionaliste, j’ai vu la face du traditionalisme radical le plus pur et c’est quelque chose à voir.
J'ai vu des Catholiques fidèles persévérants à travers cette crise sans fuir ni crier. Au milieu de ce tourbillon, ils restent gentils, aimants et patients. Ils prient leur chapelet tous les jours pour le Pape et pour la hiérarchie de l'Église même s’ils reconnaissent la profondeur de la crise provoquée par ces hommes.
Ils voient régulièrement des reportages de prélats et des Papes qui insultent leur religiosité, insultant la taille de leur famille et, parfois, insultant leur Foi même. Mais ils tournent l'autre joue comme le Christ l’a fait.
Ces Catholiques ont résisté non seulement l’aggiornamento ( note : Adaptation au progrès ; modernisation, réforme ) non Catholique éviscérant l'Église d'aujourd'hui, mais ils ont aussi résisté aux moyens déloyaux et faciles pour l’éviter. Ils rejettent le néo-modernisme facile tout comme ils rejettent le sédévacantisme sous toutes ses formes. Même s’ils voient les décisions prudentielles désastreuses des pontificats modernes culminant dans l'actuel pontificat, même s’ils voient le magistère ordinaire être déformé afin de nuire à la Foi par pas moins que le Pape lui-même, ils ne rejettent pas la papauté et ses droits.
D'une certaine manière, d'une certaine façon, ils ne rejettent pas le magistère ordinaire même si cela signifie une lutte quotidienne pour comprendre ce qu'il en est devenu. Ils ne prennent pas de solution facile, priant chaque jour pour obtenir des conseils à savoir comment un Catholique fidèle peut avoir une véritable Obsequium religiosum ( soumission ou assentiment religieux ), comment un Catholique fidèle peut avoir le devoir de la soumission de la volonté et de l'intelligence dans une Église devenue folle. Discernant chaque jour, humblement mais avec courage, ce qui peut être suivi et ce qui ne peut pas l’être.
Et ils le font tous les jours. Et ils le font la plupart du temps seuls. Cela peut être la partie la plus étonnante de ce Catholicisme véritablement radical. Ils savent qu'ils sont seuls et que personne ne viendra les sauver. Mais ils le font pareil et encore.
Ils avaient mis beaucoup de foi et d'espérance dans le Pape Benoît, seulement pour avoir leur foi réduite à néant. Cela a été aggravé par l'abandon par le Pape Émérite de son troupeau parce qu'il ne pouvait pas supporter l'idée d'un autre long voyage. Ils entendent ces choses en même temps qu’ils embarquent leurs enfants dans la camionnette chaque dimanche et conduisent, parfois pendant des heures, juste pour que leurs enfants puissent avoir ce que des siècles de Catholiques ont pris pour acquis : la foi et la liturgie pures. Mais ils le font encore. Seuls et mal-aimés dans leur propre Église, ils le font encore et pareil.
Ils voient les quelques prélats, prêts à dire même les paroles les plus modestes en faveur de la Tradition, qui sont menacés publiquement et gênés par le Pape actuel. Et pire encore, ils voient d'autres personnes qu'ils avaient crues être fortes devenir silencieuses plutôt que d'affronter les mêmes situations.
J’ai rencontré des gens remarquables et capables ; laborieux, instruits et des gens habiles qui pourraient utiliser leurs talents pour avoir des piscines et des BMW et qui renoncent à la fortune et au respect afin de prêcher tous les jours des vérités impopulaires même sous la moquerie de leurs coreligionnaires.
Je les tous ai vus persévérer même si tout semble sans espoir, même en sachant que, sur sa trajectoire actuelle, les portes de l'enfer prévaudraient contre l'Église si une telle chose était possible. Mais même face à cet assaut, ils croient sincèrement que le Christ accomplira Sa Promesse.
Je pense que parfois cela peut être le point central de tout cela. Que le reste fidèle doit venir à la conclusion que nous ne serons pas sauvés de cette crise par des moyens ordinaires. Que ce n’est pas une « Solution Benoît », ni non plus une solution biologique qui va nous sauver. Que les Évêques ne se lèveront jamais en masse et dire « Assez ! ! » Que nous ne serons jamais sauvés de cette crise par nos propres forces et notre détermination. Que Dieu daignera seulement nous sauver lorsque nous reconnaîtrons enfin que nous ne pouvons pas nous sauver.
Et en face de tout cela, au milieu de toutes ces épreuves, au milieu de toute cette solitude, ces traditionalistes des plus radicaux, ces Catholiques, se gardent dans la foi et l'amour.
Ces fidèles Catholiques, persévérant à travers toutes ces épreuves, sont le plus radicaux des traditionalistes. Je suis honoré de les connaître.
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