Saint Ignace de Loyola sous le l’Étandard du Christ
Par : Éditorial du site Rorate Caeli
Dès le début de ce pontificat malheureux, cette page a été décriée parce qu’elle énonçait l’évidence à propos du Cardinal Bergoglio et des perspectives qu’apportaient ses positions à la papauté.
Par exemple, dès le début, il était clair pour nous que François voulait imposer à l'Église la nouvelle doctrine de la Communion aux « divorcés remariés » ( c’est-à-dire ceux qui vivent dans un état permanent de péché sans le désir de mettre fin à leur situation pécheresse ), la nouvelle doctrine Allemande. D'autres commentateurs ont essayé de tout camoufler aussi longtemps que possible, et ce même jusqu'à il y a quelques jours, à savoir que le Pape voulait imposer personnellement à l'Église une doctrine qui est absolument et irrévocablement opposée aux Paroles de Notre-Seigneur.
Pourquoi une tellement envie de l'imposer ? Parce que c'est ce que l'Église la plus riche, l'Église Allemande, qui l’a voulu ainsi : cette Église qui fut derrière son élection même en tant que Pape, cette même Église qui a financé ce que les Cardinaux rebelles ont eux-mêmes appelé la « Mafia » et qui a travaillé sans relâche pour le renversement des positions morales passées et l'élection du Cardinal Bergoglio. Une chose qui ne peut pas être dite de François est qu'il est un homme qui ne tient pas ses promesses de campagne ! ...
Et pourquoi l'Église Allemande veut tellement cela? En raison des revenus apportés par les fidèles « divorcés/remariés » par le biais de la « taxe d'Église » ( voir note explicative en fin d’article ), c’est certain. Mais aussi parce que les théologiens libéraux qui dominent l'Église en Allemagne ont besoin de ce changement apparemment petit dans la Doctrine car il porte atteinte à au moins trois Sacrements à la fois : le Saint-Sacrement de l'Eucharistie, la Pénitence et, le dernier mais certainement pas le moindre, le Mariage. Et cela est nécessaire car chaque réduction de la signification des Sacrements rend l'Église moins « surnaturelle », moins « divine » et devient un véhicule d'idées purement humaines — c’est ce que le Pape Saint Pie X a rappelé dans Pascendi : « Les sacrements, pour les Modernistes, sont de purs signes ou symboles, bien que doués d'efficacité. Ils les comparent à de certaines paroles, dont on dit vulgairement qu'elles ont fait fortune parce qu'elles ont la vertu de faire rayonner des idées fortes et pénétrantes, qui impressionnent et remuent ». (Pascendi, 25). À leur avis, par conséquent, une atteinte aux exigences divines des Sacrements les rend plus « humains » et plus « significatifs » pour la compréhension laïque du monde et peut faire en sorte que l'Église semble moins « absurde » aux yeux du monde.
Maintenant, enfin, après la lettre honteuse de François à certains en Argentine confirmant qu’Amoris Laetitia n'a « aucune autre interprétation » ( « No hay otras interpretaciones ») que la Communion aux adultères, on connaît maintenant leur jeu. Le commentateur Robert Royal, qui a toujours essayé de voir le meilleur de la situation dans la débâcle du Synode, résume ainsi aujourd'hui :
« Je suis désolé d'avoir à dire cela, mais je crains que le reste de cette papauté va maintenant être déchirée par des groupes de dissidents, par des accusations d'hérésie du Pape, par des menaces de schisme - et peut-être de schisme pure et simple. Seigneur, prends pitié.
Il n'y a pas d'autre façon de le voir : le Pape Bergoglio s’est volontairement et sciemment lui-même peinturé dans un coin. En disant qu'il n'y a « pas d'autre interprétation » dans ses paroles sur la Communion aux « divorcés remariés », il a enlevé toute marge de manœuvre à la fois aux adulateurs papaux du présent, aux historiens et aux dogmatistes du présent et de l'avenir qu’il pourrait y avoir sur Amoris Laetitia . Il vient de se placer dans la même position que le Pape Jean XXII avec son hérésie sur la vision béatifique. Et la Doctrine de François sur la Communion des adultères sera maintenant imposée à tous les prêtres (ne vous méprenez pas à ce sujet, ce sera imposé par cette papauté autoritaire jusqu'à ce qu'un futur Pape la corrige).
En tant que Jésuite, François est bien au courant de l'image Ignatienne des deux Étandards. Rappelons-la :
Ceci est le récit : Ici c'est, d'un côté, Jésus-Christ qui appelle tous les hommes et veut les réunir sous son Étendard ; de l'autre, c'est Lucifer qui les appelle sous le sien… Ceci est la composition de lieu. Ici, on se représentera une vaste plaine près de Jérusalem, au milieu de laquelle se trouve Notre Seigneur Jésus-Christ, chef souverain de tous les hommes vertueux, et une autre plaine près de Babylone, où est Lucifer, le chef des ennemis. (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels)
Il y a des questions (la plupart des questions ordinaires de la vie, en fait) à propos desquelles le Christ n’a pas dit un mot. Il y a des questions dont le Christ a parlé, mais sur lesquelles il peut y avoir un désaccord légitime. Une gloire de l'Église Catholique a été qu'elle n'a jamais faibli au sujet de ces Paroles où le Christ était absolument clair : sur sa Présence Réelle dans le Saint-Sacrement, par exemple (St. John, Ch. 6). Ou sur ses Paroles récurrentes sur l'impossibilité de la fin d’un mariage tandis qu'un conjoint est vivant et qu'un supposé « remariage » dans de tels cas est un adultère selon les propres Paroles du Seigneur :
« Tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme renvoyée par son mari commet un adultère ». (Saint-Luc, 16 :18)
Sur une telle question, il n'y a pas de place pour le débat et il n'y en a jamais eu dans l'histoire de l'Église Catholique : il n'y a pas de divorce, pas de « remariage » alors que le conjoint est vivant, ceux qui le font commettent l'adultère et, étant adultères dans une situation permanente, ne peuvent pas recevoir une absolution valide, ne peuvent pas être dans un état de grâce et, par conséquent, ne peuvent pas recevoir légitimement le Saint-Sacrement.
Des situations spécifiques (par exemple, ceux qui « vivent comme frère et sœur ») peuvent toujours, comme ils l'ont toujours été, réglés par le confesseur local tout en évitant le scandale.
En disant qu'il n'y a « pas d'autre interprétation » à ses paroles concernant la Communion aux adultères, François a choisi son Étendard. En opposition aux Paroles claires du Christ.
LES REVENUS DE L'ÉGLISE D'ALLEMAGNE
La dîme n'est pas prélevée directement par l'Église Allemande. C'est l'État qui le fait et voici comment : chaque contribuable doit déclarer sa confession religieuse dans son rapport d'impôt et joindre à sa déclaration les montants prévus par chaque dénomination religieuse. L'État perçoit ces argents et les remet à chaque confession religieuse ensuite.
On assiste une des baisses les plus drastiques de la fréquentation religieuse Catholique en Occident en Allemagne comme telle. Tous les Catholiques vivant en union libre ou divorcés/remariés ne pouvant pas bénéficier des Sacrements préfèrent maintenant taire qu'ils sont Catholiques dans leur déclaration d'impôt. Ils évitent de payer ainsi la dîme à l'État.
Et même si l'Église Allemande est la plus riche en Europe, elle voit son « vieux gagné » fondre comme neige au soleil. D'où cette motivation Allemande à permettre aux divorcés/remariés de communier et de réintégrer l'Église mais aussi de regarnir les coffres de celle-ci.
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